écologie

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Donner un prix à la nature : vraie ou fausse solution ? (Journées d’Eté d’Europe Ecologie Les Verts – août 2015)

Donner un prix à la nature : vraie ou fausse solution ?
La Nature en vedette, normal chez des écologistes !
Partout, il est difficile de défendre les droits du vivant, quand les intérêts financiers priment sur l'intérêt général.
A l'occasion du débat sur la Loi Biodiversité - qui va passer en seconde lecture à l'Assemblée Nationale à la rentrée - la députée écologiste Laurence Abeille a convié un débat passionnant sur la Nature, en plénière des Journées d’Été d'Europe Écologie - Les Verts (août 2015).
A travers notamment la création de "banques de biodiversité", la question est posée du "prix" qu'on peut donner à la Nature.
Pour répondre à cette question, Laurence Abeille a convié quatre personnalités :

Donner un prix à la nature : vraie ou fausse... par EuropeEcologie
Prenez le temps de regarder cette conférence très riche. Où il est question de la "valeur" intrinsèque de la nature, indépendamment des "services" qu'elle nous rend - selon une vision instrumentale et comptable, celle d'un "capital naturel" ou de "ressources naturelles", où chaque perte pourrait être "compensée".
Pascal Canfin énonce pour finir les trois outils de régulation dont disposent les politiques :
  • la norme (un mécanisme administratif et juridique pour éviter, protéger) ;
  • la taxe (un mécanisme de compensation socialisé : par exemple une taxe carbone, selon le principe pollueur-payeur) ;
  • et enfin le marché (un mécanisme où l'on délègue au privé la fixation des prix).
Concernant la Nature et la biodiversité, tous les intervenants s'accordent pour préférer la protection par la norme, plutôt que la spéculation par les banques de compensation.
Pascal Canfin conclut par une citation d'Oscar Wilde : "Le cynique est celui qui connait le prix de tout et la valeur de rien."
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Pédaler pour le climat : le Tour de France Alternatiba passe en Normandie

En France en 2014, le nombre de vélos vendus a dépassé celui des voitures.
"Petite Reine", Tour de France : la France aime le vélo !
En France en 2014, le nombre de vélos vendus a dépassé celui des voitures. Pourtant, 70% des déplacements se font toujours en voiture. Parmi ces déplacements, 1 trajet sur 4 fait moins de 3 kilomètres !
Encombrement de l'espace public, pollution, bruit, effets sur la santé, budget (5700€ par an en moyenne) : nous avons tous à gagner à nous déplacer autrement.
C'est bon pour la santé, c'est bon pour la planète, c'est bon pour le porte-monnaie. Et c'est même bon pour l'économie !
Le vélo, c'est la santé ! Imaginez tout ce que vous pourriez faire avec 5700€... Mais c'est comme la cigarette : c'est dur d'arrêter ! On est accros à nos habitudes, et les changer demande un effort. Pourtant on se sent si bien quand on a réussi la désintox :)
Sortir le vélo du garage et rouler avec, c'est gratuit, ça détend, et pas seulement le week-end. Prendre 20 minutes pour faire ses 5 kilomètres, c'est aussi faire son sport quotidien. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le préconise : une activité physique quotidienne est le moyen de lutter contre les maladies (cancers, maladies cardio-vasculaires) liées à la sédentarité, classée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde.
Et même, depuis le 1er juillet 2015, avec la loi sur la Transition énergétique qui a été votée cet été, nos employeurs devront nous payer pour venir travailler à vélo :)

Le Tour-tandem Alternatiba

Et puis, il y a ces filles et ces gars qui ont décidé de militer avec leurs mollets. Partis de Bayonne en juin avec des vélos-tandems de 3 et 4 places, ces basques adeptes de la non-violence font un tour de France d'un nouveau genre, convivial, solidaire, engagé. Les yeux à hauteur d'homme, avec leurs drôles d'engins où l'on pédale ensemble, leur passage ne laisse pas indifférent.
Le 10 août, à la moitié de leur parcours, plus de 160 000 personnes ont déjà participé à une étape (village alternatif, vélorution...) 300 personnes à Rouen, et 233 à Pont-Audemer, au coeur du mois d'août !
C'est la mise en acte d'un modèle coopératif et autogéré, où chacun-e pédale pour tous, dans la même direction.
Et ça marche, ou plutôt ça roule ! Alors oui, on se dit qu'un autre monde est possible, sans compétition ni épuisement de tout et tous (ressources naturelles, ressources humaines : même combat !)
Les dirigeants du monde sont attendus à Paris en décembre 2015 pour la COP21, la conférence qui doit inscrire les engagements des Etats pour lutter contre le dérèglement climatique.
Dès aujourd'hui, des citoyens se mobilisent pour dire qu'un autre monde est possible et que les alternatives existent déjà. Le rôle des politiques est d'agir pour le bien commun, agir pour garder un monde vivable. C'est le moment des choix, le moment de réorienter nos politiques locales et nationales vers des activités utiles et non destructrices.
Allez, petit clin d'oeil de Txetx à M. Laurent Fabius, qui présidera la COP21 en décembre : "Monsieur le Ministre, renoncez au projet inutile d'autoroute reliant l'A28 et l'A13."
Pour tout savoir sur ce #GPII normand à 1 milliard d'€, qui détruirait 600 hectares d'une terre normande déjà bien malmenée, en impactant 33 communes.
Pour participer à la pétition-photo de Non à l'Autoroute :
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EPR : AREVA se défend des accusations du Canard enchainé et s’enfonce

Le canard a jeté un pavé dans la mare en dénonçant qu'"Areva savait depuis neuf ans qu'un sérieux problème risquait de compromettre la solidité du coeur de plusieurs réacteurs, dont celui de l'EPR de Flamanville".
A cause des teneurs trop élevées en carbone (jusqu'à 50% d'écart), la résilience de l'acier est très largement inférieure aux limites, même selon les normes de 1974.
La résilience - la capacité à absorber l’énergie d’un choc et à résister aux fissures - se calcule en joules (J).
La limite était de 56 Joules en 1974. Elle a été portée à 60 Joules en 2005.
Sur la cuve de l'EPR de Flamanville, les plus basses valeurs mesurées ne sont que de 36 Joules (40% inférieures à la limite), et en moyenne de seulement 50,2 Joules. Danger !
Pour Areva, cette anomalie est "inhérente au refroidissement des grands lingots. C'est la physique qui veut ça." La cuve est défectueuse du fait de la physique.
L'IRSN indique que "la technologie de fabrication [...] est en régression technologique", tandis que l'ASN (Autorité - indépendante - de Sûreté Nucléaire) dénonce le manque de professionnalisme d'Areva au journal.
Le plus inquiétant, c'est qu'Areva et EDF sont optimistes. Ils semblent vouloir démarrer quand même cette dangereuse installation :
Areva a mandaté un expert indépendant pour analyser les pratiques de forgeage au Creusot et vérifier la conformité des procédures et des pièces forgées avec ses exigences.
Cette analyse porte sur les défauts des processus de fabrication, et aussi sur l'"imprécision" des contrôles qualité.
Cette étude ne porte pas sur la cuve elle-même.
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"Nos premières études vont dans le sens d'une absence de risque pour la sûreté", a indiqué Patrick Poret, directeur des équipements lourds d'Areva.
L'analyse de la méthode de fabrication et de contrôle, qui semble être positive, ne remet pas en cause la défectuosité de la cuve, avérée après l'étude conduite par l'ASN.
Le malade est mort, mais l'opération s'est parfaitement déroulée. Vous voilà rassuré-e.
Mais : on peut lire dans le JDD  :
"Un sentiment partagé par le haut-commissaire à l’énergie atomique, Yves Bréchet, qui se veut lui aussi rassurant" :
"La situation n’est pas de nature à poser de problème pour la cuve. Les calculs sont optimistes."
Nous voilà donc dans le sentiment, et l'optimisme un tantinet forcé, vu l'historique...
Est-ce à dire que les calculs ont-été refaits à la va-vite pour nous expliquer qu'on peut accepter une résilience des matériaux jusqu'à 40% inférieure à la limite, avec une teneur en carbone deux fois trop élevée ? Avaient-ils vu trop large dans leurs études, qui ont pourtant pris plusieurs années ? Et après la découverte des anomalies, en deux coups de cuillère à pot, les calculs montrent enfin que la sécurité est déjà bien suffisante ?
Ou bien n'a-t-on pas les moyens de refaire une cuve, et va-t-on bricoler la partie accessible - le couvercle -, en délaissant le fond de cuve qui devra recueillir le magma nucléaire en l'état, c'est-à-dire avec une résilience affaiblie, à nos risques et périls ?
La réglementation prévoit en effet qu’"un fabricant peut choisir de ne pas respecter les valeurs minimales figurant dans le décret, s’il justifie de la mise en oeuvre de dispositions permettant d’obtenir un niveau de sécurité global équivalent" ! Va-t-on nous expliquer qu'on avait pris trop de marge, ou bien que de nouveaux calculs réalisés cette année viennent compromettre nombre d'années d'études ou de calculs (et pas un EPR ne tourne dans le monde) ?
Nous avons tous conscience de l'état d'Areva : le cours d'Areva a fondu de 77%, l'entreprise serait en faillite si l'État ne venait la garantir, et il faudrait recapitaliser (= dette publique) Areva de nombreux milliards € pour qu'elle ne s'effondre pas.
Accepter cet état de fait revient à liquider la sécurité nucléaire pour le traitement des déchets nucléaires. Et en même temps, cela condamne la France à accepter d'augmenter sa dette publique. Faire semblant que tout va bien, alors que la faillite de l'EPR est manifeste, mondialement.
Continuer, c'est la remettre à plus tard, en conservant la valeur nominale de cette dette dans les comptes publics pour le prochain gouvernement, qui dira que c'était la faute de l'autre - ils l'auront découvert entre temps dans les comptes  ; et les français-es paieront.
EDF ne peut pas s'attaquer à l'ASN pour lui reprocher ses contrôles. C'est la mission de l'ASN. En "toute" indépendance.
Les lobbyistes nucléaires issus d'EDF dénoncent l'ASN.
Ce sont donc le lobby d'EDF, des retraités d'EDF, X-mines, qui s'y collent :
André Pellen, un ancien ingénieur EDF, a écrit une lettre à l'ASN au nom de son collectif, estimant qu'"en révélant les défauts du fond de la cuve de l'EPR et de son couvercle, l'ASN abuse de son pouvoir et met en danger la filière nucléaire française !"
Il ne pose aucune question sur les risques liés aux découvertes de l'ASN, mais interroge l'ASN sur les risques encourus par la filière, sur les méthodes et la méthodologie du contrôleur.
L'ASN n'aurait pas respecté l'omerta patriotique, alors qu'Areva est en grand danger, et menace l'ASN : "Dans le cas contraire, que mes amis et moi n’envisageons pas une seconde – les informations concernées, réputées d’accès public, ne sont en aucune manière couvertes par le secret défense – un mutisme équivalent à une rétention d’informations par un organisme public s’exposerait à une sanction au plus haut niveau de l’État, que nous serions contraints de solliciter pour recouvrer nos droits citoyens.
J’attire votre attention sur le fait que ce courrier est une lettre ouverte, susceptible de vous parvenir en nombre, sous le nom et la qualité de personnes et d’organismes qui en partagent le contenu, avec la volonté de matérialiser ainsi une démarche collective la plus ample possible."
Ah ! Le contrôleur qui révèle un défaut - c'est sa mission de sûreté - s'exposerait à une sanction du plus haut niveau de l'État pour éviter que ce machin nous pète à la figure !
A contrario de ceux qui ont commis ou caché des erreurs, fautes, ou accidents.
Quant aux révélations du canard enchainé, c'est Areva qui s'y colle, au travers d'un communiqué de presse.
Qu'y disent-ils ? Le Canard s'est trompé, ils n'ont pas fait d'études de résilience en 2007, mais des études de positionnement du lingot (de 155 t.), et que c'est à cette occasion qu'ils ont découvert la teneur en carbone, et qu'ils ont communiqué ces données à l'État dès 2008. L'État ne l'aurait pas vu [non pas parce que les données étaient noyées dans un fatras de données au jargon ésotérique et optimiste, NDLR], donc il n'y a pas de responsable.
"Ces résultats ont été communiqués aux autorités dès la fin des analyses, puis rendus publics." Donc le public est complice de ce naufrage et de cette faillite, et les citoyens n'auront que leurs yeux pour pleurer quand :
  • Ils devront recapitaliser l'entreprise pour toutes ses défaillances (EPR, URAMIN, incidents,...) 
  • Ils doivent déjà trois fois le prix exprimé par les experts, déjà, mais des milliards sont à prévoir ;
  • ces milliards et tous les autres seront imputés à la dette publique, aux citoyens et contribuables donc, en pure perte ;
  • les yeux d'Angela seront fixés sur un des pays les plus endettés d'Europe (et nucléarisé du monde)... : nous ;
  • et si on le démarrait quand même pour prouver qu'on avait raison ? Et Boum !
Pourtant, l'ASN (l'Autorité indépendante qui abuse de son pouvoir contre EDF) alerte sur son manque de moyens. Une grosse partie du budget normalement affectée à L'ASN se retrouve versée au budget général. « Cela correspond à la fois au souhait du gouvernement de limiter la fiscalité affectée et à la volonté du président de la République de ne plus créer d’impôts nouveaux », dit Bercy, qui en profite, donc.
Est-ce à dire que pour assurer la sécurité nucléaire, il faut d'abord ne pas y trouver de faille de sécurité, et donc supprimer les contrôles ? Bonne chance à toutes et tous.
Canal+ et l'équipe de Spécial Investigation ont consacré un documentaire sur les accidents de Saint-Laurent des Eaux, le 4 mai 2015.
Dans l'extrait ci-dessous, on peut voir l'ancien président d'EDF, Marcel Boîteux, qui a accepté l'interview. Ce qu'avait refusé l'actuelle direction d'EDF.
Niant d'abord tout accident nucléaire en France lorsqu'il était président, il l'admet ensuite. Il admet les rejets volontaires et illégaux de plutonium dans la Loire, et admet avoir caché l'accident nucléaire en le comparant à un accident de voiture. Cela nous a été caché pendant 35 ans. C'est le rapport interne détenu par un employé de la centrale qui a permis d'en faire la preuve.
Nous avons besoin donc d'une Autorité de contrôle efficace, avec les moyens nécessaires à l'exercice de sa mission.
Et nous avons besoin d'une Autorité de contrôle vraiment indépendante, car l'ASN aurait bien été aussi destinataire de ce rapport confidentiel...
Une alternative à "Boum, big Badaboum" ? => La transition énergétique, la décentralisation, et les ENR.
Merci pour les générations futures, en arrêtant de leur donner le choix entre rien, en leur enfouissant les déchets nucléaires sous les fesses, en leur disant qu'ils pourront en faire ce qu'ils veulent d'ici 100 ans.

EPR : les responsables d’AREVA savaient. Qui d’autre ?

Le canard enchainé a révélé une note de 32 pages : elle dévoile que les responsables d'Areva avaient conduit des études sur l'acier du couvercle de la cuve de l'EPR en 2006. Ces études ont fait état des fragilités de l’acier qui compose le couvercle du réacteur en construction à Flamanville.
Ce n'est que 9 ans plus tard qu'Areva révèlera ces défauts à l'ASN. On savait en 2006, mais la loi n'obligeait pas Areva à communiquer ces résultats à l'ASN. Ce dossier a donc été caché toutes ces années.
En 2006, l'EPR était censé coûter 3,3 milliards €, et le démarrage du réacteur était prévu pour 2012 !
Le chantier a maintenant 5 ans de retard et ne démarrera probablement jamais. Il en coûte aux français 9 milliards d'euros.
Cette dissimulation est scandaleuse : les responsables d'Areva, tous les techniciens et ingénieurs - qui encore ? -, qui connaissaient la dangerosité de l'installation, ont laissé les travaux se poursuivre pendant 9 ans. 9 ans d'une litanie d'aberrations, de malfaçons et d'accidents.
Si l'ASN n'avait pas ordonné une série d'analyses sur la résistance de l'acier de la cuve, aurions-nous démarré le réacteur en connaissance de cause, et en sachant le risque d'accident ?
L'abandon envisagé en 2014 de l'EPR - pour sauver l'entreprise de cette hémorragie financière - est-elle en lien avec ces risques connus depuis des années ?
Nous apprenons de plus, par cette note, que "la technologie de fabrication retenue pour les calottes de cuve du réacteur Flamanville 3 est en régression technique par rapport à celles utilisées pour le parc en exploitation."
Nous sommes coincés entre un parc vieillissant ruineux à rénover, dangereux à rénover, et des EPR dangereux et ruineux. A quand la transition énergétique ? L'EPR est condamné.
Maintenant, la question que pose cette note révélée à l'ASN : Qui savait ? Quels sont les responsables - décideurs de l'entreprise ou politiques - qui connaissaient ces défaillances et les ont étouffées ?
Quels sont les responsables de cette gabegie, du risque encouru par la population, de la faillite d'une entreprise soutenue par la dette française ?
Seront-ils condamnés ?

Agglomération Seine-Eure (CASE) : fin du traitement thermique des trottoirs et retour au glyphosate

Après avoir abandonné les traitements des trottoirs aux herbicides au profit de désherbage thermique moins dangereux dans cinq communes, puis deux, la CASE revient au traitement chimique, au glyphosate, un produit reconnu "cancérigène probable" (2A) par l'OMS.
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La ministre de l'écologie veut donner un message pour protéger la santé des habitants :
La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides, a déclaré la ministre. Elle doit être aussi à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins.
Ségolène Royal communique sur le glyphosate, reconnu « cancérigène probable » par l'OMS
Mais nous sommes en France, au pays du « faites ce que je dis, faites pas ce que je fais ! » Ce qui vaut pour les jardins des particuliers ne vaut pas pour les trottoirs qui donnent sur ces jardins.
Ne dit-on pas que la santé n'a pas de prix ? Elle en a un : le glyphosate est moins cher que le traitement alternatif.
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Plus de 6 heures pour maîtriser l’incendie de la centrale de Paluel

L'incendie s'est déclaré à 22h30 dans la nuit du jeudi 2 juillet au vendredi 3 juillet dans la salle des machines. Il aura fallu plus de 6 heures aux 71 pompiers pour en venir à bout.
Paluel
La direction de la centrale s'est voulue rassurante en expliquant qu'«il n'y aucun risque lié à de la radioactivité.»
L'incendie s'est en effet déclaré dans la salle des machines, le circuit secondaire, et non dans le circuit primaire, ce qui aurait été une autre catastrophe.
L'incendie, un feu de métal en fusion, difficile à éteindre, s'est déclaré au cours d'une opération de maintenance. Le réacteur était donc à l'arrêt. Selon le communiqué de l'ASN,
il n’y a pas eu de blessé et la situation ne présente pas d’incidence pour la sûreté nucléaire et la protection de l’environnement.
ASN
centrale_nucleaire
Nous l'avons échappé belle !
La propagation du feu a été maîtrisée, mais nous pouvons être très inquiets : ce réacteur est le premier des réacteurs à effectuer sa troisième visite décennale dans le cadre du "grand carénage", un projet consistant à investir 55 milliards (selon EDF) ou 110 milliards € (selon la cour des comptes) pour prolonger la durée d'exploitation des centrales françaises vieillissantes.
Et dès la première intervention survient un dangereux incendie.
Le secteur nucléaire connaît déboire sur déboire ;
l'EPR de Flamanville est un fiasco industriel, accumulant les malfaçons et les milliards engloutis ;
tout comme l'est celui d'Olkilutoto en Finlande ;
Areva se retrouve en situation de quasi faillite ;
cet état de quasi faillite conduit Areva à licencier 3 000 à 4 000 employés en France d'ici trois ans (quelle sécurité dans 3 ans ?) ;
des pannes à répétition, comme à Blaye le 24 juin, où le personnel a du être évacué, et où 11 personnes ont été contaminées ;
ceci une semaine seulement après un incident similaire dans la même centrale ;
des menaces de plaintes se multiplient contre l’EPR d’EDF au Royaume-Uni ;
c'est tout ce secteur industriel est en déclin, de plus en plus dangereux et difficile à maîtriser, et révèle un gouffre financier dont la tendance ne fait qu'augmenter.
Qu'attendons-nous pour entrer vraiment dans la transition énergétique, en augmentant l'efficacité énergétique, en développant les ENR sans dangers et de plus en plus compétitifs par rapport au nucléaire ?
Plutôt que constater les incidents et accidents industriels à répétition, en attendant "la grosse"...

Les mensonges de l’État, d’EDF et d’Areva sur le nucléaire

L'enquête de Spécial Investigation (canal+) est un document implacable, à charge contre l'État, EDF et Areva.
Deux accidents nucléaires ont failli mener la France à la catastrophe, évitée par deux fois de justesse. En 1969, et en 1980, les 2 réacteurs ont dû s'arrêter en urgence parce que leurs cœurs sont entrés en fusion.
"Aucun danger, tant pour les populations environnante que pour les travailleurs de la centrale", affirme EDF à l'époque.
Ces deux accidents majeurs ont été classés par l'autorité de sureté nucléaire de l'époque comme incidents divers sans conséquences après vérifications.
Pas de conséquences, ces 5 années passées à écouler le plutonium fondu dans la Loire ? Les fleuves ne servent donc pas qu'à refroidir ces énormes chaudières, mais aussi à écouler le plutonium usé, en toute illégalité.
Le document que vous allez voir est d'autant plus accablant que le PDG d'EDF d'alors, Marcel Boîteux, qui a dirigé EDF de 1967 à 1987 avoue face caméra. Les aveux d'Areva ne sont pas moins inquiétants.
Non seulement ces grands satrape jouent avec le feu, mais ils jouent aussi avec les mots, préférant parler de "relâchement (*)" plutôt que de "fuite" de radionucléides, en affirmant ensuite que les déchets sont recyclables, si l'on dispose de la technologie qui permettra peut-être de le faire au siècle prochain, et enfin en renommant "stockage de déchets" en "entreposage" (de longue durée, sinon définitif).
Ils mentent, mais ils le font pour notre" bien". Comme dit Marcel Boîteux, après une comparaison entre accidents nucléaires et accidents de voitures : "En cas d'accident, il se passe quelquefois des choses qui sont illégales quand on est conscients." Il ajoute l'avoir fait avec l'accord des pouvoirs publics, et nous dit qu'ils ont caché ces informations pour ne pas voir s'enfuir tout une population affolée avec tous les accidents de voiture et tout ce qui va avec.
A vous de voir si un (des) accident(s) nucléaire est comparable à un (ou des) accident(s) de voitures ?
"Il faut être responsables dans ces cas là", dit l'ex-PDG d'EDF, avant de confier qu'il ne savait pas où mettre ce plutonium (hormis dans la Loire, illégalement et en secret), et qu'ils ne l'ont pas fait pour le plaisir...
D'autres mensonges sont révélés au public, sur la quantité de déchets nucléaires, ou sur le prix du nucléaire. Comme nous le constatons aujourd'hui, c'est un système en quasi faillite et dont le coût ne cesse de croître, de croître, comme croît l'amoncellement de déchets mortels, qui seront radioactifs durant des milliards d'années.
L'uranium issu de la fission, 95% des déchets, sont considérés comme matières "recyclables", et seulement 1% des déchets - le plutonium - peut être recyclé en partie, dans le MOX (inintéressant économiquement), ou dans les bombes atomiques.
Face à ces mensonges assénés "pour ne pas affoler les populations environnantes", pouvez-vous continuer de croire les propos de ces bonimenteurs ?

Un reportage civique, pédagogique, et totalement effrayant !
(*) relâchement, une définition Larousse : "Ralentissement ou négligence dans l'accomplissement d'une action, l'exercice d'une activité".

Le rapport de l’ADEME sur les énergies renouvelables dérange

Alors que la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, explique qu’il « faut programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées » (« Pour faire du renouvelable, il faut pouvoir s’appuyer sur une énergie pas chère, stable, fiable, non émettrice de CO2, c’est-à-dire sur le nucléaire » - Jean Bizet, sénateur UMP de la manche), l'ADEME a publié un rapport qui explique qu'au même prix que le nucléaire, on peut produire 100% de l'électricité par des sources renouvelables.
L'ADEME nous explique simplement que pour faire du renouvelable en 2050, il faut investir dans les énergies renouvelables.
Et que 100% de l'électricité peut être produite par des sources renouvelables.
Les 3 mix possibles 100 % renouvelable, permettant de répondre à la demande « sans défaillance », sont aptes à satisfaire la consommation à tout moment du jour et de la nuit.
Avec un mix composé de 40 % d'ENR (énergies renouvelables) et 50 % de nucléaire, le coût de l'énergie consommée serait de 117 €/MWh, contre 119 €/MWh avec un mix 100% renouvelable. Sans les coûts de démantèlement du nucléaire, ni la gestion de déchets radioactifs supplémentaires.
Dans le cas d'un mix avec 95 % d'ENR, le prix au MWh serait même inférieur au mix avec 50 % d'énergie atomique : 116 €/MWh.
Tout le monde sait désormais que c'est réalisable, profitable, vertueux et sans danger.
Il n'était pas nécessaire de tenter de glisser ce rapport sous le tapis.
C'est maintenant que cela se décide pour être réalisé en 2050. Le responsabilité de la ministre de l'écologie et du gouvernement est d'intégrer ces scénarios aux scénarions énergétiques qui vont être étudiés par la direction générale de l'énergie et du climat, cet été, avant la COP21.
Les énergies renouvelables sont la seule source d'énergie indépendante pour notre pays. Du vent, du soleil et des courants français. La vraie indépendance énergétique pour laquelle nous n'aurons pas à guerroyer ailleurs.
Aux générations présentes et futures, vous pourrez dire que vous ne vouliez pas changer de politique ni de modèle énergétique, mais vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
Nous pouvons sortir de tous les risques liés au nucléaire, pour les hommes, l'environnement, et l'économie. Sans compter les risques liés au terrorisme, guerres, accidents ou catastrophes naturelles.
La responsabilité, c'est maintenant !
Qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel !
Berthold Brecht

Vivre à la campagne

auprès de mon arbre
C'est le printemps ! Primevères, jonquilles, jacinthes, forsythias, violettes et giroflées, saules pleureurs, prunelliers, c'est une explosion de fleurs, d'odeurs, de couleurs.
Les agneaux sont nés, les oiseaux s'égosillent à l'aube, et même les hirondelles sont de retour...
Seules les abeilles sont curieusement absentes de la fête... (vivement l'interdiction, enfin, des insecticides néonicotinoïdes qui les déciment).
Quelle joie d'avoir quitté la ville et ses pics de pollution, de plus en plus précoces, fréquents et longs, pour élever nos enfants au "bon air de la campagne". La Seine, les coteaux, nous enchantent chaque jour sur le chemin de l'école.
Mais quelle frénésie s'est emparée de nos édiles qui font couper les arbres partout dans le village ? Saule majestueux qui embellissait et maintenait la berge ; allée de peupliers qui asséchait le terrain de sport, tout en masquant l'énorme silo de béton qui n'embellit guère la promenade du halage ; deux arbres qui ombraient la sortie de l'école en été ; cerisiers fleurs... tout y passe.
D'accord pour débroussailler les bords de Seine et de chemins : d'accord, mais pourquoi s'attaquer à tous les arbres ?
Encore un coup pour faire chier les petits chiens et les écolos ? Ou bien y a-t-il une raison, genre : "Une belle allée béton-graviers, c'est quand même bien plus propre que de la nature  ?"
Ah, vivre à la campagne... KAÏÏÏÏÏ !
vivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagnevivre à la campagne

A l’occasion de la journée sans viande, le monde explique l’impact de la production animale sur l’environnement

Le vendredi 20 mars, c'était la journée sans viande. L'occasion pour le site le monde de faire une courte séquence vidéo pour décrypter l'impact de l'élevage, en France et dans le monde :
En quelques chiffres :
  • Nous mangeons 89 kilos de viande par an, c'est 2 fois plus que nos grands-parents, et trois fois plus que nos arrière-grands-parents ;
  • nous avons produit 309 millions de tonnes de viande en 2013 ;
  • 65 milliards d'animaux sont abattus chaque année ;
  • la production pourrait atteindre 465 millions de tonnes en 2050 avec 9,5 milliards d'habitants ;
  • la production de volailles a doublé en 10 ans ;
  • l'élevage est de plus en plus intensif : une ferme américaine produisait 945 porcs en 1992, elle en produit aujourd'hui 8 400 ;
  • en France, 83% des 800 millions de poulets sont élevés sans lumière du jour, et 95% des 25 millions de cochons sont élevés sur caillebtis en bâtiments ;
  • pour produire 1 kilo de viande de boeuf, il faut utiliser 15 500 litres d'eau, contre 4 900 litres pour un kilo de proc, et 4 000 litres pour un kilo de poulets et 184 litres pour un kilo de tomates ;
  • l'élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, c'est plus que les transports ;
  • 70% des terres agricoles servent à nourrir les animaux ;
  • l'agriculture est responsable de 70% de la déforestation ;
  • la production animale est la plus grande source sectorielle de polluants de l'eau - principalement déchets animaux, antibiotiques, hormones, produits chimiques des tanneries, engrais et pesticides utilisés pour les cultures fourragères, et sédiments des pâturages érodés, et consomme 8% de l'eau ;
  • Le secteur engendre aussi près des deux tiers de l'ammoniac d'origine anthropique, qui contribue aux pluies acides et à l'acidification des écosystèmes, et en formant des aérosols avec les Nox et les particules fines participe à la pollution atmosphérique et les pics de pollution des villes, ainsi que les pics de concentration d'ozone dans les campagnes.

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