vie citoyenne

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#sauvonspmf : ite, missa est. La messe est dite : Lecornu ferme le REP à Val de Reuil et à la Madeleine !

Les élèves et les familles vivent un grand moment de tristesse, et de colère pour certains. On ferme des collèges.
Pas n’importe quels collèges, des collèges REP (réseau d’éducation prioritaire). Le sentiment d’injustice est grand pour les élèves qui habitent les quartiers concernés. #sauvonspmf Il est d’autant plus grand que les écoles rattachées aux collèges REP+ bénéficient elles aussi des moyens supplémentaires, comme les classes dédoublées que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a mises en place à la rentrée 2017 pour les REP+ (les collèges Pablo Neruda à Évreux et Alphonse Allais à Val de Reuil, tous deux REP+, ainsi que les écoles qui y sont rattachées, sont concernés).
Dès la rentrée 2018, ce sont 5600 classes de CP et CE1 qui seront dédoublées en REP et en REP+. Malheureusement, dès le prochain réexamen de la carte du Réseau d’Éducation Prioritaire à l’échelle nationale, le réseau Eurois aura été mis à bas.
Le Conseil départemental de l’Eure a décidé de la fermeture du collège REP+ Pablo Neruda, de la fermeture du collège REP Pierre Mendès France, et la resectorisation votée va sortir le collège Alphonse Allais du réseau.
Il n’y aura plus aucun collège REP+ dans l’Eure.
A Val-de-Reuil, le Réseau d’Éducation Prioritaire disparaît entièrement, du fait de la fermeture d’un excellent collège, avec un bon taux de réussite, et du fait que l’autre, avec une mixité sociale plus favorable sur le papier, va sortir du réseau. Val-de-Reuil est aujourd’hui entièrement REP ; demain il sortira complètement du REP.
Ces mères d’élèves, même issues de l’immigration, qui scandaient liberté, égalité, fraternité, et entonnaient la Marseillaise devant les portes du Département, ont été sonnées par la décision et le vote du Conseil départemental. Après ce coup de massue, nous avons entendu ces mères, en larme, dire qu’elles ne mettront pas leur enfant dans un autre collège.
Les enfants qui étudient dans un collège laïc à 200 mètres de chez eux devront faire désormais 40 minutes de car pour se rendre dans des collèges aux classes plus bondées, sans les bénéfices du REP+. Je leur souhaite une bonne réussite scolaire dans un système qui sera demain plus méritocrate.
Rappelons-les, ces moyens spécifiques mis en place, le constat et les objectifs présentés pour les REP :
  • Si l'École française a d'incontestables réussites, elle doit progresser encore dans sa capacité à réduire les inégalités sociales. Cette faiblesse est l'une des causes de la perte de confiance des Français en leur École.
  • Pour combattre la difficulté scolaire, il faut donc agir à la racine en portant une attention spécifique aux plus fragiles.
  • Des études scientifiques démontrent que réduire la taille des classes permet aux élèves les plus fragiles de progresser.
  • Conformément aux engagements du Président de la République, dès cette rentrée, environ 2 500 classes de CP situées dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcés (Rep+) sont dédoublées.
  • Aux rentrées suivantes, les CP et les CE1 en réseaux d'éducation prioritaire (REP et REP+) seront dédoublés à leur tour.
Que ce soit à la Madeleine ou à Val-de-Reuil, nous sommes dans le contexte d’une population plus fragile. La ville de Val-de-Reuil est l’une des communes aux habitants les plus pauvres de France. On ne peut que considérer, à priori, que c’est une population fragile.
Pourtant ça marche ! Selon l'Éducation nationale (et selon nous) :
« Les élèves des classes à effectifs réduits ont mieux réussi que ceux scolarisés dans les classes témoins. Ce gain s’observe dès la première année et se maintient ensuite, y compris quand les élèves des classes à effectifs réduits ont rejoint des classes de même taille que les autres. »
Il faut, toujours selon l'EN, y développer une pédagogie adaptée : « L’enseignement doit être particulièrement structuré, progressif et explicite. Non seulement il s’agit de donner du sens aux apprentissages, mais il faut aussi les envisager dans leur progressivité. Ce nouveau contexte d’enseignement doit, plus encore qu’ailleurs, permettre de personnaliser les apprentissages. »
Le calendrier nous est donné. Pour quoi faire si c’est pour l’abandonner sitôt adopté ? C’est donc juste un effet d’annonce : on donne aux populations les plus fragiles, face à la télé, ce que l’on leur retire dans la réalité, dans la vraie vie.
Dans l’Eure, on a tué les REP. Radicalement. Un cas d’école - ou une expérimentation pour le reste du pays demain ?
Sous la houlette de Sébastien Lecornu, ministre, secrétaire d’État à l’écologie (!), du premier cercle de M. Bruno Lemaire, ministre de l’économie, nous allons tester un modèle qui pourrait aller à l’encontre de notre modèle d’intégration :
Les enfants de Criquebeuf vont-ils aller dans un collège en mixité sociale annoncée (et comptabilisée), ou bien déroger, ou bien aller à côté de chez eux, à Fénelon, dans le privé catholique ?
Les familles de la Madeleine, qui voient s’ériger une mosquée salafiste, avec une dizaine de classes d’enseignement prévues, à quelques pas de leur ancien collège, ne vont-elles pas être tentées d’y mettre leurs enfants ? Au risque de se retrouver avec un quartier divisé,un communautarisme provoqué par la disparition du collège à côté de la maison ?
Nous devons proposer l’éducation, pas seulement l’imposer. Voudrait-on, en supprimant les collèges de proximité laisser les familles préférer d'autres écoles qui se trouveront à proximité, qu'on ne ferait pas mieux.
Face à l'offre privée, sous contrat ou hors contrat, et quelle que soit la confession des écoles, collèges, lycées, l’intérêt général n’est-il pas de proposer l'alternative de notre modèle laïc afin de restaurer la cohésion sociale ?
Il ne s'agit pas de proposer seulement un socle lire-écrire-compter, en ajoutant une narration de l’Histoire des gaulois jusqu'aux rois - cités dans l’ordre chronologique… Nous pouvons offrir beaucoup plus, la capacité à évoluer dans notre monde moderne : littérature, mathématiques, technologies, les techniques, l'économie, sport, culture, et toutes les matières qui permettent de nous intégrer et de nous projeter dans un monde décidément bien complexe. Y compris la géographie, et elle se situe bien à l’échelle du monde. Y compris comprendre la politique, les sciences de la vie et de la terre, l’écologie, la sociologie, la philosophie, les arts, la musique, l’analyse des médias et de l’information, la législation, l’éthique,… Bref, tout le savoir et la compréhension du monde dans lequel ils vivent et vont vivre. Ils vont devoir s'y intégrer, le réparer, le reconstruire.
Tout cela passe commence par l'éducation, l'apprentissage, et la réussite scolaire. Celle qui donne le goût d'apprendre, d’acquérir savoirs et compétences. La façon dont nous saurons éduquer les élèves d'aujourd'hui déterminera la face de notre pays et du monde de demain.
Savoir lire et écrire est une base. Le REP est un outil indispensable pour beaucoup pour cette acquisition. Tout le monde n'aura pas la chance de réussir comme on le voudrait. Mais tous ceux qui s'en sortiront nous remercierons. Pas parce qu'on les envoie se balader en cars à travers toute une agglomération. Parce qu'ils auront réussi à l'école, puis leurs vies.
Faire le choix de conserver ces collèges que réclament les familles, c'est faire le choix de la lutte contre la déscolarisation, le décrochage scolaire, puis l'échec social. Tous les français ont le droit d'apprendre, de travailler, d'être logés, de fonder une famille, de réussir sa vie.
Les collèges dans les quartiers font le lien entre République et citoyens, entre enseignants et familles. Un lien durable, de la maternelle, à l'école puis au collège. C'est le pied à l'étrier. Les enseignants transmettent cette connaissance des familles et des élèves, d'une école à l'autre voisine, puis au collège voisin. Luttons contre l'ignorance. Celle des citoyens en construction, mais aussi celle des élus de la nation, qui ignorent manifestement ces territoires et ses habitants.
La balle est dans le camp du département, du DASEN (l'Éducation Nationale) et du Préfet (l'État).
Les économies seront bien là pour eux :
  • pas d’investissement dans un collège, et réduction de frais de fonctionnement, pour le département;
  • pour l’Éducation nationale, on l’a dit, c’est l’économie de professeurs, dans un contexte où l’enseignement n’attire plus de vocations : profs sous-payés, malmenés, trimbalés, salaires gelés. On trouve les offres d’emplois de professeurs contractuels à Pôle emploi, dans les offres d’emplois des journaux locaux, ou sur le bon coin. Pourtant, peu d’offres aux concours. Plus d'enfants par classe, c'est moins de professeurs, n'en déplaise aux objectifs ambitieux affichés par le ministre;
  • pour le Préfet, qui représente l’État, une économie sur l’EN, évidemment;
  • peut-être une autre sur la politique de la ville (50 M€ étaient prévus pour Val-de-Reuil) ;
  • un pas en avant vers la méritocratie ; et une nouvelle orientation de notre politique intérieure. La fin de l’intégration, peut-être. La méritocratie, le pragmatisme et l’efficacité économique pour le moins. Un sujet très politique. Vouloir la réussite personnelle, la culture élitiste, la réussite entrepreneuriale, c'est entendable. Mais quand il n’y a plus de places pour tout le monde dans la société, dans l’emploi, l’éducation et la culture pour tous sont une priorité.
Mais pour le contribuable, cela coûtera plus cher.
  • Plus cher en transport : pour 110 000 euros d’économies de fonctionnement annuel pour PMF, la CASE compte 300 000 euros de plus pour les transports scolaires. Certes, cela tombe bien, la loi NOTRe a confié la compétence des transports scolaires des collèges à la Région depuis le 1er septembre. Cela n’est plus le problème des départements, mais des agglomérations et de la Région. Ce sont elles qui devront passer à la caisse. Au final, c'est le contribuable qui paye. Du bonneteau fiscal;
  • il y aura un coût social, avec l'augmentation du risque de décrochage scolaire, avec toutes les conséquences pour l'avenir des gamins, des familles;
  • il y aura un coût pour l'agglomération et la commune de Val-de-Reuil. Alors que la construction ou la rénovation d'un collège est une compétence du département pleine et entière, l'agglomération Seine-Eure et la commune de Val de Reuil proposent de financer la construction d'un nouveau collège à 75%. Ce n'est pas tout : ils proposent d'en financer le fonctionnement pour 4 ans. 10 millions €. Énorme ! Val de Reuil, dont les habitants sont parmi les plus pauvres de France, propose un financement extraordinaire pour sauver le collège PMF et le Réseau d'Éducation Prioritaire à Val de Reuil et dans l'agglomération. Nous savons qu'il y a danger. La commune et l'agglomération sont prêts à sauver. Et les conseillers départementaux de droite ou LREM réclament l'argent pour eux ! Le beurre, l'argent du beurre, et avec ça le sourire de la crémière ? Sérieusement, les urgences sociale et éducative méritent mieux que la provocation. Non pas gratuite : payée par les plus démunis.
Nous allons payer plus d'impôts, pour fermer des collèges. Nous quittons un modèle d'intégration et d'éducation qui vaut ce qu'il vaut, mais qui est préférable au sentiment d'abandon des populations. L'école éclaire les citoyens qui se construisent. C'est juste le phare de la nation. Et on l'éteint dans l'Eure. Quelle inconséquence !
Pour les transports scolaires dans la CASE, c'est juste n'importe quoi. Ce qui est gagné dans une poche est pris dans les autres.
Tout cela dirigé de main de maître par nos chefs locaux (et nationaux) LREM. Bravo à eux.
En face, les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes, qui ont manifesté bruyamment pour conserver leurs collèges qu’ils aiment (ce n’est pas rien, ça !), les enseignants, l’unanimité des politiques de l’agglomération Seine-Eure - sauf la voix de madame Hafida Ouadah. Ignorés, bafoués, empêchés par les forces de l'ordre (qui ont néanmoins été bien aimables et polis envers nous lors des manifestations. Comme quoi, ils sont citoyens aussi. sûrement un peu parents ?). Les politiques de la CASE ont été abreuvés d'insultes et méprisés tout comme nous. M. Lecornu a réussi à marier la carpe et le lapin : l'union sacrée des politiques de la CASE contre le département sur ce sujet, tous bords confondus.
C'est inédit, du PCF à la droite, unis main dans la main pour défendre PMF face à la droite départementale.
Mais M. Lecornu continue de rester sourd, sa majorité continue de la suivre aveuglément, et les pouvoirs publics restent muets.
Les arguments de la majorité droite-gouvernementale : "ce n'est pas dans un but d'économie, mais dans le but d'améliorer la mixité sociale" ; "Il faut apprendre la mobilité aux enfants" ; "il faut les sortir de leur ghetto"... Des alibis.
Ce n'est pas ce que demandent les familles : elles veulent garder leur collège. Et ce n'est pas ce que souhaite le ministère, qui appelle à nouer des relations plus étroites avec les parents, et une pédagogie adaptée. Peut-on entendre les familles, les élèves et les enseignants ?
Les équipes éducatives souhaitent garder le contact sur le terrain, la proximité, des classes aux effectifs adaptés, un enseignement plus personnalisé.
Pas les heures de car, l'immersion dans des collèges 800, dans des classes saturées, sans possibilité d’accompagnement personnalisé, et loin des familles.

ALEXIS FRAISSE : un candidat à vélo, lui rigole. Le vélo, c’est facile.

On lui a dit : chiche ! Il nous répond qu'il ne voyait pas où était le problème. Pas de problème, il l'a fait.
Comme il le dit, les gens se trompent sur l'évaluation des distances. On pense que le vélo prend beaucoup plus de temps que la voiture. Mais lorsqu'on ne fait que quelques kilomètres, on est étonné du temps à vélo. 5 kilomètres se font en un quart d'heure. Sans polluer, avec un gain de santé. En ville, on va plus vite que les autos, on ne perd pas de temps à chercher une place.
Par contre il est difficile de trouver des abris, et même des points d'attache. Le déplacement urbain à vélo n'est pas encore une priorité.
Faire la campagne à vélo, c'est une autre façon de visiter le territoire et de rencontrer les gens. Et faire la campagne à la campagne et à vélo, c'est un vrai bonheur.
D'ailleurs, il y a même un panneau où j'ai été le seul à coller une affiche. Sans doute les autres sont passés devant sans regarder ? Allez collègues candidats et néanmoins adversaires, à vos vélo, avec un tout petit pot de colle et une seule affiche. Une belle découverte en perspective.
un panneau oublié par tous les autres candidats
De Gaillon à Val-de-Reuil, de Louviers à Bosc-Roger-en-Roumois, en passant par des vallées superbes, celles de l'Iton, celle de l'Oison et tant d'autres, nous savons pourquoi nous devons protéger nos paysages et notre nature.
En nous voyons combien il nous reste de chemin à faire pour la mobilité du futur et le climat.

Olivier Razemon : comment la France a tué ses villes, à Évreux

Qu'on se rassure, le dernier chapitre s'intitule "Comment la France peut sauver ses villes."
Olivier Razemon est journaliste, notamment au Monde, et auteur de plusieurs ouvrages sur les transports, la ville et leurs rapports avec les citoyens. Il est invité Par Laetitia Sanchez, EELV, avec Françoise Martin, PRG, et Timour Veyri, PS. Avant un débat autour de son livre "Comment la France a tué ses villes", une déambulation d'une heure dans Évreux sera l'occasion de faire le constat de la vacance commerciale en centre-ville qui s'aggrave chaque année. Près de 1% supplémentaire chaque année, nous en sommes à près de 10% de vacance commerciale en moyenne en ville.
Des vitrines vides, mais aussi, de plus en plus de logements vacants.
En 15 ans, la vacance commerciale a été multiplié par 4. Seules les métropoles et les très grandes villes réussissent à maintenir un vacance aux alentours de 6%. Une moindre perte.
Mais où vont donc les commerces ? Les gens consomment-ils moins du fait de la crise ?
La consommation augmente de 1,5% par an. C'est beaucoup déjà, plus que l'inflation.
Mais c'est en périphérie que vont les consommateurs. En auto. dans la grande distribution : hypermarchés, centres commerciaux accueillant la plupart des enseignes qui résidaient en centre-ville auparavant.
Le parc progresse de 3% par an, le double de l'augmentation de la consommation.
La guerre, ou la concurrence, fait rage maintenant entre zones d'activités commerciales. Et elles tombent, les unes après les autres, des friches commerciales qui rouillent là où il y avait encore des champs il n'y a pas bien longtemps.
Les centres-villes et les petits et moyens commerces sont les 1ère victimes. Est-ce inéluctable ?
Non. Mais il faut combattre les à-aprioris. Le mode de vie des Français est focalisé sur l'auto. Et les commerçants des centres-villes sont encore une majorité à penser qu'il faut toujours plus de place à la voiture, alors même que 20% des foyers n'ont pas de voiture. Des clients semble-t-il piégés à l'intérieur des villes. Oui, si les commerces disparaissent. Mais si l'on rend de nouveau la ville praticable et respirable, les clients auront du bonheur à s'y promener et s'y rencontrer.
Il faut cesser de se plaindre du fait qu'on ne trouve plus de superette pour acheter quelques commission, et en même temps faire toutes les courses dans les hypers.
Cesser de se plaindre de la pollution quand on est coincé dans une file de voitures, parce qu'on y est soi-même bloqué en voiture.
Cesser de pester contre un monde qui se tue à la recherche de ressources rares lorsqu'on change de smartphone dès que la mode de la dernière version le dicte.
Mais le maître-mot, c'est la place de l'automobile en ville. Et dans les villages. On prend la voiture pour quelques centaines de mètres, parfois moins, et on râle parce qu'il n'y a pas de place libre.
Or, les villes qui réussissent à survivre et à limiter leur taux de vacances commerciales, ce sont les métropoles, comme Rouen qui prend de plus en plus conscience de la nécessité de réserver de la place aux piétons. Merci les écolos. Mais qui peine encore à traiter la circulation à vélo, quand dans nombre de grandes villes, le vélo a surpassé l'auto.
Pour les commerçants, ce sont des clients qui portent moins de volume et de poids qu'un gros 4x4, mais beaucoup plus souvent, sans polluer, en quête de qualité de vie. Et d'économie, quand 15% du budget des ménages passe dans la voiture.
Et ce sont des clients qui reviennent plus souvent, qui se fidélisent.
Comment la France a tué ses villes, Olivier Razemon
Je vous invite à lire cette étude passionnante - "comment la France a tué ses villes"Comment la France a tué ses villes, Olivier Razemon -, où les diagnostics font froid dans le dos, mais qui reste parfaitement optimiste, tans les solutions sont à porté de main.
Elles arriveront tout ou tard, par le remplacement des vieux briscards de la politique qui voient leurs villes mourir en allant inaugurer leurs prédateurs en périphérie des villes, et aussi par l'évolution des modes de vie en ville. On change, mais on ne le voit pas encore assez.
Mais on change, inéluctablement, et nous allons devoir nous adapter aussi. Très vite.

Le diagnostic en vidéo, avec Olivier Razemon et Laetitia Sanchez :

Les solutions, on les connaît, elles font du bien, mais... ça change les habitudes :


Citoyen Macron, notre résident de la République

Le gotha français était présent pour son intronisation – parfaite ! -, et certains en avaient la larme à l’œil. L’ancien président s’est effacé dans la dignité, une passation de pouvoir dans la plus grande politesse et le faste républicain, entouré de militaires. La démonstration de la puissance de l’État.
J’ai voté pour toi, citoyen président.
Quand l’extrême-droite a été boutée hors du palais de la République, j’ai soufflé. Longtemps. On le savait, mais pas tant que ça.
J’ai soufflé longuement, j’étais calme et serein, et puis… retour aux basiques. Nous avons 5 ans devant nous.
J’ai voté malgré la faiblesse, le riquiqui du programme écologiste d’EM. Seule chose, acter l’accord de Paris lors de la COP 21. C’est le point fondamental, la priorité des priorités pour la totalité des espèces de la planète, dont l’homme : limiter l’augmentation de la température globale sous les 2° C, seuil à partir duquel les scientifiques redoutent un emballement incontrôlable. Les USA ont pu dépenser 1 600 milliards $ pour les guerres d’Irak, d’Afghanistan, et de prévention contre le terrorisme, auxquels il faut ajouter la guerre contre l’EI, les guerres en cours, en Syrie, et ailleurs dans le monde.
Mais on n’arrive toujours pas à rassembler les 100 milliards $ d’aide des pays développés aux pays en développement.
Préparer la guerre pour obtenir la paix est un concept antédiluvien, dépassé, mais encore tant à la mode. Si on préparait un monde vivable pour envisager une paix possible ?
Candidat à la présidence, le citoyen EM, a pris des engagements, notamment sur les renouvelables.
Candidat convaincu des arguments de Jade Lingaard sur le prix de l’électricité nucléaire, notamment que les courbes de prix se sont croisées, le nucléaire coûte, et coûtera de plus en plus cher quand le prix du renouvelable baisse (lire sur mediapart).
Mais, parce qu’il y a un mais, le candidat ne veut pas dire qu’il va sortir du nucléaire pour ne pas mettre en danger le business d’EDF, et causer sa chute immédiate. La mort des ouvriers d’EDF dit-il.
Ben… non. Ils ne vont pas mourir. A Fukushima, à Tchernobyl, oui, les populations meurent, et les ouvriers meurent, et les pompiers meurent. Enfin n’oublions pas les 22 000 salariés précaires du nucléaire, ceux des entreprises sous-traitantes ou intérimaires, ces nomades qui vont de centrale en centrale, se coltinent les plus gros risques et sont les plus exposés aux radiations. Ceux-là n’ont pas la protection sociale des salariés d’EDF et sont mal payés. Les invisibles de l’énergie atomique.
Le nucléaire nous permet, selon le candidat, d’avoir une production totalement décarbonée. C’est faux bien sûr, dans la mesure où il faut construire (non, il ne faut plus !) ou réparer des centrales en fin de « vie », il faut aussi assurer l’exploitation et la transformation du minerai d’uranium, faire accessoirement la guerre pour protéger les mines, et il faut stocker les déchets nucléaires dans des piscines qui ne sont pas à l’abri des actes de guerre ou de terrorisme.
Puis que faire de ces déchets mortels ? On les laisse refroidir, avec les risques qu’on sait, on contamine fleuves et océans, puis on s’arrache les cheveux pour savoir où les enterrer à coups de milliards pour faire passer la pilule.
Le candidat nous a dit que personne ne connaissait le coût réel du nucléaire. C’est vrai. Mais on ne fait que constater des dépassements mirobolants, hallucinants, pour les EPR, mais aussi pour ce que l’on nomme grand carénage, un investissement extraordinaire pour colmater les vieilles centrales.
En plus, celles-ci ne seront démantelées qu’au 22ème siècle, faute de savoir le faire aujourd’hui. Autrement dit, ces déchets ultimes ne seront pas démantelés tout au long de ce siècle qui a commencé dans la furie et l’anxiété. Merci pour les générations futures.
Le candidat a toutefois promis de passer les appels d’offres pour le solaire et l’éolien terrestre dès le début de son mandat. De faire passer le nucléaire sous la barre des 50% d’ici 2025. Et d’investir dans l’éolien offshore et les installations marines, même si l’énergie produite coûte bien plus cher.
Le flou, c’est de ne pas savoir si ces éoliennes seront gérées par les particuliers et les collectivités, pour le plus grand profit des citoyens, ou par les grands groupes actuels de l’énergie, Engie, EDF, Areva, aujourd’hui à terre, pour leurs plus grands profits, au détriment des citoyens. Mais bon pour le climat et la sécurité du pays.
En matière de pesticides, le candidat promettait d’être sourd aux lobbies, et d’écouter la parole des scientifiques, et aussi la participation citoyenne. Ce n’est pas la vision qu’on en a eu lors de la cérémonie d’intronisation, mais nous verrons avec le temps. Les corps intermédiaires, les syndicats auront bien du mal à trouver leur place, malmenés qu’ils seront.
Pour les pesticides, nous jugerons aux actes, qui doivent être pris aussi dès le début du mandat, tant que le gouvernement sera fort et qu’il y aura envie de la majorité des gens pour faire réussir le pays, qu’il y a encore confiance, et sachant que les jours heureux du pouvoir s’assombrissent très vite.
Hollande l’a dit en partant, « je laisse le pays en meilleur état que je ne l’ai trouvé ». C’est vrai pour l’économie, la finance, les banques.
Le CAC 60, ce CAC40 élargi, est passé de moins de 6000 points en 2012 à près de 14 000 points en 2017.
Les salariés mal payés, les chômeurs, les ubers, les SDF, le prolétariat va mal. Heureusement qu'ils ont encore les restos du coeur, Emmaüs, la soupe populaire en quelque sorte.
Le petit commerce ne va pas bien, il souffre à la fois que la concurrence d’internet, mais toujours d’un déport du commerce vers des zones commerciales à l’écart des villes, accessibles uniquement par auto, nos villes en souffrent. Sauf peut-être encore les très grandes villes.
D’ailleurs, au sujet de l’auto, on ne peut que regretter le soutien du candidat à la motorisation diesel à l’horizon 2025. Certes on supporte notre industrie nationale, mais on la laisse se tourner vers l’industrie du passé. Il s’agit là encore, comme pour le nucléaire, d’éviter des pertes boursières ou des faillites, mais ce n’est sans doute pas ce qui permettra de conquérir les marchés étrangers, qui veulent limiter la pollution, et favoriser leurs industries locales.
Le domaine des transports et de la mobilité est l’un des gros points faibles de l’ancien ministre, qui a négocié avec les concessionnaires autoroutiers des contrats qui vont à l’encontre de l’intérêt général. Elles vont empocher de juteux bénéfices et une rente allongée contre un simple gel des péages en 2015.
Il faut dire que la hausse des péages, 15% à 30% en dix ans pour des autoroutes dont beaucoup sont amorties, est une pilule dure à avaler quand les salaires sont gelés ou baissés.
Nous verrons comment les lobbies ne seront pas à l’œuvre à l’Élysée, lorsqu’il faudra faire des choix entre la volonté des habitants et celle des grands groupes du BTP et des concessionnaires, les Vinci, Sanef, Bouygues, Pierre & Vacances et consorts.
Nous verrons aussi comment les lobbies ne seront pas écoutés lorsqu’il faut faire des choix entre une agriculture paysanne, bio, locale et l’agriculture intensive, hors-sol, irrespectueuse de la condition animale. Sans parler de la quantité de plus en plus importante du territoire cultivé qui ne sert qu’à la production de bio-carburant, plutôt que la nourriture. Qui sera écouté ? Les consommateurs, la Confédération paysanne ou la FNSEA ?
Il faudra se battre, et la meilleure méthode sera pour les consommateurs de choisir leur source d’alimentation. Mais il faut constater l’augmentation de la malbouffe. C’est un choix. Pas tant pour une question de prix. Il y a peu de différence en fait, c’est plutôt une question marketing. Des produits tout faits, sous vide, prêts à passer au micro-ondes. Ça coûte un bras au kilo, mais pas besoin d’éplucher, la sauce est livrée avec.
Pour le reste, c’est business, business. Ok les affaires vont mieux, iront mieux encore. Mais il faudrait que tout le monde y trouve son compte. Les gens ont voté pour ne pas avoir Le Pen, mais aussi pour un contrat gagnant-gagnant. La démocratie, ça semble solide, mais elle a été à un cheveu de tomber par la voie des urnes.
Alors, ok pour la 6ème République, même vue par Edouard Philippe. Elle sera discutée, et tous les intellectuels entreront dans le débat. C’est sûrement une de nos dernières chances pour notre démocratie.
Mais créer un grand centre droit libéral, et « couper les deux bords de l’omelette », comme le dit Alain Juppé, frapper les classes sociales les plus défavorisées, les ouvriers les moins qualifiés, et n’enrichir que les classes sociales favorisées et les riches, c’est reproduire encore et encore les mêmes causes qui causeront les mêmes conséquences.
La prochaine fois, le vote utile ne marchera sans doute plus.
Oui, la robotisation rend son avantage compétitif aux pays riches. La concurrence des pays émergents sera moins féroce. Mais combien de temps, avec quelles ressources fossiles qui disparaissent, sont mal recyclées, même pas recyclables pour la plupart, des ressources énergétiques fossiles. Oui cette robotisation permettra de ramener de la production locale, mais en laissant de côté ceux qui n'ont pas la formation. Y en a plein.
Quel est le prix social ? Pacte républicain, où te caches-tu ?
Cette nouvelle droite centriste libérale élargie peut-elle conduire une politique pour tous, ou seulement pour une majorité parmi ceux qui s'expriment ; avec son lot de rage et de bordel dans la rue demain ?
Je suis pour la culture du compromis et du consensus, mais basée sur l’intelligence et la sollicitude. Basée sur des arguments et la compréhension. Basée sur le débat public et l’intérêt général, qui respecte les uns et les autres, et la nature. Et les générations futures. Et des modes de vie sobres, ce qui va à l’encontre de ce que font la plupart de nos élus, qui aiment tant le pouvoir, et tant l’argent.
Oui à une Europe de pouvoir, parce que nous avons un monde à construire, des arbitrages à régler, internationalement, et ce ne sera pas facile. Sur la paix. Sur le climat, et j’en suis d’accord avec Macron : en s’appuyant sur la Chine et l’Europe. Poutine et Trump ne seront pas les chefs de file contre le dérèglement climatique, bien au contraire.
Je souhaite la réussite pour le gouvernement qui se met en place, pour nos concitoyens.
Pas sans le contrat social qui nous a toujours unis. Pas sans la nature au sein de laquelle nous vivons. Pas avec un climat qui conduit vers le cataclysme. Pas sans la fierté d’être humains.
L’époque du fric en politique, des places, des maroquins, des médailles et surtout du business n’est pas finie.
Mais vient celle de la responsabilité et du courage d’affronter nos démons et les grosses, grosses épreuves à venir : donner un toit et de quoi vivre à chacun, du lien entre les gens, du boulot, un avenir possible pour tous.
Evidemment, je vais voter écolo à ces élections législatives qui arrivent. Il n’y a plus de vote utile à ce premier tour.
On vote business ou on vote écolo, extrême-droite, ou gauche ou écolo (je sais je me répète, mais j’y tiens, c’est aussi le vote de mes enfants qui n’en n’ont pas le droit).
Puis on votera utile, s’il le faut, au second tour, pour contrer cette extrême-droite justement.
Le vote business sera largement majoritaire. De la droite centriste libérale à la gauche libérale.Vivement la proportionnelle et la fin du présidentialisme.
Il faudra des députés écolos pour apporter notre pierre au débat. On voit comment le fait de se retrancher inutilement de la candidature fait fondre le débat. "Oups, ils ne sont plus là, on cause d'autre chose..." Et de gauche. Et d’extrême-droite si l’on veut respecter la démocratie. Mais ceux-là, moins il y en aura, plus je serai heureux.
Pour compenser des votes majoritaires de droite centriste libérale anti-écolo. Pour interpeller un gouvernement qui, comme d’habitude, saura ignorer les évidences avec des mots qui sonnent républicains. Des mots pour caresser, des actes avec intérêts. On gagne tous ensemble, ou on se perd tous ensemble.
Ça veut dire avec les apports de tous, de chacun, de toute l’intelligence disponible dont on a tant besoin, et des ressources à économiser. On sera peut-être présents, nous, écolos. Ou absents, ce qui serait dommage, pour leur rappeler les vérités et les priorités. Ou pas. Et je ne compte pas sur les Placé, Pompili, Cosse ou De Rugy !.. Sur des écolos qui seront le relais entre le terrain et l’Assemblée, pas des carriéristes pour rester poli.
Bonne chance au gouvernement, mais nous veillerons au grain quoi qu’il en arrive. C'est ce qu'il y a de bon dans la démocratie.

34% pour le FN, Macron a senti le souffle de la victoire, Merkel aura senti le vent du boulet

Ouf, quel soulagement ! Nous avons échappé au FN, les Français ont choisi l'Europe, contre un bouleversement de la géopolitique au profit de la Russie de Poutine.
Nos voisins mais néanmoins amis britanniques ont perdu leur espérance de pouvoir négocier le Brexit avec une Europe désunie. Sans doute la raison pour laquelle des quotidiens pro-brexit n'ont pas évoqué l'élection française en "Une". Il leur faudra faire preuve de beaucoup de diplomatie pour ne pas sortir affaiblis, voire exsangue une fois sortis de cette Europe réunie sans eux.
Un plébiscite pour l'Europe, mais il en faudra plus pour réparer la fracture entre riches et pauvres, entre partisans de la fermeture des frontières et ceux qui veulent vivre dans une Europe qui pèse dans le monde.
Aujourd'hui, l'Europe est un outil de stabilité, mais surtout de pouvoir.
Comment négocier avec les blocs aussi puissants que la Chine, l'Inde, les États-Unis et le Canada, la Russie, si l'on n'a pas la dimension suffisante ? Aujourd'hui, nous représentons 510 millions de citoyens européens. Nous ne serons plus que 445 millions de citoyens après le brexit.
Comment participer et peser aux COP, les conférences sur le climat, aux conférences de paix, au développement économique, écologique et social dans notre zone, mais aussi dans le monde, si l'on n'agit pas de façon concertée ?
Comment réaliser la transition énergétique sans une politique européenne de l'énergie. Nous consommons 20% de l'énergie produite dans le monde. D'abord dans le transport, puis dans le secteur résidentiel. Ces deux postes représentent à eux seuls 50% de la consommation. Du pétrole, du gaz, du charbon que nous importons pour un tiers de Russie.
66% c'est un bon score pour Macron, mais c'est surtout un plébiscite pour l'Europe et aussi pour l'Euro. Le FN n'a compris cet attachement que trop tardivement, mais le temps de faire volte-face, nous avons vu la candidate Marine Le Pen exploser en vol lors du débat en tentant d'expliquer comment on ne sortait pas de l'euro, tout en sortant de l'euro, en réinventant unilatéralement l'idée d'une monnaie commune, l'écu, à laquelle la France et l'Allemagne avaient préféré l'euro.
Oui, il eût fallu avancer dans une Europe plus démocratique, plus égalitaire socialement, plus politique. Ça n'a pas été fait : les gouvernements des nations européennes ont préféré bricoler des traités. celui de 2005, rejetés par référendum, mais ratifié par voie parlementaire sous le nom de traité de Lisbonne. Sans oublier le traité de Nice que les Irlandais avaient rejeté. On les a gentiment invités à revoter jusqu'à ce qu'ils disent oui.
Quelle démocratie alors, quand ce sont les parlementaires français qui s'assoient sur la démocratie ? Ou du moins, sur la décision du peuple. Parce que oui, dans les faits notre démocratie le permet. La preuve, c'est ce qui s'est produit.
Et le Conseil européen qui avait décidé de ne pas adopter la directive Bolkenstein n'a pas eu voix au chapître : c'est la Commission européenne seule qui avait le droit de le faire, nous expliquait l'actuel président de la Commission européenne, M. Junker.
Les commissaires européens sont l'émanation directe des nations et des gouvernements, avec un commissaire pour chaque pays, même si dans la forme, ils ne représentant pas officiellement leur pays, mais sont là pour défendre l'intérêt général. Secondée par le Secrétariat général et les services, qui consultent les groupes d'intérêt, pour ne pas dire les lobbies, et les administrations nationales, l'exécutif européen dont les pouvoirs ont été renforcés ne passe pas par les arcanes du vote. Comprenez le trouble quand la Commission bloque tout changement.
Comprenons les doutes des citoyens européens lorsque le Conseil européen nécessite une majorité qualifiée de pour prendre une décision incompréhensible, et une minorité de blocage qui l'est tout autant.
Comprenons qu'il y a besoin d'instaurer plus de démocratie en Europe. L'Europe, c'est le temps long, l'État, c'est le temps court.
Madame Merkel devrait sentir le vent du boulet. Mais M. Macron devrait le ressentir aussi. Je veux continuer de construire l'Europe, mais le faire avec les citoyens. Cesser aussi de l'accuser de tous les maux quand on se trouve en échec. Assumons nos échecs, le premier, c'est celui du chômage de masse, de la pauvreté. Celui de la sécurité aussi. Sécurité sociale, égalité sociale aussi, pour lutter contre le dumping. L'égalité fiscale reste hors de portée, les élites de tous les pays s'en gardent. Comme le FN s'en gardait, mais le FN a perdu largement.
Faites en sorte que ce soit une défait permanente.
Ouf, je respire mieux depuis que la porte s'est claquée devant ce parti qui referme sa parenthèse écologique, et qui voudrait opposer le mondialisme et le patriotisme.
Moi, je l'aime, la France. J'y suis aussi chez moi. Et je suis heureux de me sentir chez moi en Espagne, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Irlande, en Europe. Je me sens chez moi en Europe. Et même en Angleterre. Et pour avoir visité la Tchécoslovaquie en 1977, je suis heureux de la chute du mur, qui est aussi la chute des barbelés entre Européens.
Avec Macron, c'est le business qui a gagné. Mais le vote Macron est de façon écrasante un vote de rejet du FN, pas un vote pour son projet.
Fermer les frontières, refuser le mondialisme ne répond pas aux exigences sociales, écologiques et de paix pour la France, l'Europe et le monde.
Fermer les frontières ne supprime pas l'Afrique, l'Asie, la Russie, les Amériques, l'Australie et les Pôles.
Ce qui fait disparaitre le pôle nord, c'est le réchauffement climatique. Nous en sommes à des prévisions de +3° en fin de siècle, les conséquences seront terribles si on ne fait rien pour baisser ce niveau. Il y a urgence.
Il y a urgence sur l'état de la mer, de l'eau potable, et il y a finitude des énergies fossiles et des minerais, et même du sable.
Il y a urgence à lutter contre la pollution, c'est possible.
Il y a urgence à lutter contre la montée des eaux, et donc la perte inimaginable de territoires
Il y a urgence à apporter du lien et du bien-être aux populations : des soins, à manger, un abri chauffé, sain et confortable à minima. Du soutien en plus, de l'amitié si possible, et l'éducation. Un revenu pour chacun.
J'ai voté Macron pour éviter le FN. J'ai soupiré de soulagement quand la porte s'est fermée devant la xénophobie, tout ce qui reste d'un projet rejeté massivement.
Mais la xénophobie reste présente, et elle grossit, elle se gave de pauvreté et d'inégalité, et elle ne nourrit pas un avenir désirable pour les générations futures.
Jour 1, M. Macron. Après la pyramide du Louvre, il faut prendre la pyramide des besoins de la population comme objectif prioritaire : 1 - de l'air, de l'eau, de la nourriture pour la survie, et un climat possible ; 2 - un abri, si possible correct, du confort, du chauffage, de la sécurité ; 3 - de la santé - donc pas de pollution, de pesticides, de nanos,... -, de l'éducation, la protection de la biodiversité ; 4 - la démocratie, la paix, la sécurité, la justice ! ; 5 - du travail qui fait vivre et qui ne fait pas souffrir, et un revenu pour tous ; 6 - la culture, l'amour, l'empathie, le vivre ensemble... ; 6 - la sécurité énergétique, la sécurité, l'arrêt du nucléaire ; 7 -  ... ; 374 - le dernier iphone à la mode, les baskets lumineuses, les costards à 7000 euros, etc...

Pédaler pour le climat : le Tour de France Alternatiba passe en Normandie

En France en 2014, le nombre de vélos vendus a dépassé celui des voitures.
"Petite Reine", Tour de France : la France aime le vélo !
En France en 2014, le nombre de vélos vendus a dépassé celui des voitures. Pourtant, 70% des déplacements se font toujours en voiture. Parmi ces déplacements, 1 trajet sur 4 fait moins de 3 kilomètres !
Encombrement de l'espace public, pollution, bruit, effets sur la santé, budget (5700€ par an en moyenne) : nous avons tous à gagner à nous déplacer autrement.
C'est bon pour la santé, c'est bon pour la planète, c'est bon pour le porte-monnaie. Et c'est même bon pour l'économie !
Le vélo, c'est la santé ! Imaginez tout ce que vous pourriez faire avec 5700€... Mais c'est comme la cigarette : c'est dur d'arrêter ! On est accros à nos habitudes, et les changer demande un effort. Pourtant on se sent si bien quand on a réussi la désintox :)
Sortir le vélo du garage et rouler avec, c'est gratuit, ça détend, et pas seulement le week-end. Prendre 20 minutes pour faire ses 5 kilomètres, c'est aussi faire son sport quotidien. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le préconise : une activité physique quotidienne est le moyen de lutter contre les maladies (cancers, maladies cardio-vasculaires) liées à la sédentarité, classée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde.
Et même, depuis le 1er juillet 2015, avec la loi sur la Transition énergétique qui a été votée cet été, nos employeurs devront nous payer pour venir travailler à vélo :)

Le Tour-tandem Alternatiba

Et puis, il y a ces filles et ces gars qui ont décidé de militer avec leurs mollets. Partis de Bayonne en juin avec des vélos-tandems de 3 et 4 places, ces basques adeptes de la non-violence font un tour de France d'un nouveau genre, convivial, solidaire, engagé. Les yeux à hauteur d'homme, avec leurs drôles d'engins où l'on pédale ensemble, leur passage ne laisse pas indifférent.
Le 10 août, à la moitié de leur parcours, plus de 160 000 personnes ont déjà participé à une étape (village alternatif, vélorution...) 300 personnes à Rouen, et 233 à Pont-Audemer, au coeur du mois d'août !
C'est la mise en acte d'un modèle coopératif et autogéré, où chacun-e pédale pour tous, dans la même direction.
Et ça marche, ou plutôt ça roule ! Alors oui, on se dit qu'un autre monde est possible, sans compétition ni épuisement de tout et tous (ressources naturelles, ressources humaines : même combat !)
Les dirigeants du monde sont attendus à Paris en décembre 2015 pour la COP21, la conférence qui doit inscrire les engagements des Etats pour lutter contre le dérèglement climatique.
Dès aujourd'hui, des citoyens se mobilisent pour dire qu'un autre monde est possible et que les alternatives existent déjà. Le rôle des politiques est d'agir pour le bien commun, agir pour garder un monde vivable. C'est le moment des choix, le moment de réorienter nos politiques locales et nationales vers des activités utiles et non destructrices.
Allez, petit clin d'oeil de Txetx à M. Laurent Fabius, qui présidera la COP21 en décembre : "Monsieur le Ministre, renoncez au projet inutile d'autoroute reliant l'A28 et l'A13."
Pour tout savoir sur ce #GPII normand à 1 milliard d'€, qui détruirait 600 hectares d'une terre normande déjà bien malmenée, en impactant 33 communes.
Pour participer à la pétition-photo de Non à l'Autoroute :
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Indignons-nous contre les violences policières, et trouvons de vraies solutions pour les réfugiés.

Ils viennent d’Érythrée, un pays où règne la peur et la terreur, ils viennent du Soudan, un pays ravagé par la guerre civile, ils fuient les massacres de masse, les viols de masse, le "nettoyage" ethnique, les détentions arbitraires, la torture, la famine.
Ils ont marché des mois ou des années pour chercher à trouver un lieu où échapper à la mort, ils ont traversé les déserts et les mers au péril de leurs vies, franchi frontière après frontière, ils sont arrivés à Paris, au pays des droits de l'homme et du citoyen, en route vers le Royaume-Uni.
Ils sont venus pour survivre, dans la misère, mais survivre.
Quel accueil pour ceux qui ont survécu à l'exil forcé ? L'indignité !
Ils ont souffert, sont marqués, ils ont déjà souffert tant et tant, ont dormi sur les routes, sur des ponts, sous les ponts, sans soins, sans manger, sans boire, sans sanitaires, avec juste l'espoir d'un peu de paix, d'un peu de repos, l'espoir d'un tout petit peu d'espoir.
Ce sont des enfants, des jeunes, des femmes, des hommes. Ils ne sont pas des animaux.
Et même des animaux seraient mieux traités, mieux protégés, sans coups de matraques, sans lacrymos.
Ces violences, contre les réfugiés, contre les associatifs et élus présents, contre les riverains venus prêter main forte - pas de quartier ! -, les CRS les commettent, mais aux ordres de la préfecture, aux ordres du ministère et du gouvernement.
Certes, on ne peut pas laisser perdurer des occupations sur la voie publique, en totale insalubrité, sans les équipements adéquats. Aussi faut-il des occupations légales, des lieux d'accueil pour ces réfugiés qui ne peuvent pas rentrer dans un pays où ils seraient tués. C'est le droit d'asile, ce sont nos valeurs, nous en sommes fiers, et c'est surtout une obligation de l'État français, du fait des lois françaises et des traités internationaux.
À quoi servent ces violences ?
La théorie de l'invisibilité, que Mediapart nous explique, c'est que pour parer au plus pressé, les pouvoirs publics cassent les regroupements, quittes à les voir se reformer un peu plus loin, un peu plus tard, en dispersant les migrants, dans un grand déchaînement de violence qui impressionnera sûrement les migrants.
Circulez, il n'y a rien à voir.
Mais cela casse aussi le travail des associations, et cela met en danger les personnes migrantes, que l'on cherche à isoler. Les associatifs sont des bénévoles, qui mettent toutes leurs forces pour aider un État qui n'a plus les moyens d'assurer cette mission, pour aider ces services pour la logistique, l'aide humanitaire, l'assistance aux droits, et même tenter d'assurer une hygiène et l'accès à l'eau et la nourriture.
Ce devrait être le rôle de l'État. Mais si on devait faire quelque chose, ce serait bien de rendre le retour, et même simplement le droit de rester chez soi possibles. Il n'y a guère de richesses à défendre là-bas, aussi les États démocratiques et riches sont-ils sûrement moins pressés d'agir.
Il faut mettre la communauté internationale autour de la table pour solutionner les problèmes de ces pays en guerre civile, apporter des solutions de développement et remplacer les juntes militaires qui forcent les populations à l'exil.
Faute de quoi, les milliers de migrants s'ajouteront aux milliers de migrants.
On ne pourra pas les tabasser sans cesse, car ils préfèreront toujours la violence et la souffrance à la mort.
D'urgence, il faut un lieu d’accueil, où les services de l'État et les collectivités locales s'associeront aux associations et ONG pour trouver des solutions pérennes. Et arrêter de tabasser ces membres d'associations (et autres élus), et habitants, témoins de ce déferlement de violence, qui sont là pour aider l'État à assurer ces missions obligatoires.
Du fait de l'indignation nationale et juste contre ces exactions, Anne Hidalgo, maire de Paris, semble s'engager à développer ce lieu d’accueil, c'est une première et bonne chose.
Mais faute d'organiser la possibilité aux populations de continuer d'habiter dans leurs pays d'origine, nous sommes condamnés à voir les corps des migrants s'amonceler sur nos côtes et les survivants être tabassés, emprisonnés en camps, ou pire, sur nos territoires.
Ils sont réfugiés politiques, économiques, climatiques. Les solutions doivent être politiques, économiques et climatiques, et rien ne se règle à coups de matraques ou de lacrymos. Ce sont les victimes qui sont matraquées.
Il est encore temps d'agir, nationalement, d'abord, et internationalement, et de mettre fin à cette indignité commise en notre nom.

Alain Loëb, maire de Saint-Pierre du Vauvray, intente un procès pour exiger le transfert de saintpierre-express.fr au profit de la mairie : le demandeur est débouté.

La demande concernait d'abord le nom de domaine saintpierre-express.fr, accusé de "créer une confusion manifeste dans l'esprit des habitants de la commune de Saint-Pierre du Vauvray, et que cette confusion était maintenue de mauvaise foi dans la perspective des élections municipales de 2014."
Dans l'assignation, le demandeur précise en outre : "Une recherche sur le moteur de recherche "google" montre clairement que les deux sites, celui de la mairie et celui de l'association, se trouvent en première liste dans les résultats de recherche."
La belle affaire ! Le candidat aux municipales, puisqu'il se place dans la perspectives des municipales, décide de se voir attribuer par voie de justice nos noms de domaines.
Il n'y avait pas que saintpierre-express.fr qui était visé : saintpierre-ecole.fr - le blog des parents d'élèves - et saintpierre2014 - le site que nous mettrons en route lorsque nous aurons dépouillé les résultats du questionnaire - étaient dans la ligne de mire. Et potentiellement des dizaines et des dizaines de sites internet qui comportent "saint pierre" dans leur nom de domaine...
Le Tribunal a estimé qu'"il n'y a pas lieu d'interdire à l'association Saint Pierre Express d'utiliser dans un nom de domaine qu'elle exploite le terme "Saint Pierre", sauf à restreindre de façon tout à fait disproportionnée sa liberté d'expression, dès lors que cette association regroupe des habitants de Saint Pierre du Vauvray 
Que la commune de Saint-Pierre du Vauvray sera en conséquence déboutée de cette demande [...]"
Très bien, le demandeur est débouté. Mais ! Mais... Que dit la suite ?

Petit guide pour bien protéger les enfants sur internet : comment mettre en place un contrôle parental

Vous avez appris les livres aux enfants. Ils ont découvert la lecture, l'écriture, les images, dessins, photos, les films, les pubs. Ils ont appris tout petits les écrans, la télé, les ordinateurs, le multimédia, le smartphone...
Ils ont découvert internet dès l'école primaire. Internet est un incroyable puits de connaissance. Aussi, quand ils arrivent au collège, internet devient un outil indispensable...
Plus de 40 millions de français se connectent sur le web. Google, Microsoft et facebook sont sur le podium des sites les plus consultés. La quasi totalité des internautes est passée par Google. Les trois quarts par facebook. Youtube, wikipédia, moteurs de recherche, sites d'information, qui sont parmi les sites les plus lus ou regardés par les internautes.
Rappelons au passage que les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans. Lisez ces conseils diffusés par la CNIL à l'attention des parents.
simpson-google-thumb
Mais les réseaux sociaux ne sont pas les seuls dangers qui guettent les jeunes adolescents sur la toile. Vous recherchez une information, "google est ton ami" a-t-on l'habitude de dire...
Mais google, comme d'autres moteurs de recherche, est-il si bienveillant et adapté pour les enfants ?
Ta, ta, ta... Business is business.
Pour le savoir, il nous suffit d'effectuer quelques petites recherches, sur le contenu, et aussi sur la recherche d'images : drogue, alcool, tabac, et... sexe. Des préoccupations pour les parents, et des interrogations parfois pour les enfants.
Sur le tabac, l'alcool ou la drogue, Google, Yahoo et Bing offrent sensiblement les mêmes résultats, avec des messages de prévention sur les risques liés à toutes ces drogues. Le bilan est assez positif. Voyez plutôt ici...
Qu'en est-il de la réponse à la requête "sexe". Les mineurs sont-ils protégés ?
sexe-google-image-thumb
Pour savoir si vos enfants ont une recherche protégée, il vous suffit d'effectuer la recherche en cliquant sur ce lien.
Vous êtes rassuré(e) ? Le contenu n'a rien d'offensant pour les enfants ? C'est que vous avez opté pour l'option "safesearch" (ou que vous avez l'esprit large). Regardons plutôt ce que ça donne sans activer le filtre parental (j'ai ajouté le flou) :
Au cas où vous ne seriez pas du tout, mais alors pas du tout du tout, satisfait(e) par le résultat de la recherche il n'est pas trop tard pour agir. Quelques mesures s'imposent...

Il est temps d’activer le contrôle parental !

Le contrôle parental, c’est quoi ? D’abord, c’est apprendre à l’enfant à utiliser, non seulement l’ordinateur, mais aussi le réseau.
Apprendre à conduire ne nécessite pas que l’apprentissage de la conduite d’un véhicule, mais aussi l’apprentissage du code de la route. Il en est de même pour pouvoir surfer sans risques sur le réseau.
En grandissant, les enfants vont devoir être de plus en plus autonomes sur internet, pour les loisirs comme pour leurs devoirs. Des mesures simples peuvent être mises en place pour les protéger.
  1. Créez un compte utilisateur avec contrôle parental à votre enfant :

    Evitez de lui donner les droits d’administration de l’ordinateur, qui lui permettraient de tout faire (télécharger et utiliser tous les logiciels, se balader sur les réseaux, changer les mots de passe, etc).
    La procédure est très simple : il vous suffit de vous rendre dans les préférence “utilisateurs et groupes”, de créer un compte (utilisateur standard).
    Il suffira ensuite de choisir les options de contrôle parental…

    Créer un compte avec contrôle parental sous Windows

    Vous pouvez créer un compte avec contrôle parental en quelques minutes sous windows. Si d’autres solutions existent, il reste néanmoins une opération simple et gratuite pour sécuriser l’accès à l’ordinateur pour les enfants. Attention ! On trouve sur internet des méthodes pour contourner ou désactiver le contrôle parental, selon le système d’exploitation utilisé. N’oublions pas que le contrôle parental reste un contrôle… des parents.
    Le contrôle parental ici reste le contrôle d’accès à l’ordinateur. Il faudra ensuite limiter menaces sur internet…
    compte parental windowscompte parental windowscompte parental windowscompte parental windowscompte parental windowscompte parental windowscompte parental windowscompte parental windows
    Sous Windows 8, vous pouvez lire la doc très complète ici


    Créer un compte avec contrôle parental sous Mac

    Vraisemblablement le plus simple et le plus complet des paramétrages système pour le contrôle parental : sous mac, dans les préférences, vous cliquez sur “utilisateurs et groupes”, vous cliquez sur le + en bas à gauche pour ajouter un compte (votre mot de passe sera demandé) et vous créez un compte standard (par défaut).
    Vous cochez la case “activer le contrôle parental et il ne vous reste qu’à paramétrer les contrôles : applications autorisées, sites web autorisés ou interdits, limitations de l’accès au mail, jeux, horaires limités et temps maximum autorisé en semaine ou le week-end, le contrôle est assez complet…
    controle-parental-mac1-thumbcontrole-parental-mac2-thumbcontrole-parental-mac3-thumbcontrole-parental-mac4-thumb
    Le contrôle parental restreint l’accès à l’ordinateur. On peut limiter le temps, les applications, les sites, les mails.


    Créer un compte avec contrôle parental sous linux

    Sous linux, en général, les utilisateurs et administrateurs de la machine connaissent un peu plus les rouages de leur système.


    Bien sûr, les comptes administrateurs (les parents) utilisent un mot de passe, et les enfants ignorent ce mot de passe !..
    Cela va sans dire, mais ça va toujours mieux en le disant ;-)
  2. Sécurisez votre web avec OpenDNS : une solution facile à mettre en place, mais…

    Avec OpenDNS, vous pouvez activer facilement un filtrage web en créant un compte gratuit.
    OpenDNS permettra de vous protéger simplement du phishing (les sites se faisant passer pour votre banque, par exemple) et permettra de réaliser un contrôle parental puissant en utilisant les catégories prédéfinies (malwares, porno, etc) ou bien en utilisant les listes noires et les listes blanches mises à jour.
    il y a le mais : Mais ! OpenDNS collecte avec votre accord toutes les données que vous échangez avec la société :

    OpenDNS terms of service (extrait)

    [...] any information you transmit to OpenDNS via the Services related to the functionality of the Services and Software, whether by direct entry, submission, e-mail or otherwise, including data, questions, comments, or suggestions, will be treated as non-confidential and non-proprietary and will become the property of OpenDNS. [...]

    Je ne conseille donc pas si vous pouvez faire autrement et si vous êtes en confiance dans le comportement de votre enfant vis-à-vis de la protection web que vous mettez en place.
    Mais si vous voulez protéger l’enfant malgré lui, je ne peux pas vous le déconseiller. C’est efficace contre le phishing, le porno et les malwares, ça peut être installé sur un routeur pour protéger tous les ordinateurs du foyer, et c’est gratuit. Enfin gratuit  en échange, vos données, vos recherches, vos questions, mais aussi le contenu des emails et les commentaires qui deviennent leur propriété, ça vaut le coup d’y réfléchir à 2 fois.
    Pour installer, c’est tout simple, que ce soit sur le routeur ou sur une machine. Mais attention sur les box avec VOIP (téléphonie sur internet), le changement de dns sur la box peut-être déconseillé.


    Installer le filtre parental OpenDNS par défaut sous Windows

    Quelques minutes suffisent pour installer familyshield (filtrage familial d’openDNS) :
    Il suffit d’ajouter deux adresses IP, 208.67.222.123 et 208.67.220.123, aux serveurs DNS dans les propriétés internet :
    installer openDNSinstaller openDNSinstaller openDNSinstaller openDNS


    Installer le filtre parental OpenDNS par défaut sous Mac

    Comme sur Windows, c’est très (plus) simple et rapide d’installer familyshield (filtrage familial d’openDNS) :
    Vous ajoutez deux adresses IP, 208.67.222.123 et 208.67.220.123, aux serveurs DNS dans les propriétés internet :
    installer openDNSinstaller openDNSinstaller openDNS

    Installer sur les autres plate-formes (linux, wii, smartphones, autres versions de windows)


  3. Choisir le navigateur :

    firefox
    Tout d’abord, vous allez choisir le navigateur. Parce que l’enfant n’a pas besoin d’en avoir deux, et vous n’aurez d’en paramétrer deux, ou trois…
    C’est ce navigateur qui sera autorisée par le filtre parental. Le choix du navigateur est donc important.
    Tous les navigateurs ont leurs qualités et leurs défauts, mais on va s’intéresser uniquement à ceux qui permettent d’importer des modules (ou extensions) qui modifient leur comportement ou ajoutent des fonctionnalités.
    Exit internet explorer, le navigateur par défaut de Windows.
    Et puis on va regarder les catalogues d’extensions, pour regarder si on y trouve celles qui permettront d’adapter le navigateur aux besoins des enfants.
    Si Opera et Safari proposent bien addblock (ou addblock plus) dans leur catalogue, celui-ci est trop riquiqui pour trouver les modules qui nous intéressent.
    Exit Safari et Opera donc !
    Qu’est-ce qui reste sur le bateau ? Firefox, le navigateur libre, et Google chrome. Sur les deux navigateurs, on trouvera notre bonheur. Les deux présentent sensiblement les mêmes options, offrent une navigation optimisée sur tous les sites, c’est une question de design : la principale différence pour l’internaute, c’est que sur firefox, la barre de recherche est séparée de celle des urls, alors que sur chrome, urls et recherches sont saisies dans la même barre (ce que Google appelle “l’omnibox”).
    A vous de choisir, j’ai opté pour firefox pour ma fille (et pour moi, pour la qualité de l’implémentation de firebug).
  4. Installer les extensions :

    Attention, pour installer et activer les extensions, il faut vous rendre ouvrir une session avec le compte de votre enfant. Les extensions du navigateur et les préférences ne concernent que cette session (vous n’aure pas les mêmes).
    les-modules-thumb
    Point important sur les modules : simples à installer, ils sont aussi très simples à désinstaller.
    C’est parfait… si l’enfant ne va pas lui-même désactiver ou supprimer l’extension.
    Nous allons pouvoir installer quelques extensions pour firefox (ou chrome si vous avez opté pour chrome, sachant que vous aurez interdit l’accès aux autres navigateurs dans le contrôle parental).
    • Comme sur votre propre navigateur, vous allez pouvoir installer addblock plus : avec ça, vous chassez les publicités et les bannières de toutes les pages web.
    • Vous installez blocksi, qui va pouvoir filtrer un tas de sites “adultes”, malveillants, mais interdire les réseaux sociaux, le webmail, les chats, newsgroups, j’en passe…
    • Un module de filtrage web encore : ProCon Latte Content Filter
    • Si cela ne suffisait pas, un module de filtrage très, très restrictif : foxFilter.
    • Enfin, un petit dernier pour la route, https everywhere qui généralise la connexion sécurisée HTTPS avec de très nombreux sites.
    Normalement, votre contenu devrait être désormais convenable pour votre enfant. Voyons comment paramétrer tout ça :

    Paramétrer Blocksi, la boîte à tout (ou rien) faire :

    paramétrer blocksiparamétrer blocksiparamétrer blocksiparamétrer blocksiparamétrer blocksiparamétrer blocksi


    Quant aux autres modules, il n’y a qu’à installer, ou presque : seul “addblock plus” demandera une fois pour toutes de cocher 3 options au démarrage, que vous activerez par défaut.
    Voilà. Ce n’était pas si long, et le le web est d’un coup plus accessible… aux enfants.
    On a fini ? Presque : rappelez -vous, il reste une petite chose… Si vous voulez bloquer le contenu offensant sur google, et verrouiller cette option, c’est maintenant qu’il faut le faire. Enfin… dans le chapitre qui suit.
  5. Sécuriser votre moteur de recherche pour le rendre plus compatible avec les enfants… et verrouiller la fonction :

    préférences google safesearch
    On l’a vu, sans le paramètre “safesearch” activé, google inflige aux jeunes ados des résultats de recherche parfois choquants.
    Il faut donc aller sur cette url (toujours dans la session de votre enfant) https://www.google.fr/preferences, cocher la case “filtrer les résultats à caractère sexuel explicite” et verrouiller safesearch en cliquant sur le lien Verrouiller safesearch sur la droite.
    A partir de ce moment, il vous faut être logué avec un compte google pour pouvoir verrouiller l’option. Vous en avez un  ? Vous vous connectez et c’est verrouillé. Puis vous vous déconnectez, tout simplement.
    Vous n’avez pas de compte google ? Qu’à cela ne tienne ! Vous vous créez un compte, vous verrouillerez ainsi le safesearch, puis vous vous déconnectez.
    Dernière petite chose (si, si…) : s’il est si facile de verrouillez le compte en se connectant ou en créant un compte google, qu’est-ce qui va empêcher un enfant de se créer un compte ?
    Bah, vous : lorsque vous aurez verrouillé le compte, retournez sur votre session administrateur, il vous suffira d’ajouter cette url au sites interdits au compte de votre enfant : https://accounts.google.com. La page lui sera alors refusée.
Quand vous aurez réalisé tout ça, le compte de votre enfant sera protégé… jusqu’à ce qu’il grandisse et trouve le moyen de contourner ces sécurités. Le contrôle parental ne peut être qu’un contrôle logiciel.
Faites sur internet comme vous faites sur la route : Passez du temps pour lui expliquer les dangers qu’il (elle) court sur internet, expliquez-lui que les amis croisés par hasard sur le web sont peut-être des personnes malveillantes masquées. passez du temps avec elle ou lui pour lui faire découvrir les bonnes pratiques sur le web, expliquez-lui l’usage de l’ordinateur, apprenez à l’utiliser sans en abuser.
Et dernier conseil, vous avez bridé le compte de l’ordinateur pour protéger votre enfant. Veillez à ne pas le brimer non plus. Passez du temps sur la session de votre enfant pour voir si vous n’avez pas bloqué trop de choses, d’urls (adresses internet) ou d’applications. Si tel est le cas, débloquez-les.
Lisez bien les conseils de la CNIL qui insiste sur le dialogue, le partage, l’éducation et la responsabilisation.

Philippe Méoule est parti, la blogosphère est en deuil.

Philippe Méoule est parti, la blogosphère est en deuil.
C'est un ami qui est parti.
Philippe Méoule a lutté. Sur tous les fronts il a lutté. Contre la maladie, il a lutté.
J'ai espéré qu'il triompherait de la maladie, mais elle était forte.
Elle a emporté l'homme de partage et de convictions qu'il était. Il voulait partager ses convictions, la culture, et sa vision d'un monde qu'on peut rendre meilleur.
Philippe Méoule était un vrai gentil ; de ceux qui quand tu les rencontres, te rendent meilleur, te donnent les raisons de penser que tout peut mieux aller, et te rendent plus heureux.
Les valeurs de la République, elles étaient dans son ADN : Liberté, Egalité, Fraternité.
Le corps n'est pas ennemi de l'esprit. Si son corps l'a trahit, son esprit souffle encore.
Nous savons le bonheur que nous avons eu de connaître l'homme.
C'est avec émotion que je présente mes condoléances à sa femme, à ses enfants et à tous ses proches.
Je me dis que si Philippe pouvait être encore quelque part, il serait assis à côté du bon dieu. A sa gauche.

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