Le club et judo a été secoué, et l'association mise en péril. Je n'invente rien, je lis le bilan moral de l'année 2012 du JVI,
Judo Vauvray Incarville.
Depuis 6 ans, Eric Delannoy le dit aux municipalités du Vauvray : "le manque d'équipements sportifs dans nos communes est préjudiciable à la vie associative."
Eric Delannoy tire le signal d'alarme sur le Vauvray : "Il nous manque un équipement pour pratiquer du sport. Cet équipement pourrait servir pour "temps libre", "judo", "écoles" et voir accueillir d'autres disciplines telles que le "renforcement musculaire" - aujourd'hui disparu de Saint-Etienne."
Le constat est sévère. Et Eric Delannoy le rappelle : "J'espère de tout coeur que je serai entendu à la veille d'élections municipales. Car si l'on ne peut accueillir correctement et suivant les normes de sécurité, ce sont vos enfants qui en pâtiront. Il faudra faire des kilomètres pour qu'ils puissent se défouler (et au prix où sont les carburants...)."
Comment en est-on arrivés à ce constat alarmant en six ans ?
Soulignons d'abord la chute des effectifs, avec 158 licenciés en 2010, et 128 licenciés en 2012.
Des départs de professeurs : Yvain Delannoy est parti entraîner l'élite du judo français. L'annonce tardive de la Ligue de Normandie de la création de son poste, et l'interdiction qui lui a été faite de continuer à s'occuper du club ont compliqué l'arrivée de Yann Le Boulch.
François Langlet a pris la suite de son professeur - qui prend sa retraite - à Pîtres et Alizay. Il lui était impossible de continuer sur Incarville pour des raisons d'horaires.
Ses cours ont été repris par Yann, et sur les trois cours il n'y a eu aucune baisse d'effectifs. Au contraire, ils ont augmenté.
Plus grave, Laurent Gringoire, un professeur très apprécié de ses élèves, a décidé d'arrêter à la fin de la saison. Ses raisons : les difficultés de plus en plus grandes à dispenser un enseignement convenable. Parmi ses raisons, des salles inadéquates.
Le plus terrible est que très peu de candidats se sont manifestés pour travailler avec des tapis qui bougent, et, pour Saint-Pierre, dans une salle mal configurée, avec des gros poteaux en bordure des tatamis.
Les cours ont donc été supprimés le jeudi, et reportés sur les mardis et vendredis.
Partir à la reconquête de nouveaux adhérents.
Des actions de communication :Comme tous les ans, Eric et des bénévoles ont procédé à une opération de boîtage fin août. Cette année, a eu lieu en plus une campagne d'affichage dans les abribus.
Une présence dans les manifestations sportives, associatives et commerciales : le club a répondu présent aux championnats de France de canoë-kayak handisport à Val-de-Reuil, au forum des associations à Louviers, à la fête du sport de VDR ou dans le hall du supermarché Leclerc.
Un stage technique de haute volée : Patrick Roux est un technicien reconnu dans le monde entier. C'est un homme de terrain dont l'objectif est de transmettre les bases techniques et les principes, et d'aider les professeurs et les ceintures noires à découvrir tout le patrimoine qu'a laissé Jigoro KANO - l'inventeur du Judo - à travers ses écrits et ceux de ses élèves.
Les adhérents ont peu suivi ce stage qui a été sauvé par des clubs eurois, normands et picards...
L'élément fondamental qui conditionnera l'avenir de l'activité sportive et du judo, c'est l'équipement.
A l'époque, le maire avait tenu à rappeler que la municipalité avait voté une subvention de 300 euros, qui était exactement la même que celle qu’a accordé la commune de Saint-Etienne du Vauvray pour l'achat de tapis (sur un total de 1.710 € d'investissement). Si la volonté de la municipalité était de ne pas payer plus que son voisin parce que l'association est intercommunale, en mettant en péril l'association, la question se repose aujourd'hui dans les mêmes termes :
C'est Eric Delannoy qui la pose. "Y a-t-il vraiment une volonté municipale de conserver une activité sportive pour les enfants des communes du Vauvray ?"
La réponse de la municipalité a été assez laconique lors de la présentation de ce bilan morose . L'adjoint Pascal Schwartz a demandé si le problème de ces pertes d'adhérents ne venait pas plutôt du mauvais choix des horaires des cours par les responsables de l'association ?
C'est un refus de voir la réalité. La salle n'est pas adaptée aux pratiques sportives. Elle n'est physiquement pas adaptée. On a entendu la volonté de la municipalité de rénover la salle des fêtes au prix du neuf, ce qui ne résoudra pas le problème d'une forme inadaptée, de la présence de ces gros piliers dans la pièce qui gênent certaines pratiques sportives, l'absence de vestiaires, la difficulté d'accueillir du public pour y réaliser des manifestations ou compétitions. C'est du mercurochrome sur une jambe de bois.
Il est urgent d'écouter les associations, et de comprendre qu'elles sont indispensables pour le bien-être des habitants, le développement des enfants, et aussi l'attractivité de notre commune.
Et il est nécessaire d'avoir une vision cohérente pour le développement de la commune, de la vie associative et la vie du village. A l'heure où nous nous apprêtons à vivre une petite révolution avec la loi de refondation de l'école, nous savons qu'il y aura besoin d'inventer de nouveaux services, de mobiliser toutes les compétences et les énergies, et de développer une synergie entre associations, services municipaux, services publics et habitants.
Cela ne passera sûrement pas par l'éclatement géographique de tous les services, dans des endroits disparates et des structures inadaptées, mais plus sûrement en recentralisant nos structures, des structures adaptées aux activités qui s'y déroulent, et s'y dérouleront ; en favorisant la coopération et la mutualisation, et en créant des ponts entre les services, activités et habitants, et avec l'école.
Est-ce si aberrant de penser qu'un gosse qui va faire du sport ou de la musique dans un lieu enfin adapté, voudra aussi s'arrêter pour emprunter un livre à la bibliothèque à côté ? Est-ce sidérant de penser que des professeurs dans les associations viennent aussi intervenir dans les écoles pour un enseignement de la musique, ou du sport, des activités culturelles ou artistiques, et parce qu'ils y ont été sensibilisés, que les enfants puissent aller exercer ces activités en sortant de l'école ?
Pour pouvoir recentraliser toutes les activités et services, les friches Labelle seraient idéales, en plein coeur de ville, en bordure de Saint-Etienne, avec des possibilités d'accès, de parking - à voitures et à vélos pour une fois ? Et si on faisait un peu preuve d'écoute et d'inventivité ?
Et en attendant que cela se fasse, trouver, avec les responsables d'associations, les solutions d'urgence pour éviter que la situation ne se dégrade encore, et même redresser la situation. En attendant des équipements qui permettront de vraiment pouvoir développer un vie associative et une offre de services la plus complète et efficace possible. Six ans de surdité, c'est long...
Au cours de l'assemblée générale du 4 septembre 2009, trois membres du bureau de l'association (et pas des moindres) ont annoncé leur démission : la présidente Ingrid Lasgi, le vice-président Olivier Poncelet et la trésorière Véronique Soetewey. A ce jour, l'association compte encore 89 adhérents.
La trésorière a fait le bilan financier de l'association, avec un solde positif de 1.139,66€.
Les activités de la Saint-Foutin, du Marché de Noël, de la soirée Moules-Frites, du train aux œufs de Pacy-sur-Eure, de la Foire à Tout et du tournoi de pétanque ont été bénéficiaires.
Seul point noir, le solde de la Fête de l'Eau et de la Peinture reste à ce jour négatif, en dépit des 3.500€ de subventions versées par la municipalité. A ce jour, les subventions de la CASE n'ont toujours pas été versées à l'association. Il manquerait encore au dossier les factures de l'assurance et des barnums adressées à la mairie.
Peut-être aussi que le fait que la CASE souhaitait que la Fête de l'eau se déroule en bord de Seine, afin de valoriser la halte fluviale aménagée à grands frais par la communauté d'agglomération, n'aide pas à accélérer la finalisation du projet ?
On ne peut pas reprocher aux membres de l'association quelque faute que ce soit, c'est un projet partagé entre la mairie, maître-d'oeuvre, l'association chargée de la mise en oeuvre (et ils l'ont fait avec coeur !) et les habitants, pour mettre en valeur les atouts de notre beau village.
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