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Le 22 avril, c’est le Sarkozy-day : cela risque d’être un gros “Dégage !”, à la française… par les urnes !

Nicolas Sarkozy a été un non-sujet pour moi durant toute sa mandature, tout couvert qu'il était par la presse, la télé, les billets des blogueurs, chacun de ses mots et de ses gestes faisant l'objet d'un couverture médiatique telle qu'on n'avait jamais connu ça en France. Tellement couvert, que tout ajout de commentaire de ma part aurait été superfétatoire.
C'est pourtant l'heure d'écrire un billet, car le sujet risque d'être décalé dès lundi matin...
C'est un rejet massif du président-candidat auquel on assiste en ce moment. Rejet de la rue, celle qui ne commande pas, rejet des électeurs qui ont cru, rejet du peuple.
Et tout l'entourage assiste au naufrage de sa campagne, le château s'écroule autour de son candidat "naturel" à quelques jours du scrutin. Le candidat le dit : "Cette campagne de 2012 est ma dernière". C'est le chant du cygne de la carrière politique de Sarkozy. Cette dramatisation du débat politique autour de lui-même et de son image, qui est une sorte de référendum, "votez pour moi, sinon je disparais", a-t-elle une chance de fonctionner ?
Rien n'est moins sûr. Le sort de cette élection semble bel et bien plié, les cartons se préparent...
Les élections pas encore passées que les premiers règlements de comptes font déjà la délectation de la blogosphère : Chantal Jouanno qui avoue des opposition violentes avec le président, tant au ministère de la santé et des sports qu'à l'écologie.
"Il m'avait alors trainée dans la boue", dira-t-elle. Sur les sujets qui l'opposent au président, "les plus violents ont été sur les questions écologiques. Tout le monde le sait c'est de notoriété publique"
Les rangs serrés de ce qui reste de la majorité crient au scandale. "Coup de poignard", défaut de loyauté, comportement incompréhensible.
Le fait qu'une seule sénatrice UMP avouant ses oppositions passées avec le président fasse souffler un tel vent de panique au sein de toute la majorité en dit long sur le climat qui pèse à l'UMP.
Mais ce "coup de poignard" n'est pas la seule défection dans la majorité : Martin Hirsch et Fadéla Amara apportent leur soutien à François Hollande. Et les noms d'oiseaux fusent là encore : "Ni pute, ni soumise... mais un peu quand même", dit le chef de cabinet adjoint de Nadine Morano, avant de s'excuser. Christine Boutin twitte "Fadela, tu me fais honte." "Quels opportunistes", a dit Rama Yade, avant d'ajouter "ce qu'ils font est dégueulasse."
Pendant ce temps, des députés UMP fustigent l'équipe de campagne de leur candidat, mais cela n'est rien à côté du clan Chirac qui vient à Vincennes soutenir leur candidat : François Hollande !
Il y a encore peu, Nicolas Sarkozy était prêt à se réconcilier avec Dominique de Villepin au nom de l'unité nationale.
Camouflet de l'ex-premier ministre, le clan villepiniste affiche un soutien sans faille au candidat socialiste en choisissant de voter utile dès le premier tour pour François Hollande.
Corinne Lepage, ex-ministre de droite, rejoint Hollande, et Bayrou, qui aurait pu être pressenti comme possible premier ministre du de l'ex-futur gouvernement Sarkozy de l'après 2012 a répondu :"L'idée que je pourrais me prêter à ce genre de manoeuvre est une idée de gens qui ignorent absolument quel est mon parcours politique et au fond, je vais employer un grand mot, ma vérité personnelle".
Six anciens ministres, donc, rejoignent le camp Hollande. D'Eric Besson, point de salut à gauche : François Hollande lui prédit d'ores et déjà un triste destin. "Vous savez, un destin de traître, ça vous suit toute votre vie. Vous portez l'étiquette jusqu'au bout !", a dit le candidat socialiste du transfuge du PS.
Six anciens ministres du gouvernement, ce n'est pas encore l'exode, mais ça commence à ressembler à une agence de voyage...
Cela signifie également que l'UMP se droitise encore. C'est le PS et le candidat Hollande qui fait figure désormais d'union nationale. Lorsque Marine Le Pen évoque le vote utile aujourd'hui, elle en appelle aux électeurs de l'UMP, en envisageant un 21 avril à l'envers, évoquant la déconfiture du parti aujourd'hui majoritaire.
Il ne reste plus à Nicolas Sarkozy qu'à agiter le chiffon rouge de l'hégémonie du PS, qui sera majoritaire à tous les échelons de nos institutions dans le cas d'une victoire probable du candidat Hollande. Et d'hésiter entre les conseils d'Henri Guaino pour aller chercher les électeurs au centre, et ceux de Patrick Buisson pour aller chasser sur les terres du FN. A l’extrême droite, les votes des électeurs risquent d'être très disputés.
Claude Guéant, lui, n'envisage pas l'hypothèse de la défaite (sic !). On ne peut envisager une seconde que cet homme de confiance de Sarkozy n'ait pas un peu le sens du vent. Sarkozy qui sent la vague doit tourner le dos à la plage ? Il reste que dans l'hypothèse réfutée de cette défaite, Claude Guéant estime qu'il serait impératif de renforcer l'unité du parti. La tâche ne sera pas mince !
En attendant la réponse de Bayrou dans l'entre deux tours, cet arc républicain qui ira peut-être du centre au front de gauche ne donnera pas lieu à un gouvernement d'union nationale, Hollande ayant déjà annoncé que la victoire, qui risque d'être écrasante, sera socialiste. Au delà des mots, la réalité sera sûrement plus nuancée.
Oui, la gouvernance entière du pays sera entre les mains du PS : gouvernement, Sénat, régions, départements et les communes les plus importantes seront sous contrôle d'un même parti. Reste l'Assemblée Nationale à conquérir après l'élection présidentielle.
L'effet quasiment mécanique induit par le calendrier législatif introduit par Jospin donne la victoire jusqu'à lors au gouvernement élu la majorité absolue au vainqueur. Est-ce une situation souhaitable, pour le parti vainqueur même ?
On ne peut se faire le chantre de la 6ème République et concentrer entre les mêmes mains tous les pouvoirs. Au-delà de cela, le gouvernement prend un bail de cinq ans. Dix si tout va bien pour eux. Il faudra des années pour résoudre la crise de notre pays, la crise européenne et adapter notre société aux nouvelles conditions du monde. Un monde ou l'épuisement des ressources nous conduit de plus en plus à vivre la pénurie. Le PS prendra-t-il le risque de décevoir seul les espoirs des électeurs qui vont compter sur les vainqueurs pour les sortir de leurs soucis du quotidien : précarité, chômage, pauvreté, logement, dette, augmentation des matières premières, santé, inégalité territoriale, inégalité selon l'âge... Et il faudra répondre à des exigences au niveau de l'Etat et de l'Europe pour ne serait-ce que respecter les promesses. Proposer le changement, ce n'est pas seulement proposer de changer les personnes en place. Les enjeux sont énormes. Redresser la France, rétablir la justice, redonner de l'espoir aux nouvelles générations, rétablir une République exemplaire et redonner une place prépondérante à la France dans le monde, sans partager les responsabilités ?

Quelles sont les causes du désamour, voire la détestation, du peuple français envers son président de la République ?

D'abord, il y a le style. Résolument moderne, à l'image d'une icône américaine, Nicolas Sarkozy a effacé l'image d'un autre temps de "roi fainéant" qu'a pu représenter Chirac pour la plupart des français.
Mais, même avec cette image de roi fainéant, même avec un nombre conséquent de gamelles accrochées à ses basques, Jacques Chirac a pour lui une petite part de compréhension ou d'amitié, de reconnaissance presque familiale de nombre de français. En gros, on sait ce qu'il traîne - ces affaires qui font pschiiit, et auquel il peut échapper, avec la compréhension de tous, du fait de son état médical. Le côté "tête de veau", qui boit sa bière sans se préoccuper de l'image publique, super-menteur mais on le sait, les français l'admettent.
Pourquoi ne l'admet-on pas de Sarkozy ? A mon idée, mais c'est la mienne propre, c'est que Chirac est un être plein et entier, gonflé d'ambition au début de sa carrière politique, il l'a terminée en cherchant la reconnaissance des gens. Peut-être même voulait-il laisser une empreinte dans le coeur des gens. Et Chirac était un être entier, même s'il est ou était complexe.
Sarkozy, lui, donne une image beaucoup plus complexe, voire schizophrénique. La différence tient à ce que le président s'est entouré de proches conseillers, dans lesquels il a une entière confiance.
Nicolas Sarkozy change donc de comportement selon qu'il est lui-même, qu'il suit les conseils de Guaino, de Buisson, de Guéant, et plus récemment de Carla, son épouse. Ou d'autres encore. On se retrouve avec un langage changeant, des attitudes et des décisions changeantes.
Cela vaut pour la forme : du "ta gueule pauv' con" ou "descend si t'es un homme", aux formes plus élaborées de langage, où la France est une civilisation à part entière, bonne colonisatrice, qui apporte la bonne parole à des peuples sans Histoire.
Cela vaut sur la fond : je pense avant tout au Grenelle de l'environnement, ou tout un peuple a suivi le débat, avec des désaccords, certes, mais un moment où Borloo est devenu le chouchou des français, où l'attention de la planète s'est tournée vers l'Europe, et la France. Jusqu'à ce que... "l'environnement, ça commence à bien faire !" C'en était donc terminé de l'attention de l'international sur la France, du consensus global autour des sujets majeurs sur les avenirs possibles de la planète, ce sera comme les lobbies le demandent, du pognon à court terme et aucune solution pour les générations futures.
Mais si on regarde depuis le début de la mandature, nous avons eu la proposition d'une France de propriétaires. C'était la proposition majeure de du candidat Sarkozy en 2007, celle qui a fait voter des électeurs confiants, confiants dans les subprimes. Dont ils ne connaissaient pas l'existence encore, ni les effets dévastateurs ensuite. Ils payent encore.
Il y a eu la promesse de la croissance, mais celle-ci s'est effondrée. En bonne partie pour raison de subprimes, mais pas seulement. Bilan aujourd'hui, 1 million de chômeurs en plus. Bien sûr, il y a la crise, mais celle-ci est durable, et la croissance que le candidat allait chercher avec les dents, elle n'est pas là. Et il y a peu de chances qu'elle revienne, au moins avant de nombreuses années.
Il y a bien sûr l'ISF et le bouclier fiscal auquel tout le monde pense dès que l'on pense à l'UMP. Objectif affiché, faire rentrer les riches en France. A ce que je sache, les tennismen, les footballeurs qui jouent en équipe de France, ils sont bien français là, n'ont pas regagné leurs pénates fiscales. Des entrepreneurs cependant sont rentrés, pour être plus efficaces et s'éviter des transports fastidieux. Mais on voit bien que pour la droite comme pour la gauche, le bouclier fiscal est plié, comme l'est le sort des élections d'après-demain.
Pourtant, pour faire revenir les riches, la solution n'est pas seulement à l'échelle du pays, elle est à l'échelle européenne. Mais de construction européenne, point de salut. La construction s'est arrêtée, pire, c'est la déconstruction et du détricotage qui a été fait. La crise des pays du sud, sans aucune péréquation, a permis aux spéculateurs d'attaquer les pays européens les uns après les autres, et c'est toute l'Europe, l'euro, les banques européennes qui se retrouvent sous l'épée de Damoclès.
Pas plus d'Europe pour la défense, où le choix du bouclier de l'OTAN a fait capoter toute volonté de bâtir une défense européenne et une politique extérieure européenne.
Sur le fond, comme sur la forme, les corps intermédiaires, et principalement les syndicats, ont été la cible du candidat. Mais pas seulement les syndicats, car aux manifestations monstres qui ont eu lieu, le gouvernement a répondu que ce n'était pas la rue qui gouvernait. Point, pas de négociation et pas d'écoute même. Des victoires comme celles-ci sont annonciatrices de celle d'aujourd'hui. A des électeurs à qui il avait promis de travailler plus pour gagner plus, et les mêmes électeurs qui avaient adhéré à cette promesse sont les déçus d'aujourd'hui. Ils ne gagnent pas plus, mais beaucoup ne travaillent simplement plus.
Sarkozy, candidat du pouvoir d'achat, n'a pas permis d'augmenter ce pouvoir d'achat. Par contre la dette du pays a explosé. Comme les dettes des Etats occidentaux, reconnaissons-le. Faute à la crise ? On peut continuer sur les promesses non tenues. Sur le logement, catastrophique, le plan banlieues, oublié, le chômage devait être inférieur à 5%, selon les promesses. La crise a bon dos, il n'a cessé de progresser. Catastrophe ! Et sur les jeunes, les femmes et les seniors. "S'il ne parvenait pas à réduire le chômage, ils diraient : j'ai échoué, et c'est aux français d'en tirer les conséquences." Dont acte.
L'union méditerranéenne avec ses partenaires de l'époque, Bouteflika, Ben Ali, Moubarak, El Assad a tourné au bain de sang, et l'image de ministres qui sont en voyage d'affaires. Lors de la révolte tunisienne, l'image de la France qui se tait, d'abord, puis condamnait du bout des lèvres la répression, et proposait une aide policière à l'ancien dictateur n'a pas aidé à faire briller la France à l'international. Que dire de l'image de Michelle Alliot-Marie utilisant le jet personnel d'un membre du clan Ben Ali pour aller régler des affaires privées alors que le printemps arabe avait commencé. «Comme des millions de Français, je vais en Tunisie. Voilà tout !» Khadafi campant dans les jardins de l'Elysée a laissé un goût très amer dans les mémoires des français, et dans leur image.
Et puis, c'est un style, qui se voulait plus moderne, à l'américaine, lunettes de soleil, bling-bling, goût de l'argent et du pouvoir qui passe mal chez nos concitoyens. La rolex à ouette mille euros, air pizza one, les meetings en ville qui les vident de leurs habitants pour les remplacer par des militants UMP. Des symboles avec l'augmentation des indemnités présidentielles, les yachts, les vacances en Egypte, et surtout, l'hyper-président qui colle à l'actualité au point de se déplacer pour être là dans chaque coin de France où un drame se produit. Les caméras omniprésentes, les journalistes embarqués, les services d'ordre omniprésents, tout cela les français en ont marre. Un peu, c'est moderne, trop, tout le temps, sans pause, les français n'ont peut-être pas besoin de vivre les émotions, parfois sincères, d'un président qui doit aussi avoir une vision. C'est là que le bât blesse, peut-être la vision n'a pas été présente, ou pas partagée. Des fois oui, comme le grenelle de l'environnement, mais pour tuer dans l'oeuf cette vision enfin partagée. Dommage. Cela aurait été un acte de grand homme d'Etat. Mais non. Tout ce travail arrêté en une seule phrase.
C'est plié, l'UMP fait les cartons. Que reste-t-il à Nicolas Sarkozy pour faire rêver le peuple et espérer un nouveau mandat, outre le report massif des voix des électeurs de debout la France ? Il a promis de «réunir les conditions pour que la France organise les Trente Glorieuses du XXIeme siècle.» Les trente glorieuses, pas moins. Nous serons beaux, riches et intelligents, heureux pour les trente ans à venir... On pourrait peut-être éviter d'infantiliser les électeurs avec des promesses intenables.
Il y a un proverbe qui dit : "Trompez moi une fois, honte à vous. Trompez-moi deux fois, alors honte à moi."
Cela vaudra pour tout le monde. Comptons déjà les absentéistes de dimanche comme les mécontents de lundi, et considérons déjà que le parti socialiste devra faire preuve de responsabilité, non pas en attendant une croissance dans les deux ans à venir, mais en changeant notre monde. Ce ne sont pas que les femmes et les hommes que nous devons changer. C'est notre société, c'est notre avenir.
Ils ne pourront y arriver seuls. Les citoyens doivent adhérer et collaborer au changement. Les écologistes doivent enfin participer au débat et aux décisions, tout comme le font d'autres partenaires, comme ces corps intermédiaires honnis, dont les syndicats (MEDEF y compris), ONG, et il faut urgemment tirer les leçons du passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Ce n'est pas qu'un style qu'attendent nos concitoyens, c'est une promesse d'avenir tenable. Une promesse tenue.
Après-demain, votez comme vous voulez, mais notre avenir est entre nos mains.

Eva Joly visite l’usine M-Real d’Alizay pour y défendre l’emploi

Eva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour y défendre l'emploi
M-REAL est une usine qui a prouvé sa rentabilité et son utilité publique. On y fabrique près de 5% du papier vendu en France, on y fabrique un papier recyclé de grande qualité, et la filière pourrait être encore améliorée, de façon écologique et économique. Si Véolia voulait trier le papier plutôt que de sous-traiter le recyclage du papier en Chine. Si les propriétaires de l'usine, le groupe Metsäliitto ne s'acharnait pas à fermer cette usine, alors qu'elle est rentable, et que ce même groupe, par l'intermédiaire de son PDG, M. Mikko Hellander, empêche toute possibilité de reprise du site. Des repreneurs, le français Fin Activ, et le Thaïlandais double A acceptent toutes les conditions imposées pare le groupe finlandais. Le groupe finlandais s'obstine à ne pas laisser cette usine survivre.
C'est une catastrophe pour les familles des ouvriers de l'usine d'Alizay, mais aussi pour toute la vallée de l'Andelle, les collectivités, les commerces... Y avait-il lieu plus emblématique pour venir défendre l'emploi, défendre l'usine d'Alizay, aux côtés des syndicalistes et des ouvriers, et présenter le plan pour l'emploi des écologistes ? Objectif, 1 million d'emplois en créés d'ici 2020.
Il n'y a pas de fatalité du chômage. Il y a la volonté de certains groupes industriels de délocaliser des activités qui peuvent être rentables ici, mais qui le sont plus encore ailleurs, avec des contraintes sociales et environnementales bien plus souples. Alors on ferme. Tout le monde est touché. Quand un grand groupe ferme une usine, c'est d'abord les salariés qui le payent. Mais rapidement, ce sont les partenaires de l'usine, des myriades de petites entreprises, les commerces, les collectivités locales et les régions qui en ressentent les effets, comme un jeu de domino.
La volonté des États, de la collectivité, des salariés, des habitants doit être plus forte que celle de ces groupes qui vont travailler plus loin pour gagner plus encore.
Une usine comme celle d'Alizay n'est-elle qu'un outil de production sur lequel le groupe qui la possède dispose aussi du pouvoir de vie et de mort du site ? Pourtant les collectivités ont aussi investi, en argent, en infrastructures pour que cette usine puisse s'installer. Les employés y ont leurs habitations autour. Leurs vies, leurs relations se sont construites autour de leur usine. Ils y ont investi leur argent et leurs vies. L'usine n'est pas qu'un lieu de travail, c'est aussi un lieu de vie et d'échange. Comme l'a rappelé Eva Joly au cours de la visite : "L'écologie, ce n'est pas la science de l'environnement. L'écologie c'est la préservation de l'homme dans son environnement."
C'est pour cela que les écologistes sont aux côtés des salariés de M-REAL. C'est pour ça qu'après Karima Delli - qui a porté au parlement européen la question de la compatibilité du comportement de l’entreprise avec le droit européen à la concurrence -, c'est Eva Joly qui vient à son tour apporter son soutien aux salariés dans leur combat pour sauver leur usine.
Au côté des syndicalistes (Thierry Philippot pour la CGT et Eric Lardeur pour la CFE-CGC), Eva Joly a dénoncé la financiarisation de l'industrie et l'impuissance des pouvoirs publics. Le site d'Alizay est un site viable, que son propriétaire finlandais préfère laisser mourir plutôt que de le céder à des concurrents. Eva Joly s'est engagée à faire porter par les députés et sénateurs écologistes un projet de loi d'urgence qui forcerait un groupe à vendre un site lorsqu'il a prouvé sa viabilité. Elle s'est également prononcée pour une mesure exceptionnelle d'expropriation du site par l'Etat, dans l'attente d'une reprise par un nouveau propriétaire, "parce que c'est dans ce cas une mesure d'intérêt général". Les salariés ont jusqu'au 2 avril : après, pour eux, ce sera trop tard...

"travailler mieux pour travailler tous"

A 100 jours du premier tour de l'élection présidentielle, et quelques jours avant le Sommet Social pour l'Emploi de Nicolas Sarkozy, Eva Joly a choisi le site industriel haut-normand pour annoncer un thème majeur de sa campagne : le pacte écologiste pour l'emploi. Par un chiffrage très précis, Eva joly démontre que la création d'1 million d'emplois est possible par la conversion écologique de l'économie.
A l'heure même où la France perd son triple AAA, Eva Joly veut démontrer que ce n'est pas en fermant plus de sites industriels que notre dette s'allègera. On ne fait que reporter la dette sur la collectivité en arrêtant l'activité et en supprimant des emplois.
En tout premier lieu, les écologistes ont toujours prôné les circuits courts : moins de transport, c'est moins d'émissions de CO2. C'est bon pour la planète où nous vivons, et c'est bon pour nos emplois. Dans l'industrie aussi, nous croyons qu'il faut empêcher les délocalisations, et relocaliser la production. C'est pour cela qu'à Petroplus mardi dernier (lors de sa première visite de la semaine en Normandie), Eva Joly a soutenu que Karima Delli - qui a porté tant que nous utiliserons des produits pétroliers raffinés, il valait mieux les raffiner ici plutôt que de les importer.
Eva Joly prône les emplois non-délocalisables. Chiffres à l'appui, elle décline les emplois qui pourraient être créés par un plan massif de rénovation thermique des bâtiments, par le développement des énergies renouvelables, et par celui des transports en commun.
Cela permettra de compenser les pertes d'emplois dans d'autres secteurs aujourd'hui en crise, comme le secteur de la construction automobile, en permettant en outre une reconversion des savoir-faire. Ce n'est pas en mettant sous perfusion les industries du passé que l'on prépare l'avenir, c'est en organisant leur reconversion en industries d'avenir. Il en va de même pour le développement des énergies renouvelables, qui permettrait de sortir progressivement du nucléaire, en compensant là encore les pertes d'emplois (des emplois nécessaires en outre pour assurer le démantèlement des centrales).
A la question du coût du plan de rénovation thermique des bâtiments, Pascal Canfin, responsable du programme économique, répond en expliquant que le coût de l'investissement (financé par un "livret vert") sera compensé par les économies d'énergies que permettra ce plan. C'est en outre un moyen de réduire la précarité énergétique. Car comme l'a rappelé Eva Joly le 9 janvier dernier lors du meeting « Urgence contre le logement cher ! » co-organisé par la Plateforme des mouvements sociaux pour le logement, l’association Droit Au Logement et la Fondation Copernic, "sortir de la crise du logement, c'est aussi sortir de la précarité énergétique."
Un deuxième axe fort de son programme pour 1 million d'emplois réside dans ce que les écologistes appelent le "vivre-mieux" : la prise en charge de la petite enfance, de la dépendance, du handicap, en sont des exemples. Créer 400.000 places supplémentaires en crèches en 5 ans aura certes un coût pour les collectivités, mais il s'agit là d'un choix politique. C'est le choix de permettre à tous de concilier vie de famille et vie professionnelle et de maintenir dans l'emploi nombre de femmes qui en sortent au moment d'avoir des enfants. C'est là aussi un moyen de réduire la précarité, quand on sait, d'après les chiffres de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion que ce sont les familles monoparentales les plus touchées par cette précarit.
C'est la volonté affichée par Eva Joly, de ne laisser "personne sur le côté de la route". C'est la volonté d'égalité, de dignité et de fraternité de la candidate des écologistes à la présidence de la République.
Eva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploi
(*)Merci à tou-te-s les salarié-e-s pour leur accueil et pour la qualité de leur écoute. Nous savons que pour eux l'heure est grave et nous leur réitérons tout notre soutien.
Merci aussi à tou-te-s les militant-e-s et aux élu-e-s qui ont pu se rendre disponibles pour venir à la rencontre d'Eva et des salariés de M-Real : Véronique, Marie-Hélène, Claire, Marie, Manue, Alexis, Gilles, Guillaume, Jérôme, René, Yves, Julien, Francis, Jean-Marie, Stéphane, Claude, Pierre, Yann, Régis, Achard, Pascal, et les autres !

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