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#sauvonspmf : ite, missa est. A quoi sert aux élus de débattre ? On ferme PMF et le REP à Val-de-Reuil.

#sauvonspmf
Le Gouvernement est gentil, le monarque Macron satisfait les Français. Nettement plus martial que le précédent président, plus jeune, plus beau, plus rude. Mais nettement moins brutal dans sa gestuelle et ses paroles que le président d’avant (celui d'avant l'avant, celui du "file, indigent innocent", ou quelque chose comme ça...).` Il veut « renouer le fil du destin français »
Il dit vouloir la réussite pour tous, avec des premiers de cordée, du ruissellement, et de l’éducation.
Comme il est dans un gouvernement gentil, M. Blanquer est donc gentil lui aussi. Pas au point de conserver M. Lussault, président du ­Conseil supérieur des programmes (CSP), qu’il a jugé indigne de ses fonctions. Il juge d’ailleurs la création du CNESCO, créé par la loi de refondation de l’école intéressante en s’interrogeant sur la place du CSP dans la vie publique.
Un vieux débat qui oppose les conservateurs partisans d’une école élitiste aux défenseurs de l’école pour tous : Pour les premiers, l’école pour tous, c’est le nivellement par le bas. Les méritants, à force de travail, pourront rejoindre l’élite.
Pour les seconds, l’école est un outil pour casser le déterminisme social, qui permettrait de donner la chance à chacun de réussir, en co-éducation avec les parents.
Au-delà du débat sur la vision de l’école républicaine, est-elle l’école de la sélection dès la plus jeune enfance, ou l’école démocratique qui donne sa chance à tous, il y a évidemment le débat sur l’investissement dans l’éducation et l’enseignement supérieur. Les classements PISA (suivi des acquis), PIRLS (lecture et compréhension des textes) ou Timss (mathématiques et sciences) paraissent être un rude choc, lorsque nous apprenons que la France passe sous la barre européenne et même internationale.
Cependant, ce n’est pas un choc, mais une lente dégringolade qui dure depuis 2001, et face à laquelle nous n’avons rien fait, ou pas assez. Suppression de la formation des maîtres sous Sarkozy ; des écoles qui sont l’enjeu des décisions politiques parfois trop clientélistes, comme les rythmes scolaires - où les cycles circadiens, la semaine de cinq matinées (dont le samedi), l’allongement de l’année scolaire, n’ont pas pesé lourd face à la société des loisirs et du tourisme. Et peu importe si tous les élèves n’ont pas forcément les mêmes moyens pour le tourisme et les loisirs. Des écoles dont le financement dépend de dotations qui ont baissé, des collèges longtemps sans investissements, des enseignants recrutés hors des concours, parfois par le biais d’annonces, lancés sans formation… Quant à l’enseignement supérieur, il suffit de constater cette rentrée et la sélection par tirage au sort pour voir combien le sous-investissement massif et chronique depuis des décennies plonge le monde universitaire dans une crise sans fin, sans débouchés pour une trop grande partie des étudiants, dans de vieux murs qu’on ne peut pas repousser.
A l’école, le niveau baisse et l’argent fait trop de différences (cours particuliers, écoles privées, prépas) Emmanuel Macron, programme
Alors M. Blanquer a eu une idée, il a promis une nouveauté pour cette année, et plus encore pour la rentrée 2018 : le dédoublement des classes de CP et de CE1, afin qu’en CE2, à la fin du cycle élémentaire, tous les élèves, ou quasiment, aient acquis les connaissances qui composent le socle commun : lecture, écritures et savoirs, ainsi que les quatre opérations de base avant le CM1.
C’est un enjeu d’autant plus formidable que nous savons que nous sommes dans le déclin, et que même les jeunes qui réussissaient dans le passé se retrouvent aujourd’hui dans le bas des classements.
Le dédoublement des classes de CP des REP+ cette année, des CP et CE1 de tous les REP l’an prochain, sera sans doute une chance de réussite pour des élèves qui n’ont pas la culture de l’écrit - qui s’est amoindrie dans de nombreuses familles, et autour de nous.
Remettre cette culture de l’écrit dans l’école quand la télé et la culture web ont pris le dessus, voire totalement pris la place, nécessite un temps pris dans l’école elle-même pour acquérir cette compétence. Donc plus de temps de la part des professeurs, et moins d’élèves par classe. 100% des enfants ne connaîtront peut-être pas la réussite scolaire, la vie est difficile pour certains. Mais tous auront alors une chance.
Mais ce que le ministre Jean-Michel Blanquer donne d’une main, le secrétaire d’État à l’écologie [?] Lecornu le reprend de l’autre.
Le ministre de l’Éducation nationale a, semble-t-il, "essayé de convaincre" l’ex-président du Conseil départemental de l’Eure, Sébastien Lecornu, lequel sera resté intraitable au sujet de la fermeture de PMF.
PMF doit fermer, c'est sa volonté. Cela a été la position de tous les conseillers départementaux de droite et LREM.
En conséquence, toutes les écoles de Val de Reuil vont sortir du Réseau d’Éducation prioritaire, parce qu’un REP aura été fermé et que le second collège de Val-de-Reuil, REP+, sera un collège comme les autres « sur le papier ».
D’emblée, nous savons que les élèves des CSP favorisées iront pour la plupart dans le privé pour les enfants de Criquebeuf, ou dérogeront pour ceux de Les Damps. Mais l’entièreté des écoles et des collèges de Val-de-Reuil appartenait au Réseau d’Éducation Prioritaire.
« En même temps... » Le Ministère semble octroyer le dédoublement des classes de toutes les écoles qui sont toutes REP, et « en même temps », on ferme tout le réseau REP de la ville. Abscons, non ?
Après la fermeture et la resectorisation, l’entièreté du Réseau d’Éducation Prioritaire de la ville sera effacé, annihilé. Avec les conséquences que l’on connaît d’avance pour la commune la plus pauvre de l’Eure, l’une des plus pauvres de France. Les conséquences sur la politique de la ville. Les conséquences pour l’avenir de ses habitants, de sa sécurité, sur la politique de l’habitat... Cela donne des frissons dans le dos.
M. Lecornu a beau dire aujourd’hui "qu’il ne s’agit pas d’une histoire d’argent", nous avons eu le droit à la proposition, ou au chantage, d’une fermeture d’un autre REP (à Louviers), contre celle de PMF.
Face à ce qui était une histoire d'argent, mais qui ne l'est plus depuis la proposition de l'agglomération et de la ville de financer la reconstruction du collège, à hauteur de 10 millions €, et quatre années de fonctionnement, que reste-t-il comme argument ? La mixité scolaire. Bien mise à mal dans la réalité. Elle sera là sur le papier, quand bien même les élèves glisseront vers le privé confessionnel ou dérogeront. En vérité, l'abandon d'un territoire.
Seulement, l'ex-président du Conseil départemental de l'Eure refuse de revenir sur sa décision. Plus on dit "Non", plusieurs fois d'affilée, plus il est impossible de revenir sur sa décision. C'est le besoin de consonance cognitive. Mais pas seulement. J'imagine que son image d'autorité ne doit surtout pas être remise en jeu. Même face à la somme d'arguments raisonnés, pragmatiques et logiques qui ne devraient conduire qu'à renoncer à cette fermeture. En somme, il semble que Val-de-Reuil, il s'en fiche comme de sa troisième chaussure.
Aujourd’hui, le débat (ou plutôt la présentation, parce qu’il faut être écouté pour débattre) est terminé pour eux.
Cette fermeture est un acte aussi idéologique, que politique et financier.
La violence, celle des mots et des invectives, celle de la brutalité, est-elle la seule voie gagnante ?
Nous avons fait face à la surdité des élus de la majorité. Lors de chaque Conseil d'administration de collèges, où nous avons rencontré les élus et fonctionnaires du département, nous avons souhaité débattre en avançant des arguments rationnels, en connaissance des populations et du territoire. Nous parents d'élèves, aux côtés des personnels de l'Éducation nationale, enseignants et administratifs.
Oui, nous avons manifesté de façon digne, parfois festive, avec tambours et slogans. Mais à chaque fois, lors de nos rencontres, en levant le doigt pour prendre la parole. En étant rationnels dans nos arguments, et polis dans la forme, jusqu'à lors.
Seulement, la seule manière de fonctionner semble n'être que brutalité et insulte.
Pendant que nous nous évertuions à ne pas être dans l'invective, ni l'insulte ; pendant que nous réussissions à convaincre des élus locaux, qui n'étaient pas forcément de notre bord politique ; lorsque ces élus locaux, représentant communes et agglomération, et habitants, sont allés défendre vraiment notre cause avec des arguments et analyses pour le coup rationnels et partagés, qu'avons-nous entendu ? Des élus locaux, de droite et de gauche, rassemblés, unanimes, se faisant traiter de fainéants, de menteurs et de petite bande politique ! S'il s'agit de la seule manière de l'emporter, nous n'oublierons pas ces nouveaux usages de la diplomatie "moderne". Plutôt que de présenter nos arguments, devrons-nous fustiger ceux d'en face : "menteurs, fainéants, petites bandes politiques !"
Puisque l'on ferme le réseau REP dans l’Eure, écoutons au moins les arguments de quelques conseillers pour,  et heureusement aussi contre cette fermeture.
C’est bien entendu politique, mais c'est aussi argumenté dans la défense des collèges. Face à une droite arc-boutée au département (UDI, LREM, Sens Commun...), les élus de l'agglomération ont fait l'entente sacrée, toutes tendances confondues, pour défendre un collège dont ce serait un non-sens d'annoncer la fermeture. Et contre une resectorisation rejetée par tous, où que ce soit dans l'agglomération.
Nous verrons si le Préfet de l’Eure, tout comme le DASEN, valideront cette mixité sociale de papier. Même si M. Lecornu pèse lourd aujourd’hui.
Il en ira de l’avenir de notre agglomération, jusque là paisible, et de l’avenir de nos enfants.
Allez ensuite leur inculquer les valeurs de la République, de l’éducation, et du travail.
Bien sûr les familles s'adapteront, comme elles le peuvent. Bien sûr il y aura de la fuite vers le privé et des dérogations. « À l’école, le niveau baisse et l’argent fait trop de différences », disait M. Macron. Et bien, le niveau continuera de baisser, et l'argent fera de plus en plus la différence avec "la République en Marche" ! C'est un choix assumé, avec brutalité.
REP ne veut plus dire « Réseau d’Éducation Prioritaire », mais « éducation, Repose En Paix ».
Nous ne sommes pas dupes : si le contribuable local paye plus pour fermer un collège que pour le garder ouvert, du fait des coûts de transports, notamment, nous savons que l'État y gagnera du fait que s'il n'y a pas d'économies - au contraire - dans les finances locales, il y aura une économie pour l'État : combien de professeurs en moins dans toutes les écoles aux classes dédoublées, et dans les collèges aux classes sans effectifs maîtrisés comme dans les REP. Désormais commis de l'État, dans la majorité présidentielle, évidemment, les intérêts locaux et d'État ne coïncident-ils pas pour faire payer les uns, et pas forcément les plus riches, pour réaliser l'austérité et répartir les ressources supprimées ici sur le reste du territoire ?
Et bien, non merci, M. Lecornu. Tout en reconnaissant votre poids comme ministre, ex-président du Conseil départemental, ex-maire de Vernon, ex-président de la CAPE, président délégué derrière Frédéric Duché, et devant M. Lehongre (président actuellement du département), à SNA (Seine Normandie Agglomération), et chef de la droite du département de l’Eure. On prend les mêmes, et on les remet dans le désordre, derrière le chef. Qui plus est, du premier cercle du ministre du budget, Bruno Lemaire.
Non merci quand même. REP !
Paroles d'élus :
  1. Catherine Delalande, Sens Commun : à boulets rouges contre les REP
  2. Jean-Jacques Coquelet, l'élu de Val de Reuil : prenons le temps et réfléchissons aux conséquences
  3. Hafida Ouadah, le camp du département : apprenons la mobilité aux Casois, en commençant par les collégiens
  4. Marie Tamarelle-Verhaeghe, députée LREM : donnez l'argent de Val-de-Reuil aux autres enfants du département
  5. Gaëtan Levitre, canton d'Alizay Pont de l'Arche : les conséquences pour les élèves, les familles, la politique de l'habitat et les investissements en cours sur la CASE
  6. Bruno Questel, député LREM : Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Il va voter le fermeture de PMF
    Commençant par l'intérêt général - embêté pour l'équité territoriale parce que des élus exhibent leur "pognon" pour reconstruire le collège... il s'arrête pour rappeler à ses électeurs comment il a sauvé le collège de son canton qui avait été rayé du PPI, il avait du se fâcher pour ça... puis termine en rappelant aux élus qu'il ne sont pas élus au département pour défendre "un canton, un collège, une caserne de pompiers".
  7. Daniel Jubert, un pied dans la majorité départementale, un pied dans la CASE : il vote contre sa majorité, contre la fermeture de PMF, mais la messe était dite.

ALEXIS FRAISSE : un candidat à vélo, lui rigole. Le vélo, c’est facile.

On lui a dit : chiche ! Il nous répond qu'il ne voyait pas où était le problème. Pas de problème, il l'a fait.
Comme il le dit, les gens se trompent sur l'évaluation des distances. On pense que le vélo prend beaucoup plus de temps que la voiture. Mais lorsqu'on ne fait que quelques kilomètres, on est étonné du temps à vélo. 5 kilomètres se font en un quart d'heure. Sans polluer, avec un gain de santé. En ville, on va plus vite que les autos, on ne perd pas de temps à chercher une place.
Par contre il est difficile de trouver des abris, et même des points d'attache. Le déplacement urbain à vélo n'est pas encore une priorité.
Faire la campagne à vélo, c'est une autre façon de visiter le territoire et de rencontrer les gens. Et faire la campagne à la campagne et à vélo, c'est un vrai bonheur.
D'ailleurs, il y a même un panneau où j'ai été le seul à coller une affiche. Sans doute les autres sont passés devant sans regarder ? Allez collègues candidats et néanmoins adversaires, à vos vélo, avec un tout petit pot de colle et une seule affiche. Une belle découverte en perspective.
un panneau oublié par tous les autres candidats
De Gaillon à Val-de-Reuil, de Louviers à Bosc-Roger-en-Roumois, en passant par des vallées superbes, celles de l'Iton, celle de l'Oison et tant d'autres, nous savons pourquoi nous devons protéger nos paysages et notre nature.
En nous voyons combien il nous reste de chemin à faire pour la mobilité du futur et le climat.

Contournement Est de Rouen : les effets attendus de la périurbanisation

Périurbanisation, quel est ce mot barbare ? C'est le phénomène de fuite de la ville vers la campagne. C'est la disponibilité de l'automobile qui a permis ce retour vers une vie plus calme, et au foncier plus accessible qu'en ville.
On a plus grand pour moins cher, avec jardin, mais souvent, éloigné de tout. C'est aussi ce qu'on appelle l'étalement urbain.
Le prix à payer, c'est l'utilisation intense de l'automobile pour les échanges avec la ville, une congestion plus forte dans les centres-villes, mais aussi sur les pénétrantes. On fait des autoroutes censées fluidifier la circulation, et de fait, on crée une offre foncière que les agglomérations ou communautés de communes rurales promeuvent.
Alors que la population est stable en Normandie depuis des décennies, les agglomérations se mettent en concurrence pour récupérer les habitants, et leurs impôts qui vont avec. Ainsi, le pays entre Seine et Bray (50.000 hab.) veut construire 5800 logements (environ 20.000 habitants) d'ici 2030. La métropole, où la population est stable, veut construire 50.000 à 60.000 et accueillir environ 40.000 nouveaux habitants d'ici 2030. La CASE n'est pas en reste, souhaitant arracher une partie du gâteau à ses concurrents Seine et Bray et métropole, en construisant 4500 nouveaux logements.
Mais quel est ce gâteau, puisqu'il y a stabilité de la population dans la région, et dans la métropole et les agglomérations alentour ? Chacun veut récupérer la population de l'autre, créant une offre tentante, et de l'étalement urbain, avec des conséquences non maîtrisées.
Tous préviennent et alertent des conséquences de la périurbanisation mal anticipée, basée sur des objectifs par trop "ambitieux", et une attente "magique" d'un impôt qui viendrait compenser la baisse de la DGF. L'AURBSE, les Directions régionales de l'Equipement, le CGI, l'Autorité environnementale...

Revoir à la baisse les prévisions de croissance démographique en cohérence avec la vision plus prudente du taux de croissance annuel du PIB.
Recommandation de la contre-expertise du CGI

face à « l’attente magique » qu’une telle infrastructure suscite après des acteurs locaux, en l’absence de stratégie, ce n’est pas elle qui créera le dynamisme, pas plus qu’elle n’apportera à elle seule, une meilleure sécurité, une moindre congestion, une moindre concentration de pollution.
AURBSE

Sans aucune maîtrise et sans volonté d’un minimum d’anticipation, un certain nombre d’intérêts s’ils sont cumulés risquent d’entraîner des développements générateurs de graves dysfonctionnements au plan global. Il y a en effet convergence entre les intérêts des ménages en quête de l’accession à la propriété mais contraints par les coûts fonciers de se reporter de plus en plus loin, ceux des entreprises qui recherchent la visibilité, l’effet « vitrine » et la meilleure accessibilité par les axes routiers et ceux des communes qui espèrent profiter de l’infrastructure pour se développer, attirer de nouveaux habitants et créer des emplois..
AURBSE

Une augmentation de population périurbaine a sur les flux de déplacements une conséquence de 1 à 3.
Direction régionale de l'Equipement

Par ailleurs, les documents de planification des principales collectivités concernées ne laissent pas envisager le développement d’un réseau de TC directement concurrentiel avec l’infrastructure nouvelle
[...] Aussi le maître d’ouvrage en a-t-il conclu qu’il n’existe globalement pas de concurrence entre le réseau de transports collectifs existants et futurs et l’infrastructure projetée et donc que l’hypothèse selon laquelle la mise en service du projet ne modifiera pas la répartition modale, pour les flux qui l’emprunteraient, est acceptable.
DREAL, en réponse au CGI

Le bilan LOTI de l’autoroute A28 indique que « le fort impact de A28 sur le développement périurbain, notamment à proximité de Rouen, n'a pas été réellement anticipé et n'a donc pas été accompagné ou orienté. Il convient d'être attentif à ces aspects lors de l'étude des projets futurs ». De fait, cet impact se constate de manière évidente dans le secteur d’Isneauville et de Quincampoix. L’Ae recommande au maître d’ouvrage, avec les collectivités concernées, de présenter à l’appui de la DUP des mécanismes permettant d’éviter, réduire et compenser effectivement les effets environnementaux négatifs de la périurbanisation supplémentaire des plateaux Est, desservis par le projet.
Autorité environnementale

L’Ae souligne en outre que les trafics associés à cette périurbanisation supplémentaire, non évalués,ne sont pas pris en compte par le modèle de trafic.
À terme, ce trafic induit en cas de non-maîtrise de l’étalement urbain est de nature à recharger les axes déchargés par le projet, et les trafics à partir desquels les différentes évaluations (qualité de l’air, bruit, consommations d’énergie, etc.) sont construites n’intègrent pas les effets de l’étalement urbain supplémentaire.
De fait, et tout le monde le souligne et alerte, les effets "magiques" se révèlent au final catastrophiques au niveau du territoire.
Faute d'apporter des solutions, le maître d'ouvrage a préféré ne pas tenir compte de ce problème réel et attendu. Les objectifs liés à l'autoroute ne seront pas atteints, et la congestion augmentée à terme.

Le contournement Est ne désenclavera pas l’Andelle !

Il était demandé aux conseillers départementaux de préciser leur position sur le contournement Est de Rouen au Conseil départemental de l'Eure. Et aussi de voter une charte qui valide l'intérêt mutuel pour les territoires de l'autoroute.
Les conseillers départementaux se diront eux-mêmes hypocrites et malicieux en votant cette délibération : tout en votant pour le projet, ils expliquent, groupe après groupe, président de département en tête, que l'autoroute n'a aucun intérêt pour les Eurois. Et que le Département ne donnera pas un sou pour financer le projet.

On peut tolérer quelques désagréments, on ne va pas, en plus, les payer.
Sébastien Lecornu, président du département de l'Eure

Il ajoute, à propos de la métropole :

[La métropole] qui est très riche, qui se fera un plaisir de financer, allègrement à mon avis, ce projet, puisque c'est pour son territoire que c'est utile.
Sébastien Lecornu, président du département de l'Eure

Tous les groupes sont représentés, et chacun s'exprimera sur l'inutilité du projet pour l'Eure et les Eurois.
  • le désenclavement de l'Andelle : constat est fait que la RD321 est devenue un couloir à camions. Pour des raisons de "GPS" : autrement dit, pour ne pas emprunter les péages.
    De Gennevilliers pour rejoindre Rouen, ou l'A13 dans sa partie gratuite (tout le département 76), 1000 camions par jour ont le droit de circuler tous les jours en plein coeur des communes et des villages, habitations, écoles...
    Les conseillers ont conscience que ce n'est pas le contournement Est qui permettra de "désenclaver" l'Andelle, qui plus est dans 8 ou 10 ans, alors que le danger et la gène se vivent au quotidien dans la vallée.
    Désenclaver, c'est "rompre l'isolement d'une région, d'une ville, d'un pays, en les ouvrant aux échanges par la mise en service de voies de communication."
    Ce que veulent les riverains de la vallée, ce n'est pas de s'ouvrir aux échanges plus encore, et de voir plus de trafic encore dans la vallée : c'est de pacifier la circulation, en supprimant les flux de trafic de transit.
    Seule l'interdiction de poids lourds le permettrait, et obligerait les camions à emprunter l'autoroute, en gagnant du temps et des kilomètres, mais en payant les péages.
    C'est cette solution d'interdiction de poids lourds en transit qui est retenue pour 2024. Idem pour la RD6015, ainsi que le tunnel de la Grand Mare.
    Mais pourquoi ce que les autorités refusent de faire aujourd'hui, elles le feraient dans 8 ans ?
    Évidemment, ce sont ces interdictions qui seront indispensables dans 8 ans pour empêcher les camions de transiter à travers l'Andelle. Dans 8 ans.
    Une interdiction préfectorale, la même qui est prévue dans 8 ans, pourrait résoudre cette mise en danger permanente, et faire cesser immédiatement cet enfer quotidien pour les riverains.
  • Le coût du péage : c'est la gratuité dans la partie Euroise qui est demandée.
    Attendu qu'il n'y a pas d'avantage pour les Eurois :
    • Aucun gain de temps - même sans doute une perte de temps par rapport à l'A13 vers le rond point des vaches ou la sud III -,
    • Que cela coûterait plus cher en péage et en carburant,
    • Que cela induirait la perte d'usage de routes utilisées actuellement, gratuitement - le tout pour payer, et payer plus cher qu'en empruntant l'A13... ce que les Eurois, et les Casois, ne veulent déjà pas faire.
    • Que nous ruinerions nos paysages et notre qualité de vie - en payant, en plus, pour se faire battre ?!
    • Que nous finançons localement, et financerions encore plus, du trafic routier international - qui nous fait concurrence et n'apporte pas un euro dans les caisses.
    Le conseil départemental demande d'étudier la suppression du double péage au niveau d'Incarville.
  • L'infrastructure : c'est un tronçon Eurois en 2x1 voies qui conditionne l'avis du Conseil départemental. D'ailleurs, ce n'est pas nécessairement un contournement Est de Rouen qui est utile, d'où la suppression du terme Est de la délibération. Et le contournement Ouest de Rouen est évoqué, car ce contournement va désenclaver Rouen, et non l'Andelle.
  • Toutefois, le diable est dans les détails :
    1. Le département reconnaît la nécessité de l'infrastructure, qu'elle soit à l'Est ou à l'ouest. Ce qu'attend l'État, c'est la possibilité de faire cette autoroute.
      Reconnaître l'intérêt général et l'utilité publique de ce projet, c'est autoriser de réaliser le contournement tel qu'il est défini dans le projet.
      Ce projet, c'est une autoroute à péage qui va dévaster le territoire. Seules les interdictions de transit ne figurent pas dans le projet, car c'est une partie administrative qui n'est pas concernée directement. C'est le préfet qui en décidera s'il en décide un jour.
      Ce dont on peut douter, puisqu'elles n'existent nulle part, sur la RD438 pour emprunter l'A28, la RD 321, la RD 6015, la RD 6014, et les camions traversent Rouen comme
      Toutes les locutions et voeux proposés ne sont que circonvolutions verbales : l'État décide, in fine, de faire ou de ne pas faire, ce projet.
    2. le 2X1 voies reste une volonté.
      C'est un point non négociable du projet pour la DREAL : 2x2 voies sur toute la ligne, 8 viaducs, autant d'échangeurs (8 voies, 2 x 4 péages), paysages dévastés, coûts sociaux, coûts environnementaux.
    3. la suppression du double péage à Incarville peut vite être interprétée comme l'acceptation du péage à Val de Reuil. Donc du péage.
      Le département accepterait donc le péage, et donc renonce à la gratuité.
    4. Aucune contribution directe ne sera portée par le département pour ce projet.
      Mais qu'en est-il des contributions indirectes ?
      Une fois l'utilité acceptée, il sera difficile de refuser un financement voté pourtant, même avec hypocrisie ou malice.
    Attention ! Tant d'hypocrisie et de malice envers l'État - qui n'est ni sourd, ni aveugle, ni démuni en terme légaux - pourrait vite faire penser aux Eurois que la malice et l'hypocrisie, ce pourrait être eux la véritable cible.
    Et non l'État, les lobbies du BTP et des transports, ou les concessionnaires.

Je vote contre, mais je ne vote pas. Il n'y a pas de vote.
Avec un tel montant d'investissement, avec une telle contestation, un référendum régional devra être organisé.

Contournement Est : une des plus formidables contributions, très avancée techniquement

Une des contributions les plus techniques déposées. Formidable travail d'Arnaud Delannay, du collectif des Authieux.
Chapeau bas, citoyen ! Merci pour un tel engagement, merci à lui de s'être mis à disposition du public, du territoire, et des générations futures.
4000 pages à analyser, en seulement deux mois. Mais aussi les dossiers des services de l'équipement, de tous les services, et les rapports de l'Autorité environnementale, du Commissariat Général à l'Investissement, et tant d'autres, tout a été étudié pour dénoncer l'inutilité, les risques, et la toxicité du projet.
Mais aussi les zones d'ombre, les contradictions, et les mensonges, car il faut convaincre.
Là où le gratin de la politique régionale ou nationale nous explique que "le contournement Est est indispensable, utile, et nécessaire", il y a des citoyens qui travaillent sur le dossier.
Les citoyens s'excusent, cela prend des dizaines, et des dizaines de pages.
Ils s'excusent d'avance pour vous infliger des données très techniques, des graphiques compliqués, ceux-là mêmes que les services nous demandent d'analyser.
Pollution, trafics, données économiques, tout passe au crible. C'est argumenté, mais Arnaud n'est pas au gouvernement : il ne suffit pas de dire que le projet est inutile, pas nécessaire, qu'on peut s'en dispenser.
Il faut prouver : il prouve.
Messieurs Revet et Poniatowski se sont trompés avec l'A28. Il sont responsables. Mais non coupables.
Penserions-nous à véritablement modifier les comportements des transporteurs, et obliger le trafic poids lourds à prendre les autoroutes, alors que le gouvernement a abdiqué sur la taxe poids lourds ? L'écotaxe, qui nous coûte aussi près de 1 Md €.
Et puis développer le transport collectif en subventionnant l'automobile... L'automobiliste n'est pas qu'une vache à lait : il vote. Alors les politiques font en sorte de ne pas les accuser, et de leur promettre une circulation plus facile demain... en auto.
Mais la congestion par le trafic automobile vient du trafic automobile.
Ils font comment les gens, si on ne propose pas de transports collectifs, actifs ou intermodaux ?
Il font comment les vieux, les jeunes, ceux qui travaillent, quelle que soit l'heure.
Bref du transport avec des correspondances, une amplitude horaire suffisante pour toutes les activités : professionnelles, familiales, culturelles, et pour tous les âges.
Doit-on perpétuer en permanence les mêmes erreurs, commettre les mauvais diagnostics, en mauvais docteurs d'une excellente pièce de Molière ?
Promettre, échouer, détruire, et soumettre la facture aux contribuables et aux générations futures. Se payer sur la dette.
Nos politiques en assumeront la responsabilité, notre responsabilité. Mais sans jamais assumer la culpabilité.
Sans jamais réparer.

Loi travail décryptée en avril 2016 par un ancien inspecteur du travail

Pour ceusses et celles qui veulent comprendre la loi travail, la loi qui supprime les droit du travail, ou en partie, le droit du travail, vous pouvez regarder la télé.
Je sais pas si ça vous rendra plus intelligent, ou si vous aurez perdu votre temps, mais vous n'en saurez pas plus sur la loi travail. Et ce n'est pas en écoutant la retape des socialistes qui, plus ils hurlent qu'ils sont de gauche, et encore.... qu'ils sont LA gauche, et que donc la loi elle est de gauche, puisqu'ils sont LA gauche. Et donc vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, parce que si la loi est de gauche, c'est bon pour les travailleurs, et pour les entreprises, et pour les actionnaires, et pour la commission européenne.
Le travail serait, selon eux, la soumission librement consentie. Donc égaux, car non subordonnés, mais libres. Donc libres et égaux, donc non soumis à des lois rigides.
Poubelle la loi du travail grâce à la loi sur le travail.
Richard Abauzit, ancien inspecteur du travail, vous en démontait les ficelles le 13 avril. Rien n'a changé, si ce n'est que les gouvernement de gauche a su se montrer parfaitement rigide pour apporter beaucoup de souplesse dans la loi. Pas la loi Valls/El Khomri. L'autre. La loi. Et le PS vous menace, si vous continuez de foutre le souk, de vous coller une bonne droite en 2017 !
Battez-vous pour vous droits, et puis foutons-les dehors. En marchant, en courant, en rampant, en sautant, on sera souples sur la méthode. Mais sans trop traîner quand même.
Et puis, parce qu'il en reste au PS, peu, peu, très peu. Si peu.

A28-A13 : un salarié de la CCI admet qu’on ne peut pas obliger les camions à prendre l’autoroute

Un seul partisan de l'autoroute s'est exprimé à cette réunion d'enquête publique sur le contournement Est de Rouen, l'A28-A13 :
M. Laurent Lesimple, ‎responsable du département Etudes Aménagement à la Chambre de Commerce et d'Industrie Portes de Normandie (Eure), répond à une question :
Pourquoi les camions refusent d'emprunter les autoroutes ?
"Je n'ai pas toutes les réponses non plus. Pourquoi sortent-ils de l'autoroute ? Bah, parce qu'ils sont arrivés à destination ! [rires dans la salle] Donc, il y a aussi effectivement des problèmes de coûts de transport, et effectivement des comportements dont il faut parler avec les syndicats professionnels de transport, pour trouver les solutions."
Il cite l'exemple de la traversée d'Évreux, où les poids lourds sont obligés de prendre l'A154 qui fait le contournement. Ce qu'il ne dit pas, c'est que ce n'est pas l'A154 qui fait le contournement d'Evreux l'A154, mais la RN154, gratuite, en 2x2 voies limitée à 110 km/h.
Au passage, M. Lesimple nous explique que le train, c'est bien pour les transports massifs, mais le train ne peut pas aller dans chaque champ, et donc qu'il faut une complémentarité entre le train et les poids lourds...
"Il y a 1300 poids lourds qui vont desservir les silos de Rouen, l'avantage des silos de Rouen, c'est d'être au milieu de la plaine, de pouvoir collecter directement le grain, ce que ne peut pas faire le train. Le train ne peut pas aller dans chaque champ. Il faut bien à un moment donné une complémentarité entre le train et les poids lourds, c'est vrai aussi pour desservir les entreprises et les usines, il y a des approvisionnements massifs qui peuvent se faire par le train, mais il y a besoin aussi du poids lourd. Donc l'agglomération de Rouen et l'agglomération Seine-Eure ont des besoins en termes de développement économique pour pouvoir créer ces interfaces : interface avec la Seine, interface avec le train, il y a aussi besoin de poids lourds pour les dessertes de terminal pour amener les marchandises dans les magasins."
Soyons sérieux : les poids lourds ne vont pas collecter le grain dans chaque champ. Et ce n'est sûrement pas le paysan qui charge le grain dans le camion à la pelle.
Le grain est stocké dans des silos, souvent reliés au rail. Ce qui pose problème, c'est l'état du réseau ferré qui a été délaissé pour le fret, et qui se trouve dans un état déplorable, laissé à l'abandon par la SNCF et les pouvoirs publics.
Du fait de l'état déplorable du réseau, le trafic ferroviaire est en chute depuis 2000, de même que le fret fluvial, conséquence du recul de la filière charbon et des matériaux de construction. Alors que les frets alternatifs au routier représentent plus de 30% du fret en Allemagne, en progression, il est tombé à 11% en France, et continue de chuter. Il est inférieur à 4% en Normandie.
C'est une responsabilité politique de porter un plan de rénovation des lignes utilisées pour le fret. Pas uniquement pour le grand Pars, mais pour la Normandie, les coopératives céréalières et le transport de marchandises, dans l'intérêt des ports normands et des agglomérations impactées par l'augmentation du fret routier.
L'avis des céréaliers : rénover les lignes.
Les professionnels du secteur céréalier, entre autres, réclament que l'on place en priorité la mise à niveau des lignes, rappelant qu'un convoi de céréales par train, c'est l'équivalent de 45 camions, et qu'il ne faut que 40 convois par le fer pour charger un navire de 50 000 tonnes. 40 convois par le fer, c'est 1 800 poids lourds en moins dans l'agglomération.
L'avis éclairé de Convergence Nationale Rail :
Le fret ferroviaire est en forte baisse depuis les années 2000. Alors qu'en Allemagne, le fret alternatif au routier, ferroviaire et fluvial, est en forte progression et atteint désormais plus de 30%, il est en chute en France, et est tombé à moins de 11%. En Normandie, le fret ferroviaire a chuté à moins de 4%, avec des pointes à 5% sur les grands ports maritimes du Havre et de Rouen. Le développement de Port 2000 est obéré par le non fonctionnement de son terminal et l'insuffisance des dessertes ferroviaires de son hinterland.
Le port de Rouen, 1er port européen à l'export des céréales, est approvisionné à 85% par des camions, ce qui cause une circulation accrue de camions sur les routes, engendrant pollution, insécurité routière, encombrement et catastrophes diverses, comme la destruction du pont Mathilde à Rouen en 2012, par exemple..
Le principal concurrent de Fret SNCF n'est autre que SNCF Geodis Route. Un choix politique assumé par les gouvernements successifs, qui aboutit à la fermeture des triages en Normandie.
L'abandon du fret ferroviaire rend plus onéreux le transports des voyageurs. Supprimer le fret augmente le prix du voyage en train.
Les lois Grenelle 1 et 2 avaient pour objectif de porter le fret ferroviaire à hauteur de 25% en 2022.
Après la réforme du système ferroviaire français, la loi sur la transition énergétique qui fait l'impasse sur les transports, une COP21 (dont les objectifs de réduction des gaz à effet de serre d'un facteur 4 sont méprisés par le projet de contournement, qui l'augmente d'au moins 5%), les cars Macron, rendent incohérentes les politiques de transport, et les paroles vont à l'envers des actes.
La réindustrialisation sur l'axe Seine est conditionnée aux facteurs logistiques et environnementaux.
Il passe également, afin d'être cohérent, écoresponsable et crédible, par la reprise pleine et entière de l'activité de triage à Sotteville-Les-Rouen.
Le plan "ambition Normandie" est un plan de casse totale du fret ferroviaire normand [suppression de la moitié du personnel affecté au fret, NDR].
"Pour alléger les routes et alléger nos contributions à leur entretien, pour réduire la pollution, pour réactiver l'économie normande, en particulier les industries, à l'intérieur de la région et vers l'extérieur, pour désenclaver nos ports, pas seulement Rouen et le Havre, mais aussi Cherbourg, Caen, Dieppe, Fécamp, Honfleur, Granville, il faut une relance générale du fret ferroviaire en Normandie via la remise en service de ses triages et de ses dessertes.
C'est indispensable vis-à-vis des projets débattus dans le cadre de "Axe Seine". En cohérence, la relation ferroviaire Serqueux-Gisors doit servir aussi à l'économie normande et se connecter au réseaux régionaux et locaux. Quant au contournement de Rouen : nous n'avons pas besoin d'une autoroute à péage payée par les citoyens. Quantité de marchandises peuvent être acheminées, même finement, par le réseau ferroviaire, pourvu qu'on se préoccupe de le remettre en état - entre autres la tranchée ferroviaire couverte de la rive gauche à Rouen - et de développer son aspect "capillaire".
La réponse du maître d'ouvrage, la DREAL : La politique des transports est multimodale, la partie routière est un élément de la politique des transports. Le ferroviaire est important, le routier est important, le fluvial est important, et en Normandie, la partie portuaire est particulièrement importante.
Nous sommes très mobilisés, notamment sur les opérations ferroviaires, dit M. Berg, directeur de la DREAL.
Mon avis : penser la mobilité des personnes et des marchandises pour le 21ème siècle.
Sans doute pense-t-il à la ligne Serqueux-Gisors pour le trafic entre le port du Havre et Paris.
Mais cette ligne doit aussi servir les intérêts des normands, et pas seulement le port du Havre et Paris.
La logique de complémentarité, c'est que la route prenne le relais du ferroviaire, pas qu'elle prenne sa place.
Le contournement Est de Rouen, dont l'énormité de l'investissement empêchera les investissements nécessaires dans le ferroviaire pour remettre le fret en marche.
Alors même qu'il est demandé par les coopératives céréalières.
Alors même que les objectifs pour augmenter la part du ferroviaire et du fluvial, 25% pour le ferroviaire en 2022, les politiques publiques, en pratique, deviennent monomodales en matière de transport.
En cassant le fret ferroviaire, en fermant les triages, on jette de plus en plus de camions sur la route.
La prétendue sécurité apportée soi-disant par le contournement Est de Rouen n'est en fait qu'une insécurité routière supplémentaire pour les habitants et les usagers, avec plus de pollution, de gaz à effet de serre, de dégâts environnementaux, au mépris de la volonté des citoyens.
Tout cela alors même, comme l'indique lui-même le représentant de la CCI, qu'il n'y a pas de possibilité d'empêcher les poids lourds de sortir de l'autoroute pour shunter les péages. Question de coût de transport !
Cerise sur le gâteau, en préférant le fret routier au ferroviaire, le contournement Est va freiner le développement de l'économie normande et l'activité des ports, tout en promouvant la concurrence des ports d'Anvers et de Rotterdam, au détriment de l'axe Seine et de Port 2000.
Et les Normands, et les Eurois qui n'ont rien à y gagner, devraient payer pour leur insécurité, leur santé, et pour livrer notre économie à la concurrence internationale.
Les pouvoirs publics et les politiques se donnent des objectifs raisonnables de développement, parfois formidables, mais à l'heure des choix, ils font le contraire.
Ceci est vrai pour les transports, comme pour l'énergie, le logement, l'agriculture, la biodiversité...
  • Objectif d'augmentation du fret ferroviaire pour atteindre 25% en 2022, et chute de celui-là même à moins de 4% en 2016 selon convergence du rail, et 10% selon logistique Seine-Normandie (2009) ;
  • réduction de 29% des émissions dans le secteur des transports, et l'on va ajouter des camions dans l'agglomération et dans la région, et on prévoit 14% démissions supplémentaires dans les agglos impactées. Sans compter qu'on pensait pouvoir baisser les émissions grâce au progrès du secteur automobile et routier, mais le dieselgate est passé par là ;
  • Objectif de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, et le contournement Est va l'augmenter de 5% dans l'aire d'étude ;
  • Objectif plus localement, sur la Métropole rouennaise, d'empêcher la périurbanisation, notamment sur le plateau Est, et on prépare la périurbanisation. Et chaque territoire souhaite tirer son épingle du jeu en créant des zones d'activités qui viendront compenser la baisse de la DGF avec un doigt de magie ;
  • Objectif encore de proposer des transports collectifs, et l'étude socio-économique de l'A28A13 nous rassure en expliquant que l'autoroute sera rentable puisqu'il n'y aura pas de concurrence des Transports collectifs dans les zones périurbaines concernées durant des décennies, et donc que les usagers ne pourront échapper à l'autoroute ! Là, c'est avec un doigt dans l'oeil ;
  • Objectif d'empêcher l'artificialisation des terres. On voit à quel point le problème est prégnant pendant les inondations, les sols ne pouvant plus absorber les surplus des inondations et des intempéries, même en été. Et on artificialise 516 hectares de terres naturelles, agricoles, et forêts. Et ce sera plus du double avec les constructions de logements prévues, et les zones d'activité. Un doigt sur le bouton rouge ! ;
  • Objectif de ne pas augmenter les impôts, et donc on se dote d'objectifs de croissance de population dans chaque agglo : 40 000 habitants dans la métropole rouennaise d'ici 2030, alors que de 1999 à 2011, la croissance n'a été que de 1 450 habitants. 7 000 à 8 000 pour Louviers-Val de Reuil, alors que la population y baisse depuis des décennies. 5 800 logements en pays entre Seine et Bray, qui compte 50 000 habitants. Chacun veut compenser la baisse de la DGF en se munissant de populations fictives qu'ils iront se piquer les uns aux autres grâce à... l'attractivité. Je ne sais plus dire un doigt de quoi !
Par contre pas d'objectifs d'emplois, à part la construction de l'autoroute. On veut bien laisser le dire aux politiques et au milieux économiques, mais on refuse de l'écrire. C'est ici !
Élus et pouvoirs publics bafouent tous les objectifs, et surtout le engagements pris internationalement, nationalement, régionalement et localement. On va demander aux contribuables normands, aux usagers, aux collectivités locales traversées, de payer pour faciliter le transit de la concurrence internationale, qui n'apporte rien à notre économie régionale.
Je retire des élus cités les élus locaux courageux, tous ces maires traversés, qui ont beaucoup travaillé sur le sujet, qui savent que c'est un mauvais projet, et qui s'y opposent courageusement.
Nous pourrions faire le choix entre le fret ferroviaire en région, en se donnant les moyens de faire transiter les marchandises des entreprises normandes par train, et de les exporter, en polluant considérablement moins; et sans congestionner les routes et les agglos... Ou bien de choisir de faire payer le contribuable pour se faire envahir de camions avec un projet d'il y a 40 ans, en refusant de choisir les alternatives de transport du 21ème siècle.
Selon le Sétra :
Dans le port de Rouen, la part de l'acheminement des marchandises par voie routière reste prédominante : Les pré et post acheminement se font actuellement à 80 % par la route, 11% par la voie d'eau et 9 % pour le ferroviaire.
Pour le port du Havre, les pré et post acheminements sont actuellement assurés à 70 % par la route, 14 % par la voie d'eau et 16 % par le fer.

Considérons qu'un seul navire, soit 50 000 t, c'est soit 40 convois ferrés, soit 1800 camions. Le trafic du port de Rouen, c'est 26 millions de tonnes, 3000 navires et 6000 convois fluviaux.

Hervé Morin démissionne de son mandat de député

Fidèle à sa promesse de campagne, Hervé Morin démissionne de son mandat de député.
En bon normand, il respecte sa parole et décide de se consacrer entièrement à ses responsabilités de président de région.
Ceux qui doutaient de la capacité du Président de Région de transformer ses paroles en acte peuvent aller se rhabiller.
Il reste néanmoins conseiller municipal d'Épaignes, où il a été réélu maire en 2014.
Chose promise, chose due. C'est une décision qui coûte. Merci M. Morin

Rectification post 1er avril :
la démission de son mandat de député ne devrait se faire qu'en juin 2016 au plus tôt.
Heureusement, les services de la Région continuent de travailler pour nous
Christian Estrosi a présenté sa démission de son mandat de député il y a quelques jours, mais reste maire de Nice, en plus de la présidence de la région.
Xavier Bertrand renie sa promesse.

Félicitations à Valérie Pécresse pour avoir respecté ses engagements aussi tôt que possible.

Les femmes sont vraisemblablement plus fiables en politique que les hommes ?

Avis de tempête pour le dimanche 27 mars sur 11 départements, dont l’Eure

Météo France lance un avis de tempête qui concerne 11 départements dans la nuit du dimanche 27 mars au lundi 28 mars.
Des vents de 100 à 130 km/h vont balayer tout l'ouest de la France de la Loire--Atlantique au Nord-Pas-de-Calais, et qui toucheront à l'Est jusqu'à l'Eure et la Seine-Maritime.
Actuellementa dépression située sur l'Atlantique se déplace rapidement vers l'Europe en se creusant. La tempête devrait atteindre l'Eure dans la seconde moitié de la nuit.
Prudence donc ! Fermez vos volets cette nui et attention aux objets que vous laisserez dehors.
Il est demandé de limiter les déplacements au maximum cette nuit.
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Une catastrophe peu naturelle aux Etats-Unis : OGM et néonicotinoïdes ont décimé les colonies d’abeilles

Entre 2014 et 2015, les apiculteurs américains ont perdu, en moyenne, 42,1% de leurs colonies d'abeilles. Dans les États où l'on cultive les OGM et où l'on utilise les pesticides néonicotinoïdes, les pertes atteignent 60% !
Fait nouveau : les pertes sont supérieures en été qu'en hiver. Un comble !
Une véritable catastrophe, qui va montrer au reste du monde ce qu'est un pays qui choisit de tuer ses pollinisateurs pour favoriser le productivisme des grandes cultures, et les OGM et les pesticides.
Imaginez un monde sans fleurs, sans légumes et sans fruits... Les USA sont le laboratoire des OGM et des gaz de schistes.
Merci José Bové et tous les faucheurs et défenseurs de nos sols, nos sous-sols et de notre eau potable.
corn-belt
Tant que la cupidité continue, la lutte continue....

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