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Le budget voté à Saint-Pierre du Vauvray à 1 seule voix. «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.» (Jorge Pinto)

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Le vote du budget de la commune, le compte administratif comme le budget primitif – c’est à dire les prévisions pour l’année à venir.
Je ne vais pas trahir le suspens en disant que le budget administratif a été voté par 6 voix contre 4, et le budget primitif 2013 par 6 voix contre 5. Une voix.
Ce conseil aura été, encore une fois, assez agressif. Différemment de d’habitude. Peut-être du fait du passage de Jorge Pinto à l’opposition ? La majorité se réduit comme peau de chagrin ? Les adjoints, habituellement moins loquaces, viennent l’épauler dans son registre pour faire feu de concert. Les conseillers en face gardent leur calme.
Vous trouverez l’intégrale de ce conseil en vidéo. Sauf une partie à huis-clos, qui concerne encore une fois, la politique en matière de gestion du personnel.
C’est parti.
Les principaux sujets abordés au cours de ce conseil sont :
  • la gestion du personnel – raison pour laquelle Jorge Pinto a démissionné de sa fonction de 1er adjoint -, et une demande de Jorge pour instaurer une mutuelle ;
  • le budget lui-même, avec un delta entre les dépenses prévues et les dépenses effectivement réalisées assez énorme (27,65 % soit 219.000 euros), et les sommes que la mairie thésaurise année après année ;
  • les subventions aux associations – budget affecté en baisse pour les associations – avec 2000 € non affectés ;
  • un projet ou pas d’école, on ne sait toujours pas – et ce n’est pas ce conseil qui va nous éclairer, c’est plutôt non. Enfin oui. Puis non… -, et le contrat d’agglomération sur les friches Labelle ;
  • enfin, la question de la politique municipale sera posée. Que Jorge Pinto résumera en une phrase : «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.» ;
  • Des micro-sujets aussi, mais qui font fortement réagir la majorité : l’augmentation des indemnités des adjoints – qu’ils justifient en donnant les chiffres cumulés des indemnités de Laetitia, Jérôme et Benoît (!) -, l’augmentation du budget fêtes et cérémonies, une petite leçon de comptabilité que nous infligent le maire et son second adjoint sur un point technique comptable, etc.

L’important : Du sauvetage de l’Europe

● Un moment très court, qui pourrait être assez rigolo : comment Saint-Pierre du Vauvray va sauver l’Europe de la faillite, et donner des leçons au gouvernement en ne suivant pas sa politique de hausse d’impôts. A déguster sans modération…
La politique actuelle du gouvernement, c’est le désendettement, et c’est le désendettement aussi de l’Europe, je te signale. C’est quand même quelque chose d’important. Et comment se passe le désendettement ? En augmentant les impôts des gens. C’est cette situation là que tu nous souhaites. C’est ça que tu veux qu’on fasse ? [haussant le ton, NdR] C’est ça que tu veux que les citoyens de Saint-Pierre supportent ? Bah, si. Si, si. C’est ce que tu es en train de dire. Et c’est ce que disait aussi ton collègue en disant en gardant juste 6000 euros. Et bah, quand il y a un pépin, on est obligés d’augmenter les impôts pour réparer ce pépin là. C’est ça que tu veux pour les Saint-Pierrois ? Et bah, c’est beau. C’est une belle gestion que tu nous parles”, dit Pascal Schwartz sur un mode indigné, et quelque peu théâtral.
Sauf que. La commune continue de collecter un impôt qui augmente mécaniquement année après année, et la municipalité aligne tous les ans des prévisionnels de dépenses plus importants que la réalité pour le justifier.
La municipalité avait prévu 792.000 € de dépenses. Et levé l’impôt en conséquence. En réalité, elle n’a dépensé que 573.000 €, cela fait quand même 219.000 € de différence. Une erreur de 27,65 %.
Ce n’est pas une paille, cette erreur sur un tel budget : 219.000 € – 27,65 % – sur de l’argent public… “Et bah, c’est beau. C’est une belle gestion qu’ils nous parlent”.
La cagnotte de la commune, ce sont donc nos impôts qui viennent la gonfler artificiellement chaque année. On peut se planter une fois. On ne peut pas se planter tous les ans ?
Sauf que. La commune n’a pas investi cet argent pour développer la commune, améliorer la vie de tous les jours pour les usagers, n’a pas investi pour améliorer la vitrine commerciale, comme cela était une promesse de campagne.
Sauf que. Lorsque Pascal Schwartz dit que Benoit a demandé de ne garder que 6000 € – pour la commune, s’entend -, c’est un mensonge. C’est lui même qui pose la question à Benoît à propos de la gestion du théâtre qu’il dirige. Et à propos de son théâtre, Benoît explique que la différence entre le budget prévisionnel et le budget réalisé, c’est 6000 à 7000 € qui lui restent en caisse. Comparaison n’est pas raison, mais utiliser ces propos, de façon à faire croire qu’il parle de la commune, c’est une manipulation grossière, avec des grosses ficelles. C’est encore un mensonge, et, encore une fois, c’est filmé.

Des ficelles et des noeuds

● Une question de Benoît sur les 219.000 € de différence entre le budget primitif 2012 et ce qui a été effectivement dépensé.
M. Schwartz interprète les propos de Benoît : “[…] Et c’est ce que disait aussi ton collègue en disant en gardant juste 6000 euros. Et bah, quand il y a un pépin, on est obligés d’augmenter les impôts pour réparer ce pépin là. C’est ça que tu veux pour les Saint-Pierrois ? Et bah, c’est beau. […]”
On vérifie ?
Dans ton théâtre, tu fais bien un budget prévisionnel. Des fois tu ne dépense pas tout, il t’en reste ?”, interroge le second adjoint.
Benoît : “Non, c’est de l’argent public, je fais en sorte d’avoir un budget équilibré. J’ai un prévisionnel que je présente à mes élus, et je tiens à le respecter.”
M. Schwartz : “Donc tu dépenses tout ce que t’as.”
Benoît : Sur un budget un peu inférieur au vôtre, à la fin de l’année, c’est 6000 euros qui me restent, 7000 euros.”
Alain Loëb : “Oui mais c’est différent.”
Benoît :”je sais pas, ce n’est pas moi qui fais la comparaison.
M. Schwartz : “Ouais.”
Alain Loëb : Y a pas à faire la comparaison, parce que là…”
Benoît : Je suis bien d’accord. Ce n’est pas moi qui l’ai faite.
Alors, pas grosses les ficelles ? Des filins. Des cordes. Il en pleut.
Et Monsieur La Roche nous explique que les 145.000 €, c’est un pourcentage aussi. Bah oui. Presque 20% du budget.
M. Schwartz explique : “Pour les citoyens, c’est quand même bien d’avoir de l’argent… Si demain, on doit refaire la toiture de la mairie, ou autre.”
Il avait déjà expliqué : “Demain, si la toiture de la mairie s’envole, ou quelque chose comme ça, et qu’on soit pas assurés […]”
Je ne peux que recommander d’assurer la toiture de la mairie, qui semble beaucoup les préoccuper, si ce n’est fait.
Pour les citoyens, c’est quand même bien d’avoir de l’argent. Je reprends la pensée de M. Schwartz. Si nous avons nous-mêmes des projets pour améliorer notre vie ou notre environnement, et que la municipalité, comme on le voit thésaurise nos impôts sans améliorer notre cadre de vie, nos équipements, nos trottoirs, – tu prends une photo en 2008, tu prends une photo en 2012… – alors il faut baisser les taux d’imposition.
Mais la mairie n’a pas vocation à se substituer à une banque pour les citoyens, pas plus que les citoyens n’ont vocation à être les assureurs de la mairie. Il y a des assurances pour ça.
Le matelas que la mairie se constitue, c’est l’argent des habitants. La mairie n’est pas une banque.
Rappel pour le second adjoint qui parle de taylorisation à propos des impôts prélevés sans qu’il n’y ait d’investissement en contrepartie.
taylorisation
nf (économie) application de la théorie de W. Taylor, le taylorisme, méthode de rationalisation du travail industriel qui se caractérise par une étude des gestes nécessaires au travail, une rémunération en principe stimulante et une spécialisation poussée à l’extrême (division du travail, travail à la chaîne…).
thésaurisation
nf fait d’amasser de l’argent sans le réinvestir.
source : dictionnaire.reverso.net

Du bilan de cinq ans

● Allez, next. La réponse du berger à la bergère : Jorge Pinto, ex-1er adjoint, parle de la politique municipale.
«Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.» (Jorge Pinto)
“No comment” de ma part, tout est dit.

Jorge Pinto demande si une mutuelle pourrait être envisagée, sans se rendre compte que le toit de la mairie risque de s’envoler à tout moment

58.000 € de dépenses imprévues prévues au budget (Eh, encore une fois le toit de la mairie !) et mutuelle pour les agents (non prévue au budget, elle)
Il y avait 145.000 € d’excédent au cas où la toiture de la mairie s’envolerait.
“Pour les citoyens, c’est quand même bien d’avoir de l’argent… Si demain, on doit refaire la toiture de la mairie, ou autre.” (Pascal Schwartz)
Il avait déjà dit :“Demain, si la toiture de la mairie s’envole, ou quelque chose comme ça, et qu’on soit pas assurés […]“
Et maintenant : “Je l’ai dit tout à l’heure, si demain, la toiture de la mairie est à changer. Ca peut aussi servir à des animations ponctuelles.”
58.000 euros sont prévus au budget en dépenses imprévues. Et… tindin ! M. Schwartz nous repasse le plat (si je puis dire pour un toit). De nouveau, j’entends M. Schwartz dire que c’est au cas où demain, il faudrait refaire la toiture de la mairie. D’abord 145.000 € au cas où il faudrait changer la toiture de la mairie, et puis là, 58.000 € au cas où demain, il faudrait refaire la toiture de la mairie, ça pose question ?
Est-ce pour se moquer de nous ? Ou bien ont-ils une véritable hantise pour la toiture de la mairie qu’ils imaginent s’envoler ?
1 – il est urgent de faire assurer la toiture, et de réfléchir au vrai prix d’une toiture. Assurez la toiture. Vite !
2 – Des animations ponctuelles ? 58.000 € d’animations ponctuelles ? J’ai déjà entendu dans ce budget qu’on prévoyait déjà plus large pour les fêtes et cérémonies, 5.400 euros de plus, et qu’il y avait 2.000 € budgetés sur les associations pour de besoins “imprévus”, là encore, mais pour des actions “en partenariat” avec la mairie. On va inviter Johnny ?
Autre sujet, Jorge Pinto pose une question sur le personnel : le budget baisse pour les employés, et augmente pour les adjoints, Jorge propose donc une mutuelle pour les employés.
Selon Alain Loëb, la loi est sans doute pas votée, parce que j’aurais reçu les documents par le centre de gestion, et caetera.”
Voici un document qui permet d’avoir les informations sur cette loi et sa mise en oeuvre pour les collectivités. Cela peut-être utile pour une municipalité qui souhaiterait s’engager dans cette démarche.
Jérôme explique donc que c’est un moyen de fidéliser les salariés – mais est-ce bien la politique de la municipalité ? – et d’avoir du personnel qui se sente mieux – 24.000 € d’arrêt maladie, l’augmentation du personnel précaire, et derrière ça, la baisse de qualité de service qui va de pair…
“Est-ce que vous vous préoccupez du traitement des salaires et du traitements social de vos salariés”, demande Jorge.
Silence de la municipalité… puis c’est un show sur l’augmentation des adjoints que l’on va décrypter dans le chapitre qui suit.
Sur la question, pas de réponse. Ou plutôt, ça n’a pas été étudié. Donc ce n’est pas au budget. Donc non.

Des indemnités des adjoints

Je vous propose deux moments assez… “pittoresques”, ou Jorge Pinto regrette que l’on pense d’abord à augmenter les indemnités des adjoints avant de songer à cotiser à une mutuelle pour les agent(e)s de la commune.
“C’est faux. C’est faux”, s’indigne la 1ère adjointe Juliette Kaaouche. “C’est archi-faux. C’est pas dicible. C’est horrible. C’est faux.” Et quelques instants plus tard… indemnités des adjoints… Et l’augmentation au budget des indemnités adjoints est effectivement votée.
● Allez, en images… Je vous invite vivement à regarder, ça dure moins de 5 minutes et c’est assez drôle.
On décrypte la séquence ? Jorge dit : “On a augmenté les adjoints, il faut peut-être faire aussi des choses pour les salariés.” Techniquement, les adjoints ne sont pas encore augmentés, un vote sera nécessaire pour valider cette proposition inscrite au budget primitif. Mais on se place là dans le contexte justement du budget primitif 2013. Ce dont parle Jorge. Comme il ne propose pas de faire quelque chose immédiatement pour les salariés, mais de l’inscrire, là encore, au budget.
Alors, c’est faux, archi-faux, indicible et horrible ?
Les chiffres : 1006 euros d’augmentation, et aussi des indemnités à se partager entre 3, et non plus 4 adjoints, c’est une augmentation. Ce n’est pas ça qui va plomber les comptes de la commune, on comprend bien, mais ce n’est pas la peine d’en faire une tonne.
Simplement, au lieu de dire simplement, oui, c’est une idée pas bête, Jorge, étudions la, on a le droit à une litanie – préparée à l’avance – des indemnités, en cumulé, des 3 adjoints de 2008 jusqu’à leur démission pour une, et leur éviction pour les autres. Comment comprendre un cumul si on ne connait pas la durée ? Et uniquement celles des trois. Pas celles des adjoints depuis, et surtout pas celles du maire non plus. Un parti pris ? Noooon !!!
Ne peut-on au moins évoquer leurs indemnités en mensuel ? C’est beaucoup plus clair pour tout le monde. C’est d’ailleurs ce que je vais faire pour la suite.
Personnellement, j’aurais préféré que les trois adjoints actuels, MMes Schwartz, La Roche et Kaaouche, justifient la hausse de leurs indemnités à eux en expliquant les raisons de cette augmentation. Sont-ils passé à temps partiel ? La charge de travail a-t-elle augmenté ? Des frais supplémentaires ?
Et même s’il n’y a ni temps partiel, ni augmentation des frais ou de charge de travail, il suffit d’expliquer. Je passe X fois par semaine à la mairie, nous faisons telles réunions d’où il sont sortis tels résultats. La première adjointe pouvait nous expliquer, si c’est le cas, qu’elle va, ou sinon qu’elle a l’intention d’aller, défendre notre commune plus souvent à la CASE, la Région, au Conseil Général. Sur quels dossiers ils travaillent. Sur le fait qu’elle a décidé de plus communiquer – communiquer tout court – sur ce qui doit ou peut être fait pour la commune, son développement, et pour les habitants ? Ce sont des choses qu’on pourrait comprendre.
Rappeler le cumul des indemnités des conseillers version 2008 – qui étaient, eux, très présents – est un peu court, dirait Cyrano. La première adjointe aurait peut-être pu aussi rappeler le total cumulé des indemnités du maire depuis 2008, ce qui aurait pu être croquignolet ?
Je fais donc une petite pause en 2008 pour expliquer les chiffres que l’on a entendus. Je vais prendre le cas de Laetitia, que je connais bien.
Lorsqu’elle s’est engagée auprès de la population pour être adjointe, ce n’était pas pour disposer d’un revenu d’appoint. Pour le faire, Laetitia a décidé de prendre un temps partiel.
Un temps partiel, c’était -323 euros par mois sur le salaire. L’indemnité de fonction 444,41 €.
Entre la perte de salaire nécessaire pour remplir correctement sa fonction et l’indemnité, cela lui laissait encore 121,41 € d’appoint par rapport à son précédent salaire.
Il y avait aussi la caisse des élus, qu’Alain Loëb avait promis aux conseillers municipaux lorsqu’ils sont entrés sur la liste.
Cette “caisse noire”, décidée par le maire, était abondée par le maire et les adjoints pour rétribuer des conseillers de la main à la main.
Benoît s’était prononcé clairement contre cette pratique, parce qu’elle était illégale, et qu’on ne commence pas un mandat par une pratique illégale. Il y avait d’autres façons de faire.
Jérôme n’était pas chaud non plus, pour les mêmes motifs, et Laetitia l’a accepté puisque le maire l’avait promis, et qu’il faut bien tenir ses promesses.
Laetitia et Benoît abondaient de 40 € par mois.
Alain Loëb abondait de 60 € par mois. Les 20 € de plus étaient “justifiés” par le fait qu’il touchait, en mairie et à la CASE, trois fois plus que les adjoints. Et Jérôme 70 euros par mois, puisqu’il avait aussi une indemnité de la CASE.
Voici, ci-dessous, les comptes de cette caisse des élus. Le document est signé du maire, quand il a reprit sa part en liquide.
Cette caisse noire a donc permis de rétribuer des conseillers, de leurs payer des bons d’essence sur les indemnités des adjoints. Dont Claude La Roche et Murielle Pionnier, pas la peine de venir dire qu’on ne savait pas.
Retirons donc cette cotisation mensuelle…
Donc cela faisait 121,41 € / mois – 40 € = 81,41 € par mois.
Laetitia n’a jamais demandé de remboursements de frais.
Je pourrais dire la même chose pour Jérôme, puisque celui-ci s’est mis aussi à temps partiel.
Je ne sais pas si aujourd’hui les adjoints partagent leurs indemnités.
Je ne pense pas que les adjoints aujourd’hui ont aussi opté pour un temps partiel pour accomplir au mieux leurs fonctions. Peut-être me trompé-je ?
je pense que c’est plus clair en mensuel en mensuel et en euros, non ? Et quand on s’engage pour la commune et qu’on a 80 euros par mois, j’appelle ça un engagement.
On a deux visions différentes de ce qu’est une indemnité :
  • Pour les uns, ils s’agit de se donner les moyens de remplir sa mission, notamment en prenant un temps partiel pour le consacrer à la commune. Et je ne parle même pas de la caisse noire.
  • Pour les autres, ils y ont droit parce que regardez, ce qu’ils ont touché.
    Bah, oui. Regardez. Au final, ils ont touché moins pour eux-mêmes. Pour faire moins ou pour faire plus ?
Deux façons de faire sur la forme, et aussi 2 façons de faire sur le fond. On va parler de fêtes et d’augmentation du budget pour une fête en juillet. 6000 € d’augmentation prévus au budget pour ça.
Laetitia en 2008 était 1ère adjointe et chargée de la vie du village. Donc des fêtes et de la communication entre autres.
Des fêtes du village, il y en a eu en 2008 :
  • La kermesse (avec l’aide des enseignants et des parents) qui a été suivie d’un grand repas canadien / concert jazz qui a fait esplanade comble – tout le monde était ravi. Merci aussi à Benoît – ;
  • la Saint-Foutin, – réussite encore. Une fête re-inventée, qui a re-disparu depuis.
  • La Saint-Jean et la fête du quartier des Longchamps, que Laetitia a organisée conjointement avec Eric et les habitants du quartier (MMes Lasgi et Lux entre autres) et qui avait là encore été un grand moment de partage et de fête.
  • Et puis le premier marché de Noël, qui, contrairement aux autres fêtes, perdure encore aujourd’hui.
  • Et puis il y avait eu ce superbe concert que Benoît nous a offert à l’église.
  • La fête de la peinture et de l’eau avait aussi été spécialement réussie cette année-là. Rendons à César ce qui lui appartient, cette fête est initiée et financée par le Conseil Général et la CASE.
Six grandes fêtes en 9 mois, pour un budget global 10 fois inférieur au budget prévu pour une seule fête début juillet 2013.
Le maire pense que si la fête avait été ratée il y a deux ans, c’était faute d’un budget, même s’il était déjà conséquent, jugé insuffisant à son avis.
Il n’y a pas de secret : La fête au village, c’est la fête, avec l’unique but de se faire plaisir tous ensemble. Sans politique, ni promotion ou revalorisation de son image.
Une fête réussie, c’est la fête pour tous les Saint-Pierrois, pas la fête de saint-pierre pour tous ;-D
Pour qu’il y ait du monde aux fêtes, il faut communiquer, et donner envie de venir.
Donc Laetitia a communiqué : il y eu le journal trimestriel de la mairie, que Laetitia faisait seule. Un par saison. Printemps, été, automne, mais sa fonction n’a pas survécu à l’hiver.
Et puis il y a eu le site internet. Il a vraiment été très bien. A l’époque.
Et puis il y a eu un véritable travail pour coordonner les associations, sans jamais vouloir s’immiscer dans leur gestion ; et l’union commerciale, qu’il a suffi de réunir pour la remettre en place. Ré-instaurer le dialogue. Laisser parler. Valoriser les idées et les initiatives.
Il suffit parfois de faciliter les choses et de promouvoir les actions. Rendre possible et pas rendre obligatoire ou interdire. Choisir l’un contre l’autre, monter l’un contre l’autre, s’immiscer dans la gestion des associations, voilà qui ne peut que décourager les bonnes volontés.
Nous en reparlerons plus loin, sur les subventions aux assos.
Et puis il y a eu les projets. Evidemment, les friches Labelle étaient déjà là. Mais il y avait des choses à faire tout de suite, importantes, et urgentes : développer le périscolaire, et Benoît s’est fait évincer et exclure pour avoir commencé ce travail. Regardez où nous en sommes. Pénible. Alors que nous en aurions tant besoin pour la réforme des rythmes scolaires qui arrive l’an prochain.
Et puis il y avait l’aménagement des berges ; et le projet de Jérôme a été enterré parce que le maire, M. Loëb, n’a pas souhaité que cela fut. On n’a rien gagné en ne le faisant pas.
Sans blague, sans parler même des berges, ça ne vous fait pas pitié de voir l’état de décrépitude du terrain de basket et des courts de tennis ? Un minimum d’entretien, un filet neuf, des raquettes et quelques balles en location à la mairie, ça n’aurait pas coûté bien cher, et cela faisait une activité pour les jeunes comme les moins jeunes. Ce n’était pas là encore une promesse en 2008, ça ?
Alors, que les adjoints prennent leurs 300 et quelques euros, ce n’est pas ça qui mettra les comptes de la commune en danger.
Ce qui compte, c’est ce que je vois autour de moi. Une friche à ne savoir qu’en faire, une friche qui fut là depuis toujours pour eux, ancrée, dans le territoire comme dans les esprits, inébranlable, et qui pourtant branle sous le poids des ans. Et un village en friche aussi. Là est le danger : ne rien faire.
Je ne vais pas reparler de l’opposition , ils ont pris leurs responsabilités. Mais regardez : Jorge en a eu marre, a ouvert les yeux, et a préféré l’opposition à une fonction où on l’obligeait à être complice. Il a fait preuve de beaucoup de courage pour dénoncer ce dont il a été le malencontreux témoin. Et les autres ?
Nadine regrette 2008 – aussi elle s’abstient de voter -, Chantal Clément-Santiago renonce. En tous cas, elle n’était pas là et… elle n’a pas donné son pouvoir cette fois. Eric avait déjà renoncé.
Et pourtant. Loin de se poser des questions, le maire et ses adjoints accusent, et ils s’indignent. Toujours la faute aux autres…
Il y a des gens qui ont envie de bouger. De moins en moins apparemment. Pas la peine de couper l’herbe sous le pied, sinon, on se plante, le village, la commune, tous ensemble. Et on se plante.

De l’école

● Allez, next, un autre morceau d’anthologie : Y a t-il, ou n’y a t-il pas, un projet concret de nouvelle école ? Deux moments de la même séance municipale, à quelques minutes d’intervalle. Je sens qu’on va encore bien rigoler…
Faut-il changer les huisseries de l’école. Evidemment, il y a besoin. En maternelle, il y a 2 cm de jour, et l’été on s’en fout. Mais les hivers sont longs et rudes !
Pour ce qui est de l’école élémentaire, la différence de température entre les classes du haut et celles atteignait près de 10°. Après l’installation d’un chauffage d’appoint, la différence n’est plus que de quelques degrés. Mais cela justifie largement l’investissement, pour des raisons d’économie de chauffage, et de confort et de santé pour les enfants.
Dire, par contre, que ces bâtiments – des salles de classes – ont vocation à changer de destinée destination, c’est aller vite en besogne. Pas facile de revendre une école. Une école c’est tout de même une configuration un tantinet particulière. Mais pourquoi pas, faisons leur grâce de cette possibilité ?
Mais en une phrase, on passe de la revente de l’école à l’utilisation des locaux dont on aurait besoin. Euh ? On s’en servirait pour quelle utilisation ?
Pascal Schwartz : “Et les bâtiments, s’ils sont revendus derrière, ils seront mieux revendus s’ils sont bien isolés” (Ecole à vendre, donc).
Alain Loëb poursuit, s’adressant à Jérôme : “Mais même sans ça, on aura besoin, vous savez que l’on aura besoin de locaux. Pour notre activité. Donc vous l’avez dit qu’on allait manquer de locaux. Justement, ça servira. Vous inquiétez pas.” (école plus à vendre, donc).
Ben si, je m’inquiète. Ils disent vouloir construire une nouvelle école un peu plus loin, puis revendre l’ancienne école, tellement elle sera bien isolée, puis on ne la revend plus, on utilise les locaux pour nos activités, je ne sais pas lesquelles. Tout cela m’a l’air bien brouillon et confus.
Le terrain, très bien placé, pourrait aussi servir à d’autres projets ; c’est du foncier qui pourrait financer d’autres projets, mais cette possibilité n’est pas évoquée.
Cette école ne verrait pas le jour dans les 3-4 ans, mais on croit entendre plutôt cinq. Et patatras, tout ça s’effondre encore dans la suite du débat.
Quelques instants plus tard, quand on évoque investissement et cohérence territoriale, on entend : “De quoi ? J’ai pas parlé d’école au niveau de la rue Gourdon.” “C’est un projet…” Et le maire de ne pas répondre à une question claire et nette de Jérôme : “Est-ce que vous avez décidé, dans les années qui viennent, de construire une école rue Gourdon, au fond, sur l’ex-propriété Lacarrière ?”
Après un long silence (qui en dit long aussi), le maire rétorque : “Je suis pas là pour me faire interroger par monsieur Bourlet de la Vallée en permanence.”
Non, mais sans rire, peut-on savoir où on va ?
Il ne répond pas qu’à Jérôme Bourlet. Il répond en public à une question en séance de conseil municipal.
La municipalité ne publie rien sur le blog sur une “vision” qu’elle pourrait avoir de l’avenir et du développement de Saint-Pierre du Vauvray. Pas plus de journal municipal. Leur bilan tient en 1 paragraphe très court sur une page intérieure – que peu ont vue – d’un agenda distribué dans les boîtes aux lettres
C’est quoi ce projet, du vent ?
Parce que, s’il y a projet de nouvelle école, la rénovation à plus de 400.000 € d’une salle des fêtes fort mal placée + une nouvelle école, encore plus mal placée, vient en concurrence directe avec une rénovation complète, et cette fois-ci, de façon peut-être plus cohérente et harmonieuse, avec un nouveau projet qui unirait les services aux habitants en un lieu unique. Je rappelle que l’architecte, M. Manniere, avait expliqué que le projet de rénovation urbaine à Léry, ce n’était pas 400.000 euros, mais 1,9 million. Pas pareil (voir ici). Alors pas pareil, d’accord, mais une nouvelle école plus une rénovation à 400.000 €, ça fait combien ? Moins pareil ? Plus ?
Et je rappelle aussi que pendant la présentation de l’étude urbaine, l’architecte urbain avait estimé que ça, c’était une bonne idée – envisagée un temps -, de rassembler les services en centre-ville, sur les friches. Mais qu’on lui a donné des consignes pour mettre cette école… rue Gourdon.
Pas la peine, donc, de dire que c’est écrit en long, en large et en travers sur les blogs (je traduis : “saintpierre-express”, quoi), ça n’y est pas. A mon grand dam, nous n’avons toujours pas l’ombre de la queue du début d’une réponse. C’est fou comme c’est flou.
J’ai bien peur que la municipalité ne se soit laissée entraîner par son propre discours sur une école rue Gourdon. A force de dire tout et n’importe quoi dans la perspective 2014, on arrive à s’auto-convaincre.
Et j’ai bien peur aussi que, dans le cas de la salle des fêtes, à partir d’un projet initial d’isolation thermique, la municipalité ne se soit laissée entraîner dans un projet proposé par la CASE et les architectes. Et qu’au lieu de défendre les points de vue des habitants et des utilisateurs, elle n’en soit venue à défendre bec et ongles un projet dont nous n’avons pas besoin. Ce que me disait Claude La Roche, lorsque je lui ai posé la question du pourquoi il s’était abstenu, et avait ensuite voté pour, qu’il était d’accord à 50%. D’accord pour l’isolation, le reste…
Nos élus locaux sont là pour défendre les intérêts des locaux, et répondre à leurs besoins, peut-être contre l’avis de l’agglo, mais c’est ça aussi être sur le terrain, avec la connaissance du terrain et de ce qu’on y fait. Sinon, il n’y aurait pas besoin d’élus locaux, l’agglo suffirait.
L’autre sujet de Jérôme, c’est ce que nous avions appris après le bureau de la CASE du 5 mars que le contrat d’agglomération sur les friches Labelle n’avait pas avancé, et que la CASE devait recontacter les élus.
Le contrat d’agglomération, dont on peut voir la fiche action ici, en bas de page, concerne Saint-Pierre, et aussi Saint-Etienne qui jouxte la zone. Le Vauvray, dans son ensemble, c’est 3% de la population. Le budget de ce contrat d’agglomération affecté à ce projet, c’est 0,17% de l’ensemble du contrat d’agglomération. 120.000 euros sur les 72 millions € du global.
C’est un projet marqué dans les priorités du SCoT, comme de l’EPF-N.
Que de temps perdu déjà !
Les dotations de l’Etat baissent de 2013 à 2015, de 4,5 milliards d’euros en cumulé. C’est -2,5% en euros constants.
On attend quoi ?
Tous les élus, commune et agglo, et tous les Saint-Pierrois savent que notre petite commune n’est pas qu’une petite commune isolée, mais la commune centrale d’un pôle secondaire dans l’agglomération. Nous savons tous l’importance que revêt la réhabilitation de ces friches pour la commune, pour les communes voisines, et aussi pour l’agglomération. Elle devrait déjà être commencée, et on peinerait à obtenir l’étude de l’EPF-N prévue au contrat d’agglomération ?
La frilosité ou l’incapacité de la municipalité à monter ce dossier fait assez peur. On attend d’entendre : “trop tard, il n’y a plus de financement, il fallait le faire avant” ?
Nul doute qu’après cette interpellation de Jérôme, le maire fera en sorte de corriger ce hiatus avec les services de la CASE. A suivre.

Le “degré zéro” en politique

“Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots, rien que des mots […]” (Dalida)
“Le compte de gestion qu’on a voté la dernière fois, c’est tout simplement le fait que les dépenses sont dans les règles”, dit Jérôme.
Le maire répond en partant dans une diatribe : “En début de mandat il a fait une audite un audit, qu’on avait déjà fait par une personne extérieure, et quand il est arrivé il en a refait une un. Donc il suit quand même les collectivités, il est là pour nous conseiller et nous dire si on fait bien ou pas bien. Il est pas là uniquement pour aligner des chiffres. C’est vraiment rendre la tâche des élus et pis des fonctionnaires au degré zéro. Nan, je peux pas être d’accord là-dessus.
Et hop ! Il avait dit quoi Jérôme au fait ?
Ah oui, en gros, que Le rôle du représentant de l’Etat est, en application de la loi, de contrôler les comptes administratifs tant en ce qui concerne les dépenses et recettes réalisées que les restes à réaliser. La sincérité des opérations réalisées ne pouvant s’établir que par comparaison entre le compte administratif et le compte de gestion.
Mais au fait, ça veut dire quoi “degré zéro” ?
C’est un peu compliqué. Selon wikipedia, c’est un théorie linguistique selon laquelle une opposition signifiante peut être « neutralisée » par un troisième terme appelé « degré zéro »
Mais bon, c’est de la littérature. (Barthes qui explique “l’étranger” de Camus). Mais si ça pouvait marcher aussi en politique ?
Et si on pouvait neutraliser une opposition signifiante rien que par le terme “degré zéro” ?..
[…] des mots magiques, des mots tactiques qui sonnent faux. Oui, tellement faux… Allez, la suite.

Le budget primitif 2013 (budget prévisionnel pour l’année qui vient). Ressources humaines et huis-clos.

● 1 – Le budget “fêtes et cérémonies” en forte augmentation, des frais d’actes et de contentieux également en hausse, un ratio personnel titulaire/contractuel et intérimaire inquiétant, et… huis-clos.
Tout d’abord, le ratio personnel titulaire / personnel non titulaire.
Nous savons combien il est important dans une mairie – et surtout d’une petite commune comme la nôtre – d’avoir du personnel qui connaît bien les habitants, et que les habitants connaissent bien.
Jérôme indique que le budget du personnel non titulaire est triplé, alors qu’au contraire que le budget alloué au personnel titulaire diminue.
Mais on ne parle pas des orientations sur le personnel à Saint-Pierre du Vauvray. C’est chasse gardée du maire.
Le second adjoint M. Schwartz dit alors : “Nan, nan, mais si vous parlez du personnel, on passe au huis-clos”.
Ce que confirme dans la foulée Alain Loëb : On va passer au huis-clos, on parle pas du personnel, M. Bourlet. La question que vous posez, la question… Alors on va faire un huis-clos. Je fais un huis-clos. Mais vous me posez une question. Huis-clos ! (avec le geste ouste dehors)
Après s’être encore offusqué du fait que Jérôme pose une question (“Je suis obligé, il me pose une question, il me pose une question.”)
Après avoir imposé le silence aux conseillers, il veut justifier le huis-clos : “Parce que j’ai une question qui est posée et qui concerne pourquoi on a tel volant de… on a une telle diminution en titulaires et en non-titulaires, y a des raisons. Il y a des choses qui touchent au personnel municipal, je ne veux pas en parler en public, donc je fais un huis-clos pendant 5 mn, et je donne une explication.” “C’est trop fort”, dit Jérôme. “Si, si, si, si. C’est pas vous qui faites… qui animez les débats. Je fais voter le huis-clos.”
Mais sur cette question d’orientation de la gestion du personnel municipal, y avait-il obligation de faire un huis-clos ?
La question est pleinement justifiée : pourquoi en arrive-t-on à remplacer des personnes formées par du personnel intérimaire recruté au Pôle-emploi ou dans une agence ? Et pourquoi ne choisit-on pas du personnel du Centre de Gestion, dont la mission est de gérer les ressources humaines placées auprès des Collectivités Locales ?
Comment échapper à la question de Jorge Pinto, alors qu’il a démissionné de sa fonction de 1er adjoint pour pouvoir la poser ?
On ne peut que s’interroger lorsque le premier adjoint nous raconte que ce qui s’est passé est inacceptable, en évoquant la gestion du personnel. Qu’il démissionne pour cette raison. Il trouve des femmes en pleurs, alors qu’elles devraient simplement être contentes de travailler. Il cherche à savoir pourquoi, et les motifs que Jorge nous donne pour expliquer que la municipalité a choisi de ne pas proroger le contrat dans les conditions promises sont pour le moins légers :
  • Inviter TOUS les conseillers au goûter des anciens, et donc, ô crime de lèse-majesté, inviter également Jérôme et Laetitia. En voilà une faute ! Bigre, ils y sont allés en plus.
    Pour d’aucuns, cela relève peut-être de la plus haute faute. Mais. Mais elle n’a fait que remplir correctement son boulot.
  • N’avoir pas ouvert la mairie à 14 heures, alors que la mairie n’ouvre qu’à 15 heures, mais que le maire arrive sous la pluie… à 14 heures ?
    Mon dieu, il fut mouillé. Eh ? Lors du dernier conseil, n’avons-nous pas été foutus dehors, tous les cinq, sous la pluie, au motif de ce huis-clos ? On survit sous la pluie. On vit moins bien au chômage.
  • Quoi d’autre ? Le maire est donc allé dénigrer les compétences du personnel au domicile même de l’ex-1er adjoint. Et en séance de conseil municipal, le maire s’est exprimé publiquement pour dire “j’ai des choses très graves. Si j’ai pris cette décision, j’avais des justificatifs que vous avez pas voulu entendre.”
Tout cela va très loin.
Je vous renvoie à la dernière vidéo, le vote du budget, où M. Pinto cite les paroles de M. Schwartz, prononcées devant témoins : “le travail qu’a fait la secrétaire, c’est de la merde.”
Pressé de confirmer ou d’infirmer ces propos, l’adjoint répond : “c’est une cour de récréation ou quoi ?”
Une cour de récréation ? Derrière toutes ces paroles, il y a des situations, et surtout, il y a des personnes. Et tout cela génère du désordre et de la souffrance.
Un désordre et une souffrance qu’il faudra réparer.
Alors la commune dans tout ça ? Certes, nous faisons des économies sur le poste du personnel. Mais à quel prix ?
La commune n’a rien à gagner à perdre des personnes qui ont appris à connaître les affaires du village, les gens, les associations, tout le fonctionnement de la commune.
La commune n’a rien à gagner à embaucher des personnes en intérim, qu’on ne pourra pas envoyer en formation pour accomplir toujours mieux leur mission. On ne forme pas du personnel intérimaire.
Nous n’avons rien à gagner à ce renouvellement permanent. Peut-être feront nous des économies, mais nous perdons en qualité de service !
Pourtant, la municipalité semblait tout à fait satisfaite des secrétaires – c’est Jorge qui nous le dit, il participait aux évaluations -, et soudainement, elle fait volte-face, critique, dénigre. Avec pour résultat une secrétaire qui a du chercher un emploi ailleurs, et une autre en maladie. Et la démission du 1er adjoint.
On en arrive à une situation ubuesque : le personnel de la marie, c’est aujourd’hui une personne retraitée qui a été re-embauchée, et du personnel intérimaire. Est-ce une situation durable ? J’ai entendu le message sur le transfert de compétences de personnes retraitées, mais vers qui ce transfert de compétences ? des intérimaires qui tournent ?
24.000 € d’arrêts maladie, ai-je entendu lors de ce conseil, et 20.000 € de provision pour risques sur la gestion du personnel. C’est presque 20% des charges de personnel cette année.
Je dirais bien “next”, mais à re-écouter et relire tous ces propos, revoir les vidéos, une pause m’est sincèrement nécessaire…

Associations

CCAS et subventions allouées aux associations
Sur le CCAS – l’aide sociale –, ça va être très rapide. 0. Euh 1000. Mais le solde du compte est positif. Pourquoi ? Parce qu’il n’y en n’a pas. Les fonds du CCAS n’ont été utilisés que pour le partenariat avec le moulin d’Andé. On a la chance, donc, d’être dans une commune où il n’existe pas de difficulté sociale.
Subventions aux associations : (je vous mets le tableau en PDF un peu plus bas)
Benoît rappelle que la municipalité s’était engagée à ce que le montant des demandes soit indiqué dans le document. De façon toujours aussi sympathique, M. Schwartz lui répond “Bah, c’est marqué leur demande, elle est là. Faut savoir lire ça.” Plus loin, après une manipulation sur le tableau excel, “Voilà. On a bien mis les demandes.”, puis admet qu’elles ne sont pas dans le document fourni.
Globalement, les associations ont reçu les subventions qu’elles avaient demandé. Seules quelques-unes n’ont pas vu leurs demandes se réaliser :
  • Les arts martiaux ont demandé 660, ils avaient eu 300 € en 2012, ils auront 350 €.
  • Le JVI (judo) a demandé 650 €, ils avait eu 400 € en 2012, ils auront 500 €.
  • L’Apure a demandé 180 €, ils avaient eu 150 € en 2012, ils auront 50 €.
Penchons-nous sur ces subventions qui ne sont pas accordées, et les motifs qui sont donnés pour ne pas les accorder. En réponse à une question de Benoît, c’est d’abord le cas de l’APURE qui est tranché :
“Pourquoi, sur des montants aussi peu importants, par rapport aux aides diverses et aux dépenses imprévues,,” demande Benoît Geneau, “on ne donne pas ce qu’ils demandent aux gens du judo, ou les arts martiaux, ou l’Apure ? Pour des montants comme ça, quest-ce qui fait que…”

le cas de l’APURE

Alain Loëb : “L’Apure, l’Apure, c’est que l’Apure a plus de 6000 en compte en banque.”
Claude La Roche : Ils ont un compte en banque !
Ils ont 6000 en banque, renchérit Juliette Kaaouche, 1ère adjointe.
Alain Loëb : “Donc, à un moment donné, ça pose problème, les associations...”
Pascal Schwartz : “Comme vous disiez tout à l’heure, faut qu’ils utilisent leurs fonds, quoi !”
Claude La Roche : Ils trésorisent. (geste à l’appui. Y a pas le même geste pour la thésaurisation de la municipalité ?)
Alain Loëb : “Donc à un moment donné, les associations, logiquement, à la Préfecture, ils peuvent avoir un fonds de roulement, mais…
Juliette Kaaouche : La comptabilité doit être à zéro pour les associations, à la fin. Ils doivent dépenser.”
Alain Loëb : “Sauf un fonds de roulement s’ils justifient qu’ils ont du personnel et caetera…”
Pascal Schwartz : “Voilà.”
L’APURE serait riche, ne dépenserait pas tous ses fonds, l’association n’a pas besoin de subventions. Et encore, la municipalité a été bien gentille d’octroyer 50 €.
On pourra sourire à l’affirmation de la 1ère adjointe, quand elle dit que la comptabilité des associations doit être à zéro à la fin. Qu’elles doivent tout dépenser.
Ou aux propos du 3ème adjoint Claude La Roche, lorsqu’il confirme que l’APURE a effectivement un compte en banque. Et qu’ils “trésorisent”.
Sourire encore à l’apparente candeur de M. Loëb lorsque qu’il ajoute qu’une association peut avoir un “fonds de roulement”, “s’ils justifient qu’ils ont du personnel“.
Difficile de croire que des élus, amenés qui plus est à subventionner des associations, soient si incompétents qu’ils ne sachent qu’une association dite “loi 1901”, c’est-à-dire à but non lucratif, peut réaliser un bénéfice ou excédent d’exploitation qu’elle pourra affecter à la réalisation de son objet. Certes, il ne peut pas y avoir partage de bénéfices entre les membres, et donc il ne peut y avoir d’enrichissement personnel des membres. Ce qui n’est manifestement pas le cas pour l’APURE.
Si l’on écarte cette hypothèse, que reste-t-il ?
C’est le fait de thésauriser (pas “trésoriser”, hein ?) tout en continuant de bénéficier de subventions qui est jugé, là, comme critère d’attribution.
Je ne peux faire que le parallèle avec la gestion de la commune, qui continuent d’engranger nos impôts, qu’ils thésaurisent. Et ce n’est pas 6000 qu’ils ont en banque. Ces 6000 qu’ils reprochaient à Benoît, à qui il ne reste que 6000 € par rapport au prévisionnel de son théâtre, et que dans l’autre sens, ils reprochent à l’APURE.
Cette gestion privée de l’association justifie à leurs yeux de ne pas lui donner de l’argent public. Qu’en est-il ?
  • L’association demande de l’argent public (150 €), pour une incontestable mission de service public, réalisée autour d’actions de communication et aussi d’actions de terrain sur la vie du fleuve et de ses usagers – mariniers, habitants, promeneurs, pêcheurs, plaisanciers, touristes…
  • L’association a 6000 € en banque, elle thésaurise donc. Son budget n’est pas en équilibre, puisque l’APURE bénéficiaire.
  • En conséquence, la demande de l’association ne sera pas honorée.
Voyons maintenant les principes appliqués à la gestion de l’argent public par la municipalité :
  • Ils conservent un taux d’imposition qui fait que nos impôts augmentent automatiquement année après année. Dans le même temps, les prévisionnels de dépenses sont systématiquement surévalués. Et même, les dépenses baissent. Pas d’investissement, personnel en berne…
  • Ils thésaurisent tout cet argent inutilisé en banque.
Pour la municipalité, pour eux-mêmes, ceci est de la bonne gestion. Pour les autres, c’est du gaspillage d’argent public. Allez comprendre…
De plus, peut-être du fait des 50 € accordés, l’APURE se voit refuser la salle des fêtes plus d’une fois par an. Ca fait partie des critères, apparemment. Il eût mieux valu pour eux ne pas toucher ces cinquante euros, pour pouvoir disposer de la salle une seconde fois au moins.
La question est simple, le principe d’égalité, qui n’est pas qu’un principe moral, mais est un principe légal, est-il respecté ?

Le cas du JVI (Judo Vauvray Incarville)

Pascal Schwartz : “Y avait une question sur le judo et les arts martiaux, c’est ça ?”
“Le judo, le budget global quand on regarde au détail, ils ont besoin de 1000 € de subventions. Nous on donne déjà 500 – toutes communes confondues – dans leur budget. Nous on donne déjà 500, on donne déjà la moitié du budget. Les autres communes vont abonder également, et à mon avis, il va avoir même plus que les 1000 € qu’il a besoin.”
Jérôme va alors parler pour distinguer les cas des deux associations qui ont des salariés, l’IMA (notre “école” de musique) et le judo, des autres associations.
Il faut fidéliser les professeurs qui viennent à Saint-Pierre pour des courtes durées, car leur mission de service public est très largement reconnue. Pour IMA comme pour le judo.
Aussitôt, Murielle Pionnier va opposer le traitement du judo de l’association “Saint-Pierre pour tous”.
Jérôme : “Il y a plusieurs associations. Là je suis content, je m’aperçois que vous avez augmenté la subvention de l’IMA, c’est très bien.”
Murielle Pionnier : “On a diminué Saint-Pierre pour tous.”
Alain Loëb : “Pour quelle raison on a fait une demande inférieure ?”
Murielle Pionnier : “Parce que, comme on organise la foire à tout, on estime qu’on devrait avoir un peu de bénéfice, donc ça devrait [équilibrer ?] les comptes.”
On entendra à plusieurs reprises madame Pionnier opposer le judo à “Saint-Pierre pour tous”.
Madame Pionnier se trompe d’abord sur le nombre d’adhérents du judo sur Saint-Pierre : “par rapport à une asso où il y a 50 adhérents, là y a 7 adhérents”.
Puis elle nous dit que si les subventions étaient faites au prorata du nombre d’adhérents, “il y a des associations [geste du pouce pointé vers le bas, NdR] pour qui ça baisserait énormément.”
Alors il ne faut pas se tromper. Les chiffres, les assos les donnent à la mairie pour la demande de subventions
Sept, c’est les adhérents du karaté à Saint-Pierre, peut-être. Juste pour le judo, ils sont 136 adhérents au total sur les 3 communes, dont 72 rien que sur Incarville (dont des Saint-Pierrois, vraisemblablement du au fait qu’Incarville dispose d’un vrai dojo, là-bas).
Saint-Pierre, ce sont 18 adhérents, pour le judo cette fois, et Saint-Etienne 12.
Et puis il y a les gamins des communes environnantes. Et c’est tout l’intérêt d’être un pôle secondaire que d’attirer les populations des communes aux alentours. C’est aussi ce qui fait marcher nos commerces.
Lorsque Jérôme parle des deux associations qui salarient des personnes, des personnes motivées pour venir quelques heures, cela rend un service indispensable aux habitants.
Les assos sont à pied d’oeuvre le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi et le vendredi, le samedi, certains dimanche, et parfois, pendant les vacances. Saint-Pierre serait un désert sans elles.
Aussi, j’ai un peu de mal à entendre madame Pionnier dire – à plusieurs reprises – à Jérôme et l’opposition qu’ils prêchent pour leur paroisse avec le judo, la paroisse de la majorité étant “Saint-Pierre pour tous”. Le JVI n’a jamais été une association à but politique, c’est une association sportive. Sportive.
Pas un membre de l’opposition ou de leur famille n’est au bureau du JVI. On parle bien de l’intérêt public local.
2000 € ont été mises au budget en aides diverses, selon délibérations du conseil, pour des actions en partenariat avec la mairie.
Je ne sais pas qui bénéficiera de ces aides diverses, et ce que représenteront des actions en partenariat avec la mairie. L’intérêt du monde associatif est peut-être moins de soutenir la mairie que d’oeuvrer pour les habitants.
Mais qu’importe. Il eût été plus malin à mon avis de répondre aux demandes, qui ont été motivées je pense, et de prendre 590 euros sur les 2000 non affectés. 1 – ces 590 €, c’est 0,0007 % du budget, 40 centimes par habitant et par an. 2 – J’ai l’impression du coup qu’il y a des associations “amies”, et d’autres…

Voilà ci-dessous la liste des subventions accordées :

Le coma trépassé de l’EAV

Dernier point concernant les associations : la disparition ou la “mise en sommeil” de l’EAV.
Lorsque Jérôme dit : “Elle avait un rôle important cette association”, Alain Loëb répond “non”.
Le maire vient à parler des carences de l’EAV, et du fait que le judo n’y était pas présent. (Ou comment tacler 2 associations pour le prix d’une).
Jérôme rappelle que le maire avait demandé que Sophie, la femme de Jérôme, soit démissionnée. “Vous êtes das la polémique”, répond Alain Loëb.
Juliette Kaaouche : “La présidente a démissionné, elle a démissionné, il y a personne qui s’est représenté pour la présidence de l’APURE [EAV, NdR]. Un point, c’est tout. Y a pas de polémique à faire là-dessus.”
Oui. Sauf que. Ce n’est pas que la présidente qui a démissionné. C’est tout le bureau. Parce que la majorité municipale était sur-représentée au sein de l’EAV. Parce que les ressources étaient taries. Faute de moyens, faute de liberté, faute de concertation, et parce que la mairie souhaitait récupérer des initiatives pour elle ou pour “Saint-Pierre pour tous”, comme le marché de Noël, la mort de l’EAV était annoncée.
Ca servait à quoi l’EAV ?
A pallier les lacunes de la mairie.
On a assité là à un débat sur les subventions aux associations. Quelle pauvreté. J’ai eu l’impression d’assister à un débat les économies à réaliser sur les associations. Mais nullement à un débat sur la richesse que le monde associatif apporte à notre commune.
Qui fait quoi, quand, comment, pourquoi, pour qui et comment y accéder ?
Quel est est le calendrier des manifestations dans la commune ?
Qui coordonne les actions de chacune des associations ?
Quels sont les moyens peut-on fournir et répartir entre elles ?
A quoi servent ces associations ? Quand se réunissent-elles ? A qui profitent-elles ?
Comment garantir l’égalité de traitement entre les associations ?
Et il suffit de voir comment est jugée l’action des associations et comment sont accordées les subventions – quelqu’un a compris les critères d’attribution – pour constater que l’information est tout à fait insuffisante, qu’il n’y a pas de calendrier des manifestations, qu’il n’y a pas de lecture même hebdomadaire de qui fait quoi et où, on ne connaît pas les critères d’attribution… On apprend le 10 avril qu’une fête du village est prévue 3 mois après, et on ne sait même pas quel jour, ce qui est prévu, à part qu’on budgète 6000 euros pour on ne sait pas quoi ? C’est le bordel.
Je ne parle pas des annulations de cours de gymnastique de danse, ou de perturbation des cours de judo que j’ai pu constater, parce qu’on cale à la même heure d’autre événements – en prévenant au dernier moment – dans la même salle.
C’est cela que l’EAV était sensé pallier. Il ne devrait pas y avoir besoin de coordination, mais devant tant de lacunes, on se retrouve avec rien pour compenser. Personne pour coordonner.
La mairie octroie subventions, salle, barnums, tables, chaises et demi-barrils pour les barbecues. Merci vos seigneuries.
A propos du budget “fêtes et cérémonies”, Jérôme demande si 77% d’augmentation, cela ne paraît pas être une idée pré-électorale ? “Non.” “Non.” Il va y avoir une fête au village. Elle se déroulera le 1er week-end de juillet ou le 30 juin. “Comme d’habitude”, ajoute Claude La Roche.
C’est vrai qu’on a des habitudes qu’on avait oublié qu’on avait. Il y avait bien la “Saint-Pierre”, il y a une quinzaine d’années peut-être. Mais la dernière fête de village que j’ai vu date de 2008 : à l’occasion de la kermesse, les adjoints de l’époque avaient organisé un repas canadien, avec un concert dans le cadre du festival du caméléon, et cette fête avait fait esplanade comble à la mairie. Ca n’avait certes rien coûté (merci Benoît pour l’organisation), et c’était néanmoins une très belle réussite, car tous les âges étaient présents et mêlés, et il y avait foule.
Et il y avait les autres fêtes, dont j’ai parlé plus haut : la Saint-Jean, aux Longchamps, la Saint-Foutin , le premier marché de Noël, les concerts, et j’attends de retrouver une fête de l’eau aussi géniale qu’en 2008. Et des fêtes qui rebondissent : de l’école à la kermesse, à la fête des habitants…
Alors, oui à une fête du village. Sans considération de coût – ça peut ne pas être cher et être de grande qualité, on l’a vu – la municipalité pourrait demander conseil à Benoît Geneau ? Il n’est pas pour rien non plus dans la réussite de la kermesse et du repas canadien en 2008 et du 1er marché de Noël. Sûrement une des personne les plus compétentes du village pour aider à ce genre de manifestations. Entre autres, sans doutes…
Pas de secret, je l’ai dit déjà : Inviter le village. Inviter tout le monde. A faire la fête. Vérifier que tout va bien, que tout est ok pour tout le monde, qu’il ne manque rien, et que ça plait. Le beau temps, c’est la cerise sur le gateau, mais de juin à septembre, ce serait la faute à pas de chance.
6000 €euros pour une seule fête, c’est 10 fois le budget de toutes les fêtes de 2008. Mais bon, je dis que ça.

Anecdote… pas docte

● Suivant, une petite leçon de comptabilité donnée par Pascal Schwartz : “la 6226, c’est les honoraires de la DDE. On n’en a plus. à titre d’info.” nous dit Pascal Schwartz dans un haussement de sourcil.
On avait eu une leçon de gestion, pour justifier les près de 30% d’erreur entre le prévisionnel et le réalisé, et désormais c’est une leçon de comptabilité qui nous est donnée : “la 6226, c’est les honoraires de la DDE. On n’en a plus. à titre d’info.”.
Hum, voilà un compte bien spécialisé… Spécialement dédié à la DDE.
Selon le Plan Comptable Général, le compte 6226, ce sont les honoraires. Pas honoraires DDE, honoraires. C’est-à-dire les sommes versées à des membres de professions libérales (Notaires, avocats, conseillers juridiques, experts comptables…).
Soit c’est une erreur, soit c’est une décision de ventiler les frais d’avocats dans d’autres comptes de cette classe. Quelles peuvent en être les raisons ?
Alain Loëb dit qu’ils seront obligés peut-être de faire une délibération modificative. Il semble que cela soit nécessaire. Pas seulement pour affecter de nouvelles sommes. Aussi parce que les honoraires d’avocats, c’est au compte 6226 qu’on doit les affecter.
“Non, on a des frais d’actes. On a aussi des frais d’avocats, mais bon. On sera peut-être obligés à un moment donné de faire une délibération modificative. Mais quand on a repris du terrain, on avait eu des frais d’actes. […] C’est des comptes budgétaires. Si on les met comme ça, c’est que ça doit être comme ça.” (Alain Loëb)
Peut-être devraient-ils quand même poser la question au commissaire aux comptes ?

Dézingage !

Alain Loëb va dézinguer, de son poste de tir de maire, son opposition.
Nadine Morel explique qu’elle s’abstient de voter, qu’elle ne viendra plus au conseil, et qu’elle ne donnera plus sa voix. Elle ne comprend pas comment d’une équipe qui marchait si bien en 2008, on ait pu en arriver à ça. (ben, la faute aux autres !)
Il va reprocher à Jorge et Laetitia leurs démissions. “C’est quand même pas moi qui ai fait démissionner des gens au bout de 8 mois, et un autre au bout de 6 mois, j’ai travaillé pendant 4 ans avec Bernard, j’ai jamais eu de problèmes, hein, mais des gens qui démissionnent comme ça, sans que je sois informé, pasqu’on leur faisait pas leurs quatre volontés, je suis désolé, quand Jorge y dit qu’on n’a rien fait dans la commune, d’ailleurs on va lister ce qu’on a fait dans la commune. Et même l’histoire des friches Labelle, je l’ai fait inscrite. Et si ça a été inscrit, c’est parce que je participais aux commissions, j’étais dans cette commission là, le contrat de plan. Ca a été inscrit. C’est vrai qu’aujourd’hui y a des contraintes budgétaires, et des nouvelles personnes à la CASE qui a repris le dossier. C’est sûr après ce qu’on m’a dit, je vais solliciter GRATUITEMENT, demain on a un conseil communautaire, je poserai la question au président et je vais faire un courrier officiel pour me rassurer que, avant 2013, que on peut pas perdre des fonds de la Région et de… du… nan, c’est euh… comment on appelle ça l’organisme… (un organisme, répond P. Schwartz) l’organisme… l’EPF-N, si on veut pas perdre ces fonds-là, et des fonds de l’Etat, c’est sûr faut que ça démarre en 2013. Et la CASE, et dans ce cas là sur plusieurs projets. Si ils engagent pas le contrat, mais là pour l’instant, je me suis intéressé, j’espère que ça va suivre. Mais tu sais (s’adressant à Nadine) faut pas crier au loup en permanence. Aujourd’hui, on a quand même des gens qui ont été pendant cinq ans dans une opposition systématique. Et même quand ils perdent un procès, ils sont capables de nier le procès qu’ils perdent, alors c’est grave, c’est, c’est intolérable !”
A. Loëb s’en prend à Benoît : “Oui, oui, soyez plus présent au conseil, et comme ça vous pourrez…”. Puis : “Oui, vous avez plutôt envie de vos intérêts personnels”.
intérêt personnel (n.m.)
1.attitude qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances en transigeant si besoin avec les principes.
intérêt personnel (n.)
1.tendance à ne voir le monde qu’en fonction de soi-même.
2.tendance à n’agir qu’en son propre intérêt, au détriment d’autrui.
Qui de Benoît ou de A. Loëb a “plutôt envie de [ses] intérêts personnels” ?
Lorsque M. Loëb demande à Benoît d’être plus présent au conseil, peut-être faut-il regarder du côté de sa propre majorité. Je ne vois pas Pascal Jedeau. J’aime bien Pascal, mais c’est vrai que je suis “souvent” présent aux conseils, et que je n’ai guère l’occasion de l’y rencontrer. Il était ici la voix qui a fait la différence. Il y a des différences d’appréciation sur la présence ou non de conseillers, selon qu’on est de majorité ou d’opposition ?
Sur le laïus sur le procès perdu, et sur le fait qu’il est grave et intolérable de nier un procès qu’ils auraient perdu, je vais donc expliquer de nouveau.
Le maire et ses adjoints n’apprécient pas ce blog. Soit. Ben en même temps ils disent qu’ils ne le lisent pas. Ca devrait pas les gêner.
ils n’aiment pas le blog, ils ont des sous pour entamer des procédures. Et peut-être pas assez à faire par ailleurs.
J’ai déjà mis toutes les pièces ici. C’est une histoire de fou. 1 – Ca ne concerne pas les élus d’opposition, c’est à moi qu’il s’en est pris. 2 – il n’y a pas eu de procès. Ils ont dépensé – combien ? 3000 euros avec les honoraires d’avocat ? – pour faire appel au système de résolution de litige de l’Afnic : Syreli. Le blogueur a perdu contre la mairie parce que, notamment, on avait effectivement changé le nom de notre association. Et que c’est une mairie etc.
Non seulement il n’y a pas eu de procès, mais le réglement du Syreli précise : “Le Requérant certifie, qu’à sa connaissance, aucune procédure judiciaire ou extrajudiciaire sur le nom de domaine objet du litige, n’est en cours au moment où il formule sa demande.” Alors dire “Et même quand ils perdent un procès, ils sont capables de nier le procès qu’ils perdent, alors c’est grave, c’est, c’est intolérable !”, c’est idiot.
Enfin, au milieu de ce galimatias, quelques faits : la “promesse” de suivre le dossier des friches Labelle. Je rappelle que les financeurs sont l’EPFN (41.250 €), la Région Haute-Normandie (18.750 €) et la Communauté d’agglomération Seine-Eure (60.000 €), mais pas l’Etat.
Le maire, ayant rencontré le président de l’agglo le lendemain, et ayant envoyé un courrier officiel, on doit déjà avoir relancé cette étude.
Je vous la redonne ci-dessous :

Voilà un petit tour brossé du conseil municipal consacré au budget 2013. Qu’en penser ?

Il a été voté par 6 voix contre 5, et une abstention. Autrement dit, la moitié des conseillers municipaux n’est pas d’accord avec la politique de la municipalité. Je ne parle pas d’orientations car je ne sais pas où on va.
Jorge a très bien résumé les cinq ans de politique municipale : «Tu prends une photo en 2008, tu reprends une photo du village en 2012, on a fait quoi ? Voilà. C’est tout.»
27,65 % d’erreurs dans les prévisionnels de dépenses, voilà aussi qui laisse songeur. 219.000 euros. Belle plantade, ce qui n’empêche pas de laisser nos impôts augmenter. “Pour les citoyens, c’est quand même bien d’avoir de l’argent”… sur le compte de la mairie. Ca nous fait de belles jambes, et il faut, parce que ça nous refait pas les trottoirs, ni le court de tennis, ni quoique ce soit d’autre. Ni même une mutuelle pour les agents, d’ailleurs.
C’est l’autre point qu’on “découvre” au cours de cette séance : Alors que Jorge Pinto ne cesse de dénoncer le comportement du maire envers certains personnels municipaux – il a démissionné de sa fonction de 1er adjoint pour ça -, on s’aperçoit que le personnel titulaire diminue pendant que le budget du personnel non titulaire est triplé. Des économies dans les dépenses donc, mais on s’aperçoit en plus, qu’on ne fait pas appel à du personnel du Centre de Gestion, mais que la municipalité s’adresse à une agence d’intérim.
Pas très durable comme gestion des ressources humaines. Peut-être pour éviter de les stagiairiser, le stage pouvant être un ascenseur vers la sortie ?
On a eu le droit au jeu de “y a une école, y a plus d’école”. Une école, un projet ou du vent. Peut-être pour un future campagne municipale ? Genre, “je vous promet la lune, la richesse, le retour de l’être aimé et une école”… avant d’entendre à nouveau : “de quoi ? J’ai jamais parlé de nouvelle école.”
Et enfin, ce contrat d’agglomération qui concerne la friche Labelle, vous le trouverez en bas de cette page, on a vu que le maire ne poussait pas ce dossier. D’ailleurs, il ne semblait pas en savoir plus que ça. Alors y a-t-il volonté de ne pas pousser le dossier, ou bien simplement, ce dossier n’a pas été poussé… bah, simplement comme de nombreuses autre choses, parce que c’est trop compliqué, ou que ça demandait de faire trop de choses, que sais-je encore ?
Ca pourrait être la fin, mais comme Alain Loëb et ses adjoints me reprochent de ne pas mettre l’intégrale du conseil. Je dis “et ses adjoints”, parce que, bien qu’interpellé et traité à de multiple reprises “d’homme de main”, je ne vais pas parler parler de son “gang”. Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble, me semble-t-il. Je mets l’intégrale quand je le peux, et là, je le peux (sauf le huis-clos). Vous trouverez tout, dans l’ordre, en page 2. Bon courage…
nono
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nono a déjà publié un commentaire : voulez-vous lui répondre ?

  1. Mai 2013
    12
    20 h 19

    Pour ce qui est de la date de la fête de la commune, si on ne connait pas le programme – qui devrait être un super-méga-top programme puisque financé plus largement que d’habitude – on connaît la date, puisqu’elle a été annoncée lors de la foire à tout par la soeur du maire : ce sera(it) le 6 juillet (et non le 30 juin ou le 1er juillet).

    6 juillet donc…

    nono

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