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#sauvonspmf : ite, missa est. A quoi sert aux élus de débattre ? On ferme PMF et le REP à Val-de-Reuil.

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#sauvonspmf : Marie Tamarelle-Verhaeghe ferme PMF et propose à la CASE de financer un autre collège du département

Vous avez mis en avant des ressources au niveau de la CASE, importantes, qui pourraient même permettre la construction d’un collège, avec 75% des charges prises par la CASE, et même une poursuite de ressources pour assurer son fonctionnement.
Et je me dis que ces fonds-là, si jamais le collège n’était pas là où vous le vouliez, mais que vous vouliez mettre au service des enfants, et bien vous pouvez toujours les mettre au service des enfants.
Marie Tamarelle-Verhaeghe

Madame Tamarelle-Verhaeghe est une femme très active. Mère de huit enfants, directrice de deux centres médicaux, au Havre et à Val de Reuil, elle trouve le temps d’être conseillère départementale à Bourg-Achard, vice-présidente chargée de l’autonomie, des personnes âgées, des personnes handicapées et de l’accès à la santé.
Comme cette personne est très active, elle avait souhaité se présenter aux législatives sous la bannière UDI, mais sa candidature n’a pas été retenue par ce parti qu’elle a alors jugé sexiste. Elle a alors été élue députée sous la bannière Modem, et une fois élue, elle a adhéré à LREM. Quel flair !
Elle se retrouve donc sur les mêmes bancs que MM Lecornu et Questel, et partage naturellement leurs positions.
Pour son activité de députée, elle déçoit un peu si l’on lit sa fiche d’activité :
80% de présence en dessous de la moyenne des députés, aucune question écrite, pas d’amendement, rares interventions. Une contre le tabac (c’est bien), une pour maintenir la pratique de l’activité libérale dans les hôpitaux, quitte à pratiquer des dépassements d’honoraires. Avec toutes ces activités, travail, famille, département et Assemblée, on ne peut que comprendre qu’elle ne peut être partout à la fois.
Elle ne devait d’ailleurs pas être à Val-de-Reuil, lorsque les familles, élèves et enseignants ont manifesté en grand nombre leur attachement au collège PMF.
Tout comme M. Questel, qui était présent à Val de Reuil à l’occasion d’une de ces manifestations d’attachement, mais avait préféré marcher vers le commissariat [?].
M. Questel nous a rappelé qu’il avait manifesté sa colère lorsqu’il avait appris que le collège de son canton de Bourtheroulde avait été rayé du PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement), et qu’il avait même dû se fâcher pour le faire réinscrire. Avec succès, mais il était de l’autre majorité à l’époque.
De même M. Gatinet et madame Tamarelle-Verhaeghe ont défendu leur collège de Bourg-Achard. C’est tout à leur honneur.
Celui-ci a pu bénéficier du PPI pour un montant de 20 Millions €. Je ne peux que louer l’action des deux conseillers du canton pour les élèves et les familles de leur canton. Formidable investissement et très beau collège.
Val de Reuil n’est pas Bourg-Achard. M. Gatinet et elle-même sont les artisans de la fermeture de PMF à Val-de-Reuil.
Elle en juge la situation critique. Selon elle “à un moment donné, il faut prendre des risques. Et si nous tentions autre chose ? Il ne faut pas oublier le déterminant fondamental qu’est l’émulation. Quand des enfants ont des difficultés, il faut que cette mixité scolaire favorise l’émulation.” Attention, l’émulation, pas la compétition !
Nous, nous prônons plus simplement la réussite scolaire. Émulation ou pas, compétition ou pas, la réussite reste le principal moteur de l’envie de continuer dans leurs études. Les petits collèges sont un outil.
Elle parle ensuite des collèges de Louviers, qu’elle dit elle-même ne pas connaître. Effectivement, elle ne les connaît pas. Ainsi le Hamelet n’est “pas un collège qui démérite”.
Pour la rassurer, PMF non plus, avec 7 points de plus de réussite au brevet qu’un autre de Louviers, malgré des élèves aux conditions parfois compliquées. L’un des meilleurs.
Bravo donc aux élèves, qui étudient de plus dans un collège en paix. Bravo à eux et aux professionnels de l’enseignement qui y font un beau travail.
Madame Tamarelle-Verhaeghe tient à nous rassurer :
Mme Tamarelle-Verhaeghe : “Par rapport à cette nouvelle situation qui inquiète beaucoup d’entre nous, le fait qu’il y a eu un engagement, et du département, et de l’Éducation nationale, pour conserver toutes les ressources qui étaient mises en place, notamment sur le collège PMF. Donc ils bénéficieront à ces enfants, mais pas qu’à eux, mais à d’autres enfants qui, comme eux, ont peut-être plus de difficultés, parce que moins favorisés sur le plan social.”
Nous voilà bien rassurés : l’argent du département sera re-dispatché dans l’ensemble du département, et les professeurs seront réaffectés dans d’autres collèges de l’Académie.
Par contre, trouver des enfants moins favorisés sur le plan social qu’à Val de Reuil sera plus difficile, attendu que c’est la commune la plus défavorisée du département en terme de revenus.
Encore un point : “Vous avez mis en avant des ressources au niveau de la CASE, importantes, qui pourraient même permettre la construction d’un collège, avec 75% des charges prises par la CASE, et même une poursuite de ressources pour assurer son fonctionnement, et je me dis que ces fonds-là, si jamais le collège n’était pas là où vous le vouliez, mais que vous vouliez mettre au service des enfants, et bien vous pouvez toujours les mettre au service des enfants.”
Où ça, à Bourg-Achard ? Pas un élu de la majorité, hormis Daniel Jubert (que je félicite au passage, il a voté contre sa majorité pour PMF), ne semble se rendre compte de l’effort que s’apprêtent à réaliser la CASE et la ville de Val de Reuil.
C’est pour pallier l’insuffisance du Conseil départemental, son incapacité à comprendre l’absolue nécessité, relevée par tous les politiques du terrain, quels que soient leur bord et leur parti, de conserver un collège de proximité à Val de Reuil.
Et ce n’est pas un élu qui refuserait la mixité sociale qui vous le dit, c’est un parent d’élèves élu en REP, qui demande l’amélioration de la mixité sociale, qui ne déroge pas à la carte scolaire et est fier de la réussite scolaire de ses enfants, malgré, ou grâce sans doute, à cette mixité sociale qui est une réalité présente pour nous.
Comme l’explique M. Coquelet, à Val de Reuil, ils se battent pour attirer des familles plus aisées. Pour créer de la mixité sociale, et pas seulement scolaire. Quand bien même cette dernière ne serait pas respectée (privé confessionnel ou dérogations…). Et on ferme PMF.
Voudrait-on stigmatiser Val-de-Reuil, ses habitants, et ses élus qu’on ne saurait mieux faire.
Mais était-il nécessaire en plus de se moquer d’eux à ce point ? En plus de la brutalité de cette fermeture – pas que d’un collège, de tout le réseau REP -, la moquerie était-elle utile ?
Ce ne sont pas les élus de la CASE qui se la prennent en pleine figure, mais tous les habitants de la CASE.
Mme Tamarelle-Verhaegue se fiche royalement de nos têtes.
Paroles d’élus :
  1. Catherine Delalande, Sens Commun : à boulets rouges contre les REP
  2. Jean-Jacques Coquelet, l’élu de Val de Reuil : prenons le temps et réfléchissons aux conséquences
  3. Hafida Ouadah, le camp du département : apprenons la mobilité aux Casois, en commençant par les collégiens
  4. Marie Tamarelle-Verhaeghe, députée LREM : donnez l’argent de Val-de-Reuil aux autres enfants du département
  5. Gaëtan Levitre, canton d’Alizay Pont de l’Arche : les conséquences pour les élèves, les familles, la politique de l’habitat et les investissements en cours sur la CASE
  6. Bruno Questel, député LREM : Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Il va voter le fermeture de PMF
    Commençant par l’intérêt général – embêté pour l’équité territoriale parce que des élus exhibent leur “pognon” pour reconstruire le collège… il s’arrête pour rappeler à ses électeurs comment il a sauvé le collège de son canton qui avait été rayé du PPI, il avait du se fâcher pour ça… puis termine en rappelant aux élus qu’il ne sont pas élus au département pour défendre “un canton, un collège, une caserne de pompiers”.
  7. Daniel Jubert, un pied dans la majorité départementale, un pied dans la CASE : il vote contre sa majorité, contre la fermeture de PMF, mais la messe était dite.
nono
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