Juliette Kaaouche

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Il faut que Juliette Kaaouche porte plainte !

Nous avons passé une magnifique journée à Andé, pour la fête de l’IMA, ce samedi 17 mai. Concert des élèves, concert des professeurs, puis chorale de Gospel. C’était brillant, gai, vraiment splendide.
Bravo à l’IMA, aux professeurs, aux participants. La soirée devait se terminer autour d’un repas canadien, malheureusement trop tardif pour mes filles, surtout pour la plus petite.
Nous avons aidé à installer quelques sièges avec les amis présents là-bas. Puis nous sommes repartis, mes deux filles et moi, à pied, comme nous étions venus. Véronique m’a demandé si nous voulions qu’elle nous raccompagne, mais avec ce temps, la balade était trop jolie.
En sortant j’ai bien entendu, au bout du parking à gauche, madame Kaaouche crier qu’elle pourrait porter plainte, mais ce qu’elle fait dans la sphère privée m’intéresse autant qu’une guigne. Elle ne m’adresse de toutes façons pas la parole, nous partons mes filles et moi dans l’autre direction, le pont, pour aller faire à manger aux filles, lire une histoire et direction les beaux rêves.
Dimanche allait être une autre belle journée, au Havre, pour aller défendre la réserve naturelle de l’estuaire et observer les oiseaux migrateurs.
C’est sur le retour que j’ai reçu un coup de téléphone de Jérôme, qui m’avertit qu’après mon départ, cette femme était rentrée dans la salle pour crier que j’avais commis des dégradations sur sa voiture. Cela après notre départ bien sûr.
Et affirmer qu’elle allait porter plainte.
Elle a donc fait un pataquès, à ce que m’ont raconté les personnes présentes, gâchant la fête, pour prétendre qu’en sortant avec mes filles, je serais allé rayer sa voiture.
Elle ment.
Je n’ai, ni moi, ni mes filles, approché sa voiture, j’ai passé l’âge de faire de telles conneries de quelques décennies, et il y a quelques décennies, on ne pratiquait pas ce genres de conneries. Mes filles sont trop bien élevées pour ne serait-ce qu’y penser, et si je leur apprends à observer les oiseaux, à lire, à compter et à bien travailler à l’école, il ne me vient pas à l’esprit d’aller leur apprendre à dégrader les biens d’autrui.
Je leur apprends au contraire à respecter l’environnement, à ramasser les déchets, à aider. Nous éduquons nos enfants, nous leur donnons l’exemple.
Même si toutes les personnes qui nous connaissent savent que madame Kaaouche a menti, c’est une calomnie. A mon égard, et à l’égard de mes enfants.
C’est minable.
Madame Kaaouche n’a d’autre choix désormais que d’aller porter plainte. Les gendarmes nous interrogeront, comme les personnes présentes.
Et on ne pourra que constater que madame Kaaouche est une menteuse.

En attendant Mme Kaaouche… 17 minutes hors du temps au conseil municipal de Saint-Pierre du Vauvray

Tu m'étonnes que le Président de la CASE et le Directeur Général des Services n'aient pas souhaité revenir. Cette année en tous cas.
Kafka, Beckett et même les Monty Python's - si, si - n'ont qu'à bien se tenir. nous nous sommes retrouvés dans un maelström spatio-temporel burlesque en plein conseil municipal, le 20 décembre 2013 à Saint-Pierre du Vauvray.
Le conseil municipal est bien commencé, mais nous devons attendre madame Kaaouche. Viendra-t-elle, ne viendra-t-elle pas ? Nous allons l'attendre 17 minutes, le maire refusant de voter une délibération à égalité avec son opposition. On attend donc, on attend, et on apprend 1 ou 2 petites choses pendant ce... Pom-pom-pom-pom, pom-pom-pom-pom....
Aussi hallucinant que désopilant :-)
Pom-pom-pom-pom, pom-pom-pom-pom....
La suite très bientôt, tout pareil, voire...
N'hésitez-pas à allez faire un tour sur le site saintpierre2014.fr

Le budget voté à Saint-Pierre du Vauvray à 1 seule voix. «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.» (Jorge Pinto)

Le vote du budget de la commune, le compte administratif comme le budget primitif - c'est à dire les prévisions pour l'année à venir.
Je ne vais pas trahir le suspens en disant que le budget administratif a été voté par 6 voix contre 4, et le budget primitif 2013 par 6 voix contre 5. Une voix.
Ce conseil aura été, encore une fois, assez agressif. Différemment de d'habitude. Peut-être du fait du passage de Jorge Pinto à l'opposition ? La majorité se réduit comme peau de chagrin ? Les adjoints, habituellement moins loquaces, viennent l'épauler dans son registre pour faire feu de concert. Les conseillers en face gardent leur calme.
Vous trouverez l'intégrale de ce conseil en vidéo. Sauf une partie à huis-clos, qui concerne encore une fois, la politique en matière de gestion du personnel.
C'est parti.
Les principaux sujets abordés au cours de ce conseil sont :
  • la gestion du personnel - raison pour laquelle Jorge Pinto a démissionné de sa fonction de 1er adjoint -, et une demande de Jorge pour instaurer une mutuelle ;
  • le budget lui-même, avec un delta entre les dépenses prévues et les dépenses effectivement réalisées assez énorme (27,65 % soit 219.000 euros), et les sommes que la mairie thésaurise année après année ;
  • les subventions aux associations - budget affecté en baisse pour les associations - avec 2000 € non affectés ;
  • un projet ou pas d'école, on ne sait toujours pas - et ce n'est pas ce conseil qui va nous éclairer, c'est plutôt non. Enfin oui. Puis non... -, et le contrat d'agglomération sur les friches Labelle ;
  • enfin, la question de la politique municipale sera posée. Que Jorge Pinto résumera en une phrase : «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.» ;
  • Des micro-sujets aussi, mais qui font fortement réagir la majorité : l'augmentation des indemnités des adjoints - qu'ils justifient en donnant les chiffres cumulés des indemnités de Laetitia, Jérôme et Benoît (!) -, l'augmentation du budget fêtes et cérémonies, une petite leçon de comptabilité que nous infligent le maire et son second adjoint sur un point technique comptable, etc.
«Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ?Voilà. C’est tout.»
Vous pouvez accéder aux principaux sujets débattus en cliquant ci-dessous :
Et pour les plus masochistes plus courageux d'entre vous, vous pouvez avoir accès à l'intégrale en vidéo. Je sais, mais "ils" râlent quand je le fais pas, parce que je cacherais des morceaux... Mais bon, "ils" râlent quand même parce que je le fais, parce que ce serait bien que saintpierre-express ferme - ou la ferme. Alors voilà, c'est là, bon courage :
Cliquez ici pour voir le tableau que je vous ai brossé de ce conseil municipal consacré au budget 2013. Qu'en penser ?
Il a été voté par 6 voix contre 5, et une abstention. Autrement dit, la moitié des conseillers municipaux n'est pas d'accord avec la politique de la municipalité. Je ne parle pas d'orientations car je ne sais pas où on va.
Jorge a très bien résumé les cinq ans de politique municipale : «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.»
27,65 % d'erreurs dans les prévisionnels de dépenses, voilà aussi qui laisse songeur. 219.000 euros. Belle plantade, ce qui n'empêche pas de laisser nos impôts augmenter. "Pour les citoyens, c’est quand même bien d’avoir de l’argent", nous a dit Pascal Schwartz... oui mais sur le compte de la mairie. Peut-on, année après année, se tromper dans les prévisionnels à ce point, ne pas investir et laisser les impôts augmenter alors qu'on les thésaurise ?
Année après année, il fallait soit investir pour la collectivité, soit baisser l'impôt, puisqu'il n'est pas utilisé.
Quand on m'explique que 30% d'erreur, c'est de la bonne gestion...
Quand la municipalité m'explique que 30% d'erreur dans un prévisionnel, c'est de la bonne gestion.et que les citoyens sont contents de payer des impôts inutilisés, thésaurisés, mis en banque...mais pas la leur.
C'est l'autre point qu'on "découvre" au cours de cette séance : Alors que Jorge Pinto ne cesse de dénoncer le comportement du maire envers certains personnels municipaux - il a démissionné de sa fonction de 1er adjoint pour ça -, on s'aperçoit que le personnel titulaire diminue pendant que le budget du personnel non titulaire est triplé. Des économies dans les dépenses donc, mais on s'aperçoit en plus, qu'on ne fait pas appel à du personnel du Centre de Gestion, mais que la municipalité s'adresse à une agence d'intérim.
Pas très durable comme gestion des ressources humaines. Peut-être pour éviter de les stagiairiser, le stage pouvant n'être qu'un ascenseur vers la sortie ?
On a eu le droit au jeu de "y a une école, y a plus d'école".
On a de quoi s'inquiéter : Ils disent vouloir construire une nouvelle école un peu plus loin, puis revendre l’ancienne école, tellement elle sera bien isolée, puis on ne la revend plus, on utilise les locaux pour nos activités, je ne sais pas lesquelles. Tout cela m’a l’air bien brouillon et confus.
Cette école ne verrait pas le jour dans les 3-4 ans, mais on croit entendre plutôt cinq. Et patatras, tout ça s'effondre encore dans la suite du débat.
Quelques instants plus tard, quand on évoque investissement et cohérence territoriale, on entend : "De quoi ? J'ai pas parlé d'école au niveau de la rue Gourdon." "C'est un projet..." Et le maire de ne pas répondre à une question claire et nette de Jérôme : "Est-ce que vous avez décidé, dans les années qui viennent, de construire une école rue Gourdon, au fond, sur l'ex-propriété Lacarrière ?"
Après un long silence (qui en dit long aussi), le maire rétorque : "Je suis pas là pour me faire interroger par monsieur Bourlet de la Vallée en permanence."
Non, mais sans rire, peut-on savoir où on va ? Une école, un projet ou du vent.
Et enfin, ce contrat d'agglomération qui concerne la friche Labelle, vous le trouverez en bas de cette page, on a vu que le maire ne poussait pas ce dossier. D'ailleurs, il ne semblait pas en savoir plus que ça. Alors y a-t-il volonté de ne pas pousser le dossier, ou bien simplement, ce dossier n'a pas été poussé... bah, simplement comme de nombreuses autre choses, parce que c'est trop compliqué, ou que ça demandait de faire trop de choses, que sais-je encore ?
Voilà, je vous en souhaite bonne lecture, en vous rappelant que c'est l'un des conseils les plus importants de l'année.
Bonjour chez vous.

Saint-Pierre du Vauvray : le premier adjoint démissionne et accuse les méthodes du maire, Alain Loëb [mise à jour : réponse des adjoints Juliette Kaaouche, Pascal Schwartz et Claude Laroche. © La Dépêche du 8 mars 2013.]

Suite à la réponse des adjoints Juliette Kaaouche, Pascal Schwartz et Claude Laroche, j'ai mis à jour le billet en publiant la réponse parue sur la Dépêche du 8 mars 2013. Merci à la Dépêche.
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Après seulement 6 mois, Jorge Pinto donne sa démission. Il l'avait annoncé à Alain Loëb lors de la cérémonie des voeux, et ce dernier refuse d'y croire : "Ce sont des bruits de couloirs de l'opposition", répond-il à la journaliste de la Dépêche.
Euh ? C'est quoi ce truc d'opposition ? Son ex-premier adjoint lui a annoncé directement, il ne le croit pas. La presse lui annonce, il ne la croit pas plus. Donc, Alain Loëb accuse son opposition. Il faut assumer.
Pourtant, Jorge Pinto dénonce les méthodes. Il explique qu'il démissionne parce que "[ses] valeurs, [ses] engagements ne sont plus compatibles avec avec monsieur le maire qui agit seul et prend des décisions sans aucune concertation avec ses adjoints et de façon autoritaire."
Mais la goutte qui a fait déborder le vase du premier adjoint, c'est la gestion du personnel. Les six mois passés dans le rôle de premier adjoint lui auront permis de se rendre compte des méthodes managériales du maire. Il tire sa révérence. Mais ne démissionne pas de son rôle de conseiller municipal, dans un souci de responsabilité. Respect. On sait ce qu'il en coûte de démissionner et de se retrouver, de facto, dans l'opposition. Parce qu'il n'y a pas de solution intermédiaire, pas de nuances de gris, c'est noir ou blanc : soit on est pour le maire, loués soit-on, soit on se retrouve dans l'opposition, et voué(e) aux gémonies.
Enfin, à part l'irrespect du maire envers son opposition, ses attaques permanentes contre Jérôme Bourlet, la dernière raison que l'ex-premier adjoint donne à la journaliste est la façon dont le maire transforme ce qui s'est passé lors des conseils pour bricoler ses compte-rendus. On en a parlé, ici, , ou encore là.
Et encore, par chance, la caméra qui est présente permet de rétablir la vérité de ce qui s'est dit ou fait. Mais dès que celle-ci n'est plus là, peut-on dire ou écrire ce qu'on veut ? Suffit-il de disposer de l'autorité du titre de maire - et du pouvoir de police - pour réécrire l'histoire ?
En attendant, le maire nie la démission, Alain Loëb nous dit : "Je n'ai pas de commentaire à faire. je ne connais pas tous les tenants et aboutissants [...]".
N'est-ce pas clair ? Ou bien faudra-t-il trouver un autre responsable ?
La journaliste prédit un prochain conseil municipal agité. Peut-être que cela pourrait, hypothétiquement, être l'occasion de enfin faire un conseil normal, sans autoritarisme, un minimum de respect, un soupçon de politesse, de l'écoute, de l'intelligence, et de la bonne intelligence ? J'ai, c'est vrai, un peu de mal à y croire, mais pourquoi pas ?..

Conseil municipal du 16 octobre à Saint-Pierre du Vauvray, jardins ouvriers, projet immobiliers et 400.000 € H.T. de travaux à la salle des fêtes

Si dans le précédent conseil, il n'y avait aucune résolution un tant soit peu importante qui fût prise, au cours de celui-là, on va parler gros sous. Autrement dit, on va parler de décisions sur lesquelles l'erreur n'est pas permise.
Trois délibérations - ou débats - intéressants au programme :
  1. l'orientation des cultures et les jardins ouvriers,
  2. les projets immobiliers et les méthodes de travail de la majorité,
  3. une isolation et remise aux normes d'une salle des fêtes inadaptée aux besoins, pour 400.000 €.
Chuuuut !!! Le monsieur il te dit de te taire - image © Luc Besson
Avant de rentrer dans le vif des délibérations, j'ai envie de vous parler un peu de démocratie. La démocratie, ce n'est pas qu'un mot dans lequel on se drape. On voit la frustration des citoyens face à la foire qu'en font certains. La démocratie, c'est le quotidien de tout le monde, c'est une garantie et un combat permanent pour ne pas la perdre ; sinon pour la rendre meilleure.
Depuis quelques semaines, le spectacle qu'offre l'UMP est une pitié à voir. Pas pour les militants, ou les sympathisants seulement. Pour tous les français qui voient les équilibres s'effondrer. Et qui voient que des partis qui s'appellent de gouvernement se fichent comme d'une guigne des voix de chaque militant. On peut se poser la question de ce qui en sera des voix de ceux qui ne militent pas pour eux ?!
Sincèrement ? Arrêtez, on veut plus vous entendre. Réglez vos affaires, si possible par le haut. Ou par le bas si vous le voulez vraiment, ce sont vos affaires
Si on ne veut pas que cette démocratie nous échappe, il faut en rappeler les règles à nos élus. Pour la politique tout en haut, il y a un principe de séparation des pouvoirs qui nous protège, c'est la séparation des pouvoirs éxécutif, legislatif et judiciaire. Cette séparation de l'exécutif et du législatif est un peu gommée aujourd'hui par le calendrier des législatives et de la présidentielle.
Et puis il y a les contre-pouvoirs : la presse, l'économie - les deux sont parfois très liés-, les associations, les partis, les syndicats... Et puis les gens, même s'il est trop souvent rappelé que ce n'est pas la rue qui gouverne.
La valeur de l'exemple ne brille pas par le haut, regardons par l'autre côté de la lorgnette, et allons voir ce qui se passe en bas.
Parlons de la démocratie locale, celle qui pourrait rattraper les erreurs d'en haut : je vais vous parler de celle que je cotoie, que je vis au jour le jour dans mon bourg de moins de 1.400 habitants, Saint-Pierre du Vauvray.
La démocratie locale, c'est quoi ? D'abord, avant d'être quoi, c'est qui ? Ce sont tous les gens qui y habitent, adultes, responsables, contribuables. C'est tous les gens qu'on croise, à qui on dit bonjour, ou pas si on n'est pas poli. Les gens, ils habitent - il n'est pas normal de ne pas pouvoir habiter -, travaillent ou pas, votent ou pas, participent ou non aux activités, font vivre ou non les associations, vivent ici simplement.
Evidemment, pour tous, la démocratie locale, c'est avant tout nos institutions. C'est d'abord la communauté d'agglomération qui assure l'essentiel des services aux habitants, surtout pour les petites communes.
Et puis les premier barreau, le relais entre le citoyen et l'agglo : la municipalité et le conseil municipal.
Le maire dispose d'un grand pouvoir dans les petites communes. En assume-t-il toujours les responsabilités qui vont avec ?
Pour que les habitants puissent contrôler la politique municipale, il y a le conseil municipal. C'est une séance publique à laquelle tous les citoyens peuvent assister. On peut y écouter les débats, s'il y en a, concernant la politique municipale. C'est donc à priori un moment et un endroit où l'on débat, où l'on prend - ou devrait prendre - des décisions, et où l'on accueille le public. Et où l'on répond aux questions.
Comme d'habitude, je m'y suis rendu, à ce conseil municipal. J'ai entendu les habituelles brimades, entendu le maire dire à Jérôme : "Et comme vous vous engagez aujourd'hui de pas me couper la parole, et bah c'est bien, on sera filmés, on verra. J'espère que vous allez tenir vos engagements et pas me couper la parole." ...avant de lui couper la parole !?.
Après tout ce qui s'est passé déjà, c'est encore assez comique, à répétition. Tout va bien ;-)
Et j'ai entendu le maire parlant de gens qui sont mouillés dans la politique.
Hum, là, ça ne va plus, et j'en reparlerai plus loin.
J'ai entendu Jorge PINTO s'en prendre à Pierre pour dire que s'il n'a pas d'information, c'est qu'il ne chercherait pas vraiment à s'informer.
Jérôme a donc expliqué qu'il passe toutes les semaines prendre des informations à la mairie, il n'a rien. Et dire que même à la CASE, il leur serait interdit de lui communiquer des documents.
Si les éléments sont là comme dit le premier adjoint, et que les conseillers ne les ont pas, comme dit Jérôme, s'ils disent la vérité tous deux, ça veut dire qu'il n'y a pas de matière.
J'ai entendu les adjoints qui, au nom d'une prétendue clarté, disent qu'ils ne veulent pas travailler avec l'opposition. Et d'expliquer que l'opposition casse ce qu'ils ont fait derrière.
Je vais m'efforcer à mon tour de faire un peu de clarté : du haut de leurs quatre voix bien minoritaires, ont-ils pu, ou auraient-il pu empêcher quoi que ce soit ? Ou forcé à le faire ? Malheureusement non.
Ils posent des questions. Ca semble bien embêtant de répondre.
Je rappelle que nous devons être une des rares communes de France, sinon la seule, où les documents ne sont pas envoyés aux élus AVANT le vote du budget, où ils ne sont pas fournis PENDANT le vote du budget, et où le premier adjoint, Jorge Pinto, propose de voter et d'envoyer les documents APRÈS le vote du budget. C'est là. De la façon de mener les débats, on peut dire que la municipalité n'atteint pas les sommets himalayens de la démocratie et du savoir-vivre.
Au cours de ce conseil, Pierre va poser une question sur la transparence des informations. Jérôme avait déjà dit précédemment que le maire a demandé à la CASE d'INTERDIRE que les documents concernant l'étude de la CASE sur l'aménagement du centre bourg soient communiqués à Jérôme.
"Nan, il y a de la transparence", lui répond le maire, "parce que j'ai répété. Monsieur Pierre Denis, c'est que vous étiez peut-être absent à ce conseil, mais ça fait plusieurs fois que j'ai annoncé que la communauté d'agglomération avait, sur plusieurs communes, elle a un budget pour six communes à faire une étude du centre bourg. Heudebouville s'est portée candidat, et Saint-Pierre du Vauvray pour l'instant. Donc, 'tendez ! Je l'avais dit plusieurs fois : c'est la CASE qui pilote l'étude urbaine, pour nous aider, enfin ça nous aidera, parce que maintenant, dans un PLU on est obligé de faire un PADD [Projet d'Aménagement et de Développement durable, Ndr] et caetera, de faire des études plus... paysage et caetera [...] Personnellement, l'information avait été donnée, hein, l'information avait été donnée. C'est la CASE qui pilote et ELLE CHOISIT le bureau d'études, en tant que maire, on m'a demandé si je trouvais intéressant de faire une étude 1èere phase en marchant, j'ai dit oui, on m'a dit faites un groupe d'habitants et pas d'élus, parce qu'ils sont adjoints, ils ont participé à prendre des notes et caetera, on a pris des habitants de Saint-Pierre, avec un échantillon, même avec des gens qu'avaient, qui venaient d'arriver dans Saint-Pierre, et puis ça a été très riche, ça s'est très bien passé, le bureau d'études est très satisfait de ce qu'il a pu recueillir comme remarques. Donc y a de la transparence."
Ouf, quelle phrase ! Je reprends son souffle :
D'accord. C'est la CASE qui pilote le projet. Jamais nous n'avons prétendu que ce projet venait de la municipalité. Pas plus que d'autres travaux. Simplement, des élus demandent des informations.
Selon Jérôme, le maire a interdit à la CASE de lui communiquer des documents concernant cette étude, il n'a pas prévenu certains des élus, ni en amont de la démarche, ni en aval quant aux résultats. Il n'y a aucune transparence. CQFD.
Et le maire continuera de ne pas répondre aux conseillers. "Pour l'instant, c'est pas l'sujet, alors, heu, hein !"
Jorge PINTO à Pierre Denis : "Monsieur Pierre Denis, je crois que je vous l'ai dit en aparté, mais je sais pas si je vous l'ai dit en conseil, mais en tant que conseiller, c'est aussi à vous de venir au devant des informations à la mairie de Saint-Pierre, et d'interroger les élus, on attend pas que tout arrive comme ça, c'est important. Je pense que les gens qui sont intéressés, qui souhaitent être au courant, ils viennent, ils s'informent, c'est votre rôle aussi de venir prendre des informations et pas arriver simplement à un conseil en tant que, comme un, excusez-moi, j'ai rien contre les profs, comme un prof qui demande à ses élèves s'ils ont bien fait leurs devoirs".
Jérôme rappelle qu'il passe toutes les semaines, et qu'il n'a jamais aucun courrier.
Venons-en à ce qui semble intéressant au maire : "Moi ça me parait intéressant d'avoir des gens qui sont pas mouillés dans la politique tous les jours, qui tirent des plans sur la comète, je veux dire, donc, c'est des gens qu'ont des besoins, le sentiment de citoyens"
Ca veut dire quoi des gens mouillés dans la politique ?
C'est quoi ce terme de "mouillé" ? Comme on dit "des politiques mouillés dans des affaires" ?
Nos élus d'opposition ne sont mouillés dans aucune affaire. Et ils auraient du mal à l'être : ils ne peuvent pas faire d'appels d'offres, ils ne peuvent donc toucher de commissions de-ci, de-là ; n'ayant pas le pouvoir d'influer sur des places ; ne pouvant exercer par leurs fonctions de pressions sur quiconque ; ni octroyer des avantages à certains ; n'ayant aucun pouvoir sur les finances, ils ne peuvent pas non plus détourner d'argent à des fins autres que le service public. Donc "mouillés", c'est un terme qui me semble bien inapproprié, voire insultant.
Mouillés ? Le maire utilise ce terme apparemment pour dire qu'ils font de la politique. Bigre ! Les gens du parti dans lequel il fait de la politique ou qu'il côtoie au sein de l'agglo, François Loncle, Franck Martin, Marc-Antoine Jamet sont-ils aussi mouillés en politique tous les jours pour notre maire ?
Mouillés en politique... Je vais pas titiller les points virgule, je ne vais prendre ni mouchoir ni gants pour essuyer l'humidité et les postillons qui collent à l'adjectif. Soit le maire s'est trompé dans le terme, il s'excuse et ce n'est pas grave, soit il considère que tous les politiques sont mouillés, soit c'est de de l'insinuation ou de l'insulte.
Oul, il parle à des personnes impliquées en politique. Alain Loëb déborde. Les élus d'une opposition qu'il s'est lui-même construite sont honnêtes. Ah, zut, dommage.
Jorge PINTO : "Il faut qu'on soit clairs, il faut qu'on soit clairs ! Attends, je finis ! Il faut qu'on soit clairs. On est dans un conseil, on a une opposition. J'ai pas envie de travailler avec l'opposition. Donc les éléments ils sont là, ils sont à votre disposition parce que vous êtes conseillers, vous avez le droit de les consulter et de venir en prendre connaissance, c'est pas à moi d'aller mettre dans votre casier... Vous pouvez vous intéresser, interroger, venez, mais pas du tout. Mais effectivement, moi je le dis, j'ai pas honte de le dire, si je veux monter un groupe de travail, si je dois..., j'ai pas du tout envie de parler avec une opposition qui va être constamment en train de me ... de... de casser tout ce qu'on fait derrière ou de titiller sur un point virgule. Non mais faut être clair, je fais pas de politique."
Je vais laisser Jorge PINTO titiller son propre point virgule. J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur les écrits du maire ici. Donc le premier adjoint ne fait pas de politique... Il n'est pas élu en train de s'en prendre à ce qu'il nomme leur "opposition" ? Une opposition qu'ils ont fabriquée eux-mêmes pour avoir mis les quatre élus trop entreprenants à l'écart.
Soit. C'est quoi "faire de la politique" ?
Jérôme est conseiller régional, et il fait bien son boulot de conseiller. Président du SCoT. Il se bat pour mettre en place un EPTB pour gérer les berges de Seine. Président de l'Agence de l'Eau. Conseiller municipal. Professeur de physique au Lycée.
Laetitia est secrétaire régionale de son parti, EELV, une mission à laquelle elle se donne à fond, et je pense que les militants lui en sont gré. Elle enseigne le français au collège et je sais la passion qu'elle y met. Elle est conseillère municipale, et elle s'est présentée aux suffrages aux cantonales et aux législatives. Déléguée syndicale aussi.
Benoît est directeur d'un théâtre qui est un phare culturel dans notre agglo, conseiller municipal. Proposer de la culture à tous, avec talent et de brio, c'est un acte culturel. Donc politique.
Pierre, professeur des écoles, et conseiller municipal. Il est pertinent tout autant qu'il peut paraître impertinent. Pas de travers, pas de faux-semblants, ça va tout droit. Sur l'école il est compétent. Quand Juliette Kaaouche dit "Alors, c'est vrai que maintenant quand on va travailler sur l'école, moi, j'ai pas envie de t'inviter. Voilà c'est clair et c'est net !", forcément je m'interroge. Il est professeur des écoles dans le bourg voisin. Son travail est apprécié. S'il y a bien une compétence qu'il a, c'est l'école. Et la municipalité décide de lui interdire de participer à l'élaboration des projets concernant l'école.
Mais de grâce, monsieur PINTO, ne venez pas dire que les choix que l'on propose aux citoyens ne sont pas politiques. Les choix en matière de gestion, d'économie, de partage, de solidarité, de développement du territoire, de préservation des paysages, de qualité de vie, d'éducation, de l'emploi, d'environnement, de transport, d'habitat SONT des choix politiques. Et citoyens. Contrairement à ce que pense le maire, quand on fait de la politique, on est avant tout citoyen.
Monsieur PINTO, pour faire de la politique - quel que soit le terme que vous utilisez pour dire ce que vous faites dans une assemblée élue -, vous êtes payé. Ou indemnisé, si vous voulez. Benoît, Laetitia, Pierre le font bénévolement. Pour la collectivité, si tu veux bien. La morale à deux balles, excuse-moi, mais tu te la fais pour l'auditoire. Jérôme, pour toutes ses activités, c'est 700 € de différence entre être conseiller régional, président du SCoT, président de l'agence de l'eau ET prof, ou simplement professeur. Nous n'avons pas les mêmes objectifs. Allez, je te revouvoie, si ça peut vous faire plaisir.
La politique, pour moi, c'est confronter des projets d'avenir, en débattre, et par consensus, avec les élus et la population, faire des choix. Ce n'est pas refuser d'écouter, mettre l'information sous scellé et faire les choix qui engagent tout le monde à l'insu de tous.
Dans le parti où la municipalité milite, le PS, on ne fait donc pas de politique ? Ce n'est pas dégradant, contrairement à ce qu'en pense M. Pinto, la politique. C'est dégradant que de participer aux équilibres entre les gens, et aux équilibres entre les habitants et leur territoire ? C'est dégradant que de vouloir se battre pour ses valeurs, de proposer aux citoyens et aux électeurs d'autres choix de société ou de vie, de proposer des projets ? Les électeurs choisiront, ou pas d'y adhérer, de toutes façons ; et de participer ou pas à la vie publique.
Dites-nous : où sont les promesses faites aux électeurs en 2008 ? On va parler des jardins ouvriers plus bas, mais l'aménagement des berges, le jardin public, le lieu d'accueil pour la jeunesse, je ne parle même pas du centre de loisirs, mais simplement de la promesse de développer les activités périscolaires, de développer l'offre sportive et culturelle, c'est où dans les cartons ? La création du service jeunesse, initiée par Benoît - qui se fera exclure de la majorité pour ça -, elle en est où ? Il est où le conseil municipal jeune ? Elles sont où les commissions ouvertes aux habitants ? Quant à la commission finance ouverte, n'en parlons même pas.
Cyberbase pour ceux qui n'ont pas la chance d'être équipés, ou qui n'ont pas de formation, pistes cyclables, syndicat mixte de la gestion des bords de Seine, vous en pensez quoi ? Qu'en est-il du PLU ? Et si la CASE s'empare du projet de l'aménagement du centre-bourg, c'est tant mieux, parce qu'il a grand besoin d'être refait à neuf.
On parle des transports ? Du train ? Du bus ?
Mieux rendre compte de l'action des représentants de la commune à l'agglo, ça aussi c'était une promesse. On ne sait même pas ce qu'ils votent, nos délégués. Ni pourquoi.
Parlons des projets maintenant. Très bien que les travaux soient faits par la CASE sur les fonds de concours. Mais les projets vraiment initiés par la commune, ils sont où ? Le projet de trois ou quatre T2 dans le "château", auquel nous ne pouvions pas croire et auquel nous n'avions pas cru ? Il est caduque. C'est le maire qui le dit, et il semble le reprocher à Laetitia. Tant mieux si le projet est enterré, c'était irréalisable. Que reste-t-il ?
Est-ce parce que l'opposition a bloqué les dossiers ? Avec seulement 4 voix contre 10 ? Ils ont le dos large.
Je préfère les gens qui tirent des plans sur les comètes à ceux qui tirent des croix sur leurs promesses.
Je ne vais pas épiloguer sur les propos de l'adjointe Kaaouche, qui ne dit rien de moins que la même chose que Jorge PINTO. Elle ne veut pas travailler sur du vent ? Il y a tous les sujets cités plus haut sur lesquels ils peuvent travailler. En tous cas, elle non plus ne veut pas travailler avec l'opposition. S'il vous plaît, arrêtez de faire croire que c'est leur faute. C'est le bilan de la majorité municipale que je viens de faire, pas celui de l'opposition, du haut de ses quatre voix. Quatre.
La démocratie locale, elle tient aussi pas son activité associative. C'est une main d'oeuvre gratuite la plupart du temps. J'en sais quelque chose, j'en fais partie.
Ce sont aussi tous les gens des associations qui permettent le sport pour tous, la culture, la musique, le nettoyage, l'entretien des équipenments collectifs, qui offrent une vie plus épanouie et plus sociale.
Aussi je vois d'un drôle d'oeil la démission de tout le bureau de l'EAV, pour raison d'ingérence de la municipalité. Les assos, c'est les assos. Ils bossent pour rien ou presque, mais produisent une très grande richesse. Il faut aider, pas prendre la main.
Les associations, il faut les rassembler, pas les contrôler. Ca ne sert à rien. Sauf à faire partir les gens de bonne volonté et qui font vivre la commune.
Les adhérents et responsables des associations sont des personnes adultes et responsables. Il serait bon de les respecter comme tels, et de respecter leur travail.
Avant de rentrer dans le vif du sujet de ce conseil, je voudrais dire un mot sur cette petite phrase qu'a prononcée Alain Loëb, maire, et qui passerait presque inaperçue : "Comme c’est vrai qu’on a peu de foncier, mais ce foncier là, il permettra d’avoir du foncier, puisqu’il y a quand même une friche industrielle qui est dans les paramètres, dans l’étude, puisqu’elle est financée à 120.000 euros, mais par la Région et l’EPFN, donc il y a quand même en foncier, pour l’avenir, y a des réserves suffisantes et qu’y faudra phaser pour pas déséquilibrer, disons, la démographie de la commune trop brutalement, comme certaines communes se trouvent en difficultés pour leurs équipements collectifs."
Pardon ?
Dans des heures où le risque d'une fermeture de classe pèse sur l'école, il souhaite phaser le foncier pour éviter de déséquilibrer la démographie ? De quelles communes parle-t-il ? C'est Saint-Etienne du Vauvray qui est en difficulté pour ses équipements ? Parce qu'ils ont trop de gamins ? Si c'est ça, il nous faudrait éviter d'avoir trop d'enfants comme à Saint-Etienne ?
Mais nous c'est le contraire. On risque une fermeture de classe parce qu'il manque quelques enfants à l'école. La situation "démographique" sera rétablie très bientôt dans les écoles de Saint-Pierre, grâce à la bonne volonté des enseignants. Et notamment des enseignantes de maternelle.
Les équipements collectifs ça coûte trop cher ? Il faudrait peut-être considérer que l'éducation, ce n'est pas qu'un coût, c'est un investissement. Si on croit en l'avenir.
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Saint-Etienne du Vauvray et Saint-Pierre du Vauvray doivent procéder au regroupement scolaire entre les deux communes pour sauver une classe de la fermeture.

Saint-Etienne du Vauvray et Saint-Pierre du Vauvray doivent procéder au regroupement scolaire entre les deux communes pour sauver une classe de la fermeture.
Les parents d'élèves de Saint-Pierre du Vauvray, comme les élus de Saint-Pierre, ont été prévenus lors du dernier Conseil d'école : Les classes sont actuellement sur deux niveaux, en sous-effectif par rapport aux statistiques de l'Education Nationale. En conséquence, s'il n'est pas procédé à un regroupement scolaire entre les deux communes jumelles de Saint-Pierre et Saint-Etienne, une classe fermerait en primaire à la rentrée 2013 !
Lors du dernier conseil d'école de primaire, nous avons reçu une très mauvaise nouvelle : dans les conditions actuelles, si rien n'est fait, une classe sera définitivement fermée à la rentrée 2013.
Mais nous avons reçu une bonne nouvelle : il y a une solution pour sauver la classe ! Pour ça, il faut opérer un regroupement scolaire entre les deux communes de Saint-Pierre du Vauvray et Saint-Etienne du Vauvray.
Les deux communes sont en parfaite continuité territoriale, c'est dans l'intérêt bien compris des familles des deux communes que ce regroupement doit s'effectuer : d'un côté, à Saint-Etienne du Vauvray, l'école compte des classe très chargées, en multi-niveaux, et la population continue de s'accroître par la création de nouvelles habitations.
De l'autre côté, à Saint-Pierre du Vauvray, les classes, à deux niveaux, sont moins chargées, et on recense peu d'opportunités de développer de nouvelles habitations. La commune doit compter sur la rotation des habitants dans le parc existant.
Pour ça, encore faut-il que les services soient à la hauteur des attentes des familles pour qu'elles viennent s'installer : quand on veut s'installer, particulièrement dans une commune rurale ou rurbaine, les besoins de base d'une famille sont
  • une école de proximité,
  • un médecin,
  • et de l'internet à haut-débit (bientôt du très haut débit).
Les besoins "secondaires" sont ensuite la boulangerie, le service postal et bancaire, le boucher-charcutier, le commerce de proximité, la pharmacie,... Que des avantages que cumule Saint-Pierre du Vauvray.
On le constate, l'école est un de ces services indispensables lors de la décision de s'implanter dans une commune. Faute de ces trois besoins de base - école, médecin, haut-débit -, on cherche ailleurs.
C'est donc ce qui donne de la valeur aux maisons, lorsque les propriétaires, dont les enfants ont quitté le foyer, souhaitent revendre leurs biens pour aller habiter dans un appartement ou une maison plus adaptée aux besoins.
Sauver une classe, c'est donc essentiel pour les enfants, c'est essentiel pour les habitants qui souhaitent changer de mode d'habitation, et très profitable pour l'offre commerciale.
La solution du renouvellement de population dans les habitations - les familles qui n'ont plus d'enfants revendent leurs biens pour aller dans des habitations plus adaptées, et les populations soit en transit, soit installées le temps de la scolarité - pourrait passer pour un cercle vertueux. Parce que les couples revendent, parce qu'on construit. Mais le temps vient faire capoter cet édifice. A l'échelle micro-locale, ça ne marche plus. Le renouvellement et la construction créent des effets de vague, au lieu de lisser les inscriptions année après année. En nous appuyant sur une démographie un tout petit plus importante que l'échelle communale, on peut assurer l'avenir de l'école de proximité, et aplanir les temps de renouvellement du parc, ou de construction de logements.
Que penser du regroupement scolaire ? Dans l'absolu, pour les communes rurales, le regroupement peut passer pour une catastrophe : On éloigne les enfants, leur infligeant des temps de transport supplémentaires, donc plus de fatigue. C'est aussi la fin de rapports privilégiés entre les enseignants des petites communes et les parents. Dans les écoles rurales, les retards scolaires sont moins importants que dans les villes, et beaucoup moins qu'en ZEP. Malgré, ou à cause, des niveaux multiples.
Pourtant, dans notre cas, ce qu'on nous propose, c'est de saisir la chance de pouvoir organiser ce regroupement localement, sans les transports fatigants pour les enfants, sans couper les relations entre les enseignants et les parents, entre des communes dont les habitants partagent les mêmes préoccupations.
Ce regroupement sera(it) supervisé par l'inspecteur de circonscription. C'est un homme - puisqu'il faut bien parler des hommes, l’Éducation Nationale n'est pas qu'une grande machine anonyme -, doté d'un grand sens de la diplomatie, qui est conscient des spécificités des écoles rurales. Son expérience et sa compétence en font un homme très respecté à la fois par les enseignants, les parents et les élus. Et même s'il a pour mission d'appliquer les directives de l'Académie et du ministère, il met son intelligence, son expérience et son discernement au service des populations locales pour que s'applique la mission éducative et pédagogique dans les meilleures conditions possibles. Il sera le partenaire idéal pour expliquer les enjeux, et apporter des solutions justes et équilibrées, si on l'écoute.
Quelle est la position de nos élus ? Ceux dont les décisions vont sceller l'avenir de nos communes. Une classe fermée, est définitivement fermée. Alors ? Veulent-il sauver une classe, ou seulement sauver les apparences ?
Jérôme Bourlet dit qu'il a "eu l'écho d'une fermeture de classe à l'école de Saint-Pierre du Vauvray à la rentrée 2013. [il voudrait] savoir où en est la convention avec Saint-Etienne du Vauvray pour être sûrs d'avoir assez d'élèves".
Juliette Kaaouche, nouvellement adjointe à la jeunesse et l'éducation : "Ils envoient. Ils envoient des enfants."
Jorge Pinto essaie de retoquer la question en disant : "On doit se réunir prochainement sur le sujet." [Se réunir ? Réunir la commission jeunesse-éducation, qui inclue Pierre Denis, très au fait de la situation des écoles de nos communes, et Benoît Geneau ? Pierre Denis est au fait de la situation des écoles, comme habitant de Saint-Pierre et professeur des écoles à Andé. Il avait rappelé sa motivation à participer à ces commission sur le sujet de l'école. Son avis est précieux.]
Mais Juliette Kaaouche continue pour expliquer qu'ils envoient des enfants. Il y a le problème des fratries [les frères et soeurs sont regroupés dans les mêmes écoles], mais les classes de maternelle se retrouvent avec des effectifs et 25 et 26 élèves [surtout des toutes petites sections - moins de trois ans -, ceux-ci n'étant pas pris en charge à Saint-Etienne, NdR]. Il y a deux élèves en primaire. "Tout ce qui est possible, même s'il y a un enfant de plus en maternelle, c'est d'accord", conclut-elle.
On constate donc que la convention est inefficace pour le problème des sous-effectifs en primaire à Saint-Pierre. Et n'empêchera en rien une fermeture de classe si elle advient.
La municipalité et les adjoints n'évoquent pas le regroupement scolaire dont il avait été question lors du conseil d'école. Laetitia pose donc la question du regroupement scolaire. [Il faut vraiment insister pour avoir des informations sur des sujets qui concernent tous les habitants, surtout les familles qui ont des enfants à l'école. A priori encore plus pour ceux qui sont à la fois habitants, élus, enseignants, et parents d'élèves à l'école de Saint-Pierre du Vauvray, et en capacité de monter des dossiers : l'opposition.]
Juliette Kaaouche : "Et le regroupement scolaire, on est en train d'étudier la question du regroupement scolaire."
Laetitia demande s'il y a un calendrier qui est prêt [le calendrier, c'est la date butoir de septembre 2013, tout devra être finalisé avant, NdR]
Alain Loëb répond : "On n'a pas de calendrier, on a sollicité déjà notre collègue [Dominique Delafosse, maire de Saint-Etienne du Vauvray, NdR], qui va en parler avec son conseil, nous on va commencer à interroger l'Inspecteur d'Académie, qu'il donne les éléments comment ça se met en place, et puis après on fera une réunion de travail."
Jérôme demande si le maire garantit le fait qu'il n'y aura pas de fermeture ?
"Oui, le pouvoir, moi je veux bien. [...] Le pouvoir, oui mais il faut être deux, c'est comme un mariage. Hein ?", répond le maire, Alain Loëb. "C'est à l'étude puisqu'on a commencé à porter le problème auprès de notre collègue qui est à l'écoute [...]".
"C'est à l'étude", dit Jorge Pinto.
"C'est à l'étude", renchérit Alain Loëb. "Je vais pas parler en son nom."
"Après, il y a une réunion à avoir avec les instits", dit Juliette Kaaouche.
"Il s'est engagé auprès de vous [les adjoints, NdR] à en parler auprès de son conseil, moi, je vais pas parler en son nom."
Laetitia commence à parler des enseignants des deux côtés [suite à la réunion avec les instituteurs qu'évoquait Juliette Kaaouche] et des niveaux multiples, l'adjointe à l'éducation lui répond aussitôt :
"Et bah, elles [les enseignantes de Saint-Etienne, NdR], elles garderaient leurs multiples niveaux, chargés, alors bon, c'est dingue, moi aussi je suis étonnée, mais c'est comme ça. Les instits là-bas sont très contentes d'avoir des multi-niveaux chargés."
"Mais on n'est pas à Saint-Etienne, le problème c'est qu'on n'est pas à Saint-Etienne. On peut pas parler à la place des parents de Saint-Etienne", dit Alain Loëb.
"Nous en tous cas, on a lancé la perche", lance alors le premier adjoint Jorge Pinto. "Voilà, on a tendu la perche. On l'a [fait ?] dans le cadre de la convention."
"On demande un rendez-vous avec l'inspecteur, M. Beaudoin", conclut Juliette Kaaouche pour la municipalité.
Je reviens un instant ce qui vient d'être posé et répondu :
  • Tout le monde connaît les risques d'une fermeture de classe pour la rentrée 2013. Ce serait inéluctable sauf en cas de regroupement entre les deux communes qui se jouxtent.
  • Aucun mail, aucune communication n'a été faite, aucun compte-rendu n'a été remis, que ce soit à l'attention des parents d'élèves ou des autres élus. C'est le pré carré du maire et de son équipe.
  • La commission jeunesse-éducation n'a pas été réunie, même pour évoquer le sujet, pour prévenir, à défaut de chercher des solutions et de bâtir un dossier ou un projet.
  • La municipalité a sollicité leur collègue, maire de Saint-Etienne, qui s'est engagé à en parler à son conseil.
  • La municipalité va interroger l'inspecteur de circonscription pour savoir comment faire.
  • Le pouvoir de réaliser ou non ce regroupement est entre les mains du maire de Saint-Etienne.
  • Ce dernier ne manifesterait pas de volonté de faire jouer la solidarité. ("c'est comme un mariage, il faut être deux." Lors du conseil d'école, il avait prononcé cette même phrase, sans rien ajouter derrière qu'un silence lourd de sens.)
  • Le sujet est à l'étude, bien qu'aucune étude n'ait été citée ou montrée. Ce serait plutôt à l'étude à Saint-Etienne (" C’est à l’étude puisqu’on a commencé à porter le problème auprès de notre collègue qui est à l’écoute [...]", "Je vais pas parler en son nom").
  • Les institutrices de Saint-Etienne garderaient leurs multiples niveaux. Il y aurait donc blocage à ce niveau.
  • On ne peut pas parler à la place des parents de Saint-Etienne. [Sans parler pour eux, ne serait-il pas possible de communiquer avec eux ? En présentant le constat, les solutions, et l'étude en cours ? NdR]
  • La majorité municipale a fait son travail en tendant une perche à leur collègue de Saint-Etienne. Le travail serait donc fait côté Saint-Pierre...
Nous avons assisté ici à une sortie de parapluies, c'est pas nous, nous, on a tendu la perche. Si ça capote, la faute en incombera donc au maire de Saint-Etienne qui ne voudrait pas "se marier". La faute aux institutrices de Saint-Etienne qui bloqueraient pour garder leurs effectifs chargés. Même les parents de Saint-Etienne sont cités. C'est pas moi, c'est l'autre...
La gestion des écoles est la dernière prérogative des maires. Les autres compétences sont prises en charge par la communauté d'agglomération.
Au lieu de voir la majorité municipale rejeter les responsabilités sur les autres, j'aurais voulu voir le problème pris à bras le corps. J'aurais déjà aimé que la mairie diffuse l'information, au moins auprès des parents d'élèves et de tous les élus. j'aurais compris que la commission jeunesse-éducation soit réunie d'urgence, afin de travailler sur le sujet et de chercher des solutions. Et j'espère que dorénavant l'information sur l'avancement, ou sur les blocages, sera mise en place. Il y a un blog, qu'ils l'utilisent pour montrer l'avancement du travail, plutôt que de remiser le problème sous le tapis. Dans le cas des fermetures de classes, ce n'est pas en étouffant le problème qu'on le règle. Au contraire, parents, enseignants et élus mettent leurs écoles en lumière, et communiquent à fond sur les risques et les actions de chacun. Communiquer pour ne pas fermer dans l'ombre, à l'insu de tous.
J'en appelle à la responsabilité des maires, pour qu'au moins la solidarité entre les communes devienne une réalité.
Il n'y a pas de mur entre les communes. On le voit avec les associations comme l'IMA ou le judo Vauvray-Incarville. Les parents vont de l'une à l'autre des communes. Il peut en être de même pour l'école, et en tous cas, la fermeture d'une classe dans l'une ou l'autre des communes est une perte pour les deux communes.
Parce qu'aucune des communes n'a la taille suffisante pour s'adapter à des politiques nationales, qui traitent des données avant tout comptables, parce qu'on ne brasse pas assez de population pour passer les effets de vagues générés par le renouvellement des habitants dans les lotissements existants, ou la construction de nouveaux lotissements, nous avons au moins les moyens de nous unir pour résister à une RGPP aveugle qui ne prend pas assez en compte les spécificités de l'école rurale.
Oui, les écoles représentent un lieu d'échange et de vie dans les villages et les bourgs, et elles participent à la vie commerciale, au développement économique, à l'urbanisme et aux plans de déplacements mêmes des communes.
Mais c'est avant tout aux enfants que vous devez penser, pour que dans un avenir proche, ils ne se retrouvent pas dans des classes trop chargées, et en passant de deux à trois niveaux.
Pour ce qui et des classes à trois niveaux à Saint-Etienne, j'avais rencontré les enseignantes lors d'un docu-débat qui s'était déroulé à la mairie de Saint-Etienne. Il m'avait semblé que c'était une équipe soudée, qui était justement intéressée par une démarche de pédagogie Freinet, sujet du débat du soir. Peut-être qu'à si peu de distance, nous ne nous connaissons pas encore assez. Peut-être la solution vient-elle de la communauté éducative dans son ensemble, et les débats qui auront lieu cette année permettront de mieux nous connaître, et peut-être est-ce par l'école que la solution avancera. Avec pour objectif de conserver les meilleures conditions d'enseignements dans nos communes de Saint-Pierre, Saint-Etienne, et Andé.
Rappelons-nous les nombreuses semaines de combat des familles, enseignants, élus, pour éviter une fermeture de classe à Andé. La solidarité entre les communes de notre pôle n'avait pas joué, et la classe a fermé, au détriment des enfants.
J'espère que l'on saura faire jouer la solidarité cette fois-ci. J'espère qu'à l'avenir, on saura éviter des regroupements scolaires plus importants et lointains, avec des temps et des coûts de transports plus importants, et une fatigue supplémentaire.
Oui c'est possible, oui c'est du travail, et oui c'est dans l'intérêt des familles. Mesdames et messieurs les élus, et mesdames et messieurs les enseignants, vous pouvez empêcher une fermeture de classe, qui serait nuisible pour la collectivité. La balle est dans votre camp.
Vous pouvez compter sur nous, comme nous comptons sur vous.

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