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Donner un prix à la nature : vraie ou fausse solution ? (Journées d’Eté d’Europe Ecologie Les Verts – août 2015)

Donner un prix à la nature : vraie ou fausse solution ?
La Nature en vedette, normal chez des écologistes !
Partout, il est difficile de défendre les droits du vivant, quand les intérêts financiers priment sur l'intérêt général.
A l'occasion du débat sur la Loi Biodiversité - qui va passer en seconde lecture à l'Assemblée Nationale à la rentrée - la députée écologiste Laurence Abeille a convié un débat passionnant sur la Nature, en plénière des Journées d’Été d'Europe Écologie - Les Verts (août 2015).
A travers notamment la création de "banques de biodiversité", la question est posée du "prix" qu'on peut donner à la Nature.
Pour répondre à cette question, Laurence Abeille a convié quatre personnalités :

Donner un prix à la nature : vraie ou fausse... par EuropeEcologie
Prenez le temps de regarder cette conférence très riche. Où il est question de la "valeur" intrinsèque de la nature, indépendamment des "services" qu'elle nous rend - selon une vision instrumentale et comptable, celle d'un "capital naturel" ou de "ressources naturelles", où chaque perte pourrait être "compensée".
Pascal Canfin énonce pour finir les trois outils de régulation dont disposent les politiques :
  • la norme (un mécanisme administratif et juridique pour éviter, protéger) ;
  • la taxe (un mécanisme de compensation socialisé : par exemple une taxe carbone, selon le principe pollueur-payeur) ;
  • et enfin le marché (un mécanisme où l'on délègue au privé la fixation des prix).
Concernant la Nature et la biodiversité, tous les intervenants s'accordent pour préférer la protection par la norme, plutôt que la spéculation par les banques de compensation.
Pascal Canfin conclut par une citation d'Oscar Wilde : "Le cynique est celui qui connait le prix de tout et la valeur de rien."
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Samedi 8 septembre 2012 : “Nuit européenne de la chauve souris” à partir de 19h à la mairie de Saint Etienne du Vauvray (27430)

La première partie de la soirée sera consacrée à la présentation d'un diaporama sur ces petits mammifères volant. Ensuite il est prévu un parcours à pied (à adapter selon la météo et les participants) autour du village pour mieux les comprendre et les localiser à l'aide de "Bat-box".
Selon la météo prévoir vêtements et chaussures adaptés à la marche et aux chemins.
Vous pouvez signaler votre participation à l'adresse suivante : Vanessa.Flambard@wanadoo.fr ou à l'aide du numéro de téléphone figurant sur l'affiche : 02.32.40.53.41 ou 06.25.72.88.33
Enfin vous êtes invités à noter la date du vendredi 12 octobre au soir : soirée "pelotes" prévue à Louviers. Nous apprendrons ensemble à rechercher les petits ossements dans les pelotes de chouettes et à reconnaitre de quels petits mammifères ils proviennent.
Pour d'autres informations, quelques liens internet :
Plus localement vous pouvez également consulter le blog de Virginie CULLICCHI qui animera cette soirée.
Bonne fin d'été à tous.
Nous comptons sur vous pour faire circuler cette information
Merci et cordialement,
Pascal FLAMBARD, Virginie CULICCHI, Jeremy BOSSAERT

RIO+20, la Conférence des Nations unies sur le développement durable se tiendra du 20 au 22 juin 2012

RIO+20, la Conférence des Nations unies sur le développement durable se tiendra du 20 au 22 juin devant 80  chefs d'Etat.
"La Terre doit s'apprêter à accueillir, et nourrir, 9 milliards d'humains, et la raréfaction des ressources naturelles, l'état de la planète se dégrade à grande vitesse."
C'est le constat que fait le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Le sommet de la Terre de 1972 à Stockholm a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
En 1992, le sommet de Rio a permis de lancer la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En 1997, le sommet de Kyoto a abouti sur un protocole, traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
En 2009, le fiasco de Copenhague n'a pas permis de mettre en place des politiques pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce sommet est une régression par rapport au protocole de Kyoto.
En 2012, c'est l'occasion de rattraper le retard accumulé lors de ce sommet RIO+20.
Les objectifs de ce sommet sont :
  • renouveler l'engagement politique international en faveur du développement durable,
  • valuer les progrès réalisés et les lacunes qui persistent dans la mise en œuvre des engagements préalablement convenus,
  • relever les nouveaux défis qui ont émergé.
90 objectifs avaient été définis comme prioritaires : changement climatique, protection de la biodiversité, protection des réserves halieutiques, lutte contre la désertification, contrôle et la réduction de la pollution de l'eau douce, la réduction de la production et de l'usage des métaux lourds,...
La plupart de ces objectifs n'a abouti à aucune amélioration, et pire, la situation s'est aggravée dans de nombreux cas.
C'est le constat et la base de travail auxquels doivent s'atteler les chefs d'Etat qui doivent aujourd'hui s'entendre.
Lisez la synthèse du rapport à l'attention des décideurs sur "l'avenir de l'environnement durable", Geo-5
les grands thèmes de ce sommet sont :
  • Economie verte et inclusive
  • Gouvernance
  • Biodiversité
  • Développement humain
  • Eau et assainissement
  • Energie
  • Financements innovants pour le développement
  • Villes et territoires durables
  • Résilience aux catastrophes naturelles
  • Sécurité alimentaire
Pour Steven Stone, responsable de la branche économie et commerce du PNUE, en charge de l'économie verte, "certains gouvernements ont des programmes remarquables pour développer les emplois verts mais cela ne débouche pas au niveau mondial, parce que dans le cadre de la concurrence exacerbée par la mondialisation, les problèmes de leadership se posent."
Autrement dit : les constats sont sans appel, les solutions sont possibles, mais les égoïsmes nationaux risquent fort de faire capoter ce nouveau sommet.
En 2009, à Copenhague, l'Europe et la France ont été parmi les principaux moteurs de ce sommet, aux côtés des ONG et des écologistes.
Nous devons continuer de promouvoir un développement durable pour la planète, et l'Europe et la France doivent continuer à prendre toute leur place dans les accords internationaux, doivent convaincre les États qui avaient été les principaux adversaires des accords. Il faut rendre possible un avenir pour une planète respectueuse de ses habitants et de son environnement, pour les générations futures.

La violette et le 35 tonnes : le futur contournement de Romilly-sur-Andelle est déclaré d’utilité publique et piétine une zone classée Natura 2000

Sur le site présentant la commune de Romilly-sur-Andelle, on peut lire que "Romilly sur Andelle offre un site touristique agréable, encaissée dans la Vallée de l’Andelle, dont les principaux atouts sont la Colline des 2 Amants, les bois, la rivière Andelle, et les contreforts de la forêt de Lyons la forêt. (...) Ce site est protégé, les Violettes de Rouen en parsèment les pentes."
La Violette de rouen (Viola hispida), comme la Biscutelle de neustrie (Biscutella neustriaca), est une espèce en voie d’extinction, protégée par la loi française depuis 1992 comme "espèce vegétale d'intérêt communautaire prioritaire nécessitant une protection stricte". Elle n'est présente aujourd'hui (à l'échelle mondiale) que dans trois communes de la région rouennaise, sur les terrains crayeux du val de Seine, et en 2006 il en subsistait moins de 2000 pieds.
Depuis 1992 et le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, un réseau européen appelé "Natura 2000" a été mis en place pour assurer la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvages (directive habitat, faune, flore). La France a ratifié cette directive européenne en 1996.
En haute-Normandie, c'est le Conservatoire des Sites Naturels qui gère la quasi totalité des populations sauvages de Violette de Rouen.
Le projet d'itinéraire de délestage
Depuis 1990, des réunions de concertation entre le département et les communes de Romilly sur Andelle, Pont-saint-Pierre et Douville sur Andelle sont menées afin de rendre les échanges routiers plus fluides. L’objectif du projet est de permettre un contournement du centre des communes précitées.
Concrètement, il consiste à la création d’une route qui bifurque de la RD 321 entre les communes de Pitres et de Romilly sur Andelle, traverse la vallée de l’Andelle jusqu’à la RD 19 puis longe le coteau calcaire en remontant vers Pont-Saint-Pierre et Douville sur Andelle pour rejoindre le tracé de la RD 321.
Le maire de Vandrimare (commune voisine) et conseiller général Jacques Poletti soutient ce projet de réaménagement.
Pourtant, ce projet est particulièrement destructeur pour l’environnement et a reçu les avis défavorables des autorités publiques (DREAL -Direction Régionale de l’Environnement-, DDAF – Direction de l’Eau et des Forêts).
Ces positions clairement défavorables s’expliquent par le fait que :
  • le projet de route traverse le lit majeur de l’Andelle comprenant des prairies pâturées (zones humides) et le lit mineur de l’Andelle
  • le projet longe le coteau calcaire, qui est un site Natura 2000 où ont été répertoriées plusieurs espèces protégées (violette de Rouen, biscutelle de Neustrie, lézard des murailles, grenouille verte...), dont certaines ont un caractère emblématique, étant strictement endémiques
  • le projet impacte plusieurs périmètres rapprochés de captage pour l’alimentation en eau potable
Ainsi il provoquera une artificialisation du lit mineur des berges de l’Andelle, un déclassement de la qualité de l’eau incompatible avec la Directive-cadre sur l’eau, augmentera la vulnérabilité des captages d’eau potable, dégradera les habitats et les espèces du site Natura 2000….
Par ailleurs, le dossier préalable à la déclaration d’utilité publique soumis aux autorités a été considéré comme manifestement insuffisant (pas de référence au site inscrit des falaises d’Andelle et Seine, pas d’inventaire des zones humides, pas d’inventaire de certaines espèces protégées, pas d’évaluation des impacts des polluants générés par le trafic routier sur la qualité de l’eau, etc.).
Malgré les tentatives de compléments, le dossier a reçu un avis défavorable en 2006, 2007 et enfin en 2009.
Extrait de l'étude d'impact, valant rapport d'évaluation environnementale, en date du 5 août 2010 : "Compte tenu de la richesse des milieux naturels dans le secteur en cause (reconnue par le maître d'ouvrage), il aurait été nécessaire de présenter dans le dossier une analyse détaillée de la structure et des fonctionnalités de la structure et des fonctionnalités des milieux naturels en recherchant systématiquement les éléments pouvant influer sur la répartition et le développement de certaines espèces : corridors, obstacles, fragmentation de l'habitat, zones tampons, etc., ce qui est indispensable pour l'appréciation des impacts, de leur réduction et de leur compensation. Par exemple le maître d'ouvrage a décidé de réaliser des crapauducs pour permettre le passage des amphibiens, espèces protégées, sous la route. Cette mesure serait pertinente dans son principe mais on ignore si sa mise en oeuvre est fondée sur une observation objective d'un couloir de migration opérée au moment opportun (mars ou avril)." Mais peut-être cette observation a-t-elle été menée au printemps 2011 ?
Ce dossier est soumis à la surveillance attentive de l’association de protection de la nature et de l’environnement (APNE) du canton de Fleury sur Andelle et son vice Président M. Alain Bourdon.
Cette attention a été soulignée à plusieurs reprises dans le projet « compte tenu du risque important de recours, les associations de protection de l’environnement suivent avec attention l’état d’avancement de ce dossier) », « ce dossier est d’autant plus indispensable que l’association Haute-Normandie Nature Environnement souhaite remettre en cause le projet par la voie d’une saisine de la commission européenne.»
Source : Les Hérissantes, N°19 – Janvier 2010 - Bulletin de liaison des associations membres de Haute-Normandie Nature Environnement
Le 19 octobre 2011, Fabienne Buccio, Préfète de l'Eure, publie un arrêté portant déclaration d'utilité publique du projet (paru au journal officiel le 17 novembre)
Cet arrêté considère l'intérêt que représente le projet concernant l'amélioration du trafic routier et le développement économique de la Vallée de l'Andelle.
Il est vrai que la situation économique de la vallée de l'Andelle est réellement préoccupante, avec les suppressions d'emplois massives chez l'équipementier automobile Sealinx à Charleval (ex-Metzeler), chez Holophane aux Andelys, Tyco à Val-de-Reuil, Bosch aux Damps, Henkel à Louviers, et la fermeture programmée du site de M-Real à Alizay. Tout cela entraîne de lourdes difficultés sociales pour les familles, et des difficultés économiques pour les commerçants, les artisans, les communes.
Nous sommes conscients qu'un plan de réindustrialisation est nécessaire dans cette partie de la région. Démonstration a été faite qu'une conversion écologique était possible avec le projet porté par les salariés de M-Real, proposant une mutation écologique du site industriel : création d’un pôle biomasse pour l’Axe Seine et mise en place d’une filière de fabrication de papier recyclé. Des alternatives viables sont possibles.
L'itinéraire de délestage : un alibi pour réaliser la liaison A28-A13
Pourquoi les écologistes s'opposent-ils aux projets de contournements routiers ? (texte inspiré de la motion sur le Grand Contournement Ouest de Strasbourg, votée à l'unanimitié du Conseil Fédéral d'Europe Ecologie Les Verts, le 20 novembre 2011)
L’accessibilité routière aux grandes agglomérations est un problème récurrent qui ne connaît en France qu’une typologie de réponses : les contournements, périphériques et autres rocades. Cette solution est appliquée systématiquement depuis des années sans réduire ni la congestion du trafic aux abords des métropoles, ni les temps de transport ville-périphérie.
En faisant l’économie d’une réflexion politique globale sur les modalités et les besoins réels en matière de transport, chacun de ces projets contribue à grever un peu plus les finances publiques et à concentrer nuisances sonores et pollution sur les populations vivant en banlieue, aux abords des axes routiers.
Tous les indicateurs le soulignent, la croissance indéfinie du transport routier est dommageable et à terme impossible. C'est un non sens économique et écologique.
Dommageable pour les nuisances graves qu'il implique : bruit, pollutions, risques, dégradation du cadre de vie, consommations d'espaces agricoles, naturels et d'énergie avec leur corollaire : aggravation de l'effet de serre et impact sur le dérèglement climatique.
Cela induit une fragmentation de secteurs naturels et agricoles et entraîne la destruction d'habitats de nombreuses espèces protégées, hypothéquant gravement la survie et le maintien de certaines d'entre elles actuellement en voie d'extinction.
Des solutions mixtes (transports collectifs et routiers) permettraient de répondre à tous les objectifs de désengorgement, d'amélioration des déplacements et de lutte contre les embouteillages, avec un impact environnemental moindre.
Considérant que ces projets de contournement ont un impact écologique très négatif sur les territoires agricoles, les paysages et la biodiversité,
Considérant que ces projets sont emblématiques des trahisons du Grenelle de l’environnement, en utilisant des arguments fallacieux pour imposer de nouvelles constructions routières.
Considérant que ce projet est un symbole de la politique du tout voiture, et de l’incapacité à réfléchir à de réelles politiques alternatives.
Considérant qu'il existe des alternatives alliant transports collectifs et optimisation du réseau routier.
Nous demandons l’abandon de ces projets routiers.
Des constats justes, mais de mauvaises réponses
Selon le rapport d'évaluation environnementale du 5 août 2010, l'enquête du trafic routier origine/destination établit qu'environ un tiers du trafic actuel sur la RD321 correspond à du trafic de transit. Le trafic d'échanges représente près des deux tiers des mouvements observés. Néanmoins, l'étude ne permet pas de quantifier les changes entre le secteur de la RD19, où étaient présentes les entreprises aux plus forts effectifs et l'extérieur. "Ainsi il est impossible de projeter la part d'échanges Poids Lourds qui demeurerait sur la section de la RD321 contournée, alors que cette donnée est cruciale en vue de la requalification des centre-bourgs."
Le rapport pointe l'insuffisance de l'étude de trafic, qui "n'est pas assez poussée pour appréhender pleinement les impacts du projet."
A l'échelle locale, la connaissance des destinations précises du trafic d'échanges Poids Lourds devrait permettre d'évaluer l'impact réel du projet au coeur de Romilly et de Pont Saint Pierre. Or le dossier évalue insuffisamment ces trafics.
Et à l'échelle des flux de transit et d'échanges, l'ensemble des notes de calcul figurant dans le dossier est basé sur une hypothèse de croissance globale de trafic de 2,5% par an entre 2005 et 2020 puis de 1,25% entre 2020 et 2030. Ce postulat n'est absolument pas étayé et est même contredit par des comptages plus récents. A titre d'exemple, le trafic en entrée ouest de Romilly a connu une stabilité entre 2005 et 2008. Par comparaison, l'Etat, dans ses modèles de trafics, utilise des hypothèses plus basses (en linéaire jusqu'en 2025, +2,1% par an pour les trajets de plus de 20km et 1,25% pour les trajets de moins de 20km, la moitié après 2025).
En outre, il n'est pas du tout fait mention de l'impact du projet sur de l'induction de trafic (nouveaux trafics en raison de l'amélioration de l'infrastructure) ou du report de trafic (trafic utilisant actuellement d'autres voies mais qui passerait alors par la nouvelle infrastrucutre). Un exemple proche et flagrant en est l'augmentation considérable des véhicules utilisant la sortie de Criquebeuf sur l'autoroute A13, depuis la mise en service du nouveau contournement routier de Pont de l'Arche l'année dernière.
Un deuxième point flou concerne l'anticipation d'éventuels "besoins futurs". Toujours selon l'avis de l'autorité environnementale, "l'étude d'impact précise à plusieurs reprises (...) que "étant donné que les besoins futurs risquent de s'accroître, les nuisances iront en s'aggravant si aucun aménagement n'est réalisé." Mais il n'est pas précisé, ajoute le rapport, pourquoi les besoins futurs de circulation sur la RD 231 vont s'accroître, sauf à anticiper la réalisation (pour le moins incertaine) de projets futurs dans la vallée de l'Andelle." Faire un projet routier pour ramener l'industrie, au moment où les industries ralentissent voire arrêtent leur activité, n'est-ce pas fuir les vraies questions et les responsabilités, et mettre en quelque sorte la charrue avant les boeufs ?
Un dernier point concerne l'augmentation de la pollution atmosphérique qu'entraînerait le projet. "En terme d'émission de polluants, le bilan serait nettement défavorable en raison de l'augmentation des vitesses moyennes et donc des consommations énergétiques. Il est indiqué en page G279 que le projet induirait un surcoût énergétique d'environ 16%, ce qui apparaîtrait difficilement acceptable au regard de l'esprit de la loi n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'Environnement."
L'étude précise que les effets des polluants seraient nettement diminués du fait de la diminution sensible de la population exposée. Cela est certes exact pour les pollutions locales (NOx, particules fines, etc.), mais ne pondère en rien le bilan défavorable des émissions de gaz à effet de serre.
En outre, sur le plan de la protection des espèces endémiques en voie d'extinction, l'étude d'impact prévoit la mise en place d'un suivi en continu de la qualité de l'air, et des mesures en cas de dépassement de seuils pour dévier le trafic et protéger les espèces. Toujours selon l'avis de l'autorité environnementale, "ces dispositions ne paraissent pas réalistes et opérationnelles."
En raison de la pollution atmosphérique générée, la circulation prévue de 4108 véhicules par jour dont 418 poids lourds sur la RD 19 ne serait pas sans impact notable sur la conservation de la violette de Rouen située juste en surplomb de la RD.
En conclusion, le rapport d'évaluation environnementale souligne que ce projet de déviation routière ne prend que très imparfaitement en considération les enjeux exceptionnels du site sur le plan environnemental : paysage renommé de la côte des deux amants, haut lieu de la biodiversité, forts enjeux dans le domaine de l'eau et des milieux aquatiques.
"La réalisation du projet porterait atteinte de façon notable aux chances de survie de la violette de Rouen, espèce endémique uniquement présente sur trois communes de la vallée de Seine, faisant actuellement l'objet de coûteuses tentatives de sauvetage dans le cadre du programme européen Life."
Compte tenu des enjeux concernant le patrimoine naturel et la sécurité, c'est la nature même du projet étudié et de ses impacts - dont certains ne peuvent pas ou très faiblement être efficacement réduits ou compensés dans plusieurs domaines - qui en rend sa réalisation très difficilement compatible avec l'environnement.
Au cas où le projet routier serait poursuivi, un dossier de demande de dérogation à l'interdiction de destruction des espèces protégées devrait être déposé avant le début des travaux en application des articles L 411-1 et suivants du code de l'environnement.
Des recours sont en cours, de la part des associations environnementales, par la voie d'une saisine de la commission européenne.
Europe Ecologie Les Verts adressera aussi un recours auprès de l'autorité supérieure de la ministre de l'Écologie, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.
Lire : l'étude d'impact valant rapport d'évaluation environnementale, par la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Haute-Normandie.

samedi 03 septembre 2011 : nuit européenne de la chauve souris à Amfreville sur Iton (27)

Première partie de la soirée consacrée à la présentation d'un diaporama sur ces petits mammifères volants.
Parcours à pied de 5 km environ (à adapter selon les participants) autour du village et à proximité de la rivière et des coteaux pour mieux les comprendre et les localiser à l'aide de "Bat-box".
Selon la météo prévoir vêtements et chaussures adaptés à la marche et aux chemins.
Vous pouvez signaler votre participation à l'aide d'un des 2 numéros de téléphone figurant sur l'affiche :
02 32 40 53 41
09 54 33 27 88
Pour d'autres informations, quelques liens internet :
Plus localement, le blog de Virginie CULLICCHI qui animera cette soirée

La commune de Saint-Pierre du Vauvray signe une charte d’éco-engagement

Dans le cadre de l'Agenda 21, la Communauté d'Agglomération Seine-Eure souhaite impliquer les communes dans un projet de "territoire durable". Le 29 mars 2011, 10 communes de l'agglomération ont signé une charte d'éco-engagement : La Vacherie, Louviers, Val de Reuil, Amfreville sur Iton, Saint Pierre du Vauvray, Heudebouville, Pont de l’Arche, Le Mesnil Jourdain, Herqueville, Le Vaudreuil.
Selon le cadre de référence du développement durable, élaboré par le ministère avec le concours du comité de pilotage de l’Agenda 21 national, les finalités générales de l'Agenda 21 sont à la fois environnementales et humaines. Il s'agit, chacun à sa mesure, de contribuer à la lutte contre le changement climatique, à la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, mais aussi à la cohésion sociale, à la solidarité entre les territoires et les générations, à "l’épanouissement de tous les êtres humains" et à une dynamique de développement en suivant des modes de production et de consommations responsables.
Localement, l'Agenda 21 de la Communauté d'Agglomération Seine Eure s'est donné "4 défis", votés à l’unanimité par le conseil communautaire de l’agglomération au mois de mai 2009 :
  • Une agglomération du partage et de la solidarité
  • Une agglomération économiquement attractive, pariant sur le local
  • Une agglomération soucieuse des équilibres planétaires
  • Une agglomération qui se construit avec les forces vives du territoire
Dans ce cadre, la Charte d’Eco-Engagement se définit comme une appropriation par les communes de l’Agenda 21, afin que "chaque maire, chaque conseiller municipal, que chaque habitant puisse toucher du doigt les messages, les objectifs durables poursuivis". Elle se veut "un maillon entre des objectifs et actions d’assise intercommunale et les communes, au plus proche des préoccupations de la population".
La Charte d’EcoEngagement est organisée en trois rubriques :
  • Actions de sensibilisation au développement durable : 5 actions au choix.
  • Actions structurantes : 9 actions au choix.
  • Bonnes pratiques : 14 actions au choix.
Chaque commune volontaire choisit 6 actions, dont au moins une dans chaque rubrique. Ces actions peuvent pour certaines être déjà en cours et d’autres sont des actions nouvelles. En signant la charte, la commune s’engage à mettre en œuvre ces actions sur l’année. Tous les ans, un temps d’échanges, de type « club des communes », sera l’occasion de dresser un bilan et d’échanger sur les opérations menées.

Exemple d’EcoEngagement d’une commune grâce à la Charte.

Actions de sensibilisation :
  • Sensibilisation des habitants au développement durable (ex. mise en place d’une exposition à l’occasion de la semaine du développement durable / articles dans le journal communal / …)
Actions structurantes :
  • Maîtriser la demande en énergie dans les bâtiments publics (ex. adhésion au dispositif de Conseil en Energie Partagé de la CASE / …)
  • Mettre en place des instances de participation citoyenne (ex. ateliers participatifs sur des dossiers tels que les documents d’urbanisme, des opérations d’aménagements ou d’équipements, … / création d’un conseil des jeunes / …)
Bonnes pratiques :
  • Mettre en place le tri sélectif dans les bâtiments communaux (ex. écoles, salle des fêtes, …)
  • Utiliser des essences locales pour les plantations sur les espaces verts de la commune
  • Lutter contre les pollutions lumineuses (ex. extinction des lampadaires la nuit)
La charte est signée, c'est dans la boîte, YAPUKA.
La commune de Saint-Pierre a la chance d'accueillir une des deux espèces végétales endémiques de la vallée de Seine, avec  la Violette de Rouen (Viola hispida) : Il s'agit de la Biscutelle de Neustrie (Biscutella neustriaca). Une espèce qu'il faudrait protéger et mettre en valeur...
Parmi la liste des actions proposées, c'est bien évidemment celles qui concernent les actions structurantes et les bonnes pratiques qu'il faut surtout mettre en place. J'encourage très vivement les maires à s'engager dans cette démarche de réflexion sur les pratiques communales. Cette démarche ne peut être que suivie d'actions concrètes.
La commune de Saint Pierre du Vauvray a la chance d'accueillir une des deux espèces végétales endémiques de la vallée de Seine, avec la Violette de Rouen (Viola hispida) : Il s'agit de la Biscutelle de Neustrie (Biscutella neustriaca), en photo. Il faudrait peut-être protéger et mettre en valeur cette espèce que l'on trouve sur nos berges ?
Maîtriser la demande en énergie dans les bâtiments publics doit être une préoccupation constante, d'autant plus avec la hausse des prix de l'énergie. Cette même hausse des tarifs de l'électricité, avec une hausse attendue de 30% encore, ne peut qu'encourager la municipalité de St Pierre du Vauvray à lutter contre les pollutions lumineuses, et enfin éteindre nos lampadaires la nuit.
Évidemment, la perspective de voir mettre en place des instances de participation citoyenne ne peut que me réjouir : une partie des promesses électorales sera enfin réalisée. On pourrait imaginer se réjouir de la constitution d'un conseil des jeunes, qui se sentiront plus écoutés et impliqués dans la vie de la cité. Le lien entre les générations en serait renforcé, comme le respect, des autres et de l'environnement.
Quant aux ateliers participatifs sur les documents d’urbanisme, les opérations d’aménagements, c'est là encore une marque de respect envers les citoyens, qui ont plein d'idées pour le développement de leur commune, et s'ils ont l'envie de la voir avancer et d'y participer, il faut les y encourager et en profiter.
Si ces actions concrètes sont proposées, et surtout mises en place, tout le monde, élus, commerçants, citoyens de tous âges, touristes et promeneurs, entrepreneurs, tout le monde sera gagnant.
C'est ce qui fera la différence avec une simple opération de communication, où nous ne verrions, en guise d'amélioration de l'environnement, que des élus jouer aux éoliennes en brassant de l'air dans les bacs à fleurs...

Soirée « Paysages et biodiversité en Seine-Eure » à Louviers le mardi 5 avril 2011 à 18 h 30 (Le Moulin)

Extrait du dossier de presse :
En 2010, la CASE a commandé à l’AREHN, la rédaction d’un ouvrage présentant les paysages et la biodiversité sur le territoire.
Des coteaux calcaires d’Amfreville sous les Monts aux vastes étendues cultivées du plateau du Neubourg, des berges de l’Eure aux ballastières de la boucle de Poses, notre proche environnement regorge de vie. Que ce soit dans les parcs et jardins, en ville, sur les vastes étendues lacustres, une faune et une flore variées - parfois remarquables - se développent et cohabitent avec nos bâtiments et nos activités.
Afin d’en faire découvrir les richesses, plusieurs associations proposent chaque année des animations dans lesquelles le promeneur peut s’improviser tout à tour entomologiste, ornithologue… ou simple spectateur.
Prendre le temps d’observer, l’espace de quelques heures, comprendre les mécanismes qui régissent la vie… Consigner ces observations dans un document de référence, accessible à tous les publics… N’est-ce pas déjà un premier pas vers la protection de l’environnement ?
Quelles sont les richesses naturelles de notre territoire ? Comment ont-elles évolué ces dernières années ? Comment évolue le(s) paysage(s) ? Autant de questions auxquelles se propose de répondre la brochure « Paysage et biodiversité en Seine-Eure » qui sera remise gracieusement au public lors de cette soirée animée par Denis CHEISSOUX, animateur bien connu des auditeurs de France Inter pour animer, tous les samedis, l’émission radiophonique CO2 Mon amour.
Programme de la soirée :
  • 18 h 30 à 19 h 30 : dialogues croisés entre Denis CHEYSSOUX, Jérôme CHAÏB, Directeur de l’Agence Régionale pour l’environnement en Haute-Normandie et Pascal LABBE, élu en charge des milieux naturels de la Communauté d’agglomération. A l’aide de nombreuses illustrations, Jérôme CHAÏB présentera l’état de la biodiversité sur le territoire.
  • 19 h 30 à 20 h 00 : verre de l’amitié
  • Fin de soirée à 20 h 00.
Présentation de l’AREHN :
Créée en décembre 1996 à l'initiative du Conseil Régional, l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie a plusieurs objectifs :
  • Améliorer la prise en compte de l'environnement de la région ;
  • Créer un réflexe d'écocitoyenneté ;
  • Accueillir et servir les responsables d'associations, les élus, les techniciens, les chefs d'entreprise, les enseignants et les particuliers.
Une des principales missions de l'Agence : l'information et la sensibilisation du public :
  • l'Arehn abrite un important centre de documentation.
  • Mise en œuvre de toute une gamme de moyens (conseils personnalisés, brochures, plaquettes, séminaires, expositions, lettre d'information, produits multimédias).
  • Mise en place du Tableau de bord régional de l'environnement.
L'Agence se veut également proche des collectivités territoriales, des entreprises, des associations en apportant des réponses à leurs besoins. Dans le domaine de l'environnement, elle est l'outil privilégié de dialogue entre tous ces acteurs. L'action de l'Arehn s'inscrit clairement dans le cadre du "développement durable" tel que l'a défini le Sommet de la Terre de Rio en 1992.
Adresse :
Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie (AREHN)
Cloître des Pénitents
8, allée Daniel-Lavallée (48, rue Saint-Hilaire)
76000 Rouen
Tél. : 02.35.15.78.00 - Fax : 02.35.15.78.20 - Mail : info@arehn.asso.fr
Les associations proposant des animations sur la biodiversité en 2011 :
  • Le groupe ornithologique Normand,
  • Le chemin du halage,
  • Ligue pour la Protection des Oiseaux en Haute-Normandie,
  • La société Ecologique du canton des Andelys,
  • Le conservatoire des sites naturels de haute Normandie,
  • La société française d’orchidophilie de Normandie,
  • L’AONES Canoë kayak.
Les collectivités locales et leurs partenaires :
  • La communauté d’agglomération Seine-Eure,
  • La base de loisirs de Léry-Poses
  • Le conseil général de l’Eure.
Quelques animations :
Découverte de la passe à poissons du barrage de Poses, découverte des oiseaux de la réserve ornithologique de la Grande Noë, découverte des coteaux crayeux et de leur faune, découverte de la mare Saint Lubin, balades en calèche ouvertes aux personnes à mobilité réduite, sensibilisation sur les espèces invasives, et bien d’autres encore.
Contacts :
Mélanie JUGY, CASE, responsable du service Environnement et milieux naturels :
Vincent VORANGER, CASE, responsable du service communication :

Sommet de Nagoya : “La biodiversité doit devenir un des indicateurs de la richesse et du bien-être” (Sandrine Bélier, Eva Joly, députées européennes)

La Terre, où la vie est apparue voici environ 4 milliards d'années, est une biosphère, une sphère vivante où tous les organismes se développent et se perpétuent les uns grâce aux autres.
Depuis le 18 octobre, les représentants des 193 pays sont rassemblés à Nagoya au Japon, pour un sommet capital en faveur de la biodiversité : la dixième Conférences des Parties à la Convention de la diversité biologique (CDB). En 2002, les Etats signataires de cette Convention s’étaient déjà engagés à réduire significativement le rythme de disparition de la biodiversité d’ici à 2010. Cet objectif n’a malheureusement pas été atteint. La biodiversité continue de se dégrader à un rythme alarmant.
L’édition 2010 du Rapport Planète Vivante, que le WWF a publié il y a quelques jours, montre que les ressources naturelles de la planète ont en effet chuté de 30% depuis les années 1970 et de 60% dans les Tropiques, alors que la demande de l’homme en ressources naturelles monte en flèche jusqu’à dépasser de 50 % ce que notre planète peut soutenir.

Selon Cécile Duflot, il faut absolument éviter un Copenhague de la biodiversité

Les objectifs posés lors des sommets de Rio et Johannesburg, n’ont pas été atteints, et notre planète est de plus en plus surexploitée. Encore une fois, au-delà des voeux d’intention, le sommet risque d’échouer sur les décisions contraignantes.
La situation est pourtant grave. Le taux d’extinction d’espèces animales et végétales est désormais 1 000 fois plus élevé que le taux habituel. Plus du tiers des espèces sont actuellement menacées. On pense notamment au thon rouge ; le Japon, pays hôte du sommet, a tout fait pour éviter qu’il ne soit inscrit sur la liste des espèces à protéger.
Toujours selon Cécile Duflot, il est donc urgent que les états adoptent des règles contraignantes sur la déforestation ou la surpêche. Il faut augmenter la surface des zones protégées. La signature d’un protocole d’accord sur les ressources génétiques et la non-brevetabilité du vivant, montreront également le degré de sincérité des pays occidentaux.

BIODIVERSITE

J'emprunte au naturaliste et philosophe Yves Paccalet sa définition poétique et si pertinente de la biodiversité :
"Variété de la vie. (...) Le mot biodiversité relève de la science et s'applique à des merveilles. On jurerait le pâtre d'un immense troupeau d'espèces de toutes formes, de toutes couleurs et de toutes tailles, qui peuplent chaque milieu de la planète - de la cime des montagnes aux fosses océaniques. La Terre, où la vie est apparue voici environ 4 milliards d'années, est une biosphère, une sphère vivante où tous les organismes (microbes, végétaux, animaux) se développent et se perpétuent les uns grâce aux autres. Où ils composent les mailles d'un tissu qui nous inclut aussi.
La biodiversité a conditionné notre apparition, des cellules aux animaux simples, aux invertébrés, aux vertébrés, aux poissons, aux amphibiens, aux reptiles, aux mammifères, aux primates, à l'australopithèque, à l'Homo erectus, à l'homme moderne enfin (cet avatar Homo sapiens date de moins de 200 000 ans). Nous ne pourrions pas naître, grandir et transmettre nos gènes sans les milliards de milliards de micro-organismes qui grouillent dans le sol, l'eau et l'air, sur notre peau et nos muqueuses, et jusque dans nos boyaux. Il nous serait impossible (dirait Spinoza) de "persévérer dans notre être" sans les végétaux qui nous nourrissent et renouvellent notre oxygène, et sans les animaux qui consomment les plantes. Groucho Marx s'exclamerait : "Même un enfant de cinq ans comprendrait cela ; qu'on m'amène un enfant de cinq ans !" (...)
D'autres dons de la nature sont encore plus précieux, mais il est impossible de leur conférer une valeur monétaire. Qui pourrait calculer, en euros ou en maravédis, le prix du plaisir que nous prenons à contempler une forêt, une plage sauvage, le vol d'un papillon, la splendeur d'un récif corallien ? Quelle est la valeur vénale du saut du dauphin ou du brame du cerf ? Comment chiffrerions-nous, pour l'enfant, l'importance de savoir que le loup du Petit Chaperon rouge trottine encore dans la forêt ? Ou que l'aigle des Fables de La Fontaine plane sur la montagne ? Comment les petits Inuits accèderaient-ils à leur mythologie si l'ours polaire, le narval et le phoque venaient à manquer ? Comment les gamins de l'Inde comprendraient-ils le Ramayânâ s'il n'existait plus ni éléphants d'Asie, ni tigres, ni cobras ? Pour les petits Africains, que signifieraient les histoires des griots sans l'éléphant d'Afrique, le lion et le crocodile ? Comment les aborigènes d'Australie garderaient-ils le contact avec la culture de leur peuple et le Temps du Rêve, sans le python, le koala et le kangourou ? Quant aux Maoris de Nouvelle-Zélande, ils ne sauraient même plus d'où ils viennent : leur cosmologie raconte que leurs ancêtres gagnèrent leur "île du Long Nuage blanc" assis sur le dos d'une baleine...
Nous n'avons pas le devoir de préserver la biodiversité parce que quelques écolos nous le serinent avec un air moralisateur ; mais pour nous-mêmes et nos enfants."
Yves Paccalet, Dictionnaire énervé de l'écologie, septembre 2010

30 octobre 2010 : 2ème édition du Jour de la Nuit (partout en France)

2ème édition du Jour de la Nuit
Objet : Lettre de demande de participation à la seconde édition de l'évènement national "Le Jour de la Nuit"
Monsieur le Maire,
Dans le cadre de l' « Année Internationale de la Biodiversité » un collectif de 17 structures organise le Samedi 30 octobre prochain la deuxième édition du « Jour de la Nuit ».
Cet événement grand public national a pour vocation d'informer les citoyens sur les enjeux de la pollution lumineuse et des économies d'énergie, en les invitant à participer à des animations et des manifestations locales. Les collectivités sont aussi appelées à organiser des extinctions symboliques.
Les écosystèmes nocturnes sont de plus en plus confrontés à une multiplication des éclairages et des points lumineux qui de surcroît augmentent chaque année un peu plus la facture écologique. L'objectif de ce Jour de la Nuit est donc de sensibiliser les élus locaux, les acteurs économiques et l'ensemble des habitants à l'importance d'une nuit noire, garante d'écosystèmes nocturnes préservés.
Je vous sollicite aujourd'hui pour soutenir cette journée nationale d'actions et vous invite à faire partie des organisateurs de ce Jour de la Nuit en organisant une extinction de l'éclairage de notre commune.
Plus de 200 communes ont déjà participé l'an dernier et ont déjà fait part de leur participation pour cette seconde édition du Jour de la Nuit. Cet événement a obtenu le soutien de plusieurs structures institutionnelles telles que le Ministère en charge du Développement durable, l'Association des Maires de France et les Eco Maires.
Espérant pouvoir compter sur l'implication de notre commune, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l'expression de ma haute considération.
P.S. Votre collectivité peut être un acteur efficace dans la lutte contre les changements climatiques et le maintien de la biodiversité. En rejoignant cette initiative, et dans le cadre de l'Année International de la Biodiversité, vous reconnaissez qu'il est important de prendre en compte la pollution lumineuse et d'en réduire les impacts.
Pour participer au Jour de la Nuit, les communes sont invitées a éteindre symboliquement une partie de leur éclairage public le temps de la soirée ou de la nuit, tout en s'assurant du maintien de la sécurité. Ce geste symbolique peut servir de déclic à des pratiques plus systématiques d'économies d'énergie et de limitation de la pollution lumineuse.
De plus, cette participation peut vous permettre d'obtenir le label « 2010, Année Internationale de la Biodiversité », si vous en faites la demande auprès du Ministère du Développement durable.
Soutenez l'action du "Jour de la Nuit" en reproduisant et en diffusant cette lettre auprès de votre maire !

25 et 26 septembre 2010 : 3ème édition du Festival 1001 légumes de Beaumesnil (27410)

concours de la plus belle courge
Dédiés à la biodiversité sous toutes ses formes, le Potager de Beaumesnil et l'association 1001 légumes vous proposent de venir à la rencontre de près de 500 variétés de légumes.
Lancement du concours de la plus belle courge ! (avant le 15 septembre)
Pour plus d'informations rendez-vous sur www.1001legumes.com
Le Potager de Beaumesnil - 7, Rue des Forges - 27410 Beaumesnil
info@1001legumes.com - Tel: 02 32 46 02 54 - 06 84 67 93 21

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