Eva Joly

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Penly, les incendies ont été éteints, tout comme la communication. EDF nous doit plus que la lumière ?

Penly, les incendies ont été éteints, tout comme la communication. On a encore le choix.
"Le 5 avril 2012, à 12h20, une alarme incendie s'est déclenchée suite à un dégagement de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur de l'unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s'est arrêté automatiquement. Il n'y a pas de blessés et les installations sont en sécurité."
EDF nous doit plus que la lumière. Mais déjà, la lumière, ce serait pas mal.
Selon une dépêche AFP, la CLI (commission locale d'information) a été prévenue, tout comme l'ASN, la préfecture et la sous-préfecture :
"Le 5 avril 2012, à 12h20, une alarme incendie s'est déclenchée suite à un dégagement de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur de l'unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s'est arrêté automatiquement. Il n'y a pas de blessés et les installations sont en sécurité"
Une alarme incendie, un dégagement de fumée, des système de sécurité qui s'enclenchent normalement, et un réacteur qui s'arrête automatiquement. Tout va bien donc, rien que de très normal... A tous les alarmistes qui pourrait arguer qu'il n'y a pas de fumée sans feu, on nous précisera :
"Le président de la CLI, Serge Boulanger, a précisé à l'AFP avoir été informé en début d'après-midi par EDF "d'un dégagement de fumée au niveau d'une pompe d'alimentation d'eau qui se serait mise à fumer suite à un manquement d'huile, au niveau de l'enceinte du réacteur 2". Selon ces informations, "il y aurait eu de la fumée mais pas de flammes", a ajouté Serge Boulanger."
Nous pouvions être rassurés... Pas de flamme, donc juste une pompe mal entretenue qui aurait un peu manqué d'huile. Tout est sous contrôle.
Comme on peut être rassurés par le maire de Penly, Jean-Pierre Cacheux qui à 17h11 nous faisait un point presse sur BFMTV. Son expertise nous permet de savoir que ces dégagements de fumée ne représentaient aucun danger et qu'il n'y avait pas de conséquences sur l'environnement.
Cet avis catégorique n'est pas forcément partagé par tous, et je ne sait pas si l'expertise de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) vaut celle du maire de Penly, cependant on peut toujours Bruno Chareyron, Responsable du laboratoire de la CRIIRAD, ça ne mange pas de pain :
Ainsi l'avis de la CRIIRAD est un peu plus nuancé et un peu moins optimiste que celui de messieurs Boulanger et Cacheux. Entre deux, nous avions toutefois appris que contrairement aux premières informations, deux incendies avaient bien eu lieu dans le bâtiment même du réacteur n°2 de Penly, mais avaient été maîtrisés. Les incendies sont donc sous contrôle, tout comme la communication du service de communication EDF.
Rien à voir avec avec le service de communication d'EDF, reprenons notre souffle en visionnant ce petit diverstissement :
Après ce petit moment de détente, revenons à nos moutons. Nous disions donc que tout est normal.
Les systèmes de sécurité se sont arrêtés normalement, le réacteur s'est arrêté normalement, il n'y a donc que deux petits incendies dans le bâtiment du réacteur qui pourraient sembler un peu anormaux. Pour la CRIIRAD, un dysfonctionnement sur une pompe du circuit primaire du réacteur, avec projection d'huile, perte d'huile et incendies nucléaire est potentiellement grave. Et cela pose la question des causes. Est-ce un problème de maintenance ? Un problème de fabrication ? C'est un problème de sûreté. Outre les risques d'irradiation qui pourraient exister pour les intervenants, la CRIIRAD nous parle des conséquences sur l'environnement avec des fuites d'eau radio-active qui a été de 2 m3/h, en s'atténuant au fil du refroidissement du réacteur.
Bruno Chareyron pose la question de la capacité des bacs de confinement. Combien de temps aurait-ils pu contenir ces fuites, si elles avaient duré plus longtemps ? Les eaux radio-actives devront être traitées avant d'être rejetées en mer. Dire que cela n'aura aucune conséquence, sur l'environnement est un peu rapide pour lui, mais il nous parle de choses compliquées, évoquant le tritium qui ne peut être filtré, l'iode, ou encore les gaz rares.
Le discours d'EDF est lui beaucoup plus simple et compréhensible, en un mot, limpide : Il n'y a pas de conséquences sur l'environnement. Pas de danger, pas de conséquence, c'est un incendie incident mineur. Circulez, y a rien à voir.
Les réactions n'ont pas été vives chez les candidats à l'élection présidentielle, qui avaient presque tous autre chose à faire que de discuter de ce problème de sécurité nationale. Comme l'a rappelé Eva Joly, "Un joint défaillant, une flaque d'huile et un départ de feu dans le bâtiment d'un réacteur nucléaire ne peuvent être considérés comme anodins. Nous parlons de nucléaire là, pas de la chaudière du gymnase du coin." "A peine l'incident de Penly maîtrisé, on apprend qu'un capteur défaillant a provoqué l'arrêt du réacteur N.2 de Saint Laurent", dans le Loir-et-Cher", a-t-elle ajouté.
L'autre candidat qui s'est distingué du mutisme de ses concurrents est François Hollande. Interrogé dans la matinale il répondra : "C'est un incident, je n'utilise pas un incident pour défendre un point de vue."
Certes il a été classé comme un incident par l'ASN, et les incendies ont été maîtrisés. Mais nous savons tous bien qu'en matière de technologie nucléaire, ce qui n'est qu'un incident au départ peut tourner à la catastrophe, et il est déraisonnable pour chaque citoyen, et à fortiori, ceux qui les représentent, de ne pas se poser les vraies questions sur la sûreté nucléaire.
Rappelons-nous de la catastrophe de Fukushima. Rappelons-nous avec quelle désinvolture les messages les plus rassurants avaient été envoyés aux populations.
Aujourd'hui on sait qie le gouvernement japonais avait envisagé le pire : la fin de Tokyo ! Qu'importe, , il a fallu nier jusqu'au bout, rassurer à tout prix, nier l'évidence et le risque jusqu'à expliquer que la situation était sous contrôle alors que le monde entier était en train de regarder le réacteur n°2 exploser devant nos yeux effarés. Nous avons tous dit plus jamais ça !
Et bien, la mémoire humaine est bien volatile, car voici que l'on nous reparle d'incident, que cela ne change rien, qu'il n'y a rien à analyser, rien à voir, circulez et votez pour moi.
Il ne nous reste qu'à espérer que nous ne subirons pas de catastrophe. Et que le service de communication ne viendrait pas nous dire à ce moment là que le réacteur a explosé normalement, et que la situation est sous contrôle, vous pouvez rester chez vous, mais pensez à vous munir d'un masque en papier par prudence.
bref, on a encore le choix. Mais total désintérêt ou autocensure sur le sujet, l'encéphalogramme plat de la blogosphère de gauche sur le sujet ne remplit pas d'optimisme quant au débat public et aux solutions à trouver.
Allez ! Le sujet n'est pas léger, léger, aussi, je vous propose un petit divertissement sur la technologie spatiale appliquée. N'y voyez aucune malice.

Eva Joly visite l’usine M-Real d’Alizay pour y défendre l’emploi

Eva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour y défendre l'emploi
M-REAL est une usine qui a prouvé sa rentabilité et son utilité publique. On y fabrique près de 5% du papier vendu en France, on y fabrique un papier recyclé de grande qualité, et la filière pourrait être encore améliorée, de façon écologique et économique. Si Véolia voulait trier le papier plutôt que de sous-traiter le recyclage du papier en Chine. Si les propriétaires de l'usine, le groupe Metsäliitto ne s'acharnait pas à fermer cette usine, alors qu'elle est rentable, et que ce même groupe, par l'intermédiaire de son PDG, M. Mikko Hellander, empêche toute possibilité de reprise du site. Des repreneurs, le français Fin Activ, et le Thaïlandais double A acceptent toutes les conditions imposées pare le groupe finlandais. Le groupe finlandais s'obstine à ne pas laisser cette usine survivre.
C'est une catastrophe pour les familles des ouvriers de l'usine d'Alizay, mais aussi pour toute la vallée de l'Andelle, les collectivités, les commerces... Y avait-il lieu plus emblématique pour venir défendre l'emploi, défendre l'usine d'Alizay, aux côtés des syndicalistes et des ouvriers, et présenter le plan pour l'emploi des écologistes ? Objectif, 1 million d'emplois en créés d'ici 2020.
Il n'y a pas de fatalité du chômage. Il y a la volonté de certains groupes industriels de délocaliser des activités qui peuvent être rentables ici, mais qui le sont plus encore ailleurs, avec des contraintes sociales et environnementales bien plus souples. Alors on ferme. Tout le monde est touché. Quand un grand groupe ferme une usine, c'est d'abord les salariés qui le payent. Mais rapidement, ce sont les partenaires de l'usine, des myriades de petites entreprises, les commerces, les collectivités locales et les régions qui en ressentent les effets, comme un jeu de domino.
La volonté des États, de la collectivité, des salariés, des habitants doit être plus forte que celle de ces groupes qui vont travailler plus loin pour gagner plus encore.
Une usine comme celle d'Alizay n'est-elle qu'un outil de production sur lequel le groupe qui la possède dispose aussi du pouvoir de vie et de mort du site ? Pourtant les collectivités ont aussi investi, en argent, en infrastructures pour que cette usine puisse s'installer. Les employés y ont leurs habitations autour. Leurs vies, leurs relations se sont construites autour de leur usine. Ils y ont investi leur argent et leurs vies. L'usine n'est pas qu'un lieu de travail, c'est aussi un lieu de vie et d'échange. Comme l'a rappelé Eva Joly au cours de la visite : "L'écologie, ce n'est pas la science de l'environnement. L'écologie c'est la préservation de l'homme dans son environnement."
C'est pour cela que les écologistes sont aux côtés des salariés de M-REAL. C'est pour ça qu'après Karima Delli - qui a porté au parlement européen la question de la compatibilité du comportement de l’entreprise avec le droit européen à la concurrence -, c'est Eva Joly qui vient à son tour apporter son soutien aux salariés dans leur combat pour sauver leur usine.
Au côté des syndicalistes (Thierry Philippot pour la CGT et Eric Lardeur pour la CFE-CGC), Eva Joly a dénoncé la financiarisation de l'industrie et l'impuissance des pouvoirs publics. Le site d'Alizay est un site viable, que son propriétaire finlandais préfère laisser mourir plutôt que de le céder à des concurrents. Eva Joly s'est engagée à faire porter par les députés et sénateurs écologistes un projet de loi d'urgence qui forcerait un groupe à vendre un site lorsqu'il a prouvé sa viabilité. Elle s'est également prononcée pour une mesure exceptionnelle d'expropriation du site par l'Etat, dans l'attente d'une reprise par un nouveau propriétaire, "parce que c'est dans ce cas une mesure d'intérêt général". Les salariés ont jusqu'au 2 avril : après, pour eux, ce sera trop tard...

"travailler mieux pour travailler tous"

A 100 jours du premier tour de l'élection présidentielle, et quelques jours avant le Sommet Social pour l'Emploi de Nicolas Sarkozy, Eva Joly a choisi le site industriel haut-normand pour annoncer un thème majeur de sa campagne : le pacte écologiste pour l'emploi. Par un chiffrage très précis, Eva joly démontre que la création d'1 million d'emplois est possible par la conversion écologique de l'économie.
A l'heure même où la France perd son triple AAA, Eva Joly veut démontrer que ce n'est pas en fermant plus de sites industriels que notre dette s'allègera. On ne fait que reporter la dette sur la collectivité en arrêtant l'activité et en supprimant des emplois.
En tout premier lieu, les écologistes ont toujours prôné les circuits courts : moins de transport, c'est moins d'émissions de CO2. C'est bon pour la planète où nous vivons, et c'est bon pour nos emplois. Dans l'industrie aussi, nous croyons qu'il faut empêcher les délocalisations, et relocaliser la production. C'est pour cela qu'à Petroplus mardi dernier (lors de sa première visite de la semaine en Normandie), Eva Joly a soutenu que Karima Delli - qui a porté tant que nous utiliserons des produits pétroliers raffinés, il valait mieux les raffiner ici plutôt que de les importer.
Eva Joly prône les emplois non-délocalisables. Chiffres à l'appui, elle décline les emplois qui pourraient être créés par un plan massif de rénovation thermique des bâtiments, par le développement des énergies renouvelables, et par celui des transports en commun.
Cela permettra de compenser les pertes d'emplois dans d'autres secteurs aujourd'hui en crise, comme le secteur de la construction automobile, en permettant en outre une reconversion des savoir-faire. Ce n'est pas en mettant sous perfusion les industries du passé que l'on prépare l'avenir, c'est en organisant leur reconversion en industries d'avenir. Il en va de même pour le développement des énergies renouvelables, qui permettrait de sortir progressivement du nucléaire, en compensant là encore les pertes d'emplois (des emplois nécessaires en outre pour assurer le démantèlement des centrales).
A la question du coût du plan de rénovation thermique des bâtiments, Pascal Canfin, responsable du programme économique, répond en expliquant que le coût de l'investissement (financé par un "livret vert") sera compensé par les économies d'énergies que permettra ce plan. C'est en outre un moyen de réduire la précarité énergétique. Car comme l'a rappelé Eva Joly le 9 janvier dernier lors du meeting « Urgence contre le logement cher ! » co-organisé par la Plateforme des mouvements sociaux pour le logement, l’association Droit Au Logement et la Fondation Copernic, "sortir de la crise du logement, c'est aussi sortir de la précarité énergétique."
Un deuxième axe fort de son programme pour 1 million d'emplois réside dans ce que les écologistes appelent le "vivre-mieux" : la prise en charge de la petite enfance, de la dépendance, du handicap, en sont des exemples. Créer 400.000 places supplémentaires en crèches en 5 ans aura certes un coût pour les collectivités, mais il s'agit là d'un choix politique. C'est le choix de permettre à tous de concilier vie de famille et vie professionnelle et de maintenir dans l'emploi nombre de femmes qui en sortent au moment d'avoir des enfants. C'est là aussi un moyen de réduire la précarité, quand on sait, d'après les chiffres de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion que ce sont les familles monoparentales les plus touchées par cette précarit.
C'est la volonté affichée par Eva Joly, de ne laisser "personne sur le côté de la route". C'est la volonté d'égalité, de dignité et de fraternité de la candidate des écologistes à la présidence de la République.
Eva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploiEva Joly visite l'usine M-Real d'Alizay pour défendre l'emploi
(*)Merci à tou-te-s les salarié-e-s pour leur accueil et pour la qualité de leur écoute. Nous savons que pour eux l'heure est grave et nous leur réitérons tout notre soutien.
Merci aussi à tou-te-s les militant-e-s et aux élu-e-s qui ont pu se rendre disponibles pour venir à la rencontre d'Eva et des salariés de M-Real : Véronique, Marie-Hélène, Claire, Marie, Manue, Alexis, Gilles, Guillaume, Jérôme, René, Yves, Julien, Francis, Jean-Marie, Stéphane, Claude, Pierre, Yann, Régis, Achard, Pascal, et les autres !

A Petroplus, Petit-Couronne, le 10 janvier 2012, et à M-Real, Alizay, le 13 janvier, Eva Joly vient rencontrer les salariés pour parler d’emploi et de conversion industrielle en Haute-Normandie

Ecologie et industrie : la conversion est nécessaire, et elle doit respecter les hommes et leur environnement
Mardi 10 janvier 2012, Eva Joly fera le déplacement à Petit-Couronne, près de Rouen, sur le site de la raffinerie vendue par Shell au groupe suisse Petroplus en 2008. Jeudi 29 décembre 2011, entre Noël et le jour de l'an, le groupe suisse a annoncé que toutes ses lignes de crédit avaient été suspendues par les banques.
La société est basée dans le canton suisse de Zoug ("la Suisse de la Suisse"), à l'instar d'autres multinationales comme Glencore, le numéro un mondial des matières premières, qui avait dépecé Metaleurop, ou Precious Woods, actif dans les bois tropicaux, ou encore le sulfureux propriétaire de l'Erika, ce navire-poubelle auteur d'une marée noire en Bretagne, qui n'a jamais été inquiété...
On s'inquiète aujourd'hui de la faillite de Petroplus, qui laisserait sur le carreau les 550 salariés de Petit-Couronne : qui prendrait alors en charge le plan social et la dépollution du site ?
Les écologistes souhaitent rappeler la responsabilité du groupe Shell, propriétaire du site pendant 60 ans, de 1948 et 2008.
La multinationale a vendu ses raffineries à Petroplus en 2007, alors que l'on savait que la société acheteuse était dans le rouge.
L'inconséquence environnementale s'accompagne, chez Shell comme jadis chez Metaleurop(*), d'une inconséquence sociale. Si ces grands groupes ont anticipé la nécessaire mutation de nos anciens appareils industriels, c'est en se désengageant de la production, sans prise en compte des conséquences sociales et environnementales. Quant à l'Etat et aux régions, on ne peut pas dire non plus qu'ils aient montré la volonté d'accompagner cette transition de nos anciens appareils productifs, pourtant nécessairement voués à évoluer pour s'adapter aux évolutions écologiques : raréfaction du pétrole, mutation des transports et diminution de la part de l'automobile.
Aujourd'hui ce sont les salariés qui font les frais de l'inconséquence des entreprises et des pouvoirs publics.

Qui prendra la décision de convertir enfin nos industries du passé en industries d'avenir ?

Il faut s'habituer aujourd'hui à considérer le pétrole comme une denrée rare et précieuse, que l'on doit réserver pour l'avenir à ses usages les plus nobles et les plus indispensables, comme la chimie et notamment la fabrication de médicaments.
La conversion écologique de l'industrie et l'emploi seront les thèmes d'un second déplacement d'Eva Joly en Haute-Normandie, le vendredi 13 janvier, sur le site de M-Real à Alizay.
Ce site, également menacé, est emblématique du manque de volonté d'accompagnement de la transformation écologique de nos sites industriels, puisqu'un projet existe, porté par les salariés, les syndicats, et les écologistes.
Dès le mois de juin 2011, au moment des primaires écologistes, Eva Joly s'est intéressée à l'avenir de l'industrie haut-normande, avec un premier déplacement à l'usine Renault de Sandouville (76). Elle y a vivement soutenu le projet de mise en place d'une nouvelle filière de déconstruction automobile, porté par les salariés depuis 2009. Ce genre de projet est exemplaire de la conversion nécessaire de nos industries du passé, et il répond à la fois aux préoccupations environnementales (récupération et valorisation des matériaux) et sociales (reconversion des salariés et valorisation de leur savoir-faire).
(*)Metaleurop a déposé le bilan en 2003 et laissé sur le carreau les 830 salariés du site et une zone de 45 km2 à dépolluer - soit 60 000 habitants exposés à la pollution par le plomb. Les écologistes veulent rappeler à ces grands groupes le principe du "Pollueur-Payeur", adopté par l'OCDE en 1972 et défini en France par l'article L110-1, II, 3° du code de l'environnement selon lequel « les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur.»

Loin des cartes postales de vaches sous les pommiers, notre région est avant tout une région industrielle. Au XIXe siècle, ce sont d'abord les industries textiles et les papeteries qui se sont installées, d'abord dans les petites vallées affluentes de la Seine (le Cailly, le Robec, la Sainte-Austreberthe), puis sur la Seine elle-même. Avant la guerre, ce fut au tour des raffineries de s'implanter entre Rouen et Le Havre (deux ports situés respectivement au 2e et 6e rang national). Un pôle pétrochimique considérable s'est ainsi développé autour de cet axe, qui réalisait un tiers de la production française de produits raffinés en 2004. Dans les années 1960, l'industrie automobile s'est installée (Cléon, Sandouville, Dieppe, Grand-Couronne, Aubevoye), suivie par d'autres industries décentralisées (électronique, pharmacie et parfumerie), développant un important réseau de sous-traitance. Enfin, dans les années 1980, deux centrales nucléaires ont été construites, Paluel et Penly, produisant un dixième de l'électricité française.
L'importance de l'activité industrielle va de pair avec une représentation plus forte de l'emploi industriel (un emploi sur 5) par rapport à l'ensemble du territoire (moins d'un emploi sur 6). (Source : Insee, La France et ses régions - Édition 2010, parue en juin 2010).
Mais ces grands établissements à unités de production lourde dépendent pour la plupart de centres de décision extérieurs à la région. Elles sont par ailleurs donneuses d’ordre pour de nombreuses petites et moyennes entreprises sous traitantes. Cette double dépendance fragilise le tissu industriel. Ce qui a longtemps été un atout pour le P.I.B. régional (la région était en 2006 au 8ème rang des régions françaises pour le PIB par habitant) devient une faiblesse dans un contexte comme celui d’aujourd’hui. Une reconversion économique et sociale est nécessaire pour la Haute-Normandie et sa situation sociale et sanitaire devient de plus en plus fragile.
Sur le plan sociologique en effet, la région reste fortement marquée par cette histoire industrielle et la proportion d’ouvriers (31% des emplois) et d’employés (28%) est plus forte qu’au niveau national, alors que la proportion de cadres reste inférieure (9,7% contre 13% en France).
La Haute-Normandie est particulièrement exposée à la crise débutée en 2008. La hausse du chômage a fortement affecté toutes les zones d'emploi, avec un taux de chômage qui dépasse les 10% et met la Haute-Normandie au 4ème rang des régions françaises les plus touchées. Le taux d’activité féminine est inférieur au taux national, la Haute Normandie se situant à 49,10 % soit en quatrième position et 7 points de moins que la première région l’Ile de France (56,20%).
La Haute-Normandie reste en outre déficitaire dans ses échanges migratoires : ce sont majoritairement les jeunes et les mieux formés qui quittent définitivement la région. Cette dégradation du solde migratoire de la Haute-Normandie contribue au vieillissement de la population. Les personnes âgées de plus de 60 ans, les « seniors » (18,8 % au dernier recensement) devraient représenter 31,6 % de la population régionale à l’horizon 2030. Le nombre de retraités croit plus vite que la population active et la région compte désormais deux retraités pour cinq actifs.
Notons enfin que la Haute-Normandie présente une situation sanitaire préoccupante, l’état de santé de la population ayant aussi un impact sur son employabilité et son insertion sociale. La surmortalité est supérieure à la moyenne nationale, et notamment la surmortalité prématurée (plus 12,9 % par rapport à la moyenne nationale), particulièrement pour les cancers, suicides ou maladies liées à une consommation excessive d’alcool.

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