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Conseil municipal du 16 octobre à Saint-Pierre du Vauvray, jardins ouvriers, projet immobiliers et 400.000 € H.T. de travaux à la salle des fêtes

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Des jardins oubliés ouvriers…

La délibération porte sur le renouvellement des baux précaires des parcelles en face des Longchamps. Celles où est cultivé le maïs par l’EARL Rault.
Ces sont deux parcelles contigües qui représentent un peu moins d’un hectare. Elles sont louées 120 € pour la saison.
Jérôme précise qu’il existe de nouvelles mesures permettant aux communes de s’orienter vers une agriculture péri-urbaine, et d’orienter les cultures sur ce type de parcelles. La question est posée au maire.
Après un long blanc, le maire dit qu’il y a déjà des cultures maraîchères. Demande si c’est bien là la question ?
Jérôme rappelle qu’au cours de la campagne commune de 2008, on avait proposé des jardins ouvriers.
Et bah, on y pense toujours, on regarde,” dit Alain Loëb.
Nous sommes contents de savoir qu’il y pense toujours. Parce qu’on ne l’avait jamais entendu en reparler.
“Nan, nan, c’est parce que, pour l’instant, il y avait pas d’opportunité, et il y a des terrains, on va récupérer les Longchamps. Il reste des terrains qui sont non-constructibles, les terrains en face, on regardera ce qu’on peut faire.”
Et sur les habitants eux-mêmes : “On va commencer à regarder combien de… déjà voir s’il y a des gens intéressés.
Ah. Après déjà plus de 4 ans, le maire va enfin se préoccuper de poser la question aux intéressés. Encore un an de cogitation comme ça, et peut-être ce sera bon pour figurer dans les promesses électorales pour un deuxième mandat ?
Peut-être pourra-t-il alors réfléchir aussi à l’opportunité de créer un jardin public, aménager les berges de Seine, créer des pistes cyclables et des emplacements pour garer les vélos ? Il pourra promettre l’élargissement des trottoirs tant attendu, et la revalorisation des friches Labelle, créer un lieu d’accueil pour les jeunes, toutes ces petites choses tant attendues aussi et qui étaient au programme ?
Et pourquoi pas mettre en place un PLU, dommage déjà qu’on n’ai pas eu celui-ci au moment où il pouvait être financé par la CASE. Y a des ratés comme ça…
“Initialement, il devait y avoir un accès vers la halte fluviale sur cette parcelle-là, donc juste en face des Longchamps”, dit le maire.
Rappelons tout de même qu’initialement, le maire voulait y faire un parking. Pas des jardins.
Et ce n’est pas sur cette parcelle-là, ce me semble, mais à l’autre bout, à l’endroit de l’ancienne station d’épuration ? Voir la vidéo ci-contre.
Alors, bien sûr, et heureusement, il n’y a pas de parking à cet endroit. Encore un projet aux Longchamps qui fait long feu.
Quant à la mise en valeur de la halte fluviale, on voit ce qu’il en est aujourd’hui. Encore un investissement jeté par les fenêtres par manque de suivi et de projets.
Pour revenir aux parcelles, Jérôme dit que cela fait quatre ans qu’il vote le renouvellement du bail précaire. Un agriculteur ne peut pas se projeter et investir quand il n’a pas la certitude que son investissement sera durable.
Claude Laroche viendra dire qu’heureusement, ce n’est pas un bail agricole, parce que les laps de temps ne sont pas les mêmes. Selon lui, un bail agricole est remis en question tous les mois.
Claude, au final, va dans le même sens que Jérôme ; disant qu’un agriculteur, dans ces conditions, s’en fout et n’enrichit pas la terre en azote. Je l’invite à lire cette excellente intervention de Claude Bourguignon. Il parle de la terre et des méthodes à notre disposition pour enrichir et préserver nos sols.
Jorge Pinto, premier adjoint : “Moi ce que je propose, c’est qu’il est un peu tard pour le recueillir [l’avis des habitants, Ndr], et par contre l’année prochaine, dans le cadre de notre analyse des jardins ouvriers, on…”
Le maire : Le problème c’est qu’on… On l’a déjà analysé. Le problème c’est que il faut une association, et on sait combien coûte un cabanon, et si on met pas quelque chose de carré, on va se retrouver comme au chemin du halage où les jardins ont été vendus pour faire des soi-disant, des terrains de loisirs, et après, il faut vraiment qu’on soit très organisés sinon après ça…”
Jérôme : “Vous voulez que je m’en occupe ?”
A. Loëb : “Ecoutez. Pour l’instant on délibère sur la location. Alors qui est contre ?..”
Et bien le problème que je crois décerner là-dedans, c’est que le maire ne fait simplement pas confiance à ses administrés, les habitants de Saint-Pierre. Il a peur de se retrouver dans la situation du chemin de halage, avec certes des cabanons à l’abandon, mais aussi des trésors comme le zoo extraordinaire ou éléphants, pies, écureuils, vaches, girafes et autres dauphins continuent à éberluer les promeneurs.
Et puis il y a cette sorte de casse immonde avec des cadavres d’automobiles. Peut-être faudrait-il faire quelque chose à ce sujet, non ? Comme pour les sortes de chenils, sans personne pour surveiller. Il est où le maire ? Il assume son rôle de police municipale ?
Mais là, on parle de jardins pour des cultures. Encadrés, tout ça, et qui ne se feront que si les gens sont motivés, et qu’on leur fait confiance. Oui, c’est possible.
Il a peur apparemment de ne pas être assez organisés, lui et sa majorité, pour faire quelque chose de carré. Je le comprends.
De là à se défier de la population, il y a un pas. Jérôme propose de s’en occuper. Il a déjà à son crédit la présidence du SCoT, une mission d’une autre ampleur que la réalisation de jardins ouvriers. Il a encadré des PLU – pas à St-Pierre du Vauvray qui n’en n’a pas voulu – et il connaît les problématiques agricoles, de l’eau et de l’environnement.
Alors qu’en quatre ans, pas une fois la question n’a été posée aux habitants, pas une fois, le projet n’a été mis sur la table. Avant que Jérôme ne repose la question. Jérôme, ou d’autres, pourrait réaliser ce travail : aller à la rencontre des habitants pour déterminer si c’est une demande et un besoin durable pour eux. Si oui, gérer les conditions administratives pour créer cette zone innovante, créer les structures juridiques, et tout cela autour d’un vrai projet pour les habitants, pour la commune, et pour l’agglo. Et puis, c’est l’occasion de décider de l’orientation de nos cultures. Le dernier agriculteur de Saint-Pierre du Vauvray s’est lancé dans le bio depuis quelques années. C’est sans doute une voie à suivre ?
Pour les habitants, c’est la possibilité de mettre en commun matériels, compétences, expériences pour cultiver fleurs, fruits et légumes de qualité, à côté de chez soi, sans pollution, et en préservant nos sols.
Il est trop tard pour recueillir l’avis des habitants, dit J. Pinto. Cela fait quatre ans. Quattro anni. Four years, Vier jahren. Ce n’est plus un certain temps mais un temps certain, voire des temps bien incertains. Ce n’est plus un oubli, mais des oubliettes. Et par contre, l’an prochain, la question serait reposée ? Et pourquoi pas, la promesse réitérée pour la campagne municipale à venir ?
Non, ils n’oseraient pas… On parie ?

Projet immobilier, ou simple vente de parcelles ? Y a-t-il une vision globale et cohérente d’aménagement de notre commune ?

Deux lots, estimés à 50.000 euros seront mis en vente à 70.000 euros. Une question est posée : “Quelle est la vision d’aménagement globale ?”
En une phrase, Alain Loëb résume sa vision du “développement” de Saint-Pierre du Vauvray : “Alors ces terrains là, comme vous dites, se débarrasser des bijoux de familles, je vais pas faire l’histoire, mais il y a des terrains qui sont partis à un coût nettement inférieur, là on est dans des terrains qui sont en pente, qu’ont été vus pour plusieurs projets, l’allée du Roule, elle est très fragile, on peut pas mettre une pression en termes de véhicules et de circulation, ces terrains là s’ils sont vendus ce sera pour financer des projets, puisqu’on a aussi tous les projets de la salle polyvalente plus de l’école, et il y a aussi les études qu’on a fait sur le château pour les économies d’énergie, qui rentrent dans une démarche, puisque si on arrive à obtenir l’école sur les terrains qui sont rue Gourdon, l’école actuelle libérerait du logement. Donc ça paraît pas incohérent que ces terrains viennent recevoir deux habitats. […] Et ça nous paraît très cohérent, puisque ces terrains là, vu à l’endroit où ils se trouvent, ne peuvent pas recevoir une pression immobilière importante. Et on peut pas faire un jardin de jeu sur un terrain en pente. Ça serait quand même.. hein ? Ça serait pas pratique. Comme c’est vrai qu’on a peu de foncier, mais ce foncier là, il permettra d’avoir du foncier, puisqu’il y a quand même une friche industrielle qui est dans les paramètres, dans l’étude, puisqu’elle est financée à 120.000 euros, mais par la Région et l’EPFN, donc il y a quand même en foncier, pour l’avenir, y a des réserves suffisantes et qu’y faudra phaser pour pas déséquilibrer, disons, la démographie de la commune trop brutalement, comme certaines communes se trouvent en difficultés pour leurs équipements collectifs.”
Cette longue phrase (elle commence à 4’40 et dure plus de deux minutes), que j’ai découpée avec des points pour plus de clarté, nécessite un peu d’éclaircissement :
  • Deux lots, estimés à 50.000 euros seront mis en vente à 70.000 euros, mais le terrain est fragile, en pente, et comme on verra dans les propos qui suivront, il n’y a pas d’acheteurs pour l’instant. Donc pour l’instant, c’est une variable.
  • Deux habitats seulement seraient possibles.
  • “puisque si on arrive à obtenir l’école sur les terrains qui sont rue Gourdon, l’école actuelle libérerait du logement,” cela veut juste dire que le projet est encore hypothétique ! Qu’il nous parle de projet concret, d’études, de financement. Qu’il sorte des documents, et là peut-être, pourra-t-on le prendre au sérieux. Même si nous ne seront pas forcément d’accord.
  • “On a peu de foncier, mais ce foncier là, il permettra d’avoir du foncier, puisqu’il y a quand même une friche industrielle qui est dans les paramètres, dans l’étude, puisqu’elle est financée […], donc il y a quand même en foncier, pour l’avenir, y a des réserves suffisantes […]” Alors du foncier, il y en a, ou il n’y en n’a pas ? On en a peu, dit-il, et ce peu servira à payer les travaux de la salle des fêtes…
  • Et enfin : […]”qu’y faudra phaser pour pas déséquilibrer, disons, la démographie de la commune trop brutalement, comme certaines communes se trouvent en difficultés pour leurs équipements collectifs.”
    Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il faut surtout éviter de faire rentrer de la jeunesse dans la commune ? Parce que ça va coûter à la commune en équipement collectif ? Quel équipement collectif ? Parle-t-il de l’école ? Se rend-il compte qu’on a grand risque de fermer une classe au grand dam de tous les parents ?
Quand il parle de communes en difficultés pour leurs équipements collectifs, pense-t-il à Saint-Etienne du Vauvray ? Eux auraient-ils fait une grosse erreur en misant sur des familles avec des enfants, des jeunes ?
Enfin, on l’entend à partir de 9’00 dans la vidéo ci-dessus  : “Vous savez, après, on avait regardé un chiffrage, rien que pour faire un accès pour aller jusqu’au château, pour uniquement isoler, faire des logements, c’est plus de 150.000 euros l’aménagement. Donc ça veut dire que c’est plus cher que la valeur des terrains, donc il faut composer… Bon est-ce qu’il y a d’autres remarques ?”
Oui, moi, une (ou deux) : C’est exactement ce que nous avons dit à l’époque. On le voit dans la vidéo de la promenade de la CASE à Saint-Pierre : Son projet, c’était de faire trois T2, puis quatre, dans le château situé dans la cour de l’école. Il semble reprocher à Laetitia ses propres (non)-projets. Je rappelle que nous étions contre.
Nous avions dit que c’était irréalisable, trop cher, pour des petits logements dont les fenêtres auraient donné directement sur la cour de l’école. Habiter là, c’est le genre de plan où on a tendance à attendre les vacances scolaires avec fébrilité. Comme attendu, plouf !, son grand projet tombe à l’eau. Couru d’avance, mais ballot quand même.
De l’immobilier, il y en a, oui, mais le maire ne regarde pas dans la bonne direction. Je ne sais pas pourquoi, ses yeux ne peuvent se porter sur les friches Labelle, qui ne sont pour l’instant qu’une verrue installée au coeur du village. Quatre ans que son opposition lui dit, et je rappelle que c’était au coeur du programe de 2008.
Dernière petite chose : le maire dit que l’allée du Roule est très fragile, qu’on ne peut pas lui imposer une trop forte pression en matière de circulation. Il semble craindre un danger potentiel.
Y a-t-il eu une étude géologique pour confirmer ou infirmer le danger ? Parce que pour l’instant, on sait qu’il veut vendre, pas à qui, quelles seront les habitations ni quels seront les impacts ? S’il y a danger, comme il semble le penser, faut-il renforcer l’allée du Roule ? Y a-t-il de l’enrochement à faire à certains endroits ?
Il y a des populations qui vivent sur l’allée et en contrebas. Et ce serait une mauvaise surprise pour les futurs habitants que de voir leur terrain glisser. Mauvaise surprise aussi pour l’équipe qui sera alors en responsabilité. Mais la mauvaise surprise des mauvaises surprises serait de se prendre une partie de l’allée sur le coin de la figure ! Alors, y a-t-il risque ou danger ? A-t-il été mesuré, et s’il y a des mesures à prendre, ont-elles été envisagées ?
Pour ce qui est des propos qui suivent, à partir de 9mn30, reportez vous en page 1…
Alors oui, il faut un projet pour 2014, et bien on y va, c’est dans la délibération suivante.

400.000 euros pour isoler et mettre aux normes la salle des fêtes

Une cuisine à 80.000 euros, un budget de 400.000 euros pour la mise au normes. La salle des fêtes est-elle adaptée à nos besoins ?

Mal placée, au pied des immeubles du centre-bourg, pas assez de places de parking, et surtout, une offre inadaptée par rapport aux besoins. La salle des fêtes risque de faire peau neuve, mais c’est la peau des fesses.
Quels sont les besoins d’une salle des fêtes à Saint-Pierre du Vauvray ? L’accueil des associations d’abord. Sport, musique, danse, culture, c’est la mission première de cette salle.
Mais elle se veut polyvalente. Quels sont ses atouts pour cela ?
• Une kitchenette, pratique pour servir l’apéro, faire des sandwiches, du café, bref, le service dont on a besoin pour les réceptions. C’est trop exigu, mais on tient à 3 derrière pour faire le service.
• De la place à l’intérieur, mais une forme de salle inadaptée, le rectangle n’ayant pas été retenu, et les larges poteaux prennent la place disponible, et masquent la salle lorsqu’on est assis à table.
• Il y a une estrade pour les spectacles. Mais l’acoustique est lamentable ; force est de le constater sur le DVD que nous, parents d’élèves, avons fait lors du spectacle des petits.
• La pièce offre un volume remarquable. Mais surtout en hauteur de plafond. Il fait froid. La salle est bien trop haute, sur deux étages avec un escalier qui forme une hotte aspirant la chaleur de la grande pièce du bas.Les gros radiateurs en hauteur chauffent surtout le plafond.
• Les vitrages, peu nombreux, peu lumineux en raison d’une sorte de film formant miroir, empêchent donnent la vision à l’intérieur. Ils empêchent aussi le soleil de chauffer la pièce. Ils sont orientés à l’est. Personne n’ira penser qu’une salle des fêtes a vocation à être utilisée en priorité le matin, quand bien même les immeubles cachent le soleil !
• C’est sale, ça sent la poussière et le renfermé – la hauteur des murs moquettés n’est pas pour rien à cette odeur de poussière – , les sols sont moches et à refaire.
• J’en oublie ? Ah, c’est moche à l’intérieur, tout ça nécessite un gros boulot de nettoyage et plus qu’un coup de peinture. Les gros inconvénients majeurs sont le fait que la salle est terriblement mal placée, froide, moche et sale. Et chère, selon l’avis général. Il n’est pas étonnant qu’il y ait peu de réclamations du voisinage – à ma connaissance -, la salle étant peu utilisée pour les festivités privées qui pourraient la rentabiliser.
Les gros avantages de cette salle ? C’est la nôtre, on n’en n’a qu’une, et on est bien content de l’avoir. Pour les assos d’abord, les spectacles ensuite, et les quelques manifestations qui y sont organisées.
C’est pas bio-climatique, c’est pas ce dont on aurait besoin, c’est pas confortable, ni économique, mais on fait avec ce qu’on a. Si on peut l’améliorer et faire faire des économies à la commune – donc aux habitants – dans le même temps, c’est que du bonheur.
Aussi, lorsque la CASE et la mairie ont proposé l’isolation thermique du bâtiment, pensez comme les élus, tout d’opposition qu’ils soient, ont sauté de joie. Surtout les écolos, pour qui l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas.
La déception qui a suivi est à la hauteur des attentes que nous avions formulées, mais peut-être pas à la hauteur des enjeux.
Pensez donc:
400.000 euros hors taxes pour les travaux. Non, non, je ne me suis pas trompé d’un zéro.
Quoi ? 400.000 euros pour de l’isolation thermique ? Non, ne vous inquiétez pas. On vous invite à le faire chez vous, cela vous économisera de l’argent. L’isolation et les faux plafonds ne représenteront “que” 28.000 euros à la louche.
Mais bon, ce ne sont pas des matériaux durables, mais ce serait de la simple laine de verre et du placo. Peut mieux faire pour le prix.
Quel est l’indice de résistance thermique des matériaux proposés ? Il n’est pas fourni pour l’instant. Les préconisations sont d’un minimum de 4,5 pour le toit jusqu’à 8 pour l’idéal. Et de 3 ou 4 pour les murs. Pour une salle des fêtes, le déphasage n’est peut-être pas une priorité. On n’y dort pas. C’est juste pratique l’été.
Quels sont les ponts thermiques du bâtiment qui ont été révélés par le bilan thermique ? Et quelles sont les méthodes pour les isoler et éviter les ruptures de pont thermique ?
Pour un projet qui s’appelle isolation thermique de la sale polyvalente, il eût été intéressant de réfléchir aux solutions actuelles d’isolation, qui permettent une meilleure résistance thermique, sont des matériaux durables et recyclables, produisant le minimum d’énergie grise, et tant que faire se peut, qui soient produits régionalement  : Qu’est-ce qu’on produit localement ? Du lin bien évidemment, du chanvre, du bois, et du mouton. Mais d’autres matériaux, ou combinaisons de matériaux, permettent d’assurer une isolation dans les meilleures conditions d’utilisation et de respect de l’environnement. Je pense à la ouate de cellulose, par exemple.
Au niveau longévité : la laine de verre est championne en prix, mais une catastrophe en longévité. La laine de roche, un peu plus chère, est un peu moins sensible à l’épreuve du temps, mais peut procurer des gènes respiratoires pour les personnes sensibles qui y seraient exposées. La fibre de bois et le chanvre durent beaucoup plus longtemps, en apportant en plus des qualités d’hydrorégulation et de thermorégulation bien appréciables en hiver, comme en été.
L’énergie grise émise par les matériaux (leur coût environnemental en terme de production et de transport) est de 240 à plus de 1300 kWh/m3 pour la laine de verre, jusqu’à 10.000 kWh/m3 pour la laine de roche, de 15 à 50 kWh/m3 pour la fibre de bois, de de 40 kW/m3 pour le chanvre. Il n’y a pas photo. Pour des bâtiments publics, qui ont vocation à être durables, la laine de verre semble une solution à éradiquer. La laine de roche, on profite des leçons de passé, on l’élimine aussi.
Comme je disais, c’est le bilan thermique qui donne la marche à suivre pour les travaux, et pas le contraire.
Il serait intéressant d’avoir, d’abord le bilan en main, cela permet de comprendre pourquoi on fait les travaux (je ne cesse de m’étonner que ces documents ne soient pas livrés au public, c’est quand même bien notre patrimoine commun), d’avoir ensuite les gains estimés d’énergie grâce aux diverses solutions, et ce dans le temps. Si, si, c’est possible. Et même normal aujourd’hui. Le bilan thermique qui a forcément été fait permet de prendre la bonne décision en connaissance de cause.
Alors que là, on propose dans l’esquisse de changer les convecteurs pour des radiateurs radiant pour la bagatelle de 7.500 euros. Cela fait beaucoup si c’est si bien isolé, non ? Normalement, on adapte les moyens de chauffage aux besoins réels. Sinon on perd de l’argent à l’achat, à l’utilisation, et un chauffage au rendement inadapté coûte encore à l’utilisation. A-t-on pris en compte les nouveaux besoins après travaux, ou bien on sait d’avance que l’isolation, ce sera pas ça, de toutes façons ? Y a-t-il bug ?
On considère que la toiture, c’est 30% de l’énergie perdue, qui va augmenter le réchauffement climatique aux frais du contribuable. Les vitres et menuiseries extérieures représentent 10 à 15%, et les murs 25%.
Pour les murs, on ne touche à rien dans la proposition, mais on change les menuiseries extérieures (vitres et portes-fenêtres), pour 38.000 euros. Il n’y en n’a pas vraiment pas tant que ça, au point qu’on allume la lumière en été, et en journée, je trouve donc ça un peu cher. J’entends ce que dit le maire au sujet des portes, à la fois anti-effractions, et à l’épreuve des judokas, en cas de bousculade ou au cas assez courant ou un ippon enverrait valdinguer un petit judoka de 12 ans dans la porte-fenêtre.
Comment on passe de 66.000 euros à 400.000 euros ?
Parmi les investissements pris en charge par les subventions, il y a l’adaptation aux normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. C’est légitime, et c’est obligatoire. Mon père est handicapé, et je suis attentif aux aménagements pour les handicapés depuis ma prime jeunesse.
Là on a une hauteur de 10-15 cm pour pénétrer dans la salle. Budget prévisionnel ? 12.500 euros pour les emmarchements et la rampe, qui ne comprennent pas les garde-corps et autres ustensiles ! Et cela ne comprend pas les sanitaires. Je suis sensible à l’attention, mais n’est-ce pas un peu cher ? En tout, la mise aux normes pour l’accès aux personnes à mobilité réduite coûtera plus de 60.000 euros. Il faut le faire, et j’espère que les prix seront négociés. Il faudra aussi penser aux places de parking réservés aux handicapés.
Après que reste-t-il ? Hors subventions s’entend. Déjà, 80.000 euros pour la réfection de la cuisine. Il s’agit d’une cuisine en liaison froide. Pourquoi en liaison froide, on peut s’interroger sur ce choix, mais avant ça, on peut s’interroger sur l’opportunité d’une si grande et coûteuse cuisine. 80.000 euros pour réchauffer des plats préparés soit par un traiteur, soit par une cuisine centrale (?), il va falloir amortir les soirées de l’ambassadeur.
La cuisine en liaison froide est livrée avec douche, et vestiaire.
La nouvelle cuisine prendrait 30 m2 au sol, elle se situerait au fond de la salle, là où nous avons l’estrade actuellement. Ce sera une extension. Y aura-t-il la même place à l’intérieur de la salle (indispensable pour les associations) ? Ou y aura-t-il moins de place dans la salle ? L’estrade sera déplacée ailleurs. Ils ne sont pas fixés encore sur l’emplacement.
Le maire le dit lui-même : “Dans l’immédiat, dans le projet, je marque salle polyvalente parce que majoritairement elle est utilisée par les associations. Majoritairement.”
Les associations qui utilisent la salle ont-elle besoin de la cuisine à 80.000 euros ? Ont-elles besoin d’une cuisine à liaison froide ? Ont-elle besoin d’une cuisine, ou ont-elle besoin d’espace ? Elles devront avoir accès aux vestiaires, parce qu’on se change beaucoup quand on fait des activités sportives. Il y a du monde qui va y passer donc.
Et la douche ? Ça risque d’être une douche froide… Parce qu’il n’y a pas de subventions pour ça. Il va falloir en faire des mariages pour amortir l’investissement.
Réfléchit-on ici sur l’affectation et l’utilisation des lieux pour ceux qui l’occupent, ou bien est-ce juste une réponse à une proposition standard ?
Parce que si on réfléchit à qui aurait besoin d’une cuisine, on pourrait penser à des soirées, mariages, baptêmes ou autres petites “sauteries”. Mais dans ce cas, l’avis des voisins doit être demandé, parce qu’on est là au pied des immeubles. Alors, avant de penser au prix, peut-être la question doit se poser du réel besoin. On n’a pas une salle des fêtes standard.
C’est tout ? Ben non, le compte n’y est pas : près de (très près de) 10.000 euros d’éclairage. Ce n’est pas de l’éclairage spécial pour les spectacles, mais des luminaires basse luminence. A ce prix, on peut discuter dans le détail, non ?
7.500 euros de radiateurs (mais pourquoi isoler et mettre autant dans les radiateurs ?!), et puis faïence; inox, carrelage…
On peut penser que cela dépendra des subventions. Le maire jure qu’il communiquera – une première – et en attendant, il pose la question : “Qui est contre ?” Contre quoi ? “Qui s’abstient ?” Mais contre quoi, pour quoi vote-t-on ? Je ne sais pas sur quoi on vote. Pour qu’il fasse la demande de subventions ? Ou bien un blanc-seing sur les travaux ? Sincèrement, je ne sais pas. Laetitia, Benoît et Pierre ont décidé de lui faire une (relative) confiance en s’abstenant. On ne pourra pas dire qu’ils bloquent un projet, n’est-ce pas ? Claude Laroche et Nadine s’abstiennent également. Jérôme a voté non. Et moi je pense comme Jérôme. Même si je n’ai pas de droit de vote là-dessus.
A-t-on demandé aux principaux intéressés, les associations, quels étaient leurs besoins ? A mon avis, une bonne démarche commencerait par là. N’hésitez pas à regarder la vidéo (rectificatif à l’attention de Jérôme : Jérôme, c’est pas 700 € les radiateurs, c’est 7500 €. Ben ouais, je sais…)
Au fait ? Combien, la salle des fêtes pour chaque maison de la commune ? Allez c’est juste une petite division… A vos bouliers, on compte les boules : 5 abstentions, 1 contre, et 7 pour. Huuummmm, jamais vote n’a été si serré.
C’est pas pour vous emmerder, mesdames et messieurs les élus, mais les questions qu’on pose, ce sont des vraies questions. Réfléchissez.
Ouf ! Je vous ai infligé une longue lecture. J’arrête là. Prochain billet : une alternative à ce projet d’école décalé rue Gourdon. Entre autres. Justement pour dire qu’on peut avoir une vision globale, et des solutions possibles aux enjeux des années à venir…
En attendant, notre école, qu’on aime encore, n’est-ce pas ?, nécessite des travaux. 10°c de différence entre le haut et le bas, par manque d’isolation, impossibilité de brancher un convecteur parce que le disjoncteur pète (oui, oui, l’isolation coûte moins cher que la convection, mais là c’est de l’urgence), donc des enseignants et élèves crèvent de froid pendant que d’autres sont en t-shirt. 10°c, c’est 26°c pour les classes du bas – bien trop-, et 16°c dans celles du haut. L’hiver, c’est maintenant.
Et les toilettes de l’école sont à refaire. Totalement. Complètement. Les toilettes sont une honte. Les élèves, comme les enseignants, n’osent plus y aller tellement ça pue. Il y a une délibération, suivie de travaux prioritaires à faire.
Bonjour chez vous.
nono
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déjà 4 commentaires pour cet article

  1. Nov 2012
    29
    1 h 09

    Ouf, quelle lecture. Je n’avais pas remarqué dans le débat”mouillé en politique”.
    Salir les autres est une habitude chez certain, mais là, une nouvelle fois, le maire dépasse les bornes. Ce n’est pas facile pour moi d’entendre cela, quand j’arrive au conseil, que les personnes investies en politique brassent de l’air et ne font rien.
    Comment accepter cela quand vous vous êtes levé à 6H du mat pour jongler entre votre activité professionnelle et vos fonctions d’élu et de père de famille (contrairement au maire, je ne suis pas à la retraite. Ce qui, dit en passant, me permet, contrairement à ce qui laisse entendre, d’avoir un contact réel avec le monde du travail).
    Oui l’expression favorite du maire, “arrêtez votre numéro de claquettes”, peux lui être appliqué sans problème. Sa position au conseil me rappelle, hélas, la position de Jopé ” j’ai le pouvoir et basta”. C’est cela la ligne politique du maire actuel de notre commune.
    Alors, si je peux lui être utile, j’ai déjà le slogan de sa prochaine campagne : “le pouvoir c’est maintenant”

    jérôme

  2. Nov 2012
    29
    12 h 59
  3. Nov 2012
    30
    18 h 22

    Formidable, l’appétit que procure M. Martin à M. Loeb (CF vidéo de ” visites des communes”). Cependant, peut-on conclure au manque d’écoute de M. Loeb au discours de M. Martin que le repas servi devait être excellent ?

    K

  4. Nov 2012
    30
    20 h 20

    Je ne connais pas les usages en la matière lorsqu’un maire invite le président de la CASE.

    C’est sûr que M. Martin, soit met son auditoire en appétit, soit prêche dans le dessert.

    C’est quand même la première partie qui est la plus intéressante pour les Saint-Pierrois : on note les divergences entre la CASE et la municipalité quant à la finalité de la halte fluviale – halte pour les plaisanciers pour les uns (ça tient beaucoup à coeur à Franck Martin, apparemment), stationnement et aire de pique nique pour les autres -, et le grand projet de ma municipalité qui était de faire quatre T2 dans la cour de l’école – projet désormais caduque.
    Face à ces projets municipaux, il était logique que les projets de Franck Martin, plate-forme multimodale, biotropica, aménagements de la Seine, batellerie, plaisance, piscines, aient eu moins de succès.
    Au moins, pour biotropica, la piscine de Louviers, c’est fait.

    Petit bémol sur le trafic d’EVP (conteneurs) : les prévisions optimistes de Franck Martin sur les perspectives de développement peuvent être relativisées par l’actualité : le traffic d’EVP a certes encore progressé cette année (alors que le trafic des ports de l’axe Seine à reculé de 7%), mais les perspectives de consommation risquent d’inverser la tendance.

    Un autre nouvelle pose question : Transport de conteneurs, le danois Moeller-Maersk va réduire la voilure (Les Echos, 19 nov 2012).

    Reste que je suis d’accord avec F. Martin sur le fait qu’il faut redynamiser le trafic fluvial, handicapé par les aides au frêt routier et les détaxes – taxes à l’essieu au plus bas depuis 2008, sous Dominique Bussereau, par exemple. La taxe à l’essieu vise à compenser les dépenses publiques d’entretien des routes engendrées par la circulation des poids lourds.

    Redynamiser sans mettre en danger la bio-diversité, notamment dans les zones humides, ni les paysages. Vaste chantier.

    Merci pour cet éclairage, agent K.

    nono alias agent J

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