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Saint-Pierre du Vauvray : le premier adjoint démissionne et accuse les méthodes du maire, Alain Loëb [mise à jour : réponse des adjoints Juliette Kaaouche, Pascal Schwartz et Claude Laroche. © La Dépêche du 8 mars 2013.]

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© La Dépêche – Marion Bouchalais

Après seulement 6 mois, Jorge Pinto donne sa démission. Il l’avait annoncé à Alain Loëb lors de la cérémonie des voeux, et ce dernier refuse d’y croire : “Ce sont des bruits de couloirs de l’opposition”, répond-il à la journaliste de la Dépêche.
Euh ? C’est quoi ce truc d’opposition ? Son ex-premier adjoint lui a annoncé directement, il ne le croit pas. La presse lui annonce, il ne la croit pas plus. Donc, Alain Loëb accuse son opposition. Il faut assumer.
Pourtant, Jorge Pinto dénonce les méthodes. Il explique qu’il démissionne parce que “[ses] valeurs, [ses] engagements ne sont plus compatibles avec avec monsieur le maire qui agit seul et prend des décisions sans aucune concertation avec ses adjoints et de façon autoritaire.
Mais la goutte qui a fait déborder le vase du premier adjoint, c’est la gestion du personnel. Les six mois passés dans le rôle de premier adjoint lui auront permis de se rendre compte des méthodes managériales du maire. Il tire sa révérence. Mais ne démissionne pas de son rôle de conseiller municipal, dans un souci de responsabilité. Respect. On sait ce qu’il en coûte de démissionner et de se retrouver, de facto, dans l’opposition. Parce qu’il n’y a pas de solution intermédiaire, pas de nuances de gris, c’est noir ou blanc : soit on est pour le maire, loués soit-on, soit on se retrouve dans l’opposition, et voué(e) aux gémonies.
Enfin, à part l’irrespect du maire envers son opposition, ses attaques permanentes contre Jérôme Bourlet, la dernière raison que l’ex-premier adjoint donne à la journaliste est la façon dont le maire transforme ce qui s’est passé lors des conseils pour bricoler ses compte-rendus. On en a parlé, ici, , ou encore là.
Et encore, par chance, la caméra qui est présente permet de rétablir la vérité de ce qui s’est dit ou fait. Mais dès que celle-ci n’est plus là, peut-on dire ou écrire ce qu’on veut ? Suffit-il de disposer de l’autorité du titre de maire – et du pouvoir de police – pour réécrire l’histoire ?
En attendant, le maire nie la démission, Alain Loëb nous dit : “Je n’ai pas de commentaire à faire. je ne connais pas tous les tenants et aboutissants […]”.
N’est-ce pas clair ? Ou bien faudra-t-il trouver un autre responsable ?
La journaliste prédit un prochain conseil municipal agité. Peut-être que cela pourrait, hypothétiquement, être l’occasion de enfin faire un conseil normal, sans autoritarisme, un minimum de respect, un soupçon de politesse, de l’écoute, de l’intelligence, et de la bonne intelligence ? J’ai, c’est vrai, un peu de mal à y croire, mais pourquoi pas ?..
mise à jour : réponse des adjoints Juliette Kaaouche, Pascal Schwartz et Claude Laroche. ©La Dépêche du 8 mars 2013.

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© La Dépêche – Tribune libre

Ce ne sont “plus” des bruits de couloirs de l’opposition, c’est officiel, les trois adjoints ne peuvent que croire désormais à la démission que M. Jorge Pinto n’avait annoncé “que” de vive voix.
Prenant leur plume à 3 mains, ils vont lui répondre. Au problème qu’a évoqué l’ex-premier adjoint, “remercier une secrétaire de mairie sans raison apparente”, ils rétorquent qu’il ne s’agissait pas d’une secrétaire de mairie mais d’une contractuelle.
Que doit-on comprendre ? Quel est son métier ? Contractuelle. Qu’est-ce qu’une contractuelle ? La dame pervenche qui met des pruneaux ?
Allons, contractuelle, c’est un statut, et ce que semblait dire Jorge Pinto, c’est qu’il y avait des engagements pour qu’elle ne remplisse plus son rôle de secrétaire de mairie en tant que contractuelle, mais plutôt en tant que sercétaire de mairie stagiaire ou titulaire ? Car sa mission était bien celle de secrétaire de mairie.
“Après avoir pointé certains dysfonctionnements avec elle, cette personne a souhaité le non-renouvellement de son contrat.”
Je pense avoir compris, sans trop de risque de me tromper, qu’ils jugent qu’elle avait commis des fautes, et a préféré partir d’elle-même ? Est-ce cela les simples faits ?
Alors qu’Alain Loëb disait : “Je sais juste que j’ai fait une réunion d’adjoints et qu’il n’est pas venu”, les adjoints, eux, le contredisent : “une réunion d’adjoints avait été fixée afin d’exposer les faits et causes, mais là, Monsieur Pinto s’est montré hermétique à toute discussion, s’est emporté et a claqué la porte.” Il serait donc venu à cette réunion, contrairement à ce que disait le maire. Mais c’est lui, Jorge, qui n’aurait rien voulu entendre. Etait-il présent lors des auditions et évaluations de la secrétaire, comme on peut le penser en tant que premier adjoint ? Les autres adjoints étaient-ils aussi présents ? Bref, c’est lui qui se serait “emporté”, et aurait “claqué” la porte ! Ouf, elle n’est pas cassée, j’espère…
Le reste de cette réponse, qui s’adresse à M. Pinto, ne parle que de M. Bourlet !?. La moitié du billet.
On apprendra ainsi que “toute délibération est prétexte à la polémique afin de déstabiliser les conseillers municipaux […]”. Et ensuite “Nous pouvons nous demander si Monsieur Pinto, lui-même, n’en a pas été une victime”
Depuis qu’il a démissionné de son poste de premier adjoint, monsieur Pinto ne serait-il plus qu’un grand enfant qui s’emporte, claque les portes, refuse d’écouter la voix de l’autorité, et se laisse déstabiliser à l’issue de prétendues polémiques dont toute délibération est le prétexte ?
Quand aux paroles prêtées à M. Bourlet de la Vallée, je n’étais pas là en deuxième partie du conseil pour en témoigner, et en témoigner surtout en vidéo.
Dans la première partie, filmée, si en lisant le compte-rendu on peut penser que M. Bourlet aurait dit que le contrat de la CASE avec Veolia était illégal, la vidéo ne laisse planer aucun doute : le maire a parlé deux fois d’illégalité. Pas Jérôme.
Pour l’emploi prétendument fictif, pas de preuve vidéo, et pourtant la version que m’en donne Jérôme est tout autre : l’emploi en question est justifié, mais c’est un poste politique, un poste de chef de cabinet. Non un poste administratif, que justement certains pourraient juger fictif… Voyez, la différence d’appréciation est subtile.
Euh, même pas subtile d’ailleurs. Simple et claire.
Bien essayé en tous cas.

nono
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déjà 7 commentaires pour cet article

  1. Mar 2013
    7
    20 h 52

    Bonsoir, alors paf en passant c’est de la faute de l’un, de l’autre et surtout de Bourlet. Je connais la musique de notre maire, mais ce n’est pas cela qui donnera des solutions à notre commune. Un détail qui me fait rire c’est l’écriture du nom Bourlet qui se transforme en bourrelet et Jorge en joêl; Alors je ne sais pas si l’ambiance est délétère entre nous mais je trouve dommage qu’en 5 ans mes collègues ne sachent pas écrire mon nom et ne connaissent pas le prénom de l’ex premier adjoint.

    jérôme

  2. Mar 2013
    7
    21 h 23

    Avec un adjoint de moins, la municipalité est passée au régime minceur.
    Il semble naturel qu’ils se méfient du terrible monsieur bourrelet !..

    nono

  3. Mar 2013
    8
    7 h 54

    @Jérôme

    Pour le cas de Jorge en Joël, j’ai une hypothèse qui pourrait tenir la route la route : c’est peut-être le correcteur ortografic qui pourrait en être la cause ?

    Ainsi, dans le site de la mairie, il y a ce billet consacré à la réponse des trois adjoints, J. Kaaouche, P. Schwartz et C. Laroche. Or, le correcteur n’est pas utilisé dans le titre du billet. Et là Jorge est correctement orthographié.

    Cela te semble-t-il plausible ?

    nono

  4. Mar 2013
    8
    14 h 58

    On pourrait renommer l’article : “C’est pas moi -> c’est lui”.
    Bref, une réponse du “si soudé” conseil municipal du St Pierre du Vauvray, à la hauteur des précédents débats.
    A quand le prochain sur la liste ?

    K

  5. Mar 2013
    8
    19 h 25

    Et oui, prévisible et prévu, lorsque je disais qu’il faudra trouver un autre responsable.

    “Enfin, nous avons toujours travaillé pour le bien de la commune malgré le désordre permanent organisé par l’opposition. Nous continuerons à nous investir pour le bien être de la collectivité.”

    Un peu de sérieux : la cacophonie vient-elle d’une minorité qui n’a pas le pouvoir ?
    Je veux bien croire (enfin pas vraiment) qu’un chef est là pour cheffer, mais cheffer pour quoi et pour quels résultats ?

    Tiens, jouons au kikadi :
    – Qui a dit en 2008 : “Notre souhait est de penser ensemble, avec vous, nos espaces, nos temps de vie partagés, et cela ne nécessite pas d’engagements financiers importants. Le lien c’est avant tout le contact, l’écoute, l’information entre citoyens et élus.”

    Ding, ding, ding… Ah dommage… Perdu la dame en rose au premier rang, ce n’était pas le Père Noël, mais le maire, Alain Loëb, en 2008, dans son programme…

    Question de rattrapage…
    Kikadi ? : “Chaque acte de la commune, chaque acte de nos représentants à l’agglomération peut contribuer à améliorer l’environnement dans lequel nous vivons. Il y a là une urgence qui doit se traduire non pas en mots mais en actes” ?

    Ding, ding, ding… Mais non, ce n’était pas le père noël ! C’était Alain Loëb encore en 2008.

    D’accord, la question n’était pas facile, mais quand même…

    Contrats d’agglomération 2011-2013, 72 millions d’euros. soit environ 1.200 euros par habitant. Et seulement 50 euros/habitant à Saint-Pierre du Vauvray. Alors des mots et des actes !..

    En cinq ans, il y a eu quoi de fait ? Ah oui, c’est dans les voeux dans le calendrier : l’île du Bac, les trois places de parking en face de chez Martine et “l’effacement des réseaux rue Gourdon” (sans le fourreau pour la fibre).

    La faute aux autres, oui…

    Et sinon, la prochaine fête à Saint-Pierre, on la fait place de la mairie ? Concert en plein air ?

    nono

  6. Mar 2013
    13
    12 h 45

    A la lecture de la réponse, je suppose qu’une contractuelle contrairement à une secrétaire peut être remerciée sans ménagement ni préavis ???
    A ma connaissance cette personne n’a commis aucune faute professionnelle, mais comme dit le dicton
    “Si on veut se débarrasser de son chien ,on dit qu’il a la rage”

    J (Joêl ou Jorge???)

    jorge

  7. Mar 2013
    13
    17 h 42

    En lisant la réponse, j’ai constaté qu’il y avait une confusion totale des 3 adjoints entre le statut et la fonction :

    Le statut est en l’état codifié par des cadres sociaux, des normes légales, des textes de politiques sociales, des conventions collectives…

    Madame Lemire était contractuelle, effectivement, et si j’ai bien compris, en attente de changer de statut, suite à des promesses qui auraient été faites.

    “Celui qui se vante et qui ne tient point ses promesses est comme le vent et les nuées qui ne sont point suivies de la pluie.”

    Et puis il y a la fonction qui recouvre les actions, les tâches et les responsabilités caractéristiques d’une personne dans l’exercice d’un emploi ou d’un poste. Ces actions, tâches et responsabilités sont inhérentes d’une part au statut, qui détermine le niveau de responsabilité, et d’autre part aux missions confiées. Là encore, dans le cadre du niveau de responsabilité.

    Dans le cadre de son niveau de responsabilités, les adjoints ont pointé des dysfonctionnements avec elle, donc des troubles du fonctionnement de son fait. C’est une mise en cause de la personne dans l’exercice de sa fonction.

    “Par ailleurs, après avoir pointé certains dysfonctionnements avec elle, cette personne a souhaité le non-renouvellement de son contrat.”

    Je l’ai rencontrée. Gentille, aimable et apparemment, de ce que j’en ai vu pour mon cas, compétente avec de solides connaissances juridiques. Mais je ne suis qu’un citoyen, usager, contribuable et électeur.

    Pour les adjoints, après qu’ils lui aient montré ses troubles dans le fonctionnement, celle-ci aura préféré s’en aller d’elle-même. Selon eux. Pensent-ils qu’elle admet des fautes ? Et qu’elle serait partie parce qu’elle aurait eu honte de quoi que ce soit ? Cela m’étonnerait.
    En tous cas, je ne vois pas ce qu’on peut comprendre par des dysfonctionnements avec elle qui ont été pointés. Tout ceci me semble terriblement vague…

    nono

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