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Etude urbaine du centre-bourg de Saint-Pierre du Vauvray, l’ébauche du PLU…

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le centre-bourgl'usine Labellela gare et l'accès au centre-bourgl'hôtel de villele stade et les bergesla ferme rue Gourdon et les écoles
Pour voir les propositions d’aménagement de chacune de ces zones, il vous suffit de cliquer sur une des images. Pour zoomer sur une image, cliquez simplement dessus. Et n’hésitez pas à apporter votre grain de sel…
Le réaménagement du centre-bourg :
trottoirs-centre-bourg-thumb

> cliquez sur l’image pour zoomer <
Priorité pour les habitants qui se sont déplacés pour voir cette présentation, mais qui sont très représentatifs, les déplacements dans le village sont aujourd’hui pénibles, tant en voiture qu’à pied, et faire du vélo est un sacerdoce.
La réponse du cabinet d’études est l’élargissement des trottoirs, qui passe par la suppression du stationnement dans la portion de la grande rue qui va de la salle des fêtes jusqu’au tournant, et le réaménagement de la rue à partir de ce tournant jusqu’au “bon accueil”. En poussant un peu les murs…
Pas de stationnement face à la boulangerie, ou le fleuriste, les commerçants risquent de la trouver saumâtre. Je ne parle pas de voitures ventouses, auxquelles une solution doit être trouvée, mais des voitures qui passent, s’arrêtent quelques minutes le temps d’acheter une baguette ou un bouquet, puis continuent leur chemin.
Dans ce scénario là, l’unique scénario proposé, pas le choix. Si on veut que deux voitures puissent se croiser tout en agrandissant les trottoirs, il fallait taper quelque part. Les commerçants sont-ils solidaires de ce scénario ?
Au final, en voyant les plans de coupe de la grade rue, le résultat est bluffant ! Des trottoirs de 3,25 m sur le trottoir de la Poste, comme sur le trottoir d’en face. Des places de stationnement de chaque côté, des arbres, ça va être magnifique.
Et faire appel à des professionnels outillés permet de mieux se rendre compte des dimensions et des possibilités d’aménagement d’une rue. Nous l’avions fait, nous, en amateurs, avec une méthode empirique qui était loin du résultat réel : nous avions tiré un corde qui reliait les murs de chaque côté de la rue, au mêmes endroits ou à peu près, et nous avions rapporté les longueurs sur un mètre de menuisier. Empirique, disais-je. Nous nous étions plantés, avec 14,50 m au lieu de 15,50 m obtenu avec du vrai matériel et des méthodes de pros, 11,50 m au lieu de 12,00 m, etc. C’est donc plutôt une bonne surprise… Voyez donc ci-dessous, et cliquez sur les images pour les agrandir.
grande-rue-coupe-a-thumbgrande-rue-coupe-b-thumbcoupe de
> cliquez sur les images pour les voir en gros-plan <
Génial donc au premier abord. Hum ! On a fait l’impasse sur les stationnements face à la boulangerie et le fleuriste. La municipalité devra faire oeuvre de pédagogie envers les automobilistes pour continuent d’acheter leur baguette en faisant un peu de marche à pied. On pourra leur dire que cela ne pourra leur faire que du bien. Pour les piétons, c’est tout bon en tous cas.
Peut-être que seule la proposition faite par un habitant à cette réunion permettrait de conserver des stationnements en face des magasins : pour fluidifier la circulation ET conserver des aires de parking pour les clients et livraisons, son idée était d’établir un sens unique, avec un circuit qui tourne autour des commerces. Vous retrouverez ces propositions un peu plus bas.
Il y a un autre hic. Regardons ce qui se passe sur l’agrandissement ci-dessous :
zoom-grande-rue
Vous le voyez ? En regardant les plans de coupe B et C, on a l’impression que l’on a un trottoir qui part de 3,25m de la Poste en se rétrécissant progressivement jusqu’à 1,50 m – très confortable – en arrivant sur l’épicerie, l’institut de beauté puis la charcuterie.
Que nenni ! Nous n’avons pas un trottoir droit mais un trottoir qui décroche sur la droite, en “empruntant” la partie du Jardin des Soetewey (qui vont être contents, tiens), puis revient sur l’alignement du reste du trottoir une fois passé leur maison.
Peut-être est-ce le plan qui est approximatif (?), mais on a l’impression qu’alors, il est devenu tout riquiqui ? Est-il toujours aux normes PMR (personnes à mobilité réduite) à cet endroit ? Sur le plan fourni, c’est loin d’être évident.
Sur le plan, j’ai marque d’un point orange (2) ces portions de trottoir. Les points verts (1) correspondent aux arbres qui ont été installés… pile-poil devant les sorties de garage. On voit portant les voitures sur l’image. Mais gageons que c’est là aussi une interprétation d’infographiste, la version finale aura intégré ces entrées-sorties, de même que les arbres qui risquent de masquer les commerces ou gêner l’entrée de la Poste. Des petits réglages sont à prévoir, donc.
Une petite chose encore : peut-être est-ce une aberration ou une imprécision du plan, mais j’ai l’impression qu’après le “décroché” du trottoir, le long de l’épicerie donc, le trottoir est devenu minuscule ? Si ce n’est pas une aberration, c’est peut-être un peu difficile d’accès pour les personnes à mobilité réduite ? Et commercialement, est-ce bien optimal ?
Enfin, autre hic (ce n’est peut-être plus un franc “OK”, mais ça tourne franchement au hoquet), on parle de développement des modes de transport doux. Elle est où la place faite aux deux-roues ? Ben oui, il y en a qui se déplacent en vélo. Pas de piste, pas de parking à vélo. Ca reste donc à pied ou en auto. Ou à tes risques et périls.
Un scénario alternatif ?
Il n’y a pas d’alternative au scénario fourni. Dans l’étude. Pourtant, lors des questions-réponses avec le public, un habitant a proposé un scénario alternatif, qui laisse sa place aux piétons, aux vélos, et aux autos. Il n’a pas eu de réponse, et pourtant la proposition vaut qu’on s’y attarde 5 minutes :
Pourquoi ne pas proposer une circulation automobile à sens unique, peut-être seulement sur une toute petite partie du parcours.
A priori, nous pourrions avoir une levée de boucliers des commerçants.
Mais posons la question à la boulangère, au fleuriste, ou au commerçant qui prendra la relève de la boutique de M. Kopff. Si on leur demande : préférez-vous ne plus avoir de stationnement devant votre magasin, et on trouvera (pouf pouf) le moyen d’obliger les clients à marcher, ou conserver un stationnement; avec un sens de circulation différent certes, mais surtout des trottoirs accueillants invitant le chaland à se promener devant la vitrine ?
Cela mérite réflexion, et je vous propose justement d’y réfléchir 5 minutes, en prenant tour à tour la place de ceux qui passent par le centre de Saint-Pierre :
Pour les cyclistes comme pour les piétons, la situation est royale. On peut réaliser une piste cyclable, un parking à vélos et les trottoirs sont assez larges pour les personnes handicapées. Eh oui, mon père est handicapé, et pour avoir poussé sa chaise dans Saint-Pierre, je peux vous dire qu’on a emprunté… la route. Bien obligés :(
Mettons-nous maintenant dans la peau de l’habitant du centre, rue de la laiterie par exemple. Je veux aller vers Saint-Etienne : au bout de la rue, je tourne à droite direction Saint-Etienne. Je veux prendre la rue de Paris, je tourne à gauche, et zou je grimpe la côte. Je veux aller vers Andé : Et bien là je prends le chemin inverse, rue de la laiterie, et j’arrive directement sous le pont ferroviaire. Je veux y aller, mais m’arrêter au tabac ? je prends direction mairie, et je tourne à gauche. Et j’aurai de la place pour stationner. Rien de plus facile, donc, si ce n’est que j’ai plus de plaisir à parcourir le centre à pied, et un accès plus pratique aux commerces.
Je viens du Vieux-Rouen et je vais à l’école :Comme d’habitude, je tourne à droite, je vais vers l’école rue Gourdon, et je peux même faire un arrêt minute pour acheter mes pains au chocolat. La rue Gourdon étant en sens unique, je suis obligé de revenir au carrefour du pont ferroviaire. Je retourne au Vieux-Rouen : au liu de tourner à gauche et d’être enquiquiné par une circulation stressante, je vais tout droit, rue Fossé Cavé, jusqu’à la superette, et soit j’oblique à gauche pour reprendre la ru de Paris, soit je vais à droite vers Saint-Etienne et le Vaudreuil. Pas de problème non plus pour eux.
Pour les habitants qui passent par Saint-Pierre en provenance de l’autoroute ou de Louviers, et qui se rendent vers le pont : encore une fois, pas de problème, on passe devant les commerces, on peut faire un arrêt vite fait en face des commerce, et on continue son chemin. Le même descend de la rue de Paris, mais se rend vers Saint-Etienne et souhaite faire ses courses : On se gare simplement près de l’actuelle salle des fêtes, et la nouvelle zone d’achalandise va me permettre de faire mes commissions plus agréablement, plus facilement et plus rapidement qu’auparavant.
Cas le plus compliqué, je viens d’Andé ou des Longchamps pour remplir mon cabas. Comment cela se passe-t-il aujourd’hui ? On va en voiture dans la grande rue, on se gare parfois à contre-sens (sur la gauche) face à la boulangerie, puis on va au rond-point pour faire demi-tour, et être embêté par les autos en sens inverse. Là, c’est fini. Soit on fait le tour en voiture, c’est aussi simple qu’aujourd’hui. Plus même. Soit on se gare en face du bon accueil, et on fait ses courses à pied, on est au pied des commerces.Bien sûr, les 3 seules places dessinées aujourd’hui sur l’aire de stationnement semblent bien insuffisantes. Un coup de peinture s’imposera ;-)
L’idée de cet habitant n’est pas bête, et pourrait être la solution aux nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Et on embête pas Véronique et marc en leur piquant un bout de leur jardin. Et c’est accessible aux personnes à mobilité réduite (j’y suis très sensible), aux familles avec tricycles et autres poussettes. et agréable à vivre pour la promenade et les rencontres.
Je regrette que cette solution n’ait pas été proposée en alternative à celle qui est proposée, et qui consiste à repousser les murs…
En tous cas, les habitants de Saint-Pierre du Vauvray attendent une vraie solution pour demain. Pas pour après-demain.
le centre-bourgl'usine Labellela gare et l'accès au centre-bourgl'hôtel de villele stade et les bergesla ferme rue Gourdon et les écoles

nono
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déjà 3 commentaires pour cet article

  1. Fév 2013
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    22 h 53

    Bravo nono pour cette analyse de fond. Plusieurs choses me chiffonnent. Partons de la plus éloignée pour revenir à la plus terre à terre :
    Je suis surpris que Franck martin vienne vendre cette étude, alors que la prochaine loi de décentralisation indique clairement que la compétence PLU sera du ressort de l’agglomération :
    “A l’heure actuelle, les communautés de communes et les communautés d’agglomération n’exercent pas la compétence PLU de plein droit. Eu égard à la nature des problématiques en jeu, la mise en place de cet outil au niveau de l’agglomération paraît plus cohérente.
    La compétence PLU est rendue obligatoire pour l’ensemble des communautés de communes (article 28) et des communautés d’agglomération (article 29).
    Des dispositions transitoires prévoient que les communautés de communes et les communautés d’agglomérations existantes à la date d’entrée en vigueur de la loi, qui ne sont pas actuellement compétentes en matière de PLU, ne pourront exercer cette compétence de plein droit qu’à partir du 6ème mois à compter de l’entrée en vigueur de la loi.
    Les communes peuvent rester compétentes jusqu’à l’approbation de l’élaboration, de la révision, de la modification ou de la mise en compatibilité du PLU qui a été engagée avant l’entrée en vigueur de la loi.”

    Alors je ne comprends pas. Soit l’ex président de l’agglo ne suit plus l’actualité législative, soit il est venu soutenir Mr Loeb dans ces choix.
    Pour revenir sur le projet, je reprends ce que j’ai dit sur place. Ces différents potentiels ne peuvent s’évaluer indépendamment les uns des autres. Un cas concret : si on construit l’école au niveau du terrain rue Gourdon, le potentiel de construction de l’école est nul au niveau de la friche Labelle, et réciproquement. Et comme vous l’avez compris après la lecture précédente, le devenir de Saint Pierre ne sera pas du tout le même. Et je ne parle pas ici de la mise en place avant toute chose d’un plan de circulation avec une vision qui dépasse la rue grande.
    Descendons maintenant au niveau des propositions. Je n’en ferais un inventaire à la Prévert, mais une ou deux remarques :
    – La première est sur la position de l’école. Alors oui ou non la position est-elle fixée, si cela est le cas quand la décision a-t-elle été prise. Mais plus rien ne m’étonne !
    Autrement, pratiquement, comment vont faire l’ensemble des utilisateurs qui vont se retrouver bloquées au fond de la rue Gourdon ? Mais je pense que le guide de notre commune a déjà trouvé la solution. Et qu’il la proposera pour le prochain mandat.
    – l’autre point qui sur ce projet m’inquiète, c’est la disparition du silo, cela ce n’est que quelques emplois. Est-ce sérieux pour des gens qui viennent me dire régulièrement que leurs politiques n’a qu’un but créer de l’emploi. Tiens j’en profite pour poser une question” Est-ce que l’entreprise a été contacté?” je rappelle à nos amis expert en économie que l’instabilité et l’annonce de la fin d’une activité condamnent généralement une entreprise.
    – Et pour finir, dans le détail (d’après certains lors du débat). Mais qui n’en est pas un quand on se souci de l’accessibilité. C’est le dénivelé qui existe devant de nombreuses boutiques de saint pierre. alors que fait-on, on remonte le niveau de la chaussée et il n’y a plus de trottoir ? Ou bien on élargit les trottoirs pour mettre des rampes. Détails, détails me direz vous. Mais pourtant de ce choix dépendra bien le plan de circulation de notre commune. Alors oui la case a répondu à la demande de notre commune. Mais on ne peux que regretter le manque de suivi de notre majorité actuelle qui n’a pas compris que l’aménagement de notre commune n’est pas une somme d’aménagements séparés, mais bien un tout intégré dans un territoire qui mérite bien plus que quelques jours d’étude.

    bourlet

  2. Mar 2013
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    8 h 32

    @Jérôme
    Pour la question sur le silo, j’ai contacté Sevepi par téléphone, pour savoir s’il y avait une volonté de leur part d’abandonner le site. … Ma question a beaucoup étonné, et ce n’est apparemment pas le cas.
    Mais il n’est pas écrit explicitement que le silo disparaît. Il n’a disparu que sur le plan. Et pourtant il tourne, aurait murmuré Galilée.

    Ta question sur le silo vaut pour la Teurgoule. Supprimer des stationnements reviendrait sinon à condamner l’activité, du moins à la diminuer considérablement. il y a là aussi 2 emplois directs. Et un rôle social pour les employés des entreprise du coin (Vinco et d’autres).
    La question ne doit pas être, soit on fait c’est comme ça, soit on ne fait pas, c’est votre choix. La réfection est nécessaire, mais sans condamner des entreprises qui marchent.

    Et l’emploi c’est aussi les commerces. On a la chance d’avoir une boulangerie où le pain est super bon, comme les viennoiseries et les gâteaux. Les gens s’arrêtent devant en rentrant chez eux. On descend, on achète le pain, ou un bouquet chez le fleuriste, on remonte et on repart. Garder les deux sens de circulation, en élargissant les trottoirs oblige à supprimer tout stationnement, donc tout arrêt minute.
    Je dirais que les Saint-Pierrois continueront sans doute à acheter dans leur village. Mais ceux qui passent, en revenant du travail pour aller à Andé, ou plus loin, ne vont-ils pas avoir l’idée de faire leurs courses ailleurs ? Tiens, au fait, mon pain je vais le prendre sur la route, au Vaudreuil ou ailleurs, on peut plus se garer à la boulangerie de Saint-Pierre…

    La circulation est un sujet qui implique la participation et l’adhésion de tous. Les commerçants ont-ils été bien consultés ? Les habitants ? Parce qu’au sortir de cette réunion de présentation, on nous dit que c’est bien de nous donner la possibilité de nous exprimer (ça nous fait du bien), mais qu’au final, l’étude est faite et voilà.

    La municipalité a eu 5 ans pour faire ce travail de consultation, de préparation, et… on n’a jamais vu la queue d’une réunion sur ces sujets, pas l’ombre d’un questionnaire, ni d’une proposition qu’on aurait pu discuter.

    Pour revenir à l’ordre du détail : lorsque tu parles des dénivelés, tu parles bien des nombreuses marches et autres escaliers, comme ceux qui donnent justement accès à la pharmacie et au médecin ? Des accès qui concernent à priori les personnes les plus fragiles.

    Je suis d’accord avec toi, l’aménagement de notre commune mérite bien plus que quelques jours d’étude, et des projets sortis du chapeau.
    On voit que la population veut participer à ces choix. Un panel, pourquoi pas. Mais le diagnostic aurait pu être rendu public, et discuté en public pour l’affiner, retenir les idées, les objections AVANT de procéder à des projections de solutions.
    Ca méritait un débat public entre habitants, commerçants, et élus. Avec les techniciens s’ils étaient disponibles.

    Ah, là, par contre, on ressort avec tout plein de projets, tout beaux, non phasés et non financés comme le rappelait Franck Martin.
    Mais on est habillés pour 2014, des étoiles plein les mirettes.

    J’ai donc des inquiétudes sur l’étude qui sera fait cette année sur les friches Labelle. La méthode sera-t-elle identique ?

    nono

  3. Mar 2013
    8
    19 h 34

    Très intéressant et vraiment instructif ce compte-rendu !
    Surtout quand on n’a pas pu se rendre à la réunion
    Merci Nono

    Céline

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