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Offre de financement : le Crédit Agricole l’emporte, la Banque Postale pas consultée

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D’une année l’autre, le conseil municipal peut rappeler le “jour de la marmotte”. L’an dernier, le conseil était amené à choisir le partenaire financier pour un emprunt de 55.740 €. Après un vote à bulletin secret, c’est le Crédit Agricole qui avait été choisi.
Cette année, moins de chichis, le vote est à main levée, tout le monde participe…
Cette année, quatre établissements financiers ont été mis en concurrence pour un emprunt de 60.000 € : Le Crédit Agricole, la Caisse d’Épargne, le Crédit Mutuel et la Société Générale.
Jérôme s’étonnait il y a un an qu’un établissement comme le Crédit Coopératif, qui n’est pas présent dans les paradis fiscaux, n’ait pas été une option retenue.
Pour ma part, je m’interrogeais quant au fait que la Banque Postale, qui reste la seule banque de notre village, n’avait pas été mise en concurrence. Pourtant, lors de la votation contre la privatisation de la Poste, la municipalité avait clairement affiché son soutien à La Poste. Et aujourd’hui encore, on a pu voir que le maire cherchait à entrer en contact avec la direction de la Poste, et en appelait à Marc-Antoine Jamet pour obtenir un rendez-vous.
Cette année encore, la Banque Postale n’a pas été sollicitée. Il est pourtant facile, le bureau de Poste étant situé à 500 mètre de la mairie, d’aller pousser la porte ?
Une autre fois peut-être, la marmotte…
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Restauration scolaire : régie publique contre régie privée, service unique, augmentation des tarifs, et bonnes pratiques

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Quizz : 2 lettres ont été perdues dans le titre de la vidéo… Saurez vous les retrouver ?
L’augmentation, l’année dernière, elle avait pas augmenté, nous n’avons pas augmenté les impôts, la cantine, là, je pense qu’aujourd’hui cette augmentation, tout le monde sait qu’il y aurait un relèvement, il paraît logique de répercuter ce pourcentage“, nous dit Alain Loeb, maire de Saint-Pierre du Vauvray.
Et bien ce n’est pas vrai. Les tarifs de cantine ont bel et bien augmenté l’an dernier de 2%. L’année précédente en 2009, les tarifs avaient déjà subi une hausse de 7%. Et l’année précédente encore, en 2008, les tarifs avaient augmenté de 6%.. L’augmentation de 7% devait anticiper une hypothétique hausse des tarifs de la société API. Or celle-ci n’a pas eu lieu.
Il y avait un eu une stagnation des tarifs, suivie de très légères hausses : 0% en 2009, 0,45% en 2010 et 0,78% en 2011. Consultez ici le billet sur les augmentations précédentes. et
C’est bien un transfert des charges de la collectivité vers les parents qui a eu lieu au cours des 3 dernières années.
[NdR] Cette fois, contrairement aux autres années, la question du quotient familial n’a pas été abordée. Pourtant, pour amortir le choc de ces augmentations successives sur les familles les moins favorisées, c’est une solution très facile à mettre en place. Bien sûr, si c’est pour payer quelques centimes de plus ou de moins, c’est un coup d’épée dans l’eau.
Un quotient familial bien appliqué permettrait à toutes les familles de pouvoir payer la facture, éviterait d’aborder de façon récurrente la question des impayés, et il deviendrait inutile de pouvoir se poser la question de la réinscription des enfants à la cantine.
A l’heure où la municipalité se rapproche du PS, un parti socialiste qui défend pour l’instant ce système pour les cantines scolaires comme amortisseur social, un vrai système de quotient familial, il est étonnant que la municipalité continue de botter en touche à ce sujet…
Jérôme Bourlet pose deux questions :
  • Tout d’abord, quelle est la durée du contrat qui nous lie à API ?
  • Le seconde question porte sur l’ordre des délibérations, puisque cet ordre implique que la commune s’engage encore à long terme avec la société API.
Personnellement, je n’ai pas de gros reproches à faire à la société API : la nourriture est plutôt bonne pour l’instant, et le personnel gentil.
Mais ce que propose Jérôme Bourlet, c’est de se tourner vers des pratiques plus vertueuses. Comme Jérôme le rappelle, les socialistes, comme Marc-Antoine Jamet, cité précédemment, sont toujours dans la défense des régies publiques, pour l’eau comme pour les cantines.
Et Jérôme soutient également ce point de vue. Ce qu’il propose, c’est de créer un partenariat avec la cantine centrale de Louviers. Il faut savoir que la CASE, pour préserver ses ressources en eau, met en place son projet de passage à l’agriculture biologique sur le périmètre de protection rapprochée de son bassin de captage. Merci à la CASE, merci à la région qui finance une partie du projet et un merci un merci tout particulier à Pascal Labbé et François Merle qui ont défendu cette cause.
Ce que propose donc Jérôme, c’est donc d’établir un véritable cercle vertueux, en proposant un partenariat avec la cantine centrale de Louviers, en régie publique donc. Et comme le préconisent la Région et le conseil Général, d’intégrer circuit courts et nourriture bio dans les repas des enfants, pour leur santé avant tout, et aussi pour développer chez eux les goûts, les saveurs et les savoirs. Et de permettre de développer le maraîchage bio au niveau local, par des agriculteurs locaux, qui protègent en échange nos captages d’eau, nos paysages et notre environnement.
Nous connaissions le peu d’appétence de la municipalité concernant le bio et les circuits courts – “les circuits courts, c’est l’hiver, manger des radis noirs, des navets, des poireaux […]” -, et dans la suite du débat, le maire et sa majorité parleront de la piètre qualité des cantines voisines, du fait qu’API ne s’occupe que des denrées, de l’hygiène et des analyses bactériologiques. “C’est trois fois moins cher qu’à Saint-Etienne, à Val-de-Reuil, ce n’est pas très bon“, …
We’re API in st Pierre du Vauvray !
Encore une fois, les conseillers municipaux vont avoir à délibérer sans avoir eu accès aux documents concernant cette délibération.
Pourtant, ce Le droit à l’information des conseillers municipaux est inscrit à l’article L2121-13 du code général des collectivités territoriales : “tout membre du conseil municipal a le droit, dans le cadre de sa fonction, d’être informé des affaires de la commune qui font l’objet d’une délibération.”
Le conseil municipal, ça arrive pas à la CASE que parfois on fait des corrections ? Que l’on a fait un oubli ? Donc, sinon, le conseil il sert à rien.“, répond Alain Loeb.
[NdR] Le conseil municipal sert peut-être aussi à débattre et décider ? Cela reste un avis apparemment tout à fait personnel.
Le passage au service unique, controversé par les institutions mêmes, pour préserver le calme et une ambiance sereine à la cantine, et ainsi préserver la santé et la qualité de l’apprentissage, est entériné par la municipalité.
Les débats avec les parents, réunions d’informations promis n’ont pas eu lieu. La décision a été prise en amont, et tout le monde (en amont, donc) était d’accord. « C’est moi qui l’ai décidé !», avait affirmé Bernard Houssaye, premier adjoint.
Cette décision n’avait pas à être discutée aux conseils d’école, selon le maire. “C’est du périscolaire, ce n’est pas le conseil d’école, quand même. C’est quand même la cantine.”
Quant à affirmer que “justement, les enfants sont très heureux”, ce n’est pas responsable. Les enfants sont heureux de quoi ? Ne faisons pas porter la caution de cette décision sur les enfants de maternelle ni d’élémentaire. On pourrait tout aussi bien leur demander s’ils veulent des frites trois fois par semaine. Écoutons plutôt les professionnels, et les parents.
Je dois cependant dire que tous sentions tous l’inéluctabilité du passage au service unique, sans participation des parents, sans débat, et nous sommes heureux que les enseignants des deux écoles se soient entendus pour trouver la meilleure solution dans ce cas. Et ce sont notamment les enseignants des grands qui se sont adaptés aux besoins des petits. Merci.
Alors qu’auparavant, l’aide personnalisée était effectuée pendant le repas des plus petits, celle-ci sera décalée pour que tous les enfants puissent manger à la fois ensemble, et en respectant les besoins et les rythmes des enfants de maternelle.
Ceux-ci mangeaient dès 11h30, pour une durée de 3/4 d’heure. Ils étaient ensuite de retour à l’école maternelle à 12h20.
Les horaires et le temps de repas seront exactement les mêmes pour les maternelles. Ce qui fera différence, c’est que désormais tous les enfants mangeront ensemble. Ce sera évidemment plus de bruit, peut être un service plus long car il faudra servir tous les enfants en même temps. Il faudra sûrement privilégier les petits qui ont besoin de plus de temps.
Nous ne connaissons pas encore, à cette heure, les modalités concernant l’encadrement, ni le nombre de personnes affectées à l’encadrement. Ce seront donc des questions à poser lors du prochain conseil d’école, comme nous y invitent Pierre Denis et Alain Loeb.
Pour être juste, j’y vois toutefois un avantage : tous les parents ont le droit d’inscrire leur(s) enfant(s), sans discrimination, sans conditions de ressources ou d’emploi des parents.
Là où la municipalité pouvait s’appuyer sur l’exiguïté des locaux pour refuser l’accès de certains enfants à la cantine, il sera désormais possible d’accueillir tous les enfants à la cantine. Il suffira de créer un deuxième service !
“La jurisprudence est désormais suffisante pour que l’on cesse d’importuner parents et enfants en demandant des justificatifs inutiles à propos d’un service public dont l’accès doit être libre”, a annoncé la FCPE dès 2010. Il n’est aujourd’hui plus possible de discriminer les enfants par un accès à la cantine réservé aux seuls parents qui travailleraient.
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Une enquête Air Normand : Mesures de composés organiques volatiles autour du site Geocycle de St Etienne du Vauvray

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Une enquête Air Normand : Mesures de composés organiques volatiles autour du site Geocycle de St Etienne du Vauvray

Des concentrations de toluène et de xylènes sont du même ordre de grandeur que celles mesurées à proximité d’axes routiers à forte circulation, en particulier dans le secteur des Longschamps.
A la demande de la Communauté de Communes Seine Eure et la DRIRE de Haute Normandie, AIR NORMAND a réalisé des mesures indépendantes de composés organiques volatils (COV) autour du site de traitement de déchets industriels GEOCYCLE (groupe HOLCIM) de Saint Etienne du Vauvray dans le département de l’Eure. Cette demande fait suite à la diffusion par le laboratoire mandaté par GEOCYCLE pour réaliser des mesures de COV dans l’environnement de son site, de premiers résultats qui sont apparus élevés, notamment en benzène, au regard des teneurs habituellement mesurées dans l’air ambiant.
AIR NORMAND a répondu favorablement à cette demande qui s’inscrit dans le cadre de son Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA) qui vise à évaluer la qualité de l’air sur l’ensemble de la Haute Normandie et mettre en place une surveillance permanente sur les secteurs présentant les plus fortes concentrations.
Les résultats obtenus sur les 15 sites investigués lors des 3 campagnes réalisées en mai, août et décembre 2006 permettent de tirer les conclusions suivantes :
  • Globalement, sur la majorité des sites les concentrations mesurées pour l’ensemble des COV étudiés sont faibles.
  • Concernant le benzène, seul COV à être réglementé dans l’air ambiant, les concentrations mesurées sont homogènes sur l’ensemble des sites et il est fort probable, au vu des résultats de la campagne de décembre 2006, que l’objectif de qualité de 2 μg/m3 en moyenne annuelle soit respecté. Ces conditions ne justifient donc pas pour le PSQA d’AIR NORMAND, d’installer une surveillance par mesures sur le secteur. L’usine GEOCYCLE ne semble donc pas avoir d’impact significatif en ce qui concerne ce polluant dans l’état de fonctionnement actuel de ses installations de traitement des COV.
  • Par contre, pour le toluène et dans une moindre mesure les xylènes, composés qui ne sont pas réglementés dans l’air ambiant, on observe des concentrations plus élevées à proximité de l’usine en particulier dans le secteur des Longschamps. Ces concentrations sont du même ordre de grandeur que celles mesurées à proximité d’axes routiers à forte circulation.
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Conseil municipal : où pour faire bouger la Poste, Alain Loeb, maire de Saint-Pierre, a été obligé de faire appel à monsieur Jamet, qui est intervenu à haut niveau pour faire déboucher cette affaire…

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Un dossier sur le bureau de poste : le maire, Alain Loeb, travaille dessus depuis 3 ans, sans parvenir à le solutionner.
La mairie sous-loue sous-loue à la Poste le bureau de Saint Pierre; sous un bail commercial. La commune paie à son bailleur 33% de plus que ce qu’elle reçoit de son locataire, La Poste.
Pour faire bouger la Poste, Alain Loeb, maire de Saint-Pierre, a été obligé de faire appel à monsieur Jamet, qui est intervenu à haut niveau pour faire déboucher cette affaire.
Nous remercions également M. Jamet de faire bénéficier notre commune de ses appuis, et nous remercions d’avance M. Jamet pour la solution qui sera trouvée.
Nous rappelons que le maintien d’un bureau de poste est vital pour notre commune, et pour les communes environnantes : Muids, Andé, Saint-Pierre du Vauvray, Saint-Etienne du Vauvray…

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Première soirée du caméléon le 1er juin, Serena (Tiga) ouvre le bal, Musica Nuda crève le plafond des Chalands

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Première soirée du caméléon le 1er juin, Serena (Tiga) ouvre le bal, Musica Nuda crève le plafond des Chalands

Les Festival “les soirées du caméléon” ou ouvert ses portes hier au théâtres des chalands à Val-de-Reuil. Pour les 10 ans du festival, Benoît a tenu à inviter des artistes qui ont marqué l’histoire du festival.
Pour la soirée d’ouverture, c’est Serena qui ouvre le bal. Nous l’avions rencontrée dans ce même théâtre l’an dernier avec Séjalan (voir en vidéo) Cette année, c’est avec une carte blanche et une formation plus restreinte que Serena est venue envelopper le public de son timbre et des musiques qui l’ont accompagnée toute sa vie. Tiga nous entraîne dans une ambiance plus cozy, chaloupée par l’accordéon, étoffée par un orgue et un synthé trépidants, Tiga, sur des rythmes de jazz, nous a ouvert les portes de la magie de la musique vivante, de la magie du caméléon. Bravo !
et puis, c’est Musica Nuda, un fantastique duo italien, composé d’un contrebassiste virtuose, Ferruccio Spinetti, et d’une incroyable chanteuse, Petra Magoni.
La diva joue des arpèges sur ses cordes vocales, il semble que sa voix sorte de tout son corps, c’est beau, c’est étonnant, c’est juste, la voix est toujours parfaite, pas un défaut, et avec l’autre moitié de ce duo, c’est drôle, très drôle. La reine de la soirée a crevé le plafond du théâtre des chalands, et au-dessus, il y avait d’autres étoiles.
Sous un tonnerre d’applaudissements, le public ovationne debout les artistes qui nous offrent la musique et le bonheur. Bravissimo !
Merci aux artistes. Merci aux équipes techniques, le son et la lumière était parfaits. Merci aux bénévoles qui rendent le festival possible. Merci à Benoît pour l’organisation. Et merci à la ville de Val-de-Reuil, à la Région et au conseil Général de permettre de réitérer la magie du caméléon tous les ans, depuis 10 ans.
Et ce soir la fête recommence avec color island et babylon Circus
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Conseil municipal à Saint-Pierre du Vauvray – l’école

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Le conseil municipal a eu lieu lundi 30 mai. le premier sujet, hors ordre du jour, a été l’école.
C’est un sujet difficile a aborder. Un sujet grave.
C’est aussi l’occasion de donner une bonne idée de l’autorité, et aussi de la démocratie. Grâce au courage d’un élu.
le débat est ouvert et public.
Menacés d’expulsion, couverts par le bruit d’un mégaphone, les élus verront le débat refermé par le maire, qui reproche “certaines pratiques de l’élu”.
Merci, Pierre
(ajouté le 4 juin 2011) Ordre du jour et rappels à la loi.
Sans commentaire. Ah ! Juste une petite chose : le maire rappelait dans l’épisode précédent qu’on ne pouvait pas chambouler l’ordre du jour, même concernant un sujet aussi important que celui de l’école…. et il y ajoute deux points.
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Coluche, 10 mai 1981 : c’est l’histoire d’un mec qui avait voulu être président…

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On s’apprête à commémorer le 10 mai 1981, le trentième anniversaire de l’élection de François Mitterrand. Dieu, ou Tonton, comme l’appellent les tontonmaniaques qui le vénèrent encore, et qui iront encore honorer sa mémoire le 10 mai prochain, avait réussi à faire l’union de la gauche, à écarter la concurrence, et à mettre la gauche au pouvoir pour deux septennats. Toute la gauche ? Il a eu le talent de rassembler les forces de gauche, de rallier les partis frères, avant de les réduire façon peau de chagrin, et d’installer le PS, parti hégémonique à gauche, dans les ors et les couloirs de la République.
Oh ! Ils ont fait peur au début, et moult bourgeois ont dû fuir dans des berlines bardées de lingots vers les coffres-forts helvètes.
Il y a eu Mitterrand
Les fermes n’ont pas été collectivisées, les chars russes n’ont pas défilé aux portes de Paris. Il y a eu l’abolition de la peine de mort, les 39h hebdomadaires, la retraite à 60 ans, la cinquième semaine de congés payés, les nationalisations. Honnies à droite, mais largement indemnisées, les nationalisations permettront de se refaire un peu de gras au cours des privatisations qui s’ensuivront. Et puis il y aura la lutte contre l’inflation, l’annonce de la pause à l’annonce des réformes, puis l’annonce des efforts à faire, et enfin le terme de rigueur s’imposera pour la première fois dans le langage politique français. L’austérité qui s’installe durablement. Le chômage qui augmente, les dévaluations. La France et les socialistes découvrent et s’ouvrent à la mondialisation, la France apprendra la désindustrialisation. Et Mitterrand et Kohl continueront la construction européenne.
Il y a eu la passation de pouvoir à tous les niveaux : industrie, finance, politique extérieure, sécurité, immigration, le PS a su évoluer dans le monde en évolution, pragmatiquement. On a fait la guerre pour de bonnes raisons, et merde à Jaurès. Les guerres qu’on a menées, on les a conduites au nom de la liberté, de la civilisation, dans l’esprit républicain, dans la laïcité, dans l’intérêt de la nation.
L’esprit de progrès est resté, il est même une des constituantes du socialisme. Progrès social et machinisme vont de paire. Alors nous avons accentué nos efforts dans le nucléaire, jusqu’à l’absurde. Nous avons continué à défendre les pesticides, amiante, nous avons su conserver les chars, les avions, et les mines, et les grenades françaises. Mais malgré le progrès, le chômage reste une plaie béante de notre société.
Mitterrand avait été l’homme de l’ombre et du secret. Il y a eu les écoutes élyséennes, le Rainbow Warrior coulé par la DGSE. Et puis viendra la polémique sur son passé à Vichy, ses relations avec Bousquet.
Il y a eu d’autres polémiques, concernant ses proches, et aussi son cancer caché. Ce qui est une leçon de l’Histoire. Il sera très difficile pour un président de cacher son état de santé dorénavant. La politique a évolué, le journalisme aussi. Le secret et l’auto-censure au nom de la raison d’Etat on changé avec les mœurs. Et tout fuite si vite avec internet.
Mitterrand avait été le candidat des socialistes, il sera LE président. Il a lié son destin à celui de la République, les socialistes à celui DU président.
Il a été le président de la gauche, puis le président de la France, une image drapée dans la dignité et les ors de la République. Deux jours après l’allocution de fin de mandat de Giscard d’Estaing, et de sa sortie qui se voulait emplie de noblesse, mais qui passa pour hautaine, François Mitterrand avait été déposer une rose sur la tombe de Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher au panthéon, dans un souci d’apparat, dans un geste emprunt d’une grande théâtralité. Mitterrand a rétabli la garde républicaine, dissoute par Giscard, qui escortait le chef d’Etat en grande pompe et équipage rutilant, et s’il a été décrié en son temps, il est apparu, surtout depuis sa disparition, comme l’incarnation du chef d’Etat. Le faste est royal. Son successeur sera plus populaire, mais les français peuvent-ils comprendre qu’un président se fasse photographier en slip kangourou au fort de Brégançon ? Le roi est nu, le peuple est déçu, le roi est déchu. Son vizir prendra sa place. Mais les français aiment les rois, pas les vizirs.
Le parti socialiste a réussi à se débarrasser de son image sulfureuse. Il n’effraie plus les bourgeois aujourd’hui. Bien avant la droite bling-bling, il y a eu la gauche caviar. Au prix d’un pragmatisme et au bénéfice de la realpolitik, le PS a fait sa mutation libérale. On a eu la “tonton génération”, la “bof génération”, la “lol génératiion”, où on est obligé d’être ptdr. Et Mitterrand reste encore l’icône du socialisme de notre Vième République, il est la nostalgie des membres de son parti, la nostalgie du temps où ils avaient le pouvoir.
Mitterrand reste aussi dans le souvenir des français comme l’incarnation d’un chef d’Etat, au service de l’Etat, qu’il a mis à son service.
Notre société a évolué, elle est totalement mondialisée. La Vième s’est essoufflée, elle ne correspond plus aux attentes, elle ne fait ni rêver, ni même se déplacer jusqu’aux urnes. Il faut changer, moderniser, rêver encore…

Et il y a eu Coluche.

Je me souviens d’un mec, affublé d’un nez rouge. Le 30 octobre 1980, il se présente aux élections présidentielles de 1981. “Le seul candidat qui n’a pas de raison de mentir”. Il sera le candidat des exclus, des marginaux, des minorités, de toutes celles et de tous ceux dont la politique ne s’occupe pas.
Coluche avait voulu mettre un pied au cul de la politique spectacle. Coluche avant-gardiste ? Activiste bouffon ? Il a déstabilisé pendant quelques mois une mise en scène bien préparée. Et puis PAF ! 16% des intentions de vote ! C’est un gros coup de pied dans les reins ça.
Il y a Mitterrand, à qui il fait peur, de façon justifiée. D’abord à 16%, les projections mettront un Coluche à 12,5 % des intentions de vote, contre 18 % pour Mitterrand, et 32 % pour Giscard. Cela mettait Mitterrand dans une situation difficile pour le second tour.
Et puis il y a le président Giscard d’Estaing. Coluche lui taille quotidiennement des costards sur mesure, et il ravage son image sous les rires et les applaudissements des petits comme des grands.
Loin de rire des bouffonneries de Coluche, l’Elysée demandera l’interdiction d’antenne du dangereux comique. Le candidat à la présidence de la République est interdit du PAF, censuré, mais Coluche résiste. Alors la surveillance, les pressions et les menaces vont s’intensifier contre le candidat. Sous la pression continue, après la mort de son collaborateur, René Gorlin, Coluche renonce à l’élection. Il retire sa candidature le 6 avril 1981, “déçu de ses droits civiques”.
Plus drôle qu’un Zemmour (enfin, drôle quoi), il rêvait de fraternité, d’égalité et de liberté. Il pensait que le système était orienté bizarrement, et croyait que tout le système pouvait être horizontalisé, plutôt qu’obliquement pyramidalisé, ou que verticalisé.
Le mec tout en haut est un citoyen comme moi, et le mec tout en bas est aussi un frère ! Alors, il a appelé… rappelé :
“J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques, à voter pour moi, à s’inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle.”
Pour les présidentielles, l’État, l’Elysée, les média lui ont fait fermer sa gueule. Il s’est ressaisi. Il a fait les restos du cœur. Il a fait devenir possible la loi Coluche. Il a mis son nom dans l’histoire, avec un petit h : l’histoire d’un mec. Des mecs comme ça, qu’est-ce qu’on aimerait bien rigoler encore avec eux.
Coluche n’a pas fait son entrée au Panthéon, il ne figurera peut-être pas grand chose dans les livres d’histoire.
Mitterrand, certains lui voueront encore un culte ce soir. On le honnira encore. On se louera de lui. On l’aura croisé, on lui aura serré la main, ou croisé son chemin. On s’en rappellera. Et on se drapera dans ses oripeaux.
Coluche, on l’a aimé, on l’aime encore. Et à cause de tout cet amour, on le regrette. Sans se préoccuper de la couleur de peau, du niveau d’étude ou des CSP, il nous a dit : aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim, ni d’avoir froid. Et si c’était ça la gauche ?
Mais alors, qu’est-ce qu’on regrette de plus se fendre la poire avec ce copain. Tiens, bah ce soir, j’irai boire une bière à ta santé, avec des potes. En souvenir d’un 10 mai qui ne sera jamais arrivé ;)
Merci mon pote, putain d’camion !

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Attaque à main armée à Saint-Pierre du Vauvray

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Vendredi soir, vers 19 h, trois mineurs armés, descendus d’une voiture volée, on tenté de braquer le bar-tabac de la grande rue à Saint-Pierre du Vauvray, afin de s’emparer de la caisse.
Le propriétaire ne s’est pas laissé faire. Bien qu’un coup de feu ait été tiré d’un pistolet à grenaille, il a chassé les trois malfaiteurs à coups de barre de fer.
Ceux-ci ont aussitôt pris la fuite dans la kangoo volée. Avec la description du véhicule et des trois individus, ils ont été rapidement interpellés par les gendarmes, arrêtés au moyen d’une herse, alors qu’ils s’enfuyaient sur la RD6015 en direction de Gaillon.
Les trois mineurs ont été présentés samedi à un juge, et deux d’entre eux ont été écroués. Le troisième fait l’objet d’un contrôle judiciaire durant lequel il devra se soigner contre ses addictions.
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Dérapages racistes à l’UMP, retour sur les formules choc de nos dirigeants qui courent derrière les électeurs FN…

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De Nicolas Sarkozy, pas encore président de la République, qui déclarait : « Vous en avez assez hein ? … Vous avez assez de cette bande de racaille ! Eh bien on va vous en débarrasser… », jusqu’aux écarts de Claude Guéant, son ancien conseiller et désormais ministre, la route de la gouvernance UMP est pavée de nombreux écarts racistes ou droitisants.
Gérard Longuet : « C’est pas le bon personnage. […] Il vaut mieux que ce soit [quelqu’un issus du] corps français traditionnel » qui prenne la présidence de la Halde.

Lionnel Luca : « Les expulsions de Roms sont parfaitement normales. Ce qui est étonnant, c’est de s’arrêter à eux ! Ces mesures d’expulsion doivent concerner toute personne étrangère, quelle que soit sa communauté, ne respectant pas les principes de la Nation »
André Valentin : « Il est temps qu’on réagisse, parce qu’on va se faire bouffer ». « Par qui ? », lui demande un journaliste. « Y’en a déjà dix millions [d’immigrés], dix millions que l’on paye à rien foutre ».
Chantal Brunel : « Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout remettons-les dans les bateaux !»
Mais la liste est trrrrèèèèsss longue, je vous laisse la (re)découvrir…
Parcourez le temps, cliquez sur les résumés pour les agrandir, voir les détails, et revivez notre histoire en suivants tous ses événements…
Source baromètre Politis.fr.
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Résultats du second tour des cantonales 2011 dans le canton de Louviers-Nord, à Louviers, Saint Pierre du Vauvray, et les environs…

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Le taux de participation est resté faible, dans le canton, avec un taux de participation de 40,27%.
Voici les résultats des votes, par commune dans le canton de Louviers-Nord :
Cantonales 2011, résultats du second tour dans les communes du canton nord de Louviers, : participation, et pourcentages des votes exprimés dans le duel qui opposait Leslie Cléret, PS, à Nathalie Saclier, FN.
Commune participation FN (en %) PS (en %)
Andé 45,90% 43,86% 56,14%
Heudebouville 47,79% 29,49% 70,51%
Incarville 50,28% 47,00% 53,00%
Louviers 33,92% 31,65% 68,35%
Saint-Etienne du Vauvray 50,56% 26,44% 73,56%
Saint-Pierre du Vauvray 46,22% 30,57% 69,43%
Vironvay 55,60% 57,52% 42,48%
Tous les cantons 40,27% 34,98% 65,02%
La victoire va à Leslie Cléret, qui avait reçu le soutien de tous les autres candidats éliminés au second tour, avec “seulement” 65 %.
Vironvay obtient la meilleure participation du canton, avec 55,6 % de participation, et le record de votes (en %, car il y a eu 113 voix exprimées), avec 57,52 % pour le FN.
Saint-Etienne du Vauvray, outre un bon taux de participation, de 50,56 %, est la commune où les électeurs ont le plus massivement voté pour Leslie Cléret et le front républicain : 73,56 %.
Je vous invite à lire l’article de mediapart, si vous y êtes abonnés : Ces fractures françaises que révèle la percée du FN
Pour médiapart, la percée du FN est la conséquence de fractures sociales béantes: chômage, peur du déclassement des ouvriers et des employés, précarisation du marché du travail, et angoisses par rapport à la mondialisation.
Et il est aussi le résultat d’un clivage territorial toujours plus marqué entre les grandes villes et les zones périurbaines et rurales qui déclinent en silence, à coup de fermetures d’usines, de trésoreries, de tribunaux et de services publics…
La fracture est salée, et on n’a pas fini de la payer.

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