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Etude urbaine du centre-bourg de Saint-Pierre du Vauvray, l’ébauche du PLU…

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le centre-bourgl'usine Labellela gare et l'accès au centre-bourgl'hôtel de villele stade et les bergesla ferme rue Gourdon et les écoles
Pour voir les propositions d’aménagement de chacune de ces zones, il vous suffit de cliquer sur une des images. Pour zoomer sur une image, cliquez simplement dessus. Et n’hésitez pas à apporter votre grain de sel…
Le diagnostic a été réalisé en marchant. Il s’agit d’une méthode d’observation sous la forme d’une visite collective de la commune pendant laquelle sont recensés et discutés les problèmes, les besoins, mais également les points de satisfaction.
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Aucune réunion d’information n’a été prévue en amont de cette étude. Le conseil municipal avait été tenu à l’écart de la tenue de ce diagnostic en marchant.
C’est donc dans le secret que le maire (peut-être avec des proches ?) aura composé ce panel. Un panel est un échantillon représentatif de la population.
Je peux regretter, mais sans doute fallait-il aller vite, qu’il n’y aura pas eu le temps de préparer plus avant ce panel en fonction des lieux traités, et sans doute je regrette plus encore que les habitants et commerçants concernés par ces projets n’aient pas été consultés après que ce diagnostic ait été établi, et ce, avant que l’étude ait été finalisée.
Les constats comme les solutions proposées, sans qu’il n’y ait alternatives, en eurent été différents, vraisemblablement.
Là où ce n’est pas grave, c’est qu’il ne s’agit pas de véritables projets décidés, financés et phasés. Là où c’est dommage, c’est qu’il s’agit tout de même d’une étude préalable à l’établissement du PLU qui remplacera le POS (plan d’occupation des sols). Cela figurera donc les orientations et préconisations lorsque des projets seront enfin décidés.
Là où c’est vraiment très dommage, c’est que ce diagnostic ait été réalisé en catimini, alors qu’il intéresse toute la population. Je veux bien entendre que ce sont les élus qui décident, ils ont été élus pour ça, tout ça ; mais même là, le conseil municipal n’a pas été mis au courant. Est-ce bien démocratique cette façon de faire ? Ne se trouve-t-on pas là devant ce que Jorge dénonçait : “monsieur le maire qui agit seul et prend des décisions sans aucune concertation avec ses adjoints et de façon autoritaire.” ?
Tout n’est pas si négatif. les Saint-Pierrois(es) qui composaient ce panel ont fait le job en tous cas, et ont posé des vraies questions qui taraudent les Saint-Pierrois. Des propositions on été faites, et des objections ont été soulevées. Voici, selon l’étude, la méthodologie employée :
Ce que j’ai retenu des interrogations et propositions faites par les habitants lors de cette réunion :
  • En priorité, et c’est confirmé par la quasi-unanimité des habitants présents lors de la présentation de l’étude, c’est les déplacements, et les déplacements doux, la trop forte emprise de l’automobile dans la circulation, le stationnement, les trottoirs, et la re-dynamisation commerciale du centre-bourg.
  • C’est ensuite le paysage, le patrimoine, les espaces de détente et de promenade qui sont mis en avant. Ainsi que la valorisation des services et des équipements collectifs.
  • Enfin, l’autre grand sujet, c’est le développement du bourg à partir de son centre, et son centre, ce sont avant tout les friches Labelle. Aujourd’hui une ruine encombrante, et qui pourrait demain devenir un nouveau lieu de rencontre, de vie, et qui pourrait être l’agrafe entre Saint-Pierre et Saint-Etienne.
Les Orientations d’aménagement :

  • Conforter et requalifier le centre-bourg autour de son espace marchand
  • Engager la reconquête urbaine à partir des espaces mutables
  • Initier une opération d’amélioration de l’habitat dans le centre-bourg
  • Faciliter les déplacements sur la commune
  • Valoriser le patrimoine bâti et naturel autour d’une offre touristique intégrée.
Les deux axes stratégiques d’aménagement :

  1. Le coeur de ville comme site fondamental de reconquête et de revalorisation urbaine de la commune visant :
    • à la reconquête d’espaces identitaires ou en mutation
    • au confortement de la vocation d’habitat ,
    • à la valorisation du cadre de vie ;
    • à favoriser le développement des modes de déplacements doux ;
  2. L’environnement et le patrimoine comme axe transversal à chacune des actions :
    • par la protection, le maintien et la valorisation des éléments naturels remarquables participant au confortement de la charpente bleue Seine – Eure du SCOT ;
    • par la protection et la réhabilitation du patrimoine bâti, de ses abords ou des espaces délaissés (friches, berges, espaces ouverts, .. . ), contribuant ainsi au développement d’un tourisme rural ;
    • par la requalification de l’espace public et du cadre de vie.
(source : étude urbaine)
Je remercie ici le cabinet Ataub pour cette étude, même si certains choix leur ont été imposés. J’ai quand même un regret : bien que des projets aient été imposés, les alternatives n’ont pas été forcément développées ou citées. Je vois donc cette étude comme une boîte à outils, où les élus de demain, et aussi – j’ai envie de dire “et surtout” – la population et ceux qui y travaillent pourront débattre des priorités autour de plans qui seront sur la table, et que tous ensemble, nous pourrons amender.
3 objectifs principaux ont été proposés dans cette étude :

  • Identifier les espaces mutables pour densifier l’habitat, notamment dans le centre-bourg. D’emblée, on “apprend” dans le diagnostic que la population a intégré que le développement du village se trouve à l’intérieur de son espace bâti actuel, notamment les friches Labelle ;
  • Repenser la circulation dans le bourg, développer les modes de transport doux, revoir le stationnement, les espaces piétons – trottoirs, traversée des rues, etc – et valoriser et re-dynamiser les commerces avec un accès plus facile ;
  • Développer l’activité économique, touristique, et repenser les équipements collectifs.
Beaux objectifs. Quelles réactions ?
Selon la presse, en l’occurrence “La Dépêche” qui était présente, “ces grands projets n’ont pas convaincu la majorité et le public a fait part de ses impresssions”.
Comment de tels projets ont-ils su ne pas convaincre ?
Tout d’abord, nombre de ces points avaient déjà été identifiés lors de la campagne de 2008. Jérôme, Laetitia, Benoît et Pierre avaient largement fait part de ces sujets : Un “papyloft”, non pas derrière la mairie, mais à la place de l’agence immobilière, au coeur de la zone commerciale ; le réaménagement des berges de Seine ; la réflexion sur les friches Labelle ; la re-dynamisation des commerces ; la nécessité de repenser la circulation ; la remise aux normes des trottoirs ; les modes de transport doux ; l’accès aux commerces et aux écoles ; la sécurité des transports pour les plus fragiles – les enfants et les personnes âgées – ; le développement des offres culturelles et sportives ; le tourisme et la promenade par la revalorisation des berges ; la création d’une aire de sport, de jeux et de pique-nique derrière le terrain de foot ; des cheminements doux permettant de re-découvrir les paysages et d’accéder des berges aux commerces ; le développement du périscolaire qui va faire cruellement défaut avec cette petite révolution des rythmes scolaires qui nous attend, j’en passe…
La gare n’avait pas été identifiée. Mais ça, c’était avant la mise en place du cadencement fin 2008, la fermeture de la ligne Saint-Pierre – Paris, et la fermeture de la gare.
Alors, que lit-on en creux dans cette étude ? Beaucoup de projets. La plupart étaient identifiés déjà. Et aucun n’a été réalisé, voire même seulement entamé, durant ces 5 dernières années.
Il y a de quoi calmer les ardeurs. Le diagnostic reste donc le même au bout d’un mandat presque complet.
Si l’on ajoute que ces projets ne sont pas un plan d’action cadré, ou phasé, ou financé, selon les propres termes du président délégué de la CASE ; que les propositions et objections faites par les quelques personnes n’ont pas forcément été retenues ou prises en compte ; que cette étude n’a vocation qu’à être un instrument pour préparer le PLU – qui est désormais passé dans le champ de compétences de l’agglo – en accord avec le PLH de l’agglomération ; que de débat public, il n’est que l’occasion en or pour nous tous d’apporter notre petit grain de sel, notre petit point de vue, ça peut amener un peu de doute et d’amertume sur les changements qu’attendent les habitants.
A Saint-Pierre, nous n’avons pas que des petits points de vue. Nous avons aussi de magnifiques panoramas. Quand à notre petit grain de sel que nous pouvons apporter à postériori, j’ai envie de dire aux habitant(e)s : sortez les salières !
le centre-bourgl'usine Labellela gare et l'accès au centre-bourgl'hôtel de villele stade et les bergesla ferme rue Gourdon et les écoles

nono
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déjà 3 commentaires pour cet article

  1. Fév 2013
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    22 h 53

    Bravo nono pour cette analyse de fond. Plusieurs choses me chiffonnent. Partons de la plus éloignée pour revenir à la plus terre à terre :
    Je suis surpris que Franck martin vienne vendre cette étude, alors que la prochaine loi de décentralisation indique clairement que la compétence PLU sera du ressort de l’agglomération :
    “A l’heure actuelle, les communautés de communes et les communautés d’agglomération n’exercent pas la compétence PLU de plein droit. Eu égard à la nature des problématiques en jeu, la mise en place de cet outil au niveau de l’agglomération paraît plus cohérente.
    La compétence PLU est rendue obligatoire pour l’ensemble des communautés de communes (article 28) et des communautés d’agglomération (article 29).
    Des dispositions transitoires prévoient que les communautés de communes et les communautés d’agglomérations existantes à la date d’entrée en vigueur de la loi, qui ne sont pas actuellement compétentes en matière de PLU, ne pourront exercer cette compétence de plein droit qu’à partir du 6ème mois à compter de l’entrée en vigueur de la loi.
    Les communes peuvent rester compétentes jusqu’à l’approbation de l’élaboration, de la révision, de la modification ou de la mise en compatibilité du PLU qui a été engagée avant l’entrée en vigueur de la loi.”

    Alors je ne comprends pas. Soit l’ex président de l’agglo ne suit plus l’actualité législative, soit il est venu soutenir Mr Loeb dans ces choix.
    Pour revenir sur le projet, je reprends ce que j’ai dit sur place. Ces différents potentiels ne peuvent s’évaluer indépendamment les uns des autres. Un cas concret : si on construit l’école au niveau du terrain rue Gourdon, le potentiel de construction de l’école est nul au niveau de la friche Labelle, et réciproquement. Et comme vous l’avez compris après la lecture précédente, le devenir de Saint Pierre ne sera pas du tout le même. Et je ne parle pas ici de la mise en place avant toute chose d’un plan de circulation avec une vision qui dépasse la rue grande.
    Descendons maintenant au niveau des propositions. Je n’en ferais un inventaire à la Prévert, mais une ou deux remarques :
    – La première est sur la position de l’école. Alors oui ou non la position est-elle fixée, si cela est le cas quand la décision a-t-elle été prise. Mais plus rien ne m’étonne !
    Autrement, pratiquement, comment vont faire l’ensemble des utilisateurs qui vont se retrouver bloquées au fond de la rue Gourdon ? Mais je pense que le guide de notre commune a déjà trouvé la solution. Et qu’il la proposera pour le prochain mandat.
    – l’autre point qui sur ce projet m’inquiète, c’est la disparition du silo, cela ce n’est que quelques emplois. Est-ce sérieux pour des gens qui viennent me dire régulièrement que leurs politiques n’a qu’un but créer de l’emploi. Tiens j’en profite pour poser une question” Est-ce que l’entreprise a été contacté?” je rappelle à nos amis expert en économie que l’instabilité et l’annonce de la fin d’une activité condamnent généralement une entreprise.
    – Et pour finir, dans le détail (d’après certains lors du débat). Mais qui n’en est pas un quand on se souci de l’accessibilité. C’est le dénivelé qui existe devant de nombreuses boutiques de saint pierre. alors que fait-on, on remonte le niveau de la chaussée et il n’y a plus de trottoir ? Ou bien on élargit les trottoirs pour mettre des rampes. Détails, détails me direz vous. Mais pourtant de ce choix dépendra bien le plan de circulation de notre commune. Alors oui la case a répondu à la demande de notre commune. Mais on ne peux que regretter le manque de suivi de notre majorité actuelle qui n’a pas compris que l’aménagement de notre commune n’est pas une somme d’aménagements séparés, mais bien un tout intégré dans un territoire qui mérite bien plus que quelques jours d’étude.

    bourlet

  2. Mar 2013
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    8 h 32

    @Jérôme
    Pour la question sur le silo, j’ai contacté Sevepi par téléphone, pour savoir s’il y avait une volonté de leur part d’abandonner le site. … Ma question a beaucoup étonné, et ce n’est apparemment pas le cas.
    Mais il n’est pas écrit explicitement que le silo disparaît. Il n’a disparu que sur le plan. Et pourtant il tourne, aurait murmuré Galilée.

    Ta question sur le silo vaut pour la Teurgoule. Supprimer des stationnements reviendrait sinon à condamner l’activité, du moins à la diminuer considérablement. il y a là aussi 2 emplois directs. Et un rôle social pour les employés des entreprise du coin (Vinco et d’autres).
    La question ne doit pas être, soit on fait c’est comme ça, soit on ne fait pas, c’est votre choix. La réfection est nécessaire, mais sans condamner des entreprises qui marchent.

    Et l’emploi c’est aussi les commerces. On a la chance d’avoir une boulangerie où le pain est super bon, comme les viennoiseries et les gâteaux. Les gens s’arrêtent devant en rentrant chez eux. On descend, on achète le pain, ou un bouquet chez le fleuriste, on remonte et on repart. Garder les deux sens de circulation, en élargissant les trottoirs oblige à supprimer tout stationnement, donc tout arrêt minute.
    Je dirais que les Saint-Pierrois continueront sans doute à acheter dans leur village. Mais ceux qui passent, en revenant du travail pour aller à Andé, ou plus loin, ne vont-ils pas avoir l’idée de faire leurs courses ailleurs ? Tiens, au fait, mon pain je vais le prendre sur la route, au Vaudreuil ou ailleurs, on peut plus se garer à la boulangerie de Saint-Pierre…

    La circulation est un sujet qui implique la participation et l’adhésion de tous. Les commerçants ont-ils été bien consultés ? Les habitants ? Parce qu’au sortir de cette réunion de présentation, on nous dit que c’est bien de nous donner la possibilité de nous exprimer (ça nous fait du bien), mais qu’au final, l’étude est faite et voilà.

    La municipalité a eu 5 ans pour faire ce travail de consultation, de préparation, et… on n’a jamais vu la queue d’une réunion sur ces sujets, pas l’ombre d’un questionnaire, ni d’une proposition qu’on aurait pu discuter.

    Pour revenir à l’ordre du détail : lorsque tu parles des dénivelés, tu parles bien des nombreuses marches et autres escaliers, comme ceux qui donnent justement accès à la pharmacie et au médecin ? Des accès qui concernent à priori les personnes les plus fragiles.

    Je suis d’accord avec toi, l’aménagement de notre commune mérite bien plus que quelques jours d’étude, et des projets sortis du chapeau.
    On voit que la population veut participer à ces choix. Un panel, pourquoi pas. Mais le diagnostic aurait pu être rendu public, et discuté en public pour l’affiner, retenir les idées, les objections AVANT de procéder à des projections de solutions.
    Ca méritait un débat public entre habitants, commerçants, et élus. Avec les techniciens s’ils étaient disponibles.

    Ah, là, par contre, on ressort avec tout plein de projets, tout beaux, non phasés et non financés comme le rappelait Franck Martin.
    Mais on est habillés pour 2014, des étoiles plein les mirettes.

    J’ai donc des inquiétudes sur l’étude qui sera fait cette année sur les friches Labelle. La méthode sera-t-elle identique ?

    nono

  3. Mar 2013
    8
    19 h 34

    Très intéressant et vraiment instructif ce compte-rendu !
    Surtout quand on n’a pas pu se rendre à la réunion
    Merci Nono

    Céline

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