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Eva Joly visite l’usine M-Real d’Alizay pour y défendre l’emploi

Eva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour y défendre l'emploi
M-REAL est une usine qui a prouvé sa rentabilité et son utilité publique. On y fabrique près de 5% du papier vendu en France, on y fabrique un papier recyclé de grande qualité, et la filière pourrait être encore améliorée, de façon écologique et économique. Si Véolia voulait trier le papier plutôt que de sous-traiter le recyclage du papier en Chine. Si les propriétaires de l'usine, le groupe Metsäliitto ne s'acharnait pas à fermer cette usine, alors qu'elle est rentable, et que ce même groupe, par l'intermédiaire de son PDG, M. Mikko Hellander, empêche toute possibilité de reprise du site. Des repreneurs, le français Fin Activ, et le Thaïlandais double A acceptent toutes les conditions imposées pare le groupe finlandais. Le groupe finlandais s'obstine à ne pas laisser cette usine survivre.
C'est une catastrophe pour les familles des ouvriers de l'usine d'Alizay, mais aussi pour toute la vallée de l'Andelle, les collectivités, les commerces... Y avait-il lieu plus emblématique pour venir défendre l'emploi, défendre l'usine d'Alizay, aux côtés des syndicalistes et des ouvriers, et présenter le plan pour l'emploi des écologistes ? Objectif, 1 million d'emplois en créés d'ici 2020.
Il n'y a pas de fatalité du chômage. Il y a la volonté de certains groupes industriels de délocaliser des activités qui peuvent être rentables ici, mais qui le sont plus encore ailleurs, avec des contraintes sociales et environnementales bien plus souples. Alors on ferme. Tout le monde est touché. Quand un grand groupe ferme une usine, c'est d'abord les salariés qui le payent. Mais rapidement, ce sont les partenaires de l'usine, des myriades de petites entreprises, les commerces, les collectivités locales et les régions qui en ressentent les effets, comme un jeu de domino.
La volonté des États, de la collectivité, des salariés, des habitants doit être plus forte que celle de ces groupes qui vont travailler plus loin pour gagner plus encore.
Une usine comme celle d'Alizay n'est-elle qu'un outil de production sur lequel le groupe qui la possède dispose aussi du pouvoir de vie et de mort du site ? Pourtant les collectivités ont aussi investi, en argent, en infrastructures pour que cette usine puisse s'installer. Les employés y ont leurs habitations autour. Leurs vies, leurs relations se sont construites autour de leur usine. Ils y ont investi leur argent et leurs vies. L'usine n'est pas qu'un lieu de travail, c'est aussi un lieu de vie et d'échange. Comme l'a rappelé Eva Joly au cours de la visite : "L'écologie, ce n'est pas la science de l'environnement. L'écologie c'est la préservation de l'homme dans son environnement."
C'est pour cela que les écologistes sont aux côtés des salariés de M-REAL. C'est pour ça qu'après Karima Delli - qui a porté au parlement européen la question de la compatibilité du comportement de l’entreprise avec le droit européen à la concurrence -, c'est Eva Joly qui vient à son tour apporter son soutien aux salariés dans leur combat pour sauver leur usine.
Au côté des syndicalistes (Thierry Philippot pour la CGT et Eric Lardeur pour la CFE-CGC), Eva Joly a dénoncé la financiarisation de l'industrie et l'impuissance des pouvoirs publics. Le site d'Alizay est un site viable, que son propriétaire finlandais préfère laisser mourir plutôt que de le céder à des concurrents. Eva Joly s'est engagée à faire porter par les députés et sénateurs écologistes un projet de loi d'urgence qui forcerait un groupe à vendre un site lorsqu'il a prouvé sa viabilité. Elle s'est également prononcée pour une mesure exceptionnelle d'expropriation du site par l'Etat, dans l'attente d'une reprise par un nouveau propriétaire, "parce que c'est dans ce cas une mesure d'intérêt général". Les salariés ont jusqu'au 2 avril : après, pour eux, ce sera trop tard...

"travailler mieux pour travailler tous"

A 100 jours du premier tour de l'élection présidentielle, et quelques jours avant le Sommet Social pour l'Emploi de Nicolas Sarkozy, Eva Joly a choisi le site industriel haut-normand pour annoncer un thème majeur de sa campagne : le pacte écologiste pour l'emploi. Par un chiffrage très précis, Eva joly démontre que la création d'1 million d'emplois est possible par la conversion écologique de l'économie.
A l'heure même où la France perd son triple AAA, Eva Joly veut démontrer que ce n'est pas en fermant plus de sites industriels que notre dette s'allègera. On ne fait que reporter la dette sur la collectivité en arrêtant l'activité et en supprimant des emplois.
En tout premier lieu, les écologistes ont toujours prôné les circuits courts : moins de transport, c'est moins d'émissions de CO2. C'est bon pour la planète où nous vivons, et c'est bon pour nos emplois. Dans l'industrie aussi, nous croyons qu'il faut empêcher les délocalisations, et relocaliser la production. C'est pour cela qu'à Petroplus mardi dernier (lors de sa première visite de la semaine en Normandie), Eva Joly a soutenu que Karima Delli - qui a porté tant que nous utiliserons des produits pétroliers raffinés, il valait mieux les raffiner ici plutôt que de les importer.
Eva Joly prône les emplois non-délocalisables. Chiffres à l'appui, elle décline les emplois qui pourraient être créés par un plan massif de rénovation thermique des bâtiments, par le développement des énergies renouvelables, et par celui des transports en commun.
Cela permettra de compenser les pertes d'emplois dans d'autres secteurs aujourd'hui en crise, comme le secteur de la construction automobile, en permettant en outre une reconversion des savoir-faire. Ce n'est pas en mettant sous perfusion les industries du passé que l'on prépare l'avenir, c'est en organisant leur reconversion en industries d'avenir. Il en va de même pour le développement des énergies renouvelables, qui permettrait de sortir progressivement du nucléaire, en compensant là encore les pertes d'emplois (des emplois nécessaires en outre pour assurer le démantèlement des centrales).
A la question du coût du plan de rénovation thermique des bâtiments, Pascal Canfin, responsable du programme économique, répond en expliquant que le coût de l'investissement (financé par un "livret vert") sera compensé par les économies d'énergies que permettra ce plan. C'est en outre un moyen de réduire la précarité énergétique. Car comme l'a rappelé Eva Joly le 9 janvier dernier lors du meeting « Urgence contre le logement cher ! » co-organisé par la Plateforme des mouvements sociaux pour le logement, l’association Droit Au Logement et la Fondation Copernic, "sortir de la crise du logement, c'est aussi sortir de la précarité énergétique."
Un deuxième axe fort de son programme pour 1 million d'emplois réside dans ce que les écologistes appelent le "vivre-mieux" : la prise en charge de la petite enfance, de la dépendance, du handicap, en sont des exemples. Créer 400.000 places supplémentaires en crèches en 5 ans aura certes un coût pour les collectivités, mais il s'agit là d'un choix politique. C'est le choix de permettre à tous de concilier vie de famille et vie professionnelle et de maintenir dans l'emploi nombre de femmes qui en sortent au moment d'avoir des enfants. C'est là aussi un moyen de réduire la précarité, quand on sait, d'après les chiffres de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion que ce sont les familles monoparentales les plus touchées par cette précarit.
C'est la volonté affichée par Eva Joly, de ne laisser "personne sur le côté de la route". C'est la volonté d'égalité, de dignité et de fraternité de la candidate des écologistes à la présidence de la République.
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(*)Merci à tou-te-s les salarié-e-s pour leur accueil et pour la qualité de leur écoute. Nous savons que pour eux l'heure est grave et nous leur réitérons tout notre soutien.
Merci aussi à tou-te-s les militant-e-s et aux élu-e-s qui ont pu se rendre disponibles pour venir à la rencontre d'Eva et des salariés de M-Real : Véronique, Marie-Hélène, Claire, Marie, Manue, Alexis, Gilles, Guillaume, Jérôme, René, Yves, Julien, Francis, Jean-Marie, Stéphane, Claude, Pierre, Yann, Régis, Achard, Pascal, et les autres !

A Petroplus, Petit-Couronne, le 10 janvier 2012, et à M-Real, Alizay, le 13 janvier, Eva Joly vient rencontrer les salariés pour parler d’emploi et de conversion industrielle en Haute-Normandie

Ecologie et industrie : la conversion est nécessaire, et elle doit respecter les hommes et leur environnement
Mardi 10 janvier 2012, Eva Joly fera le déplacement à Petit-Couronne, près de Rouen, sur le site de la raffinerie vendue par Shell au groupe suisse Petroplus en 2008. Jeudi 29 décembre 2011, entre Noël et le jour de l'an, le groupe suisse a annoncé que toutes ses lignes de crédit avaient été suspendues par les banques.
La société est basée dans le canton suisse de Zoug ("la Suisse de la Suisse"), à l'instar d'autres multinationales comme Glencore, le numéro un mondial des matières premières, qui avait dépecé Metaleurop, ou Precious Woods, actif dans les bois tropicaux, ou encore le sulfureux propriétaire de l'Erika, ce navire-poubelle auteur d'une marée noire en Bretagne, qui n'a jamais été inquiété...
On s'inquiète aujourd'hui de la faillite de Petroplus, qui laisserait sur le carreau les 550 salariés de Petit-Couronne : qui prendrait alors en charge le plan social et la dépollution du site ?
Les écologistes souhaitent rappeler la responsabilité du groupe Shell, propriétaire du site pendant 60 ans, de 1948 et 2008.
La multinationale a vendu ses raffineries à Petroplus en 2007, alors que l'on savait que la société acheteuse était dans le rouge.
L'inconséquence environnementale s'accompagne, chez Shell comme jadis chez Metaleurop(*), d'une inconséquence sociale. Si ces grands groupes ont anticipé la nécessaire mutation de nos anciens appareils industriels, c'est en se désengageant de la production, sans prise en compte des conséquences sociales et environnementales. Quant à l'Etat et aux régions, on ne peut pas dire non plus qu'ils aient montré la volonté d'accompagner cette transition de nos anciens appareils productifs, pourtant nécessairement voués à évoluer pour s'adapter aux évolutions écologiques : raréfaction du pétrole, mutation des transports et diminution de la part de l'automobile.
Aujourd'hui ce sont les salariés qui font les frais de l'inconséquence des entreprises et des pouvoirs publics.

Qui prendra la décision de convertir enfin nos industries du passé en industries d'avenir ?

Il faut s'habituer aujourd'hui à considérer le pétrole comme une denrée rare et précieuse, que l'on doit réserver pour l'avenir à ses usages les plus nobles et les plus indispensables, comme la chimie et notamment la fabrication de médicaments.
La conversion écologique de l'industrie et l'emploi seront les thèmes d'un second déplacement d'Eva Joly en Haute-Normandie, le vendredi 13 janvier, sur le site de M-Real à Alizay.
Ce site, également menacé, est emblématique du manque de volonté d'accompagnement de la transformation écologique de nos sites industriels, puisqu'un projet existe, porté par les salariés, les syndicats, et les écologistes.
Dès le mois de juin 2011, au moment des primaires écologistes, Eva Joly s'est intéressée à l'avenir de l'industrie haut-normande, avec un premier déplacement à l'usine Renault de Sandouville (76). Elle y a vivement soutenu le projet de mise en place d'une nouvelle filière de déconstruction automobile, porté par les salariés depuis 2009. Ce genre de projet est exemplaire de la conversion nécessaire de nos industries du passé, et il répond à la fois aux préoccupations environnementales (récupération et valorisation des matériaux) et sociales (reconversion des salariés et valorisation de leur savoir-faire).
(*)Metaleurop a déposé le bilan en 2003 et laissé sur le carreau les 830 salariés du site et une zone de 45 km2 à dépolluer - soit 60 000 habitants exposés à la pollution par le plomb. Les écologistes veulent rappeler à ces grands groupes le principe du "Pollueur-Payeur", adopté par l'OCDE en 1972 et défini en France par l'article L110-1, II, 3° du code de l'environnement selon lequel « les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur.»

Loin des cartes postales de vaches sous les pommiers, notre région est avant tout une région industrielle. Au XIXe siècle, ce sont d'abord les industries textiles et les papeteries qui se sont installées, d'abord dans les petites vallées affluentes de la Seine (le Cailly, le Robec, la Sainte-Austreberthe), puis sur la Seine elle-même. Avant la guerre, ce fut au tour des raffineries de s'implanter entre Rouen et Le Havre (deux ports situés respectivement au 2e et 6e rang national). Un pôle pétrochimique considérable s'est ainsi développé autour de cet axe, qui réalisait un tiers de la production française de produits raffinés en 2004. Dans les années 1960, l'industrie automobile s'est installée (Cléon, Sandouville, Dieppe, Grand-Couronne, Aubevoye), suivie par d'autres industries décentralisées (électronique, pharmacie et parfumerie), développant un important réseau de sous-traitance. Enfin, dans les années 1980, deux centrales nucléaires ont été construites, Paluel et Penly, produisant un dixième de l'électricité française.
L'importance de l'activité industrielle va de pair avec une représentation plus forte de l'emploi industriel (un emploi sur 5) par rapport à l'ensemble du territoire (moins d'un emploi sur 6). (Source : Insee, La France et ses régions - Édition 2010, parue en juin 2010).
Mais ces grands établissements à unités de production lourde dépendent pour la plupart de centres de décision extérieurs à la région. Elles sont par ailleurs donneuses d’ordre pour de nombreuses petites et moyennes entreprises sous traitantes. Cette double dépendance fragilise le tissu industriel. Ce qui a longtemps été un atout pour le P.I.B. régional (la région était en 2006 au 8ème rang des régions françaises pour le PIB par habitant) devient une faiblesse dans un contexte comme celui d’aujourd’hui. Une reconversion économique et sociale est nécessaire pour la Haute-Normandie et sa situation sociale et sanitaire devient de plus en plus fragile.
Sur le plan sociologique en effet, la région reste fortement marquée par cette histoire industrielle et la proportion d’ouvriers (31% des emplois) et d’employés (28%) est plus forte qu’au niveau national, alors que la proportion de cadres reste inférieure (9,7% contre 13% en France).
La Haute-Normandie est particulièrement exposée à la crise débutée en 2008. La hausse du chômage a fortement affecté toutes les zones d'emploi, avec un taux de chômage qui dépasse les 10% et met la Haute-Normandie au 4ème rang des régions françaises les plus touchées. Le taux d’activité féminine est inférieur au taux national, la Haute Normandie se situant à 49,10 % soit en quatrième position et 7 points de moins que la première région l’Ile de France (56,20%).
La Haute-Normandie reste en outre déficitaire dans ses échanges migratoires : ce sont majoritairement les jeunes et les mieux formés qui quittent définitivement la région. Cette dégradation du solde migratoire de la Haute-Normandie contribue au vieillissement de la population. Les personnes âgées de plus de 60 ans, les « seniors » (18,8 % au dernier recensement) devraient représenter 31,6 % de la population régionale à l’horizon 2030. Le nombre de retraités croit plus vite que la population active et la région compte désormais deux retraités pour cinq actifs.
Notons enfin que la Haute-Normandie présente une situation sanitaire préoccupante, l’état de santé de la population ayant aussi un impact sur son employabilité et son insertion sociale. La surmortalité est supérieure à la moyenne nationale, et notamment la surmortalité prématurée (plus 12,9 % par rapport à la moyenne nationale), particulièrement pour les cancers, suicides ou maladies liées à une consommation excessive d’alcool.

M-Real : Un groupe de travail sera mis en place pour travailler sur le scénario d’une future reprise de l’activité dans deux ans… Écran de fumée ?

M-Real : Un groupe de travail sera mis en place pour travailler sur le scénario d'une future reprise de l'activité dans deux ans... Ecran de fumée ?
La dernière piste prise par l'entreprise est de se dire favorable à une ré-industrialisation du site en production unique de carton.
Un groupe de travail sera mis en place pour travailler sur le scénario d'une future reprise de l'activité dans deux ans, avec 200 emplois à la clé.
Cette solution, ou plutôt ce scénario de solution, permettra certes à Bruno Lemaire de sortir la tête haute avec une solution.
Je doute que ce scénario survive aux élections...
Le 24 novembre, nous nous sommes rendus au salon des maires pour dénoncer l'inaction du gouvernement.
Le gouvernement devait agir sur Metsäliitto, la société mère, en empêchant et dénonçant les filiales de ce groupe. Et qui expose au salon des maire ? Metsä Tissue, filiale du groupe ! Mais où est donc l'action et la cohérence du gouvernement ?!
Je crois que le choix est fait. Tout le monde semble se satisfaire d'entendre le mot "réindustrialisation" de la part de M-Real, alors qu'ils n'apportent strictement aucune garantie de reprise de l'activité. Écran de fumée ?!
Par contre, cela semble passer pour une réponse au manque du livre 2 du PSE sur la non recherche de solution alternative. En clair, on fait capoter la reprise, et on la justifie par une hypothétique ré-industrialisation, qui réduirait la voilure et passerait de l'activité du papier recyclé au carton.
Pour les salariés la possibilité de reprise s'éloigne. L'Etat n'a pas su ou voulu mettre la pression au niveau finlandais pour obliger M-Real à revenir à la table de négociation.
Karima Delli, députée européenne écologiste, membre de la commission de l’emploi et des affaires sociales, pose au parlement européen la question sur la compatibilité du comportement de l'entreprise avec le droit européen à la concurrence :
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Une lettre au Monsieur Alumnia, Commissaire en charge de la concurrence, cosignée par plusieurs membres du Parlement européen, vient appuyer cette question (cosignataires : Pervenche Beres, Présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen - PSE, Estelle Grelier, Membre titulaire de la Commission des budgets du Parlement européen - PSE, Karima Delli, Membre titulaire de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen - EELV) :
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La réponse est attendue dans quelques jours...
Sur le plateau de télé du Parlement Européen de Strasbourg, avec Pervenche Beres, Estelle Grelier et Karima Delli, en compagnie de Richard Jacquet, maire de Pont de l'Arche, Jérôme Bourlet conseiller régional Haute-Normandie et président du SCoT de l'agglomération Seine-Eure, Jean-Yves Lemahieu et Georges, représentant l'intersyndicale de l'entreprise M-Real d'AlizaySéance de travail au parlement de Strasbourg avec Estelle Grelier et Karima Delli, en compagnie de Richard Jacquet, maire de Pont de l'Arche, Jérôme Bourlet conseiller régional Haute-Normandie et président du SCoT de l'agglomération, Jean-Yves Lemahieu et Georges pour l'intersyndicale de l'entreprise M-Real d'Alizay

M-Real : élus, militants et habitants venus en nombre pour tenter de sauver l’entreprise in-extremis.

Des écharpes tricolores en pagaille, au milieu des drapeaux rouges, et de moins nombreuses, mais bien présentes, écharpes vertes. Les élus sont-ils venus chanter le chant du cygne ? M-real peut-il encore être sauvé ?
"En 2000, il y avait 2500 personnes qui travaillaient ici". C'est ce que nous explique notre guide. Nous avons été accompagnés pour assister à une opération "Portes Ouvertes" organisée par les salariés de l'entreprise M-Real, ce samedi 29 octobre 2011. Les employés ont tenu à nous montrer leur savoir-faire, et l'excellence de l'entreprise et de ses employés.
Ils sont encore 330 pour la seule entreprise M-Real. Ils sont le double en prenant en compte les emplois directement menacés par la fermeture. Ce sont autant de familles qui sont dans la souffrance et le combat.
Comment croire que ces machines en parfait état de marche vont partir à la ferraille ? Qu'on se débarrasse de cet outil performant et de cette filière quand elle devient écologique. Nous allons désormais importer le papier recyclé !

Tous les politiques, de tous bords, et toutes les femmes et tous les hommes politiques nous promettent la ré-industrialisation. Commençons par ne pas dés-industrialiser des entreprises qui marchent !

C'est une vision uniquement financière, sans aucune prise en compte des conséquences humaines, sociales et environnementales. Les conséquences sociales sont dramatiques pour les salariés et leurs familles, dans une région déjà dévastée par le chômage.
On nous parle de ré-industrialiser la France. Comment croire ces belles paroles quand on abandonne une industrie d'avenir, qui marche, avec un équipement moderne, dont les stocks sont pleins, et qui est capable de redémarrer a production sur le champ, comme ont pu le constater tous les visiteurs de cette opération portes-ouvertes. C'est concret, c'est une industrie en reconversion écologique, qui fabriquait 40 tonnes de papier par heure, soit 6% de la production européenne.
Dès le matin, il y avait de nombreux militant(e)s, syndicalistes, élu(e)s et habitant(e)s pour venir défendre l'entreprise et ses salariés. Il étaient nombreux du NPA, il y avait des militants du PCF, des syndicalistes dont la CGT très représentée, des militants EELV, et des élus locaux, Karima Delli, députée européenne, et un candidat aux présidentielles, Philippe Poutou.
Dans l'après-midi, c'est le ministre Bruno Lemaire qui sera présent à cette opération portes-ouvertes, accompagné du préfet et de la sous-préfète. Et le député de la 4ème circonscription Francois Loncle.
Au-delà des élus et des militants, ce sont aussi les familles et les habitants de la région qui sont venus visiter l'usine, et qui ont manifesté leur incompréhension et leur colère de voir mettre à la casse un tel outil.
C'est ce qu'a exprimé Karima Delli, députée européenne écologiste, membre de la commission de l'emploi et des affaires sociales, présente aux côtés des salariés ce matin.
Après avoir dit sa colère, Karima DELLI a dénoncé l’inaction politique du ministre Bruno LE MAIRE, député de l’Eure, qui a pris en charge ce dossier. Sans résultat.
N’est-ce pas lui, a-t-elle souligné, qui comme délégué général au projet au sein de l'UMP, est en charge du programme présidentiel pour les prochaines élections ? Quelles sont donc les solutions de la majorité sur ce terrain concret de l’emploi ?
L’Etat reste impuissant face au groupe finlandais. Son rôle est de forcer l’entreprise à vendre pour que les emplois et l'activité perdurent.
Un Etat impuissant face à un groupe qui refuse de vendre pour éviter la concurrence ?
On peut s'interroger aujourd'hui sur les perspectives de croissance des productions de papiers et de pâtes en Europe : M-Real Alizay est une des dernières unités de production de pâte/papier intégrées en France. Avec 6% de la production européenne réalisée sur le site, il nous faudrait désormais importer tout ce papier, si l'usine venait à fermer. Nous creuserions alors encore plus notre balance commerciale et le chômage, notamment dans une vallée déjà durement touchée.
C'est aussi toute une filière bois qui est en danger : en juin 2009, trois cents ouvriers forestiers venus de tout le Grand Ouest avaient bloqué l'accès à l'usine, craignant pour la fermeture du site et leurs emplois. M-Real Alizay consommait 150.000 tonnes de bois par mois, 20% de la production de bois normand.
Les prix des pâtes mettent l'usine en condition d'équilibrer les comptes aujourd'hui. Le problème reste que la production est dépendante de ces phénomènes externes, puisqu’à la place de choisir des filières courtes la pâte vient en totalité d’Angleterre.
Les solutions proposées ne tiennent pas compte d’une filière à partir de papier recyclé du fait que la filière sur la région n’est pas structurée. Et parce que Veolia ne veut pas différencier les papiers, en triant le papier blanc encré en noir des autres papiers.
Deux repreneurs, un groupe industriel thaïlandais et un groupe français acceptent toutes les conditions du groupe finlandais, mais celui-ci refuse toutes les offres.
Sur les dizaines de repreneurs qui se sont proposés au départ, il reste deux repreneurs : Un français d'abord, Fin Activ, et un groupe Thaïlandais, Double A.
Les deux groupes ont accepté toutes les conditions du groupe finlandais. Ils ont tous deux toute légitimité pour assurer la poursuite de la production du site. Et tous deux ont les moyens de garantir le maintien de la filière papier en France. Et donc l'assurance de débouchés pour la filière bois.
Le 3 octobre devait être annoncée la fermeture ou la reprise du site. La société M-Real a repoussé au 13 octobre les négociations. Les négociations sont difficiles avec les deux repreneurs. Pour M-Real, ceux-ci ne veulent pas signer une clause de garantie d’activité de 2 ans qui protègerait M-Real sur les coûts de dépollution du site.
En réalité, selon l'usine Nouvelle, et comme tout le monde le pense, M-Real n’aurait a priori jamais eu l’intention de vendre son usine, les papetiers européens ne souhaitant pas voir arriver sur le marché un nouveau concurrent.
Mercredi 19 octobre 2011, lors de la séance de questions au gouvernement, Eric BESSON, ministre de l'industrie, a assuré que la préfète de l'Eure, allait prendre une initiative « dans les heures qui viennent » susceptible de placer les propriétaires de l'usine M-Real devant leurs responsabilités.
Lundi dernier, les salariés se sont rendus en car à Paris pour appuyer la réunion de médiation avec le Thaïlandais « double A » que le PDG de M-Real, M. Mikko Hellander, a finalement acceptée. Mais la situation se retourne, et M. Hellander décide de ne pas se rendre au rendez-vous avec le ministre Bruno Lemaire, et stoppe toute négociation. C'est un camouflet pour le Gouvernement.
Karima DELLI propose au collectif pour la défense du site d’interpeller de nouveau le ministre sur ce sujet.
C'est historique : tous les partis politiques français, NPA, Front de Gauche, EELV, PS, NC, UMP, tous les syndicalistes, les élus locaux, les salariés, les habitants sont d'accord.
Tous les partis politiques, de la gauche à la droite, le gouvernement, les salariés et élus sont d'accord, et l'Etat ne pourrait rien faire ? Ou pourrait ne rien faire ! D'accord sur tout pour sauver l'entreprise, les emplois, la filière papier en France, la filière bois. C'est un site de production stratégique pour la région, pour le pays, qu'on s'apprête à mettre à la casse.
Si face à cette union et cette communauté d'intérêt, quand tout le monde est d'accord, face aux pouvoirs publics et aux élus aux pouvoirs, une entreprise peut tenir tête à tout le monde et faire plonger un peu plus les comptes de la nation dans le rouge, alors le gouvernement en place devra dire son impuissance. Si un groupe comme Metsäliitto peut faire capituler un gouvernement alors que des solutions existent, il faudra se faire à l'idée qu'il ne pourra rien face à des groupes transnationaux, avec des enjeux autrement plus coûteux...
Si l’Etat français est impuissant, il faut monter un cran au-dessus, a proposé Karima DELLI. Elle a invité une délégation au Parlement européen dans les semaines qui viennent (date à suivre sous 2 semaines). La députée propose d’y interpeller la commission de l'emploi et des affaires sociales dont elle est membre, ainsi que la commission des affaires économiques, chargée des questions de politique économique et monétaire de l'Union, et notamment des règles de concurrence et des aides d'État aux entreprises.
Rendez-vous est pris : En Normandie, à Paris, à Bruxelles, pour défendre l’emploi et une industrie locale d’avenir. Sauvons le site d'Alizay. Sauvons les salariés. C'est une mesure d'utilité publique. Ne pas le faire est un aveu d'impuissance. Un bien fâcheux exemple.
Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011Opération portes ouvertes à l'usine M-Real d'Alizay, le 29 octobre 2011

M-REAL : 330 emplois risquent de disparaître, plus de 800 emplois sont menacés. Ce n’est pas une fatalité !

Le 4 mai 2011, le groupe M-Real annonçait la mise en vente de son site d’Alizay (usine de fabrication de papier).
Depuis de nombreux repreneurs potentiels, que ce soit des groupes financiers ou industriels, ont fait des offres de reprise. La semaine dernière deux offres sérieuses étaient encore sur la table.
Et pourtant hier, mardi 18 octobre, Miko Hellander, PDG finlandais du groupe M-Real, a annoncé le lancement du plan social économique synonyme de la fermeture du site.
Si cette décision se confirme, 330 salariés directs et près de 500 emplois indirects vont ainsi disparaître dans la vallée de Andelle et ses environs.
Cette situation est inadmissible. Elle confirme la dérive financière de l'industrie : toujours et encore cette même vision qui ne prend en compte que la rentabilité à court terme. On ne tient aucun compte du coût social, économique et écologique, sur les court, moyen et long termes.
La Région Haute-Normandie avait pourtant financé une étude qui prouvait la viabilité économique du site. Cette étude soulignait la rentabilité de l’activité de production de pâte à papier à Alizay et montrait que les équipements actuels constituent une excellente base de diversification (production agrocarburants ou de cellulose).
Avec les salarié(e)s, les élu(e)s "Europe Ecologie - les Verts" ont participé à l'élaboration de solutions alternatives proposant une mutation écologique de ce site industriel tout en continuant une fabrication de papier : création d’un pôle biomasse pour l’Axe Seine; installation d’une chaudière biomasse en cogénération (production de chaleur et d’électricité); et mise en place d’une filière de fabrication de papier recyclé par la suite. Des alternatives viables existent donc !
Aujourd'hui cet État, qui fait des discours ronflants sur l'Axe Seine, doit renforcer son action pour obliger le groupe finlandais à vendre. Le travail et les propositions réalisés par les salariés du groupe ne méritent pas pour seule réponse (de l'Etat) : "Amenez M-Real au tribunal, on vous soutiendra".
Le rôle de l’État est de forcer l'entreprise à vendre. Pour que les emplois et l'activité perdurent !
Jérôme Bourlet

Réunion pour l’avenir de M-Real le jeudi 9 juin 2011 à Evreux (17h à la Préfecture)

Le 3 mai dernier, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, qui faisait suite au comité de groupe européen, le directeur du site d’Alizay (Eure) a annoncé la mise en vente de l’usine. Les acquéreurs ont jusqu’en septembre pour faire affaire avec le groupe finlandais. Passé ce délai, la papeterie sera purement et simplement fermée et les salariés licenciés. La direction justifie cette décision au regard des chiffres. Pour elle, l’usine d’Alizay est lourdement déficitaire depuis longtemps « malgré d’importantes mesures d’amélioration des résultats mis en œuvre, les performances financières de l’usine et les perspectives demeurent très mauvaises » justifie-t-elle dans un communiqué. M-real souhaiterait se recentrer sur le carton d’emballage.
Le personnel et les syndicats ne comprennent pas. Rappelons qu'ils ont déjà vécu deux plans de sauvegarde de l’emploi (dont l’un est toujours en cours et concerne 75 salariés). « La fermeture du site est une aberration, tant au niveau humain (330 emplois directs et au moins autant indirects), du coût du PSE que celui de la dépollution du site. C’est une affaire à 150 millions d’euros » estime Thierry Philippot, secrétaire du CE et délégué CGT. Il est d’autant plus amer que le collectif pour le maintien de l’emploi a fait de nombreuses propositions alternatives pour sauver le site : nouvelle chaudière biomasse, palettes de bois, désencrage, biocarburant, etc. « De plus, le prix de la pâte à papier a plus que doublé. Si M-real avait redémarré l’unité de production de pâte, nous serions bénéficiaires » assure-t-il. Mais la direction a fermé cette unité en mars 2009 pour ne jamais la redémarrer…
Depuis, l’usine ne fabrique que du papier… mais n’arrive pas à écouler sa production. L’usine d’Alizay posséderait un stock de 22 000 tonnes de papier non vendues. Les syndicats estiment que « M-real ne donne pas les moyens commerciaux nécessaires et chercherait ainsi à accélérer la chute de l’entreprise. »
Le 30 mai, 60 à 70 personnes étaient présentes à la réunion publique qui s'est tenue à Alizay.
Le même jour, Mikko Helander, le PDG de m-real s'est rendu au ministère de l’agriculture. Peu de décisions sont sorties de cet entretien avec Bruno Lemaire. M. Helander a accepté que l’AFII recherche un repreneur et prenne part au processus de vente.
6 à 7 acheteurs potentiels viendront visiter le site m-real lors de la semaine du 13 au 16 juin. Beaucoup d’entre eux sont des curieux. Faut-il considérer ces visites comme des visites d’acheteurs potentiels ?
Le 9 juin aura lieu une réunion en Préfecture avec la préfète, le ministère, le CRHN, le CG27, les élus locaux et les OS de m-real (17h, salle Edmond Cornu).
Il faut montrer que l’usine et le canton sont sensibilisés par ces rencontres. Une réunion d’information sera organisée devant le CE de m-real pour mobiliser les employés mardi 7 à 12h30. Chacun s’occupe de sensibiliser au mieux pour cette date. Le bus d’Alizay (et celui de Val de Reuil en info post réunion) transporteront les personnes, des voitures suivront.
(Sources : Paris-Normandie ; Compte rendu de réunion du collectif du 31 mai 2011)

M-Real lancera-t-il le plan de fermeture du site d’Alizay pour une fermeture définitive en mars 2012 ?

Le mardi 3 mai, en réunion de CE exceptionnelle, D. Beauséjour, directeur du sites d’Alizay, a annoncé officiellement que le site était à vendre, et que M-Real, multinationale finlandaise, demandait à tout groupe intéressé de se faire connaitre.
Si aucun acheteur crédible ne se faisait connaître avant fin septembre, M-Real lancera le plan de fermeture du site d'Alizay pour une fermeture définitive en mars 2012...
M-Real pourrait lancer un plan de fermeture du site d'Alizay pour une fermeture définitive en mars 2012
Quel gâchis. Et surtout quelle dérive de la vision de l’industrie où seule une rentabilité financière pour les actionnaires est recherchée.
Comment expliquer qu’une maison mère laisse depuis plusieurs année un site qui perd plusieurs dizaines de millions d’euros en exploitation, sans orientations stratégiques, sans investissements pour rendre le site plus rentable. Je crois que pour comprendre cette pratique qu’il faut ce tourner vers la fiscalité des grands groupes :
En recourant à des avocats conseils, ces groupes disposent des ressources humaines et financières adaptées pour maîtriser la complexité juridique, et les utilisent à leur profit et « construire » leur taux d’imposition.
taux implicite d'imposition par tailles d'entreprise
Alors, les propos de la maison mère, qui confirme aussi la fermeture des usines de Gohrsmühle et Düren en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne) où travaillent 880 salariés, pour réorienter le groupe sur l’emballage , nous montre combien il serait utile d’avoir une politique fiscale unique en Europe , nous évitant ainsi de penser que ces fermetures ne correspondent qu’à des opportunités fiscales.
Un retour en 2009 est nécessaire pour comprendre combien la direction de ce groupe n’a jamais crue aux propositions alternatives de reprise proposé par le collectif pour l’emploi
La solution validée par une étude de 70 000 €, payée par le conseil général de l’Eure et le conseil régional, a conclu que :
  • La solution est de rouvrir l’unité de fabrication de pâte et d’y associer d’autres productions comme la viscose ou des agrocarburants de deuxième génération
D’autres potentiels :
  • Le site est situé sur l’axe Seine. Cela permettrait, avec la création d’un pôle bio-masse, de fournir la région Ile-de-France et Normandie en plaquettes et pelets. En utilisant le fleuve comme moyen de transport.
  • La création d’une chaudière bio masse en cogénération (chaleur et fabrication d’électricité), projet qui a été validé par la CRE, commission de régulation de l’énergie.
  • Dans les deux à trois ans avenir, cela permettrait de mettre place d’une filière de fabrication de papier recyclé en installant une unité de désencrage pour retraiter le papier.
Ces solutions ont été balayées d'un revers de main, estimant qu'elles n’étaient pas viables économiquement, par rapport à d'autres projets à bas coûts.
C'est toujours et encore cette même vision qui, ne prend en compte que la rentabilité à cours terme. Sans tenir compte du coût social, économique et écologique, sur les courts, moyens et long termes.
C'est ce que prouve le projet de l’usine d’Uruguay, et son impact sur la forêt primaire d’Amazonie.
Maintenant, que faisons-nous ?
On peut bien sûr attendre que les promesses électorales de Mr Lemaire se réalisent. En 2010, pendant la campagne des régionales il connaissait déjà un repreneur.
Peut-on laisser commettre la suppression de 1800 emplois sur notre secteur ?
Peut-on laisser les recettes des communes baisser, en diminuant de fait les services publics ?
Peut-on laisser un site pollué, et dont la charge de la dépollution retombera à la fin sur les contribuables ?
Peut-on laisser une multinationale s'en aller, alors qu'elle a profité de l’argent public, sans lui demander de rembourser ?
Utiliser du papier qui aura fait le tour du monde avant d’être de finir dans nos tiroirs ?
La mobilisation recommence sur le site. Un collectif de salariés, d’élus, et de représentants de partis politique (EELV, PS, PC et NPA) est déjà actif.
Le collectif a rencontré la préfète et le ministre Lemaire...
A Helsinki, une délégation syndicale a rencontré Mikko Helander, PDG de M-Real. Sans suite.
Le combat reprend ! Rendez-vous le lundi 23 mai à 16h devant le Zenith de Rouen avec le collectif, pour signer la pétition, rencontrer le collectif, et comprendre et défendre la seule solution possible.

La marche pour l’emploi du 10 mars en soutien à M-Real

l'usine derrière, c'est là que je travaillais...
Depuis quatre mois, un collectif s'est créé pour maintenir les emplois de l'usine de pâte à papier de M-real à Alizay.

Ce collectif, qui réunit les représentants des différents syndicats et partis politiques, cherche par tous les moyens à mettre en valeur la lutte des salariés pour la sauvegarde de leurs emplois.

Dans le même temps, il propose des solutions pour faire repartir cette unité de production.

Devant le peu de vision stratégique de l'entreprise, et sa volonté de se séparer de ce site, les solutions proposées par le collectif sont :

  • la valorisation de la biomasse (bois et déchets de coupe) pour produire de l’électricité verte,
  • la fabrication de plaquettes bois pour alimenter les réseaux de chaleur,
  • la fabrication de ouate de cellulose,
  • la fabrication d'agrocarburant de deuxième génération…

Ou bien on trouve un repreneur pour la production de pâte à papier.

L’ensemble de ces propositions renforce l'idée que la fermeture de ce site n’est qu’un désengagement industriel dans un but purement financier.

De nombreux élus ont su se mobiliser au regard de l’importance de l’enjeu : l’emploi dans cette partie de la Vallée de Seine. Espérons que cette volonté ne s’arrêtera pas le 22 mars.

Aujourd'hui, c’est une marche pour l'emploi dans le secteur de pont de l'arche et ses environs qui a uni dans l’espoir les travailleurs, les syndicats, les familles, citoyens et citoyennes, aux côtés de leurs élu(e)s.

Toutes les communes des environs étaient représentées, au travers de leurs maires, adjoints et conseillers municipaux : Louviers, Val-de-Reuil, Pont-de-l’Arche, Les Damps, Alizay, Pîtres, le Manoir, Poses, Léry, Heudebouville, andé, Saint-Etienne-du Vauvray. La commune de Saint-Pierre-du-Vauvray était aussi représentée par 2 conseillers municipaux, Laetitia et moi-même, sous la bannière Europe-Ecologie. Le député François Loncle, et des conseillers généraux, étaient présents pour soutenir cette marche.

Cette volonté des salariés de garder leurs emplois sur ce site est un exemple, qui montre ô combien le savoir faire industriel dans notre région est une culture que ne nombreux décideurs ont tendance à oublier.

Il temps que les politiques ne basent pas uniquement leurs visions de développement économique sur les désirs de la CCi et de la CRCI de ne voir dans notre région qu'un développement de la logistique. Cette stratégie consomme du foncier, et fournit peu d'emplois.

Aujourd'hui je suis triste de voir qu’au niveau de notre tissu industriel, la seule variable d'ajustement est le salarié.

Par contre, je suis heureux de voir que les solutions proposées par les écologistes sont porteuses d'espoir dans le monde de l'industrie. Dès aujourd'hui l'industrie verte est porteuse d'emplois, ne laissons pas passer cette chance.

Une reconversion écologique de l’industrie … ou pas

Une reconversion écologique de l’industrie ... ou pas
Le Ministre Jean-Louis Borloo vient de retenir l’unité de Biomasse Energie d’Alizay située dans l’usine M-Real. Nous ne pouvons que nous réjouir de la mise en place d’une unité d’énergie renouvelable en Haute–Normandie qui produit seulement 0,3% de ce type d’énergie actuellement.
Car il y a un “mais ...”
Mais ce choix ne doit pas masquer la réalité de la situation sur le site d’Alizay où un centaine d’emplois va être supprimée. Après une table ronde à la Préfecture de l’Eure, le plan social est retardé de deux mois et les premiers licenciements sont prévus pour le 22 juillet.
Et pourtant ...
Des solutions immédiates de reprise seraient réalisables :
  • En revendant son électricité. L’Arrêté du 28 décembre 2009 fixe les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant, à titre principal, l'é- nergie dégagée par la combustion de matières non fossiles d'origine végétale. Ceci permet ainsi le rachat de l’électricité produite à un prix plus élevé que dans le contrat actuel.
  • En se diversifiant et en produisant de la ouate de cellulose et/ou de la plaquet- te de bois pour les réseaux de chaleur.
  • L’usine de Mreal est donc le parfait exemple du maintien et de la création d’em- plois qui seraient possibles dès lors que l’on applique les principes de la recon- version écologique de l’industrie.

Jérôme Bourlet

Soutien aux travailleurs de l’usine M-Real : le 27 janvier à 14h devant la Préfecture d’Evreux

Après deux mois de mobilisation, plus de 5000 signatures, plusieurs manifestations, les travailleurs de M-Real ont enfin obtenu auprès de la Préfète et des pouvoirs publics, une table ronde avec : les organisations syndicales CGT et CFE/CGC, les membres du collectif (NPA, PCF, PS les VERT…), la direction M-real, le président du conseil régional, le commissaire à la réindustrialisation, le SGAR, le député…

Le mercredi 27 janvier à 14 heures 30 à la préfecture d’EVREUX.

C’est une étape mais ne soyons pas dupes. Nous ne bougerons pas de nos objectifs : Redémarrage de l’usine de pâte. Pas un licenciement chez M-real.

Notre usine peut et doit vivre ! Mercredi nous donnons rendez-vous à toutes celles et tous ceux qui individuellement ou collectivement sont confrontés aux suppressions d’emploi et aux licenciements. A toutes les équipes syndicales qui veulent se faire entendre à tous ceux qui veulent dire stop à l’hémorragie de l’emploi à partir de 14 heures devant la préfecture d’EVREUX.

Les travailleurs de M-real mobilisés avec le soutien de leurs syndicats CGT et CFE/CGC, du collectif pour le maintien et le droit de l’emploi chez M-real.

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