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Alain Loëb trouve de l’occupation aux gendarmes

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Tout commence par un courrier recommandé à Laetitia, avec la sous Préfète en copie. Puis dans le bulletin municipal, enfin dans la presse locale, Alain Loëb affirme que Laetitia l’a traité de bouffon du fait qu’il la rappelait à l’ordre conformément aux pouvoirs du maire.
Laetitia a relaté auprès de la sous-Préfète la scène telle qu’elle l’avait vécue, avec le maire en copie :
Lors d’une délibération sur l’enquête publique Lafarge, comme elle disposait d’une heure pour consulter le dossier d’enquête en mairie, aucune des personnes présentes, dont le maire et M. Schwartz, n’avait pu lui présenter le dossier.
Le 21 novembre 2011, en conseil municipal, lorsqu’elle a posé la question : “Sur quoi porte l’avis demandé : est-ce un avis sur l’enquête elle-même, ou faut-il se prononcer sur le renouvellement et l’extension des carrières de sables, ainsi que sur le pompage des nappes phréatiques ?”, Alain Loëb lui a répondu : “Vous posez des questions idiotes.” [NdR: Albert Einstein avait déclaré : “Il n’y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote.”]
Elle a alors demandé qu’il arrête de la rabaisser. Et lui a répondu : “Vous vous rabaissez vous-même”.
Il est allé photocopier le courrier de la préfète informant de l’enquête…
Laetitia constate en lisant le document que l’enquête était ouverte depuis le 23 octobre 2011 et serait close le 8 décembre. C’était alors le 21 novembre. Dans un courrier de la Préfète datant du 5 octobre, il était demandé de solliciter l’avis du conseil municipal sur ce dossier dès le début de l’enquête.
Alain Loëb a alors répondu qu’il ne l’avait pas et qu’il fallait aller à Muids.
C’est là que Laetitia a dit : “Voilà. Première délibération. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas professionnel, c’est bouffon”.
Le maire a demandé à la secrétaire : “Notez que madame Sanchez m’a traité de bouffon.”
Ben non, elle n’a pas dit “vous êtes un bouffon”, mais “c’est bouffon”.
Bien entendu, le vote sera l’abstention à l’unanimité, faute de savoir sur quoi ils votaient. Très pro.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard, penseront beaucoup. C’est là que le bât blesse : Lundi matin, une estafette de la gendarmerie se présente à notre domicile, munie d’une convocation. Laetitia s’est donc rendue le lendemain à la gendarmerie. Les gendarmes ont été très accueillants et aimables. C’est là qu’elle a appris que le maire comptait l’envoyer au tribunal pénal pour l’avoir traité de bouffon, selon le maire. Vu l’importance de l’affaire, il y a heureusement des chances que le dossier soit classé sans suite…
Cependant, avec toujours moins de personnel, mais toujours plus de missions, les gendarmes ont bien d’autres choses à faire que de se déplacer pour nous apporter une convocation, puis de prendre du temps à écouter les versions de l’un et de l’autre : ils ont la charge de la sécurité des personnes et des biens, la sécurité routière, la surveillance des écoles, des établissements publics et privés. Ils ont déjà bien assez à faire à assurer notre sécurité à toutes et tous. Quant aux tribunaux pénaux, ils sont déjà bien assez encombrés pour ne pas avoir à traiter sur des sujets aussi futiles. Je rappelle que les gendarmes avaient déjà été appelés pour me faire évacuer lors d’un conseil municipal, qui sont venus constater que je ne troublais pas l’ordre public. Ils ont été très sympathiques, mais ils avaient des missions bien plus importantes à accomplir.
Je connais Laetitia depuis près de 20 ans. Et Laetitia ne jure pas, pas plus qu’elle n’insulte. Il m’arrive parfois à moi de jurer comme un charretier. Pas Laetitia. Tout le monde n’a pas la même éducation. Et puis mentir… Laetitia a des convictions. On les partage, ou pas. Mais elle s’y tient. Pour autant, elle tient compte des avis, et reste démocratique. Elle peut se tromper. Mais mentir, là encore, il y a des différences d’éducation entre les uns et les autres. Pour lâcher un “c’est bouffon”, j’avoue qu’elle m’en bouche un coin. Les insultes qui précèdent, le fait qu’on nous ferme la porte à clef à notre nez a l’heure du début de séance, que la séance soit encore votée à huis clos irrégulièrement, n’y sont peut-être pas pour rien.
Je profite de ce billet pour rappeler que dans le bulletin municipal, dans le résumé qui est fait du conseil municipal du 21 novembre 2011, celui-ci ne correspond pas à ce que l’on peut voir en vidéo. On peut ainsi lire : “Monsieur Binard se permettra de demander une suspension de séance à deux reprises”. C’est idiot, je vais rappeler ce que j’ai déjà eu l’occasion d’écrire au maire en réponse à ses recommandés :
Le maire a demandé de voter le huis-clos dans les conditions décrites ici.
Or, je ne peux pas demander une suspension de séance à deux reprises, puisque la séance est forcément suspendue après le vote d’un huis clos, en attendant que tout le public soit sorti. Mais là dès que j’arrête de filmer, il reprend la séance sans même l’annoncer. Je suis en train de ramasser mon matériel, je vais demander les clés de la voiture, mais non, la séance reprend comme si de rien n’était.
Je dis bien à la conseillère de demander la suspension, à 2 reprises, car on fait tomber de nouveau la séance dans l’illégalité si elle reprend à la suite du vote du huis-clos et que le public n’a pas eu le temps de sortir. La vidéo est bien là pour prouver que je ne demande pas de suspension de séance pendant la séance publique. On a donc un huis-clos qui est déclaré illégalement, et une séance qui continue de façon irrégulière : lorsque le huis clos est décidé, la présence de personnes étrangères au conseil constitue une irrégularité.
Bon, je ne vais pas traîner le maire au pénal parce qu’il a écrit ces fadaises.
Je reviendrai dans 3 semaines pour vous raconter la réponse de l’Afnic à la demande de d’Alain Loëb au système de régulation de litiges contre moi. Cela sera très intéressant quelque soit le résultat, et risque de beaucoup intéresser les internautes.
Ah oui dernière chose : Monsieur Loëb, merci de ne plus envoyer de courriers aux employeurs de vos administrés pour essayer de ruiner leur réputation à leurs yeux, en écrivant des choses fausses. La méthode n’est pas jolie.
Bref. Ça ne vole pas très haut tout ça…
Bonjour chez vous.

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L’OPA d’AREVA sur Uramin : deux milliards d’euros se sont envolés sous notre nez. Mediapart enquête sur un scénario digne de l’arnaque…

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L’histoire que nous raconte mediapart pourrait être celle d’une banale arnaque, sauf que le montant de l’arnaque n’est pas banal : deux milliards d’euros. C’est un chiffre qui ne passe pas sur un chèque, la case des chiffres est trop petite pour y mettre la somme : 2 000 000 000 euros. Qui perd ? Areva, l’Etat, et donc nous, les français.
Comment l’Etat, comment nos élites, qu’elles soient aux manettes à l’Etat ou à Areva ont pu se laisser prendre dans ce dossier UraMin, une petite société créée en 2005 dans les île vierges britanniques, un paradis fiscal, et dont la valeur n’atteignait que 60 millions de dollars. C’est toute la question que se pose le journal, et qu’il tente de comprendre et d’élucider pour nous.
L’enjeu de cette affaire, c’est l’uranium, une ressource de plus en plus rare sur notre planète, et donc de plus en plus chère. Cet uranium, en 2006, Areva en a un besoin urgent. Non pour alimenter nos centrales, mais pour vendre l’EPR en Chine. Le gouvernement chinois exige plus qu’un réacteur. Il veut un package qui inclut les transferts de technologie sur le réacteur EPR, le cycle de retraitement, et des garanties d’approvisionnement d’uranium à bon prix.
En 2006, Areva commence à lorgner sur la société UraMin, qui fait savoir autour d’elle que ses gisements d’uranium en Afrique semblent très prometteurs. Areva n’a d’abord pas donné suite à la proposition de rachat de la société UraMin.
Mais dès le mois d’octobre 2006, les deux directions signent un accord confidentiel.
En décembre 2006, la Chine met fin aux espoir des français de vendre leur EPR, lui préférant le réacteur de l’américain Westinghouse. L’affaire aurait pu en rester là.
Mais les luttes d’influences autour d’Areva poussent la responsable d’Areva, Anne Lauvergeon, à retrouver l’autonomie de son groupe, et à se libérer de la tutelle de Bercy. Thierry Breton avait empêché le rachat d’un groupe minier australien, avait refusé la privatisation d’Areva [depuis le 30 mai 2011, l’intégralité du capital d’Areva est cotée sous forme d’actions ordinaires, Ndr], ou en lui interdisant de racheter à prix élevé RePower, une PME allemande spécialisée dans l’éolien.
Les négociations vont continuer entre Areva et UraMin. L’offre de départ de 400 millions n’a pas fait l’objet d’un accord écrit. En 2006, Areva embauche Daniel Wouters, un homme d’affaires belge, spécialiste de l’Afrique et du monde minier, pour mener les négociations, tout en l’autorisant à mener ses activités personnelles.
En six mois, le prix d’UraMin va exploser. La société quitte la place londonienne pour se placer à Toronto, plus spécialisée dans les projets miniers, et qui offre plus de garanties boursières et d’expertises techniques dans ce type de projets. A son entrée en bourse, l’action cote 2,8 dollars canadiens, et représente une valeur totale de 420 millions de dollars américains.
UraMin fait connaître les résultats d’expertises qu’elle a fait lancer, et les résultats de tous les sites sont plus prometteurs les uns que les autres. Comme le fait remarquer Mediapart, une grande partie des déclarations et articles de cette période ont disparu du web.
En mars 2007, Areva acquiert 5,5% du capital d’Uramin, pour une valeur de 4,3 dollars canadien par action. Comme dit le journal, “le poisson mord, il n’y a plus qu’à le ferrer.”
En avril 2007, UraMin rompt les négociations confidentielles avec Areva, et lance un processus de mise aux enchères.
Au lieu de rompre les négociations, Areva continue de s’intéresser à l’acquisition de la société canadienne, et de ses ressources prometteuses. Le cours s’envole. Une rumeur d’un possible partenariat avec le groupe China National Nuclear Corporation, démentie par le groupe chinois quelques jours plus tard, fait prendre 4% à l’action en une séance.
En juin, UraMin annonce une nouvelle concession minière au Niger et l’action atteint 7,8 dollars canadiens à l’action.
C’est Jean-Louis Borloo, ministre des finances depuis un mois, qui donne le feu vert à une OPA sur UraMin.
7,8 dollars canadiens, c’est le prix que paiera Areva pour s’offrir UltraMin. Et encore, sans la nouvelle concession minière au Niger.
Le seul avantage qui sera concédé à Areva, c’est que sa proposition sera préférée à une offre concurrente en cas de surenchère, à condition de s’aligner sur celle-ci.
Juillet 2007, Areva lance son OPA sur UraMin, société créée seulement deux ans auparavant et qui ne valait alors que 60 millions de dollars, pour un montant de 2,5 milliards de dollars.
La valeur d’UraMin, acquise pour 1,8 milliard d’euros en 2007, et qui a nécessité des investissements par la suite, n’est plus que de 400 millions d’euros.
Le groupe français va afficher des pertes qui se chiffrent en milliards d’euros, suite à ses déboires sur UraMin, sur l’EPR en Finlande, et à la catastrophe de Fukushima qui a terni son avenir. Des milliers d’emplois vont certainement être liquidés. L’Etat français, actionnaire à plus de 80%, devra mettre la main à la poche, et l’argent public servira probablement à augmenter le capital du groupe.
Merci à Mediapart et à Martine Orange pour son enquête, dont j’ai utilisé les sources pour ce billet.
Comment une telle affaire a-t-elle été possible ? Le groupe français est leader et expert en matière de gisements d’uranium. Or, selon Mediapart, aucune expertise approfondie n’a été menée, même si des équipes internes ont bien travaillé.
L’essentiel des chiffres et des appréciations proviennent des expertises du cabinet américain SRK, et ont été fournis par le vendeur.
Comment l’Etat français, principal actionnaire, a pu ne pas arbitrer cette OPA, et au contraire donner son feu vert à l’OPA ? Quand il y a un perdant, il y a des gagnants. Qui a bénéficié de cette spéculation ? L’enquête de Mediapart nous fournit déjà des pistes, mais seule une enquête judiciaire permettra de connaître les détails de l’affaire. L’enquête de Mediapart, elle, continue…
A lire : le communiqué commun d’AREVA et d’EDF qui explique que les comptes liés à l’acquisition désastreuse d’Uramin semblaient réguliers et sincères.
Le communiqué ajoute : “Toute personne ayant une information sur un éventuel délit d’initié ou sur la surévaluation de la qualité des gisements d’Uramin avant 2010 doit la communiquer au parquet, au régulateur boursier canadien, voire à une commission parlementaire, fait valoir M. Ricol”.

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Conseil municipal du 20 décembre 2011 à Saint Pierre du Vauvray : et lux fuit !

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Le 20 décembre 2011, des conseillers ont voté contre le compte-rendu du précédent conseil. Il n’est pas fait mention du huis-clos qui y a été prononcé, l’heure de début de conseil est inexacte – 18h30 -, alors qu’à cette même heure, le maire de Saint-Pierre du Vauvray, Alain Loëb, avait refusé l’entrée des conseillers de l’opposition et du public en fermant la porte du conseil à clé, devant notre nez – votre nez à tous, c’est tout le public qui a été foutu dehors – à l’heure pile du début du conseil.
Quant au motif du huis-clos !.. Cité dans le compte-rendu détaillé, qui n’illustre pas du tout la réalité que l’on peut constater en vidéo, toujours ici, il est indiqué “Monsieur le maire, compte tenu de la teneur des propos et de l’attitude irrespectueuse de madame Sanchez, et à la demande de plusieurs conseillers fera voter le huis clos.”
Alors que face à la caméra, il dit bien, texto : «Le motif, je vais vous le dire. On demande le huis-clos parce qu’on estime que la sérénité du conseil ne peut pas se dérouler normalement par le fait qu’on est filmés par des personnes qui utilisent ces films à des fins…»
Petite mise au point…
Qu’est-ce qui est le plus grave ? Un maire qui ne se gêne pas pour lancer des insultes, en public, alors qu’il sait qu’il est enregistré, et qu’il réclame pour lui-même qu’on l’appelle bien Monsieur le Maire, et non simplement monsieur ? Ou bien, et je pense que c’est là le plus grave, que des compte-rendus officiels soient falsifiés ? Quelle crédibilité puis-je accorder, comme citoyen à des comptes-rendus lorsque j’y lis des contre-vérités manifestes ? Et de loin en loin, ces écrits sont tronqués, avant d’être votés comme si de rien n’était par de magnanimes et taiseux conseillers.
S’il me faut discerner le vrai du faux, voire le vraisemblable de l’interprétation ou de l’invention, la raison me conduit à le constater au moins dans les vidéos plutôt que dans des compte-rendus de ceux-ci, lorsqu’ils ne montrent ni ne disent la même chose.
Voilà peut-être la raison qui pousse notre maire à interdire la vidéo ? Quitte à voter un huis-clos, même sur des bases illégales (art. L. 2121-16 et L. 2121-18 du code pénal). Il suffit derrière de rendre les comptes-rendus conformes à la légalité, au mépris de la vérité. Et puis de faire voter un compte-rendu où l’on a supprimé, par erreur, l’évocation même du huis-clos, de changer l’heure de quelques minutes, et hup hup, hup, barbatruc…
A noter que le maire, “garant de la sérénité des débats”, allume une petite torche LED pour la diriger vers son public le plus fidèle ! De torche halogène en loupiote laser, puis l’utilisation du mégaphone, on en revient à la lumière, branchée cette fois sur port USB : que de progrès accompli.
De fait, on est sûr d’avoir une lumière en face, ce qui peut sembler, somme toute, assez rassurant… et lux fuit.
Puisque je me prends en pleine figure cette torche, en pleine séance publique, il me convient d’expliquer mon ressenti : Si c’était moi qui manipulait une torche pour la diriger dans les yeux du maire, je serais expulsé illico pour trouble à l’ordre public. Mais seule une autorité civile est habilitée à décider du moment où l’on peut considérer que le trouble à l’ordre public est atteint. Il ne m’appartient donc pas de dire si il est atteint par le maire, Alain Loëb, et ce devant la caméra et des conseillers qui ne voient là rien à y redire. Attristant.
En quoi est-ce choquant ? Nous sommes un tout petit bourg, nous pesons peu économiquement, culturellement et nous ne sommes pas ou plus une destination touristique majeure en France. Bref, le monde entier n’a pas les yeux rivés sur Saint Pierre du Vauvray. On peut donc se dire que des petits accrocs avec nos règles démocratiques ne sont pas si importants que l’on ne puisse fermer les yeux dessus sans provoquer plus d’émoi que ça.
Sauf que, à notre toute petite échelle, nous faisons partie d’une plus grande communauté. Nous nous inscrivons dans la CASE, dans l’Eure, En Normandie, en France, et c’est aussi cette France qui est écornée, là, au conseil municipal de Saint Pierre du Vauvray. Minuscule accroc, y a bien plus grave ailleurs, l’Europe s’en remettra. Mais voilà, on peut faire ça. Ici ou là, c’est pareil. Le droit à l’information et à la transparence pour les citoyens ne peut souffrir d’être écorné plus ici qu’ailleurs.
Nous ne sommes pas une République bananière. Nous sommes en République française. Nous avons nous aussi, dans notre petit patelin, le droit à une représentation digne, le droit à l’information, et même le droit de débattre.
Voilà pour ce qui est de mon ressenti concernant ces comportements. Je ne les qualifierai pas de puérils, parce que dans puéril, il y a l’idée du jeu et de l’enfance. Ce n’est pas enfantin, ce n’est pas un jeu. C’est juste irrespectueux et grossier.
Je ne serais pas étonné de recevoir encore un des nombreux recommandés du maire, et de nouvelles menaces de poursuites. Ce qui me chagrine le plus, c’est que mes impôts pourraient servir aussi à payer l’avocat. Étonnant, non ?
Si d’aventure, des lecteurs veulent prendre la défense de tels comportements, ne vous gênez pas, les commentaires sont ouverts.

Bonne année à tous les Saint-Pierrois, à tous les enfants de Val-de-Reuil, de la dalle ou d’ailleurs, arabes, noirs ou blancs, à tous les Eurois, les normands, les français, les européens, les gens de partout dans le monde, bonne année, et meilleurs voeux pour 2012

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Un pôle métropolitain devrait unir CASE et CREA : “machin” ou bien outil vraiment indispensable ?

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Le 15 décembre 2011, la CASE recevait la CREA. Laurent Fabius était l’invité vedette du président de la CASE, Franck Martin, pour convaincre les conseillers communautaires de la nécessité de créer un pôle métropolitain.
La naissance de ce pôle vous a été annoncée sur caméra diagonale, sur le blog de Jean-Charles Houel. Pour nos deux amis blogueurs, aucun désaccord ne s’est manifesté, c’est l’harmonie qui règne. Pourtant, nous avons entendu des doutes et même des craintes et des désaccords parmi les conseillers communautaires. C’est pourquoi nous vous livrons plus bas une retranscription de ces débats.
En ce qui concerne la communication institutionnelle, nous trouverons quelques lignes sur le blog de Franck Martin, et des présentations très succinctes sur les sites de la CREA et de la CASE.
Le pôle métropolitain est un syndicat mixte fermé, prévu par la loi de réforme des collectivités territoriales Sarkozy de novembre 2010, qui vise à coordonner l’action de plusieurs intercommunalités.
M. Fabius a dit, lors du débat public, qu’ils n’allaient pas créer “un machin qui permet de faire quelque chose qui n’aurait pas pu être fait”.
Je me pose donc la question de savoir si c’est bien une avancée pour notre communauté d’agglomération, ou bien juste une strate supplémentaire, un “machin” justement, qui ne permet que de faire les choses qui auraient pu être faites en l’état actuel, pour reprendre l’expression de monsieur Fabius. Et qui pourraient l’être dans le périmètre de compétence de la CASE, de la CREA, ou réalisées en commun. Tout dépendra des projets avancés.
Cette strate intermédiaire sera constituée de représentants non élus au suffrage universel direct. Archi-compétents, j’en suis persuadé. Pourtant, des élus, que l’on a pu entendre, ont pu exprimer leurs craintes quant à la prise de décision politique, à l’externalisation des décisions, et au statut du syndicat mixte, où l’on passera d’un fonctionnement basé sur la représentativité territoriale à une structure fermée. Dans les limites de la CDCI.
La transparence de l’information pour les citoyens est garantie par les élus eux-mêmes, comme par la publicité des débats. Qu’en sera-t-il dans l’hypothèse bien avancée de ce pôle métropolitain ?
Parité, consensus, mécanismes souples, sont les mots de Laurent Fabius pour qualifier cet établissement. C’est peut-être l’assurance de faire avancer plus vite les projets, de les faire avancer aussi hors du périmètre de la CASE, mais comme demandait Jean Carré, dans le fonctionnement actuel, c’est le projet qui compte. Et il y a toujours possibilité de modifier un projet pour qu’il convienne. Et les populations ont les moyens de se faire entendre auprès de leurs élus locaux. On entend là la crainte de voir les projets locaux échapper aux élus locaux.
Bien sûr, tous les projets qui seront traités par ce pôle métropolitain devront être déclarés d’intérêt métropolitain, et pour cela ils devront être votés par chacun des conseils; les conseillers communautaires seront toujours, sinon à l’initiative, du moins appelés à se prononcer et décider si un projet doit, ou ne doit pas, être lancé.
Les projets. Ce sont bien les projets qui comptent.
Trois domaines ont été identifiés pour une collaboration entre CASE et CREA : certains aspects de l’économie, le transport, et le tourisme.
On peut imaginer que la création de ce syndicat mixte avec un calendrier très précipité – le vote à la CASE devrait avoir lieu dès le 20 janvier – doit cette précipitation à une nécessité pour un projet concret et commun. Lors du débat plusieurs projets ont été désignés, par l’une et l’autre des parties. C’est pourtant un peu là que le bât blesse : lorsque certains d’entre eux échappent aux compétences de la CASE ou même du pôle métropolitain, je n’ai pas senti que les priorités étaient nécessairement les mêmes pour la CASE et la CREA.
Les transports :
Tout d’abord, en préambule, afin de convaincre les conseillers de l’utilité du pôle, Franck Martin a affirmé : Lorsqu’on examine la carte des déplacements domicile-travail, les échanges les plus importants de la CREA avec l’extérieur, et les échanges de la CASE avec l’extérieur se font entre nous.
On peut donc s’attendre à ce que soient évoqués les transports entre l’agglomération rouennaise et la CASE d’une part, et la CASE et Paris d’autre part, pour relier les lieux de vie aux lieux de travail.
Que nenni. C’est la LNPN qui est évoquée, et le rôle du pôle métropolitain qui viendra appuyer, d’abord la Ligne Nouvelle Paris-Normandie elle-même, puis le scénario AB, et le positionnement de la gare à Montaure.
Pour être honnête, Franck Martin a indiqué, vous pouvez le lire dans le compte-rendu PDF ci-dessous, “c’est RFF qui dit : positionnons une gare à Montaure”.
Et pour être complètement honnête, ce n’est qu’une des options du scénario AB, l’autre étant une gare sur l’Iton. Et le scénario AB n’est que l’un parmi plusieurs scenarii proposés, le A, le B, le scénario AB – un scénario qui s’est construit au fur et à mesure du débat public, pour concilier diverses demandes -, l’étude demande par EELV d’étudier l’amélioration de l’existant, le phasage, qui pourrait repousser aux calendes grecques l’intégralité du projet LNPN… et son abandon, pur et simple. Faute de financement. Le scénario C semble lui définitivement enterré.
J’ai conscience, là, de sortir du débat sur le pôle métropolitain, mais nous en sommes sortis lors du débat sur le pôle, en évoquant cette LNPN et en déterminant l’issue qui n’est pas encore connue d’un débat qui n’est pas encore fini sur cette LGV…
La LNPN ne fait pas, ne peut pas faire partie des compétences du pôle métropolitain. On peut la prévoir, comme une hypothèse de travail, mais rien ne dit que la gare de Montaure sera autre chose qu’une hypothèse.
Je ne doute pas de la volonté politique affirmée par le président de la CASE qui souhaite importer les centres de décisions dans notre territoire, quand ceux-ci se trouvent tous en Ile-de-France, et à la Défense. Mais je ne sais pas si la CREA a toutes les compétences pour fournir ces fonctions supérieures, notamment le déplacement facile à l’étranger.
Et je ne sais pas si cette volonté politique, aussi farouche soit-elle, pourra inverser la réalité actuelle, c’est-à-dire ramener les sièges sociaux sur le territoire, alors que la réalité des habitants est plutôt que la CASE est un bassin de vie, et que le quotidien des habitants, c’est de se rendre vers les bassins d’emplois que sont l’agglomération rouennaise, Paris et la Défense. Et là, il y a urgence pour de nombreux usagers des transports.
Enfin, dernier point concernant les transports, c’est le projet annoncé par le président de la CASE de réaliser un tram-train entre Louviers et Elbeuf, à condition que la garde de Montaure soit érigée. Le tram-train est un formidable outil pour les populations entre agglomérations distantes. Alors Franck Martin nous dit que ce n’est pas un projet encore, qu’il n’y a pas encore de financement mais que c’est un projet sur lequel il faut réfléchir.
[Si je réfléchis plus loin, c’est un point de vue purement personnel, cela pourrait vouloir dire que ce tram-train, en confluence avec la gare “internationale” de Montaure pourrait devenir la confluence avec Evreux également. La ligne Rouen-Evreux est une nécessité, on le sait. Mais dans l’hypothèse de Montaure, c’est la ligne passant par Serquigny qui pourrait être choisie, ignorant un bassin de vie de 60.000 habitants, et faisant fi des temps de transports. Mais j’élucubre, je mets tout cela entre crochets et en italique…]
L’économie :
Les secteurs auxquels ils ont pensé sont la logistique, le secteur du tourisme, et la santé et les biotechnologies.
Sur le tourisme, pas de détails, mais on parle d’efficacité et d’économies à réaliser.
Le point de vue économique auquel pense spontanément M. Fabius, c’est le secteur de la santé et des biotechnologies. Autrement dit, la CREA qui n’avait jusque là pas d’accès à la “cosmetic valley” et au pôle pharmaceutique, l’un des secteurs les plus dynamiques en France. Grâce à ce pôle métropolitain, la CREA verra cette porte s’ouvrir, et va pouvoir entreprendre des partenariats. Et celui qu’il nous cite est tout d’abord un partenariat entre le CHU de Rouen et la vallée. Gageons que ce n’est qu’un commencement…
Le point de vue économique auquel pense spontanément M. Martin, c’est la logistique et notamment la plateforme bi-modale d’Alizay-le Manoir-Pîtres. On peut craindre que ce projet, par ailleurs peu créateur d’emplois à l’hectare, n’ouvre la porte au raccordement A28-A13, et au contournement de Romilly. Mais là encore, c’est un projet dont la compétence n’est ni la CASE, ni la CREA, ce n’est donc, à priori, pas plus celle de ce pôle métropolitain.
On peut juste noter la réponse que fait monsieur Fabius à ce sujet : “Moi, je ne connais pas dans le détail le projet. Ce que je peux vous dire c’est qu’on ne va pas utiliser cette structure pour faire des choses contre la volonté des communes et de la population, qui n’auraient pas pu être faites si on n’avait pas fait la structure.”
An final, je suis resté sur ma faim après ce débat ouvert au public. Certes, de grandes généralités, et de bons sentiments : on avance tous la main dans la main, et personne ne sera laissé de côté. Les populations seront bien entendu prises en compte, et l’avis des conseillers communautaires – dont la répartition changera prochainement – sera indispensable.
On pouvait quand même s’attendre à une présentation des projets qui nous ferait saliver, mais ni la LNPN, ni le raccordement A28-A13, ne font partie des compétences des structures représentées.
Enfin, en ce qui concerne la transparence au niveau de la structure elle-même, je n’ai pas compris complètement qui fait quoi et comment les délégations seront attribuées. Cela est resté également très flou : “c’est politique” d’un côté, “on fera comme d’habitude” de l’autre… Un minimum de transparence et d’information est requis pour une structure dont les élus eux-mêmes ont peur de ne pas comprendre les arcanes. Les citoyens, eux, auront bien plus de difficultés à s’y retrouver, ne connaissant ni les “habitudes” côté CASE, ni comment est gérée, côté CREA, la représentation politique. Un minimum de pédagogie est nécessaire. Le tout en trois semaines après les fêtes ?
En attendant de découvrir les objectifs qui se trouvent sûrement au delà des projets qui ne concernent pas le pôle, ou qui manquent peut-être de clarté et de communication, je vous laisse découvrir la lecture de notre compte-rendu ci-dessous. Bonne lecture.
Si vous avez mieux compris que moi, des commentaires pour m’expliquer toutes les choses qui me semblent encore bien obscures seraient les bienvenus :)
Addendum : après tout ce que j’ai pu en dire, il semble, selon Franck Martin, que le barreau A28-A13 fasse partie des compétences de le CASE et de la CREA. Et du pôle. C’est à désespérer d’y comprendre quelque chose en matière de compétences… , ou bien cliquez sur play ci-dessous.

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Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs

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COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 1er décembre 2011,
17 organisations apicoles, agricoles et environnementales appellent les citoyens à signer une pétition en ligne pour protéger l’apiculture européenne contre les OGM. En septembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne décidait que du miel contenant du pollen de maîs OGM MON810 ne pouvait être commercialisé faute d’autorisation de ce pollen dans le miel. Par cette décision, ce sont toutes les productions apicoles situées dans un rayon de 10km d’un champ d’OGM qui sont menacées : le miel, le pollen, ou tout complément alimentaire contenant du pollen.
Depuis, les tractations vont bon train. Des manipulations juridiques qui permettraient de contourner cette décision dans le cas du miel sont à l’étude, au mépris de la transparence exigée par les consommateurs. Le 12 décembre prochain, la Commission devrait présenter aux Etats membres les pistes qu’elle retient.
La prise de conscience environnementale est devenue telle que la Commission Européenne ne peut prendre le risque de sacrifier délibérément l’abeille au profit des intérêts des multinationales. La coexistence des cultures OGM et de l’apiculture est impossible. L’abeille est un élément indispensable de l’environnement, de la biodiversité, et un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures. Déjà mise à mal par la pression des pesticides, l’apiculture pourrait tout bonnement disparaître des campagnes européennes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM !
Face à ce risque inadmissible, les organisations apicoles, agricoles et environnementales appellent les citoyens à demander instamment à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation, et aux décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille et l’apiculture et de :
  • suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maîs MON 810,
  • bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères,
  • faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats,
  • respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.
Contacts presse :
Jean-Marie Sirvins, Union nationale de l’apiculture française, 06 89 37 06 12 ou 04 73 35 88 68
Jean Sabench, Confédération paysanne, 06 73 91 23 78
Nicolas Guintini, Fédération Française d’Apiculture Professionelle, 06 60 61 79 28
Yves Vedrenne, Syndicat National de l’Apiculture, 06 08 46 31 43 ou 01 45 22 48 42
Daniel Evain, Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, 06 84 06 64 38
Liste des organisations appelant à signer la pétition :
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Le maire de Saint-Pierre du Vauvray, Alain Loëb, fait voter le huis-clos au conseil municipal.

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Ce que dit la loi.

« En vertu des pouvoirs de police de l’assemblée qu’il tient des dispositions de l’article L. 2121-16 du code général des collectivités territoriales, il appartient au maire de prendre les mesures propres à assurer le déroulement normal des séances du conseil municipal. Le principe de publicité des séances posé par l’article L. 2121-18 du même code, qui a conduit le législateur à prévoir la retransmission des séances par les moyens de communication audiovisuelle, fonde le droit des conseillers municipaux comme des membres de l’assistance à enregistrer les débats. Ce droit reconnu par la jurisprudence administrative a conduit les juges à considérer comme illégale l’interdiction par le maire de procéder à un tel enregistrement dès lors que les modalités de l’enregistrement ne sont pas de nature à troubler le bon ordre des travaux de l’assemblée communale (CAA de Bordeaux, 24 juin 2003 n° 99BX01857 ; CE, 2 octobre 1992, commune de Donneville ; CE, 25 juillet 1980, M. Sandre). »

Ce qui s’est passé au conseil.

Nous sommes arrivés lors de ce conseil du 21 novembre 2011 devant la porte de la mairie à 18h30, heure du début de ce conseil. Le maire, Alain Loëb, s’est levé pour fermer la porte à clé, empêchant ainsi élus d’opposition et public d’entrer dans la salle du conseil. Après avoir demandé aux élus de passer par une autre entrée, le maire finira par ouvrir la porte, laissant finalement entrer les élus d’opposition et le public.
Le conseil commencera en retard, un peu après 18h40, il me sera demandé de ne pas poser le pied de caméra, comme d’habitude, alors que celui-ci ne gène en rien et permet de filmer dans des conditions correctes la séance. La caméra est reléguée dans un coin, un grand écran de projection vidéo placé entre la zone du public et le conseil empêchant la vision.
Après une suspension de séance, M. Jorge Pinto, conseiller municipal, prend la parole :
“j’ai été sur le blog, c’est très rare, j’y suis allé, je voulais voir ce qu’on y trouvait et effectivement j’ai vu vos compte-rendus, j’ai considéré que le fait qu’on soit filmés, que vos compte-rendus soient vraiment ciblés,et remplis de calomnies, donc moi je souhaite, et en plus on a une forme de procès contre vous par rapport au nom de domaine et caetera, donc moi je considère que dans cette situation là, je demande qu’on ne soit plus filmés.”
“Donc moi soit on arrête de filmer, [je] retire [ma] caméra, soit je demande un huis-clos, soit je me retire.”
Laetitia Sanchez : “Ecoute, nous sommes encore en démocratie, la liberté d’expression…”
Jorge Pinto : “La démocratie commence là où s’arrête celle des autres. Il y a des limites à tout. Vous avez votre démocratie, qui est la vôtre […] La démocratie c’est le choix de tous. Alors voilà ce que je vous demande.”
Nous n’allons pas rentrer dans le débat”, vient couper le maire.
“A quoi sert de filmer ?”, intervient Juliette Kaaouche, conseillère municipale.
“C’est un compte-rendu, vous avez vu les compte-rendus qu’on nous demande de voter ?”, répond Laetitia Sanchez.
“Dans ces cas là on filme et on passe de A à Z le film”, dit Juliette Kaaouche. “On ne sélectionne pas des parties du film.”
“Non, ce qui est gênant, c’est le nom de domaine. On a un procès sur le nom de domaine. Je suis désolé, mais on a un procès sur le nom de domaine, et c’est inacceptable. Vous nuisez à l’image de la collectivité, mais oui, vous pensez gagner, mais le problème c’est qu’on avait un nom de domaine, vivez saint-pierre que vous avez utilisé et ouvertement vous avez créé… Madame la secrétaire régionale des verts, d’Europe Ecologie, vous avez créé une association en 2008 en même temps que vous démissionnez, je vais faire l’historique, comme ça on va voir si vous le mettez sur le blog, et puis dans le même temps vous bloquez, vous dites je vais faire un acte de volonté démocratique, je retire le nom de vivez-saint-pierre et on va appeler notre association saintpierre-express, et dans la foulée, laissez moi terminer, ce que vous faites, vous bloquez le nom de domaine de vivez saint pierre. C’est inacceptable”
“Et ce que je trouve inacceptable, c’est que mes collègues ils ne veulent pas être filmés.
A Madame Sanchez qui rappelle que nous sommes en démocratie, et que ce sont les élus de la commune, le maire opposera leur droit à l’image. Puis le maire fait voter le huis-clos :
“Pour avoir le calme, je fais voter le huis-clos, qui est pour le huis-clos ?”
“Quel est le motif ?”, demande Laetitia Sanchez.
“Ca nuit au bon fonctionnement du conseil”, rétorque Pascal Schwartz, conseiller municipal.
“Le motif, je vais vous le dire. On demande le huis-clos parce qu’on estime que la sérénité du conseil ne peut pas se dérouler normalement par le fait qu’on est filmés par des personnes qui utilisent ces films à des fins…”, ajoute le maire, Alain Loëb.
“A des fins d’expression politique”, exprime Laetitia Sanchez.

Ce que j’en pense.

Outre le fait que cette séquence semble préparée, ou du moins était annoncée (lire ou écouter ici : De toutes façons on sera obligés de faire un huis-clos parce que vous avez des questions diverses qui concernent l’école), il n’est pas démocratique d’ajouter à ce que contredit la loi, les tentatives d’humiliation, la désinvolture, l’insinuation et l’insulte. Cela ne mène à rien.
A Jorge Pinto, qui nous dit que “[nos] compte-rendus soient vraiment ciblés,et remplis de calomnies”, je l’invite, puisqu’il passe sur le blog, même rarement, pour visiter nos compte-rendus, à commenter ce qu’il estime être des calomnies. Si calomnies il y a, je ne vois pas qu’elles soient de notre fait. Dans un souci de tout retranscrire, la parole de chacun est laissée. Venez commenter et rétablir votre vision de la réalité ? Vous serez le bienvenu.
Au titre des calomnies, que penser de “vous nuisez à l’image de la collectivité”, répété au cours des séances de conseil municipal. Allant jusqu’à inviter la presse pour alléguer que la création de notre association s’est créée en toute illégalité, dans l’intention de nuire au site de Saint-Pierre (que j’ai réalisé, merci de ne pas l’oublier) et de créer la confusion (il n’y a pas confusion, et je serai le premier à dire que saintpierre-express.fr n’est pas saintpierreduvauvray.com – un domaine que j’avais moi-même choisi, réservé, et référencé). Déplorable, inacceptable sont les mots qui sortent constamment de la bouche du maire à notre égard.
Ce que je trouve, moi, inacceptable :
  • Il est inacceptable de refuser les questions et les débats, quand bien même elles viennent de l’opposition. On peut d’ailleurs constater au cours de toutes les vidéos des conseils municipaux que le débat provient quasiment uniquement de l’opposition.
  • Il est inacceptable que les documents ne soient pas fournis à temps à ces mêmes conseillers.
  • Il est inacceptable de broyer la main de madame Sanchez, et lorsqu’elle s’en plaint, de lui rétorquer avec le sourire, tout en serrant, “je ne broie pas, je serre…”. Ou encore de l’agripper par le bras pour la faire sortir de la salle. A noter que l’emploi de la force physique s’exerce uniquement à l’endroit de la gent féminine.
  • Il est inacceptable de laisser les conseillers dehors, comme le public, fermant la porte à clé.
  • Il est inacceptable de diriger une lampe laser vers les yeux des conseillers, du public, ou de l’oeil de la caméra.
  • Il est inacceptable de diriger une torche halogène de 500 watts vers les conseillers d’opposition, pour les gêner et les déstabiliser.
  • Il est inacceptable d’utiliser un mégaphone pour s’adresser à des conseillers municipaux situés à deux mètres.
  • Il est inacceptable d’utiliser les huis-clos, contre le règlement, pour cacher les débats au public.
  • Il est inacceptable d’appeler les gendarmes pour venir me déloger du public, quand ceux-ci ne peuvent que venir constater que je ne sème aucun trouble à l’ordre public. Les gendarmes ont bien d’autres choses à faire, des missions qui visent à la sécurité de la population.
  • Beaucoup d’autres choses sont inacceptables. Je ne parle bien entendu là que du déroulement des conseils municipaux. Lorsqu’on est aux responsabilités, on use du pouvoir, et l’on évite d’en abuser.
A Juliette Kaaouche qui pose la question : “A quoi ça sert de filmer ?”. A rien. Presque rien. Sauf à informer les habitants de la teneur des débats lorsqu’ils ne peuvent y assister. Car les débats sont représentatifs des différents choix proposés, qu’ils soient votés ou non.
De la même façon que nombre de citoyens préfèrent assister aux débats parlementaires à la télé ou sur internet, plutôt que lire le Journal Officiel. On comprend mieux les enjeux lorsqu’on a la vision de toutes les parties, et de tous les partis. Même si au final un seul choix est fait.
Quant à visualiser le film de A à Z, c’est à la fois compliqué et illisible sur internet. Le choix que j’ai fait et de les couper en séquences courtes, qui se suivent mais sont lues indépendamment, sujet après sujet. Pour lire de A à Z, il suffit la plupart du temps de lire une vidéo. Puis la suivante. Puis la suivante… En de rares fois, quand le sujet s’y prête, un débat et une délibération peuvent constituer un sujet en soi, et font l’objet d’un billet. C’est le cas des Marpa, le régime indemnitaire, ou la grille des emplois.
Enfin, à quoi sert d’être filmé ? Alain Loëb y répond ici : “On va enregistrer votre demande, puisque on est filmés, de toutes façons, on a entendu, on n’est pas sourds, donc on va pas insister…”

Ce qui doit être. Ou devrait être.

L’auteur, Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, décrit le cadre législatif général d’une séance du Conseil Municipal est la publicité des débats.
Hormis les cas aussi rares que particuliers des séances tenues à huit-clos auxquelles le public n’est pas autorisé à assister, le cadre législatif général d’une séance du Conseil Municipal est la publicité des débats.
Ainsi, la convocation et l’ordre du jour doivent être affichés en Mairie (voire sur des panneaux annexes d’affichages municipaux dans les quartiers) pour inviter le public à assister aux débats.
D’usage, la séance se déroule en mairie. Elle peut être délocalisée en un autre lieu de la commune, comme ce fût le cas à Noisy-le-Sec le 14 janvier dernier, mais le lieu de la séance ne doit pas contrevenir « au principe de neutralité, qu’il offre les conditions d’accessibilité et de sécurité nécessaires et qu’il permet d’assurer la publicité des séances ». Il doit répondre aux critères habituels de sécurité appliqués aux lieux recevant du public, critères variables selon la capacité de la salle.
En conséquence, toute personne peut assister à une séance du Conseil Municipal.
Police de l’Assemblée
C’est sans doute cette notion qui pose le plus de problème dans son interprétation. En effet, C’est le Maire, et lui seul, qui détient les pouvoirs de Police de l’Assemblée : « Le maire a seul la police de l’assemblée. Il peut faire expulser de l’auditoire ou arrêter tout individu qui trouble l’ordre. En cas de crime ou de délit, il en dresse un procès-verbal et le procureur de la République en est immédiatement saisi. »
Mais où se situe la notion de “trouble” pour une bonne sérénité des débats ?
D’une façon générale, le public n’est pas autorisé à s’exprimer. Il n’est pas autorisé non plus à manifester son approbation ou sa désapprobation lors des débats. Le public doit donc respecter cette règle de base, applicable à tous, dès lors que la séance est déclarée ouverte.
Cas particuliers des blogueurs
Les blogueurs citoyens qui assistent à une séance du Conseil municipal le font généralement dans le but de diffuser ensuite sur leur blog tout ou partie des débats. Progrès technologiques obligent, de plus en plus d’entre eux procèdent à un enregistrement de la séance, audio ou vidéo, ainsi que des photographies.
En l’espèce, l’affaire Ferdinand Bernhard, est assez éloquente [5]. Cet élu UDF en 2005 avait vu l’une de ses décisions (faire une demande écrite 72h à l’avance pour filmer un conseil municipal) annulée par le Tribunal administratif. malgré tout, au début de la séance suivante, l’édile avait déclaré : « (…) Je précise donc que je considère que le fait de filmer est de nature à troubler les débats, je demande donc aux personnes qui sont en train de filmer d’arrêter de filmer. Premier avertissement. Les personnes continuant de filmer, je fais donc réquisition à monsieur le commissaire de police pour faire arrêter les films, (…) » Il y a là un abus de pouvoir caractérisé parfaitement attaquable en justice.
D’ailleurs, un jugement du tribunal administratif de Nice en date du 5 mai 2008 est précis : « l’enregistrement audiovisuel ne peut pas être soumis à un régime d’autorisation préalable. »
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LA TRIBUNE, en difficultés financières et actuellement en procédure de sauvegarde, est menacée de se faire couper le jus

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Depuis l’abandon du titre par LVMH, et malgré des tentatives de relance, La Tribune connaît des difficultés financières. Le journal est actuellement en procédure de sauvegarde. Le tribunal de commerce statuera sur son sort le 19 janvier prochain.
Et si l'avenir de La Tribune ne tenait qu'à un fil

C’est dans ces condtions dfficiles que le titre a fait paraître en ligne un article indiquant que l’électricien français se préparait à abandonner le modèle EPR.
Aussitôt paru, aussitôt démenti par le PDG d’EDF, M. Proglio : “EDF n’a pas l’intention d’abandonner l’EPR, les équipes sont pleinement mobilisées” sur Flamanville et à l’international, “l’EPR est un atout et une formidable opportunité de développement”
Et les sanctions de suivre : “le 14 novembre, la direction de La Tribune est informée par Euro RSCG (Havas), l’agence de publicité d’EDF, que l’électricien ‘souhaite annuler toutes ses communications dans La Tribune jusqu’à la fin de l’année du fait de l’article paru dans le quotidien’“, nous dit Libération. “EDF aurait même fait savoir qu’il ne souhaitait ‘plus être présent dans le titre’.”
Une campagne annuelle en cours annulée, avec manque à gagner de 80.000 € (?) pour La Tribune, selon le journal.
La presse est prise en sandwich entre la nécessité d’informer ses lecteurs, et celle d’assurer sa survie en louant ses espaces publicitaires. Les deux sont apparemment inconciliables pour EDF.
Il faut dire que la situation n’est pas facile pour EDF et AREVA : avec deux chantiers en cours dont les coûts ont explosé, et les retards accumulés. Le chantier finlandais d’Olkiluoto, qui devait être achevé en 2009, ne devrait être mis en service à pleine puissance qu’au deuxième semestre 2013. Et déjà TVO a qu’il était possible que cette mise en service n’intervienne qu’en 2014. L’impact financier de ce nouveau retard n’est pas encore connu.
EDF et son PDG, M. Proglio, font donc feu de tout bois :
Ensuite en prenant des sanctions financières contre LA TRIBUNE pour un article trop incisif.
C’est aussi EDF et AREVA qui interviennent dans les accords politiques, selon mediapart.
“[…] Deux sources socialistes ayant participé aux négociations nous ont confirmé que le texte a été volontairement «trappé» durant le BN socialiste. Et d’expliquer qu’il s’agirait d’une intervention forte téléguidée par Henri Proglio, président d’EDF, et acteur de pointe du lobby nucléaire. «Nous avons tous reçu des textos en plein BN, nous demandant de retirer le texte. On n’a pas réussi à se mettre d’accord, donc on a retiré le paragraphe à la hussarde, après le vote…»
Henri Proglio affirmera n’être «absolument pas intervenu de quelque manière que ce soit dans la rédaction du programme EELV/PS.
C’est une dépêche AFP qui indiquera qu’Areva reconnaît «avoir appelé le responsable socialiste Bernard Cazeneuve, porte-parole de François Hollande, et député-maire de Cherbourg-Octeville, pour lui faire part “des conséquences économiques, sociales, industrielles, environnementales très graves, qui conduiraient aussi à la disparition du leadership de la France dans le nucléaire civil”». (source mediapart)
Et c’est l’accord EELV/PS qui est mis en danger pour caviardage au sujet du chapitre concernant le traitement du MOX.
EDF nous doit plus que la lumière. Plus que la lumière… la transparence ?
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A M. Baroin : des vieilles lunes qui ont conduit les socialistes, par effraction, au pouvoir en 1997

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Je vous rappelle à cette élection présidentielle de 2002, et le résultat des scores du second tour :
Jacques Chirac obtient 82,21 %, et Jean-Marie Le Pen 17,79 % des suffrages exprimés. Avec 720.319 voix exprimées de plus par rapport au premier tour, soit une progression de 15 %.
N’est-ce pas là pour beaucoup de français une effraction, et encore, par la petite porte de derrière ?
Il serait juste pour tous les citoyens que les ministres nommés à un gouvernement que les français jugent légitime démocratiquement, avec un président élu selon nos lois, respectent ces mêmes lois et les suffrages des électeurs.
Les respect se perd. Les élections aussi.
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Tricards chez Caméra Diagonale !

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Il est des blogs que l’on va lire, pour s’informer, pour le plaisir, pour passer aux nouvelles.
On y trouve de l’information sur tout, la high tech, le sport, la couture, le tricot, la pêche, et tant d’autres sujets.
Il y a ceux qui parlent de la politique et de la vie locale…
Parmi ces blogs, quelques-uns sont des lieux de discussion. On commente comme on va au troquet. Philosophie de comptoir ? Que nenni : on cause et on débat. Le taulier du blog, parce qu’il est le taulier, fait un peu sa loi, après tout, la discussion fait suite au billet commis. Mais si l’on va dans ce troquet, c’est aussi du fait de l’impartialité, ou de la partialité, du taulier. il surveille mais les débats le dépassent, ça devient un lieu public et citoyen.
Parmi ces blogs, il y a dans l’Eure voie-militante, qui a fait couler beaucoup d’encre dans les fils de commentaires (j’en profite pour recommander le billet paru aujourd’hui par Guillaume Blavette, un militant de sortir du nucléaire, qui s’explique sur les raisons de sa démission de son poste d’administrateur, et qui veut que le mouvement anti-nucléaire en France soit refondé. Mais je m’éloigne de mon sujet…).
Denis a jeté l’éponge. Souhaitons-le : s’il abandonne pour l’instant, personne ne saura lui retirer le droit de revenir agiter nos consciences. Pas la peine de venir lui dire d’arrêter d’être présent, sous prétexte qu’il a renoncé à bloguer de façon citoyenne. Le blog reste collectif, de toutes façons. Espérons que les débats parfois ardents, perdureront.
Il y a caméra diagonale dans l’Eure. Ce blog se veut intransigeant, sans parti pris partisan, tenu qu’il est par un journaliste. Nous avons tous reçu nos leçons de bloging par le taulier. Bon. Respect, tout ça. Il a été journaliste et ses sujets valent le détour pour qui s’y intéresse. Soupe au lait ? Soit. On ne rigole pas avec le PRG, et José et Franck Mart.. Tulipe sont là pour nous recadrer sévèrement. Il n’y a pas mort d’homme (même pas de rire). Prenons donc cela à la légère : il ne s’agit que de mots, et ils sont parfois bons.
Et puis il y a eu ce billet, où je suis devenu tricard, tout comme Jérôme Bourlet qui a voulu corriger une erreur.
On y lit, à propos du nucléaire : “[Hollande] souhaite une réduction de 25% sur 20 ans.” Plus loin : “[Hollande] a été élu au second tour avec plus de 56% et EELV semble s’asseoir sur ce résultat.” Et enfin : “Aujourd’hui, Madame Joly exige du candidat socialiste qu’il prenne en compte la position de EELV, à savoir une sortie immédiate du nucléaire. C’est techniquement impossible.
Enfilées l’une après l’autre, voici trois belles perles qui ne sont qu’erreurs ou duperie.
  • M. Hollande n’a pas promis une réduction du nucléaire de 25% sur 20 ans. Il a promis de réduire la part de l’électricité nucléaire de 75 % actuellement à 50 % d’ici à 2025. Soit de 25 points sur 14 ans.
    Réduire de 25% la part du nucléaire sur 20 ans reviendrait à avoir 56,25% de nucléaire en 2031.
  • François Hollande a été élu aux primaires PS. Sa légitimité est incontestée chez les écolos, comme chez les autres partis de gauche et de droite, pour être candidat de son parti.
  • EELV demande d’acter maintenant sur une sortie du nucléaire. Pas de sortir immédiatement. On ne peut pas. Aussi est-il urgent d’acter la sortie effective, et d’établir un calendrier pour une sortie.
C’est en ce sens que j’ai répondu par voie de commentaire. Caméra diagonale parle à tort et à travers.
De son côté, Jérôme a également répondu, pour indiquer qu’il ne s’agissait pas d’une sortie immédiate, mais son commentaire a été tout autant censuré que le mien. J’ai d’abord pensé à un retard, puis à un bug sur les commentaires. J’ai attendu…Mais les commentaires continuent à être publiés, comme les billets. Pas de bug non plus. Voici donc la teneur de mon commentaire :
Je continuerai à aller visiter ce blog. Il est très intéressant, c’est indispensable pour la vie locale. Mais je verrai d’un autre regard le point de vue journalistique de l’auteur. Je relève ici les erreurs, je les fais parvenir, et le commentaire n’apparaît pas. Le billet n’est pas plus corrigé. Je prends acte. Caméra diagonale est un bon blog. Pas au-dessus des partis, il fait partie des blogs politiques. Engagé, et de parti pris.
Je publie donc ici mon commentaire. Ici, au moins, M. Alcala ne peut pas en empêcher la publication.

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La gueule de l’emploi, un document au coeur d’un cabinet de recrutement

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Une journée au cœur d’une session de recrutement collective, qui devait mettre en lumière les méthodes modernes du GAN, du cabinet de recrutement RST Conseil, qui se veut sûrement innovant en la matière, et des candidats prêts à (presque) tout pour décrocher un emploi. Pas tous…
Bien sûr, il y a de la posture et des masques, car chacun veut donner une image professionnelle de soi. Le constat est consternant pour tout le monde. Le GAN bien sûr n’a pas compris le risque lié à son image au travers de ce documentaire. La cabinet conseil en recrutement, exposé depuis à la vindicte populaire, et qui ne pensait pas mériter cette violence en retour, du fait de ses méthodes modernes, mêmes si elles restent peu orthodoxes.
Les candidats. Sur le grill, ils s’exposent à la lumière pour mettre en valeur leurs compétences, mais se dénudent en public, mettent à jour leurs failles, et le masque tombe parfois pour révéler l’humain qui est derrière, les cicatrices, et le drame qui se joue pour chacun d’entre eux.
Car il s’agit d’un drame, où la théâtralité de ce huis-clos explose dans le document comme une mauvaise télé-réalité, la violence qui est exercée est profonde et brutale, et pourtant, presque tous les protagonistes semblent l’ignorer, s’en arranger ou s’en satisfaire.
Une cicatrice supplémentaire. Même pas mal.
La gueule de l’emploi“, un documentaire de Didier Cros, diffusé le 6 octobre sur France 2.
Suite à une réclamation, le film n’est plus disponible à l’adresse indiquée.
Il reste visible en VOD, au prix de 2,99 € pour une lecture en streaming disponible 24 heures, ou 3,99 € en téléchargement à l’adresse indiquée dans le commentaire ci-dessous.
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