Archives de 2010

Le féminisme s’oppose-t-il à l’écologie ? Elizabeth Badinter fustige l’écologie radicale chez les femmes

Nous voulons tout !
Ces derniers jours, Elizabeth Badinter s’est installée dans les médias pour faire la promotion de son nouveau livre, Le Conflit – la mère et la femme. Elle y pointe du doigt les « naturalistes », les accusant d’être à l’origine, en partie, d’une régression des libertés des femmes.
Pour Elizabeth Badinter, les femmes subissent des pressions culpabilisantes. Ces pressions les enferment dans un rôle purement maternel, les poussant à allaiter leur enfant, au détriment de leur épanouissement social et professionnel.

Elle dénonce une régression par rapport au combat féministe des années 70 et 80, et à ses revendications de liberté et d’égalité pour les femmes. L’emblème pour elle en serait le retour des couches lavables !


Enfant des années 70, je connais bien ce débat. J’ai vu les mères des copines laisser maris et enfants pour rejoindre des communautés de femmes, reprendre leurs études, militer pour le planning familial. A l’inverse, mes parents étaient « écolos » et mon père avait à l’époque, c’est vrai, des idées assez rétrogrades sur le rôle de la femme - ma mère, qui nous a allaités, qui s’est occupée du potager, pendant que papa allait travailler !

En nous, les filles de ces femmes, le conflit semblait réglé et nous voulions tout: faire des études, trouver un boulot qui nous plaise, tenter la vie à deux et puis, oui aussi, avoir des enfants. (...)


On ne peut pas opposer le combat des femmes pour l’égalité au combat pour intégrer l’écologie dans notre monde. « A choisir entre les arbres et les femmes, mon choix est fait ! » lance avec provocation Elizabeth Badinter. Non, nous ne voulons pas choisir, nous voulons les deux. Vivre mieux, c’est à la fois une revendication sociale et une revendication environnementale.


répartition des tâches ménagères, congé parental, modèle scandinave, modes de garde, couches lavables, IVG, pilule... : Lire la suite.

Y a-t-il une culture élitiste ?

Madame, nous, l'opéra on n'y comprend rien !

Discussion passionnée et passionnante avant-hier avec les copains de saintpierre-express, sur le thème : faut-il opposer culture « élitiste » et culture « populaire » ?

« Elitiste » signifierait réservée à une « élite » sociale et intellectuelle : musique classique, jazz, opéra, théâtre, littérature, peinture… « Populaire » devenant alors un synonyme péjoratif de culture de masse bas de gamme.

On connaît les difficultés qu’a eu le polar, considéré comme une « littérature de gare », à entrer dans la (grande) Littérature. Idem aujourd'hui pour la BD, le slam ou le rap, encore considérés comme des genres « mineurs ».

« Pop Art » ou musique « Pop » avaient pourtant bien essayé en leur temps de forcer les portes closes de la culture des musées, dans un joyeux foutoir libérateur !

Aujourd’hui, on voit se renforcer les frontières, se construire des murs entre les cultures. Ma culture versus ta culture. On n’est pas du même quartier, on n’a pas le même âge, on n’a pas fréquenté les mêmes bancs, « tu peux pas comprendre »

Qui jouera le rôle de passeur de frontière ? On voit ici l’importance de l’accompagnement culturel.

« Entrouvre la porte, certains la pousseront », j’ai bien aimé cette métaphore de Pierre.

Rendre la culture, dite « élististe », populaire, cela passe par une véritable politique en matière d'éducation, d’accompagnement à la culture, de transports aussi.

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Conseil municipal de Saint-Pierre du Vauvray, 2 février 2010

Le Conseil Municipal de Saint-Pierre du Vauvray s'est réuni lieu le 2 février 2010.
Conseil municipal de Saint-Pierre du Vauvray, 2 février 2010
Dans ce premier 1/4 d'heure, Jérôme demande à ce que soit mise en question diverse une subvention à l'école élémentaire afin de financer la classe patrimoine qui partira en juin.
Cette question vient après qu'une autre subvention, d'un montant de 1.900 €, destinée au Moulin d'Andé pour un partenariat avec le Conservatoire de Rouen et l'Opéra de Rouen Haute-Normandie, ait été ajoutée à l'ordre du jour.
Le maire pense que la municipalité a fait un gros effort au niveau de l'école. Les gens, en fonctions de leur quotient familial peuvent déposer un dossier au C.C.A.S. pour qu'il soit examiné, cela passe par le soutien aux familles. Cette question pourra être mise à l'ordre du jour lors du prochain conseil qui va arriver très rapidement. Le maire souhaite rencontrer l'Association des parents d'élèves, voir ce qui nous manque. Le maire pense qu'il faut aussi appliquer le quotient familial sur ce voyage.
Tous les 2 ans, pour financer cette classe transplantée, la mairie verse déjà plus de 2.000 €. Pour le maire, la municipalité finance déjà, elle ne peut pas financer une deuxième fois.
Toutefois, ce n'est pas non. Le maire veut examiner le dossier, et voir financièrement combien la municipalité peut mettre. C'est donc une bonne nouvelle pour les élèves qui partiront vers les châteaux de la Loire en juin !
La seconde partie concerne les changement des machines d'imprimerie numérique de la mairie. Les questions posées portent sur le nombre de copies, le renouvellement du contrat de l'imprimante de la mairie, et l'arrêt des contrats des autres imprimantes.
Chiffres clés :
  • 101.000 copies par an pour le poste mairie, dont 10.000 couleurs et 91.000 n&b. 15.000 copies pour l'école maternelle. Et 55.000 copies pour l'école élémentaire.
  • Sur une moyenne de 250 jours ouvrés (5 jours/semaine, et 52 semaines), le nombre d'impressions par jour est de plus de 400 copies par jour, dont 40 copies couleurs.
  • Actuellement la location mensuelle est de 515 € par mois, soit 6.180 € par an
  • Le coût actuel d'une copie à l'unité est de 0,15 € pour une copie couleur, et 0,10 € pour une copie n&b (soit 10.600 € par an pour le poste mairie, et 6,000 € pour les 2 écoles).
  • Le contrat va être renégocié. Le contrat des 3 petites machines (les 2 écoles, et la mairie), s'arrêtera dans 18 mois. Cela représentera un montant de 245,98 € /mois pour les mois restants. La machine principale de la mairie sera remplacé par un nouveau modèle, un Ricoh MPC 2800, pour une location mensuelle de 320 € /mois. Soit une location mensuelle de 565,98 € / mois durant les prochains 18 mois. A cette date, le contrat des petites machines s'arrêtant, il n'y aura plus que le contrat de la grosse machine de la mairie, soit 320 € /mois.
  • Avec cette imprimante, le coût d'une page passera de 0,15 € à 0,06 € (coût d'une page couleur), et 0,10 € à 0,006 € (noir & blanc).
  • Le coût mensuel des impressions est actuellement de 901,82 €, il passera à 711,49 € pendant les 18 prochains mois, puis passera à 465 € par mois, pendant les 45 mois suivants.
  • La destination des impressions : le journal (15.000 pages n&b en 2009, mais imprimé en couleurs en imprimerie en 2010), les affiches pour les Associations, le secrétariat, et les documents administratifs qui doivent être photocopiés en couleurs.
  • Pour la commerciale, les chiffres peuvent paraître énormes, mais c'est dérisoire pour une mairie. "Cela ne paraît pas totalement absurde".
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Halte à la France moche !

Halte à la France moche !

Le dossier du télérama de la semaine, sur les dégâts des politiques d'urbanisation de ces dernières décennies : centres commerciaux dénaturant les paysages, lotissements pavillonnaires proliférants, centres-villes muséifiés, règne du tout-voiture...

Et une conclusion en forme de rêve : "L'impératif écologique supplantera-t-il l'impéritie politique ? (...) (R)êvons un instant à ce que pourrait être une "ville passante" (...), une ville désintoxiquée de la voiture, désenclavée (...), une ville de faubourgs dont les fonctions - habitat, travail, commerce, loisirs - seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée..."

Mercredi 10 février MEETING A EVREUX à 20h00 au Cadran

evreux

Luc Chatel s’oppose à la projection du «Baiser de la lune» en primaire

Le Baiser de la lune
Le 3 février dernier, Luc Châtel, le ministre de l'Education nationale s'est opposé à ce qu'un dessin animé sur le thème de l'homosexualité soit projeté dans des classes de CM1-CM2.
"Le Baiser de la Lune" est un film d'animation poétique qui raconte une histoire d'amour entre un poisson-chat et un poisson-lune.
Une association qui milite contre l'homoparentalité au nom de la «défense de la famille», le Collectif pour l'enfant, avait dénoncé dans un communiqué «une intrusion dans l'intimité de jeunes enfants». La présidente du parti chrétien-démocrate Christine Boutin avait demandé de son côté dans une lettre ouverte au ministre de l'Education «l'interdiction de la diffusion du film» dans les écoles, «au nom du respect de la neutralité de l'Education nationale».
Pourtant, d'après le Collectif éducation, composé des fédérations syndicales enseignantes et des parents d'élèves de la FCPE, la lutte contre l'homophobie et les discriminations doit commencer «dès l'école primaire», car «tout montre que c'est très tôt, avant que les stéréotypes et les comportements discriminatoires soient intériorisés, qu'il faut agir».
Cliquez pour voir la bande-annonce du dessin animé et lire notre avis.

Ionesco nous donne une Leçon au Moulin de Louviers

la philologie mène au pire…
Mardi 2 février à 20h30
Jeudi 4 février à 14h30
Vendredi 5 février à 19h30

Un professeur, une élève, une leçon, une banale petite ville avec un joli parc, un pensionnat, un évêque et de beaux magasins…

Ouverture sur une scène vide, la didascalie est envahissante, le spectateur attend.

Innocent, à quoi s’attend-t-il ? A apprendre des choses peut-être, une leçon, c’est fait pour ça… Mais quelles choses au juste apprendra-t-il ?

L’élève arrive, « polie, bien élevée, mais bien vivante, gaie, dynamique ».
Une bonne apparemment secondaire orchestre la manœuvre.
Puis entre en scène le professeur, « excessivement poli, très timide, très correct… très professeur ».

Lorsque débute la leçon d’arithmétique, la bonne prévient : « L’arithmétique ça fatigue, ça énerve… » Pourtant, les additions sont un succès, et lorsque l’élève répond : « Un et un font deux », le professeur s’émerveille : « Vous aurez facilement votre doctorat total, Mademoiselle. »

Hélas, la leçon dérape bientôt avec la soustraction…

Pour se soustraire à ce premier échec, le professeur se lancera dans la linguistique et la philologie comparée. Une fois encore, la bonne préviendra : « Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire… »

Sourd aux injonctions de sa cassandre domestique, le professeur poursuivra sa mission éducative.

Et fatalement, la leçon continue de déraper.

La séance de torture peut alors commencer.

L’humour le plus noir règne au royaume de l’absurde. Ionesco règle ses comptes avec toutes les autorités tyranniques qui, comme la philologie... mènent au pire. Tel un Sisyphe grotesque, le professeur accumule les meurtres pédagogiques.

En 1951, La Leçon est une véritable pièce contestataire. Construite comme une tragédie classique (avec unité de lieu, de temps et d’action), les conventions théâtrales y volent pourtant en éclat : invasion des didascalies, trivialité du mal de dents, meurtre en direct sur la scène, répétition infinie des mêmes actes…

Ne restent sur le champ de ruine que le pessimisme et le nihilisme les plus sombres. Que reste-t-il d’autre après cette œuvre de destruction, que deux complices pitoyables et irresponsables ? Lui l’acteur, et elle le metteur en scène. Lui l’auteur, et nous le spectateur - voyeur complice qui n’a pas bougé le petit doigt pour empêcher ça…

L’issue aurait peut-être été dans la révolte de l’élève, dans la contestation libératrice de l’autorité injuste ?

Le monde est absurde, oui, dira Camus la même année, mais j’ai le pouvoir d'agir pour ne pas être une simple marionnette de mon destin.

Renverser le professeur tyrannique, ç'aurait été clamer à l’instar de Nietzsche (toujours cité par Camus…) que Dieu est mort et que l’homme est responsable de son destin.

Comme une annonce aussi de la contestation joyeuse des baby-boomers de Mai 68 (avec les dérives également pressenties par le grand Camus de L’homme révolté…)

Education : République, je crie ton nom !

liberté, égalité, fraternité...

Manifestation pour l’Education aujourd’hui à Paris : contre les suppressions de postes et la réduction des moyens dans l’Education nationale.

Une manifestation corporatiste ?

Dans mon collège ZEP, les indicateurs sont là : 80% de catégories socio-professionnelles (CSP) défavorisées.

Que se passe-t-il aujourd’hui ? La DHG (dotation horaire générale) pour la rentrée prochaine vient de tomber. Résultat : 56h d’enseignement en moins.

Par conséquent, des choix devront être faits entre les enseignements proposés dans notre établissement.

On envisage alors des scénarios :

  • Une classe bi-langue (hors-norme), avec seulement 2h d’allemand au lieu de 3 prévues.
  • Une seule LV2 proposée en 4ème.
  • Plus de groupe de latin en 3ème.
  • Plus d’enseignement artistique en classe de 3ème d’insertion.
  • Et des effectifs par classe qui atteindraient près de 25 élèves.

Dans de telles conditions, nos élèves seront victimes d'une double inégalité : des conditions d'enseignement dégradées et moins d'offre d'enseignement.

Est-ce cela le service public ? Est-ce cela une école qui respecte les principes républicains : liberté, égalité, fraternité ?

Donner moins à ceux qui ont le moins : une nouvelle définition de l’égalité à la Coluche…

Fadela Amara, au fait, à quand votre Plan Marshall pour les banlieues ?

La semaine de 4 jours est préjudiciable à la santé des enfants

La semaine des 4 jours est préjudiciable à la santé des enfants
C'est ce que nous dit l'Académie de Médecine. Son rapport vient d’être rendu public, et les Académiciens nous demandent de modifier complètement le temps scolaire, afin de les adpater aux rythmes biologiques et aux capacités d’apprentissage des enfants. Lire le rapport sur l'aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant
Un autre rapport, émanant du ministère de l'éducation nationale, affirme que "les inconvénients se confirment". Les conséquences du resserrement du temps scolaire se font sentir sur la fatigue des élèves et des enseignants, sur la réduction du temps de dialogue avec les parents, sur le temps de concertation des enseignants, et surtout, sur le temps consacré aux enseignements !
Pour rappel, la situation actuelle : "A partir de la rentrée scolaire 2008, la durée de la semaine scolaire des écoles maternelles et élémentaires est fixée à 24 heures d’enseignement scolaire pour tous les élèves, ces 24 heures étant organisées à raison de 6 heures par jour les lundi, mardi, jeudi et vendredi."
Le rapport de l'Académie Nationale de Médecine est sans ambiguïté : la semaine de 4 jours EST préjudiciable à la santé des enfants. Dès lors, elle ne permet pas les conditions nécessaires à une bonne acquisition des connaissances, et l'éducation nationale remplit moins bien son rôle, l'échec scolaire est au bout de ce non-sens. "La qualité des résultats scolaires de l’enfant fatigué s’en ressent et peut aller jusqu’à l’échec scolaire si les adultes en charge de l’enfant (parents, enseignants, médecin) ne sont pas en mesure d’en neutraliser les raisons en améliorant la qualité de vie des enfants concernés."
Si le constat d'échec est avéré, tout le monde semble freiner des 4 fers pour ne pas revenir à une situation normale, favorable au confort, à la santé, et à l'éducation de nos enfants. Nous privilégions le confort des adultes au détriment de la qualité de la vie et de l'éducation de nos enfants ! Notre société est-elle devenue à ce point égoïste pour ne pas privilégier le sort des enfants ?

Une reconversion écologique de l’industrie … ou pas

Une reconversion écologique de l’industrie ... ou pas
Le Ministre Jean-Louis Borloo vient de retenir l’unité de Biomasse Energie d’Alizay située dans l’usine M-Real. Nous ne pouvons que nous réjouir de la mise en place d’une unité d’énergie renouvelable en Haute–Normandie qui produit seulement 0,3% de ce type d’énergie actuellement.
Car il y a un “mais ...”
Mais ce choix ne doit pas masquer la réalité de la situation sur le site d’Alizay où un centaine d’emplois va être supprimée. Après une table ronde à la Préfecture de l’Eure, le plan social est retardé de deux mois et les premiers licenciements sont prévus pour le 22 juillet.
Et pourtant ...
Des solutions immédiates de reprise seraient réalisables :
  • En revendant son électricité. L’Arrêté du 28 décembre 2009 fixe les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant, à titre principal, l'é- nergie dégagée par la combustion de matières non fossiles d'origine végétale. Ceci permet ainsi le rachat de l’électricité produite à un prix plus élevé que dans le contrat actuel.
  • En se diversifiant et en produisant de la ouate de cellulose et/ou de la plaquet- te de bois pour les réseaux de chaleur.
  • L’usine de Mreal est donc le parfait exemple du maintien et de la création d’em- plois qui seraient possibles dès lors que l’on applique les principes de la recon- version écologique de l’industrie.

Jérôme Bourlet

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