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Cela a été le cas pour la proposition d’une école sur les friches Labelle, qui a été proposée, écrite, puis… retirée. Même si l’architecte trouve l’idée bonne. La raison ? il a été demandé au cabinet d’études de réfléchir à une implantation rue Gourdon, une réflexion qui serait déjà sur la table.
Ah bon ? Il y a un projet de nouvelle école sur la table ? Pourtant, assistant fidèlement aux conseils municipaux,
je n’ai jamais vu l’ébauche d’un projet sur la table du conseil ! j’entends, quand au conseil d’école il est demandé de faire des travaux,
“c’est pour ça qu’il y a un projet de nouvelle école”… Donc il est inutile d’entreprendre des travaux dans “l’ancienne école”. Dans l’école, quoi.
Pour la première fois, avec cette étude, je vois l’école figurée sur un plan, dessiné par le cabinet d’architecte, à la demande de la municipalité. Sans aucune concertation avec les conseils d’école, ni avec le conseil municipal, ni avec la population.
Nous sommes à un moment charnière pour l’école, avec une nouvelle loi sur la refondation de l’école qui réformera les rythmes scolaires. Alors que la semaine de 4 jours ne date que de 2008, la réforme des rythmes scolaires, indispensable, va bouleverser également les rythmes des enseignants, agents territoriaux attachés aux écoles, et même va demander à tous les partenaires du Projet EDucatif Territorial (PEDT) de s’adapter aux nouveaux rythmes scolaires. Cela inclura aussi le tissu associatif.
Il semble prématuré de définir les besoins de l’école de demain avant que ce projet éducatif soit défini, voire même discuté, et avant d’avoir les retours d’expériences des communes qui ont choisi d’appliquer la réforme dès 2013.
Sur le plan, on voit la situation de l’école sur l’ancienne ferme, au bout de la rue Gourdon. On déplace donc. un peu plus loin de Saint-Etienne, ce qui pour une école dite intercommunale est un comble.
Un peu plus loin pour les piétons aussi. Bah, quand tu as fait 500 m à pied, ou 1 km, tu n’es pas à 200 m près ? C’est sans compter une chose : actuellement, parents et enfants arrivent de 3 côtés différents. A pied, on vient par le petit bout de trottoir rue Gourdon, et dans la majorité, par la rue du château et la voie piétonne qui la longe.
En voiture, on arrive soit par la rue du château pour aller se garer derrière la maternelle, le parking est plein ; soit par la rue Gourdon.
Le constat a été justement fait que la circulation rue Gourdon était très difficile aux heures d’ouverture et de fermeture de l’école. J’ai entendu que les enfants traversaient n’importe comment. Non. Ils traversent au passage piéton, et si il y a une voiture garée sur le passage piéton, ils traversent à côté, et ils sont accompagnés. C’est le partage de cette petite rue à sens unique qui est difficile entre les voitures et les piétons, donc les enfants.
Et on propose de faire transiter les deux flux de voitures ainsi que les piétons rue Gourdon, sur une plus grande distance. Tout le monde rue Gourdon ! J’imagine d’ici le bazar que ce serait…
Alors un projet de nouvelle école ? Sans concertation avec les conseils d’école, sans aborder le sujet au conseil municipal, sans consulter les parents ou les habitants.
Un projet qu’on place au bout d’une petite rue à sens unique dans laquelle tout le monde devra s’engouffrer, piétons comme automobilistes, parce qu’il a été demandé à l’architecte de le placer là. Même si l’architecte nous dit que c’est une bonne idée, dans le cas où on décide de construire une nouvelle école, de l’implanter dans le centre-bourg, au coeur des friches Labelle.
Un projet de nouvelle école sans connaître ni avoir les retours d’expériences de celles qui vont appliquer dès 2013 la réforme des rythmes scolaires. Et sans avoir au préalable travaillé sur le projet éducatif qui devra précéder la réforme.
J’avoue que je suis curieux et impatient de voir enfin ce projet sur la table du conseil municipal. Les débats risquent d’être intéressants…
Bravo nono pour cette analyse de fond. Plusieurs choses me chiffonnent. Partons de la plus éloignée pour revenir à la plus terre à terre :
Je suis surpris que Franck martin vienne vendre cette étude, alors que la prochaine loi de décentralisation indique clairement que la compétence PLU sera du ressort de l’agglomération :
“A l’heure actuelle, les communautés de communes et les communautés d’agglomération n’exercent pas la compétence PLU de plein droit. Eu égard à la nature des problématiques en jeu, la mise en place de cet outil au niveau de l’agglomération paraît plus cohérente.
La compétence PLU est rendue obligatoire pour l’ensemble des communautés de communes (article 28) et des communautés d’agglomération (article 29).
Des dispositions transitoires prévoient que les communautés de communes et les communautés d’agglomérations existantes à la date d’entrée en vigueur de la loi, qui ne sont pas actuellement compétentes en matière de PLU, ne pourront exercer cette compétence de plein droit qu’à partir du 6ème mois à compter de l’entrée en vigueur de la loi.
Les communes peuvent rester compétentes jusqu’à l’approbation de l’élaboration, de la révision, de la modification ou de la mise en compatibilité du PLU qui a été engagée avant l’entrée en vigueur de la loi.”
Alors je ne comprends pas. Soit l’ex président de l’agglo ne suit plus l’actualité législative, soit il est venu soutenir Mr Loeb dans ces choix.
Pour revenir sur le projet, je reprends ce que j’ai dit sur place. Ces différents potentiels ne peuvent s’évaluer indépendamment les uns des autres. Un cas concret : si on construit l’école au niveau du terrain rue Gourdon, le potentiel de construction de l’école est nul au niveau de la friche Labelle, et réciproquement. Et comme vous l’avez compris après la lecture précédente, le devenir de Saint Pierre ne sera pas du tout le même. Et je ne parle pas ici de la mise en place avant toute chose d’un plan de circulation avec une vision qui dépasse la rue grande.
Descendons maintenant au niveau des propositions. Je n’en ferais un inventaire à la Prévert, mais une ou deux remarques :
– La première est sur la position de l’école. Alors oui ou non la position est-elle fixée, si cela est le cas quand la décision a-t-elle été prise. Mais plus rien ne m’étonne !
Autrement, pratiquement, comment vont faire l’ensemble des utilisateurs qui vont se retrouver bloquées au fond de la rue Gourdon ? Mais je pense que le guide de notre commune a déjà trouvé la solution. Et qu’il la proposera pour le prochain mandat.
– l’autre point qui sur ce projet m’inquiète, c’est la disparition du silo, cela ce n’est que quelques emplois. Est-ce sérieux pour des gens qui viennent me dire régulièrement que leurs politiques n’a qu’un but créer de l’emploi. Tiens j’en profite pour poser une question” Est-ce que l’entreprise a été contacté?” je rappelle à nos amis expert en économie que l’instabilité et l’annonce de la fin d’une activité condamnent généralement une entreprise.
– Et pour finir, dans le détail (d’après certains lors du débat). Mais qui n’en est pas un quand on se souci de l’accessibilité. C’est le dénivelé qui existe devant de nombreuses boutiques de saint pierre. alors que fait-on, on remonte le niveau de la chaussée et il n’y a plus de trottoir ? Ou bien on élargit les trottoirs pour mettre des rampes. Détails, détails me direz vous. Mais pourtant de ce choix dépendra bien le plan de circulation de notre commune. Alors oui la case a répondu à la demande de notre commune. Mais on ne peux que regretter le manque de suivi de notre majorité actuelle qui n’a pas compris que l’aménagement de notre commune n’est pas une somme d’aménagements séparés, mais bien un tout intégré dans un territoire qui mérite bien plus que quelques jours d’étude.
bourlet
@Jérôme
Pour la question sur le silo, j’ai contacté Sevepi par téléphone, pour savoir s’il y avait une volonté de leur part d’abandonner le site. … Ma question a beaucoup étonné, et ce n’est apparemment pas le cas.
Mais il n’est pas écrit explicitement que le silo disparaît. Il n’a disparu que sur le plan. Et pourtant il tourne, aurait murmuré Galilée.
Ta question sur le silo vaut pour la Teurgoule. Supprimer des stationnements reviendrait sinon à condamner l’activité, du moins à la diminuer considérablement. il y a là aussi 2 emplois directs. Et un rôle social pour les employés des entreprise du coin (Vinco et d’autres).
La question ne doit pas être, soit on fait c’est comme ça, soit on ne fait pas, c’est votre choix. La réfection est nécessaire, mais sans condamner des entreprises qui marchent.
Et l’emploi c’est aussi les commerces. On a la chance d’avoir une boulangerie où le pain est super bon, comme les viennoiseries et les gâteaux. Les gens s’arrêtent devant en rentrant chez eux. On descend, on achète le pain, ou un bouquet chez le fleuriste, on remonte et on repart. Garder les deux sens de circulation, en élargissant les trottoirs oblige à supprimer tout stationnement, donc tout arrêt minute.
Je dirais que les Saint-Pierrois continueront sans doute à acheter dans leur village. Mais ceux qui passent, en revenant du travail pour aller à Andé, ou plus loin, ne vont-ils pas avoir l’idée de faire leurs courses ailleurs ? Tiens, au fait, mon pain je vais le prendre sur la route, au Vaudreuil ou ailleurs, on peut plus se garer à la boulangerie de Saint-Pierre…
La circulation est un sujet qui implique la participation et l’adhésion de tous. Les commerçants ont-ils été bien consultés ? Les habitants ? Parce qu’au sortir de cette réunion de présentation, on nous dit que c’est bien de nous donner la possibilité de nous exprimer (ça nous fait du bien), mais qu’au final, l’étude est faite et voilà.
La municipalité a eu 5 ans pour faire ce travail de consultation, de préparation, et… on n’a jamais vu la queue d’une réunion sur ces sujets, pas l’ombre d’un questionnaire, ni d’une proposition qu’on aurait pu discuter.
Pour revenir à l’ordre du détail : lorsque tu parles des dénivelés, tu parles bien des nombreuses marches et autres escaliers, comme ceux qui donnent justement accès à la pharmacie et au médecin ? Des accès qui concernent à priori les personnes les plus fragiles.
Je suis d’accord avec toi, l’aménagement de notre commune mérite bien plus que quelques jours d’étude, et des projets sortis du chapeau.
On voit que la population veut participer à ces choix. Un panel, pourquoi pas. Mais le diagnostic aurait pu être rendu public, et discuté en public pour l’affiner, retenir les idées, les objections AVANT de procéder à des projections de solutions.
Ca méritait un débat public entre habitants, commerçants, et élus. Avec les techniciens s’ils étaient disponibles.
Ah, là, par contre, on ressort avec tout plein de projets, tout beaux, non phasés et non financés comme le rappelait Franck Martin.
Mais on est habillés pour 2014, des étoiles plein les mirettes.
J’ai donc des inquiétudes sur l’étude qui sera fait cette année sur les friches Labelle. La méthode sera-t-elle identique ?
nono
Très intéressant et vraiment instructif ce compte-rendu !
Surtout quand on n’a pas pu se rendre à la réunion
Merci Nono
Céline