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Eure : le Conseil départemental ferme les collèges REP, PMF à Val de Reuil, et Pablo Neruda à Évreux, “pour en finir avec les ghettos !”

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C’est madame Hafida Ouadah qui ouvre le bal de cette deuxième partie.

Madame Hafida Ouadah demande à M. Coquelet s’il sait ce qu’est un ghetto, un quartier populaire et un quartier en difficultés, et ses problématiques.
Le fait d’entendre les propos de MM. Coquelet et Masson « l’interpelle lourdement ».
Pour elle, il faut fermer ces collèges : « Parce qu’aujourd’hui, les enfants ont droit à autre chose. Si aujourd’hui on peut fermer ces collèges, pour les sortir du quartier, qu’ils puissent voir autre chose, puissent être tirés vers le haut, rencontrer d’autres personnes, de nouvelles personnes…. » 
Reconnaissant que les quartiers sont en voie d’amélioration, qu’il y a un bon tissu associatif local, qu’on est loin des émeutes de 2005 (qui ont explosé partout en France après la mort de deux jeunes dans un transformateur à Clichy-sous-Bois, NDR), « mais on doit quand même rester en veille », nous dit-elle.
« Tenir de tels propos, [elle est] absolument scandalisée. Pour rejoindre ce que vous disiez tout à l’heure, M. Coquelet, pour revenir sur le mépris des familles et de la population. Vous la connaissez la population, vous aussi. Vous la connaissez bien. Quand on va sur la dalle à Val de Reuil, qu’est-ce qu’on trouve la journée ? Il y a quand même un certain nombre de jeunes regroupés dans des périmètres bien définis, toute la journée. Quand [elle] y passe, il y a presque plus d’une cinquantaine, entre la dalle et le café en bas, à des heures où ils sont censés être scolarisés ou au travail.
Si c’est produire du chômage, produire des décrocheurs que de laisser le collège PMF ouvert, [elle n’est] pas d’accord ».
C’est vraisemblablement le message le plus effrayant que j’ai entendu au cours de cette session.
Je ne connais pas bien madame Ouadah. Nous l’avons rencontrée une fois au CA du collège des Fougères, dans son canton, juste avant les élections. Elle nous avait alors fait l’éloge de la mission d’accompagnement et expliqué qu’elle s’attacherait à être assidue. Nous ne l’avons plus jamais revue.
Je rappelle ce qu’avait lancé M. Lecornu à M. Masson : « C’est pas une rente d’être conseiller départemental, il faut travailler !»
Heureusement, nous sommes allés chercher M. Jubert qui fait partie de son binôme. J’en profite pour féliciter M. Jubert, car lui est très attaché à sa mission, et au-delà parfois de nos désaccords, ou de nos accords, nos rapports restent toujours respectueux et courtois.
Je trouve les propos de madame Ouadah effrayants, car ce qu’elle demande, c’est simplement de supprimer les collèges dans les quartiers.
Elle parle pour Val-de-Reuil et son germe de ville de « ghetto ». Déjà, ça, c’est choquant.
Ce qu’on voit, c’est une ville nouvelle, concept unique dans l’Eure, et par bien des côtés, unique en France : une ville sans monument aux morts. Un ville avec une séparation des flux piétons qui vivent au dessus, et des flux automobiles qui passent en dessous. On circule en bas, on vit en haut, là où l’on trouve les commerces et les services, les écoles, le théâtre, le ciné ou la piscine.
Avec la gare intégrée, il y a pire comme ghetto. On pourrait y voir un grand village franco-européo-africain, où la vie se passe globalement bien, avec 70 nationalités différentes, avec, il est vrai, une forte population musulmane.
La politique de la ville y est volontariste et participe à la qualité de vie : des équipements sportifs,  un grand stade, des gymnases, une piscine, des équipements sportifs et de détente répartis à travers la ville. Sans compter le lac de Léry-Poses et sa plage, à quelques minutes à pied ou en vélo, l’équitation, les activités nautiques et le kayak, j’en passe… ce sont aussi des équipements culturels, un théâtre, un cinéma, une école de musique et danse (500 participants).
Et un coeur de ville basé autour de la dalle, un grand espace piétonnier, colonne vertébrale de ce centre-ville qui relie la place du marché et les commerces d’un côté, au collège PMF de l’autre. On est en sécurité en ville.
Faut-il, pour leur bien, soi-disant, fermer les collèges pour que les jeunes de 10 à 15 ans aillent trouver leur voie ailleurs, qu’ils échappent à ce que madame Ouadah appelle un ghetto ?
Faut-il de même fermer le collège Alphonse Allais, situé à 700 mètres de PMF, pour les mêmes raisons : mettre les enfants à l’abri du ghetto ? Si c’est un ghetto, rasons Allais, rasons le ghetto tant qu’on y est ?
Le territoire de la CASE, et notamment Val-de-Reuil est le territoire le plus riche de l’Eure. Grâce au Pharma-Parc d’abord, et son industrie pharmaceutique et biotechnologique.
On y trouve parmi les plus grands data centers de France et d’Europe : ceux d’Orange, d’EDF, de BNP Paribas, SFR, Iliad (Free), en raison de sa géographie (idéalement situé à 100 km de Paris, sur l’axe ferroviaire Le-Havre-Paris où transite la fibre) et de son climat.
Mais oui, il y a inadéquation entre cette activité riche et porteuse d’emplois et un taux de chômage qui dépasse les 25%.
Ce n’est pas avec moins d’éducation et de formation que les jeunes trouveront un emploi dans leur secteur qui est le plus dynamique de l’Eure. C’est avec plus d’éducation, plus de formation, et sûrement à assurer en partage avec les grandes entreprises du Pharma-parc pour faire correspondre les compétences des Rolivalois à celles que recherche une industrie toujours en croissance.
Le Lycée Marc Bloch accueille 780 élèves pour 600 places. Ça craque. Il y a deux collèges, PMF et Alphonse Allais, respectivement REP et REP +, et grâce à l’inscription des deux collèges au Réseau d’Éducation Prioritaire, les 7 écoles (bientôt huit) sont reliées à ce réseau, avec des moyens supplémentaires.
Quatre perdraient leur classement, avec les conséquences qu’on sait, quand certains parents ont des difficultés pour l’aide aux devoirs.
Et c’est aussi parce que Marc Bloch  appartient à ce réseau qu’il bénéficie par exemple de  la Convention d’éducation prioritaire qui permet à ses élèves d’accéder à Sciences Po.
La solution, si l’on veut améliorer la mixité sociale, ce n’est pas de réaliser ce grand Bonneteau entre les populations de tout le territoire :

  • Les populations des quartiers sensibles de Louviers (Acacias, Maison Rouge) auxquelles on adjoindrait les 105 en provenance de l’école des Dominos qui vont aujourd’hui à PMF ;
  • Les classes moyennes de notre pôle de communes rurbaines et rurales, de Connelles à Andé, Saint-Pierre du Vauvray, Saint-Etienne du Vauvray, etc – ceux qui réussissent le mieux au collège des Fougères, qui tirent les autres vers le haut, justement – seraient resectorisés vers le collège plus gentrifié du Vaudreuil ;
Deux chiffres : 57% de CSP défavorisées au collège des Fougères, et 96% de réussite au brevet.
Un résultat exceptionnel, que l’on va mettre à la casse. Mais ce résultat, il est dû à des effectifs maîtrisés, du fait du classement REP. Comme c’est le cas à Val-de-Reuil. Dès l’an prochain, aux Fougères, il y aurait 58 élèves supplémentaires, avec 61% de CSP défavorisées.
La solution pour attirer des élèves vers le collège PMF, c’est déjà ce que réalise la politique de la ville : les logements sortent de terre tous les jours autour du collège et dans la ville. Les habitations jaillissent là où elles s’étaient arrêtées en 1980. En face du collège PMF et vers la gare.Le département ne veut pas les voir, même si madame Diane Leseigneur concède gracieusement 60 élèves supplémentaires. Mais pas la poursuite du plan ANRU tant qu’il ne sera pas sorti de terre.
Ce qui n’est pas fantasmatique à Vernon, est un fantasme à Val de Reuil.
L’autre solution, qui tombe sous le sens, c’est d’améliorer la mixité sociale en déplaçant quelques dizaines d’élèves de Pont-de-l’Arche, de rénover le collège 600 sans augmenter la capacité à 800 élèves, et d’envoyer les élèves qui sont en classes modulaires jusqu’en 2021vers PMF. Avec à la clé des économies à prévoir sur les 13,5 M€.
Les élèves de Pont-de-l’Arche sont-ils moins mobiles que ceux de Val-de-Reuil ? Avec seulement 28% de CSP défavorisées, c’est le collège le plus déséquilibré du territoire. Et, pourtant envoyer des élèves de Hyacinthe Langlois vers PMF permettrait d’améliorer grandement la mixité sociale à PMF. Et permettrait aux enfants les plus riches de constater qu’on est bien accueillis dans la ville nouvelle. Qui n’est pas un ghetto.
Le département pratique-t-il une politique pour les riches, ou bien une politique pour tous ?
Et ne venons pas dire qu’il ne faut pas opposer les riches aux pauvres, ou les personnes issues de l’immigration aux français de souche. Cela existe.
Considérant que les riches votent beaucoup, beaucoup plus qu’à Val-de-Reuil. Considérant que la population de Val de Reuil est beaucoup plus pauvre et moins mobiles.
Quand j’entends le message pathétique de madame Ouadah, je ne serais pas loin d’être moi-même scandalisé, si je ne pensais que les Conseillers de la majorité sont en service commandé pour justifier, de toutes les façons possibles,  une fermeture contestée sur la base d’arguments très solides.
Et nous aussi sommes en veille par rapport à des fermetures dans des quartiers où s’installent des mosquées quand la République abandonne le terrain.
Madame Tamarelle-Verhaege justifie également la fermeture pour le bien des enfants :
C’est en quelque sorte le même message que celui de madame Ouadah que lance madame Tamarelle-Verhaege. Elle croit beaucoup à la mixité sociale, et la mixité ville-ruralité.
Je ne peux pas dire que je partage une croyance, mais plutôt une expérience. Je ne peux que constater aujourd’hui, comme parent d’élèves élu au collège des Fougères, la réussite de cette mixité, je le répète, et je le répéterai à l’envi : 57% de CSP défavorisées aux Fougères et 96% de réussite au brevet. C’est indéniable.  Et dans un principe ruralité ou communes rurbaines vers la ville, et dans des quartiers défavorisés de Louviers. Et ça marche.
Car dans la CASE, pour ceux qui connaissent le territoire, il n’y a pas de collège rural, mais 7 collèges en ville, avec un taux d’occupation dans la moyenne départementale.
Madame Tamarelle-Verhaege témoigne du cas d’une famille, en grande difficultés familiales, où dans des milieux très modestes, les enfants connaissaient des difficultés de comportement. Suite à ces difficultés, la famille a déménagé, et les enfants se sont très bien intégrés dans une structure rurale.
« Donc [elle] y croît, peut-être naïvement », ajoute-t-elle. « J’espère que c’est ça qu’on est amenés à vivre, un jour on arrivera à vivre ça. C’est-à-dire à ne pas rester toujours cantonnés dans notre milieu de base, et que ce soit pour les gens plus aisés et les gens plus modestes. Et si c’est cette opportunité là qui est donnée, il ne faudrait pas s’en priver. Après, on verra, qu’est-ce que ça donnera ? »
Après la fermeture, et si j’entends bien, la destruction des collèges, on verra quoi ? Qu’on ne peut plus revenir en arrière ? Que la République abandonne le terrain, et les mosquées qui sont en train de se construire, à Val-de-Reuil et à la Madeleine, auront à coeur de fournir des solutions d’enseignement musulman aux élèves qui auront déserté les écoles de la République. Faute de collège de proximité.
S’ensuit une justification sur les temps de transports, allant jusqu’à justifier les 10 minutes de trajet en car pour les plus proches d’entre eux. C’est montrer sa méconnaissance du territoire.
En fait, il faut 16 à 18 minutes pour rejoindre VDR au collège des Fougères en voiture. On vous le dit d’expérience, par l’expertise d’usage au quotidien, avec la connaissance des meilleurs parcours selon les heures.
Par là où ne passe pas les cars le matin, justement.
Quand madame Tamarelle-Verhaege avait ses enfants en zone rurale, « le car pour eux, ce n’était pas 5 minutes, et ils ont survécu ».
Eh bien, je peux le dire, les nôtres aussi, de Connelles à Andé, Saint-Pierre, St-Etienne, etc, ont survécu. Et continuent de vivre, et nous les marquons à la culotte pour qu’il n’y ait ni retard, ni absentéisme. Pour qu’ils réussissent à l’école et dans leurs études. Un parcours qu’on a connu et que nous reproduisons, tant nous savons que c’est indispensable pour l’avenir.
Mais pitié, arrêtez de nous asséner des arguments dont nous savons tous qu’ils sont faux.
Nos enfants partent le matin entre 7h00 (Connelles) et 7h14 (Saint-Pierre) pour une ouverture du collège à 8h00.
Il y aura 2 minutes de transport de plus de Val-de-Reuil par rapport à nous, ce qui ne change pas fondamentalement le temps de transport. Au lieu de 5 minutes à pied, c’est près d’une heure pour les plus lointains. Et rebelote le soir.
Mais si on avance ce que nous considérons comme des arguments mensongers (les 10 min), peut-être par méconnaissance du terrain – mais ce serait alors dommage -, il n’y a pas de dialogue basé sur la raison.
Elle reprend le fil de son  raisonnement : il ne faut pas rester cantonnés à notre milieu de base :
« Donc, quelque part, moi je voudrais qu’on arrête d’oublier cette dimension là qui n’est pas un prétexte. Moi je pense que ce n’est pas un prétexte. C’est vraiment un choix.
Et par la suite, en raisons des fluctuations de populations, de toutes façons un PPI, un projet de collège, ça se révise. Donc on refera le point, on évaluera. Je trouve ça dommage de ne pas penser que c’est une réelle chance, parce que moi, dans ma vie de médecin scolaire, je l’ai constaté. Je voulais vous en témoigner. »
Sauf que nous ne parlons pas là de l’expérience personnelle basée sur sa propre vie, la survie de ses propres enfants lors des transports scolaires, ou l’expérience d’une famille en difficultés qui a su retrouver un chemin résilient en déménageant.
Nous parlons de centaines de familles, de centaines d’enfants qu’on déplace comme des pions.
Et si c’est un échec ? Ce dont les professionnels du secteur, les enseignants et personnels administratifs, et les parents d’élèves, ont voulu avertir lors des conseils d’administration des collèges du territoire, et que les élus du Département n’ont pas voulu écouter – M. Gatinet s’interrompant lors des questions ou de la présentation d’arguments, ou pour corriger de grossières erreurs, pour reprendre le déroulé là où il s’était arrêté.
Avec le sentiment de mission accomplie, sûrement : nous avons été entendus. Mais pas écoutés.
Si c’est un échec, ce ne sont pas les élèves, les enseignants, les parents d’élèves, les politiques locaux qui auront agité le chiffon rouge, qui en seront responsables.
Ce sera chaque élu du Département qui aura voté pour la fermeture de petits collèges qui avaient apporté jusqu’à lors la République et la laïcité partout sur le territoire.
Si demain, ça pète, chaque élu en sera tenu pour responsable.
La réelle chance, c’est pour les élèves des familles qui ont un bagage et des moyens suffisants pour éduquer leurs enfants avec l’expérience d’un parcours de réussite.
Les REP et REP+, ce n’est pas une jambe de bois de l’Éducation nationale, c’est une éducation adaptée à des jeunes dont les parents n’ont pas ce bagage, ni ces moyens.
C’est ça que le Conseil départemental veut casser. Il sera impossible de revenir en arrière.
Cacher le débat derrière un rideau de fumée :
C’est d’abord une phrase de M. Masson, sur le fait que le Conseil départemental ait distribué le livre de Jules Verne, Le Tour du Monde en 80 jours n’ait pas été décidé en collaboration avec les équipes enseignantes. Une oeuvre exceptionnelle, certes. Mais une oeuvre exigeante, qui nécessite sûrement un travail en profondeur pour être comprise par des jeunes du 21ème siècle.
Pas de problème pour moi de distribuer ces livres. Les parents d’élèves de Saint-Pierre du Vauvray distribuent chaque année des dictionnaires au enfants qui arrivent au CP, ou partent en 6ème aux Fougères.
Tout le monde est content, et en plus, cela aura été grâce aux fonds recueillis grâce à la vente gâteaux et de crêpes vendus à la sortie de l’école.
Mais pas la peine de cacher le débat, à chaque prise de parole de la majorité qui veut fermer les collèges, en remettant le livre, ou de louer le libéralisme de cette majorité qui daigne donner, et redonner la parole à son opposition. Même s’il n’y a pas de vote en jeu, en l’occurrence.
C’est le propos de M. Legendre, d’un ton bonhomme, voire badin : 
« Alors qu’il y a des critiques qui ont été développées, et j’ai dit tout à l’heure, mais en souriant, j’ai dit à Pascal [Duché] : tu es vraiment d’un libéralisme extraordinaire. Il vous donne la parole, il vous la redonne quand vous en avez besoin. Moi, je peux quand même vous dire que comme porte-parole de l’opposition, je n’avais pas intérêt à avoir oublié un argument, et caetera, parce que c’était «’niet, niet, niet’ ! »
Je passe sur le retour du tour du monde en 80 jours.
M. Legendre compare les arguments qui leur sont opposés à ceux des petits maires qui arguent d’un boom démographique à venir pour défendre leur école. Bien sûr, le boom démographique n’est souvent qu’une fuite vers les zones d’emplois.
Là, on ne parle pas de ça, on regarde les pavillons et les logements qui sortent de terre à quelques mètres. On parle de ce second plan ANRU pour Val de Reuil, avec l’État, l’agglomération et la ville de Val-de-Reuil à la gouverne, dans le territoire le plus dynamique économiquement parlant : 53 % de la richesse économique du département y est produite.
Sur le second plan ANRU qui commence à Val-de-Reuil, il faudra attendre que les élèves soient arrivés, pour valider cette hypothèse, alors même que l’on constate que les bâtiments sortent de terre.
Idem pour la deuxième partie des logements qui ne sont pas encore lancés. Mais qui vont être difficiles à vendre, quand les potentiels futurs habitants se rendront compte qui y a presque tout… sauf un collège qui sera détruit de l’autre côté de la rue dans la nouvelle zone pavillonnaire.
Par contre à Vernon, comme l’indiquent Mrs Lehongre et Fouché en réunion avec les syndicats, là ce n’est pas un fantasme :
« L’évolution, là pour le coup pas fantasmatique, des logements à Vernon, en particulier avec tout le développement du quartier Fieschi (l’ancienne caserne), qui non seulement est en construction, mais est déjà en grande partie occupée, fait qu’il va y avoir une inversion de la tendance, et qu’on répond à une évolution forte. »
C’est clair, à Val-de-Reuil, la politique de la ville est un fantasme. A Vernon, non.
M. Legendre revient sur la nécessité de construire un nouveau collège au Neubourg. Personne ne nie.
Juste, c’est la politique des très gros collèges contre celle des petits collèges, en s’en prenant notamment aux collèges REP+ et REP. Malgré les résultats indéniables.
Puis : « vous défendez avec vigueur, encore une fois, qui à priori me serait sympathique, un collège qui a moins de 300 élèves [PMF]. Moi, avec Martine, nous avons un collège, vous savez bien, qui aujourd’hui dépasse 930 élèves. Les enfants du pays Neubourg, ils connaissent aussi le même niveau de difficultés parfois, sur le plan de l’éducation, difficultés sociales et caetera. Je ne parle pas des transports, parce que tout ce que vous annoncez nous fait rêver.
Pour dire, la décision qui a été prise, et qui obligatoirement posait une interrogation, et au président Lecornu, et au président Lehongre, et avant lui à son prédécesseur, que vous vous battiez néanmoins, je le comprends, l’élu local, il vibre un petit peu en disant : c’est sympathique. Mais que vous le fassiez avec cet emportement, quand même nous intrigue un petit peu. »
M. Legendre fait retirer à M. Coquelet le terme de « mépris » des populations. « De même que lorsqu’on a été envahis, il y a un an, qu’est-ce que ça fait du tort ? Ca empêche ensuite de discuter plus concrètement. Il faut refuser la violence. Et que des gens, de notre condition et de notre âge, on peut aussi refuser la violence même verbale. »
Tout cela est fort beau, et nous sortons du sentiment d’agressivité que nous avons reçu en pleine face jusqu’à présent.
Sauf qu’il y a des actes, mais aussi des murs de silence qui font aussi offense et violence.
Un refus de partager les données et les avis, et oui, un mépris que nous avons ressenti à nous écarter du débat, quand bien même ce que nous avons entendu reflète une totale méconnaissance du territoire, de ses habitants et des enjeux. Je n’étais pas à cette manifestation d’il y a un an, et aujourd’hui, je le regrette. De la violence ? Non, la nécessité de se faire entendre.
Il le disent : c’est la démocratie, et ils ont été élus. Soit. Mais pas sur la base de promesse de fermeture de ces collèges.
Ils seront responsables de leurs décisions et de leurs actes. Encore une fois, une politique pour les plus aisés, et les économies sur les plus fragiles. On joue là encore sur le communautarisme et l’antagonisme des religions.
Tout cela pour une question budgétaire. Ils en seront comptables sociétalement.
La position de M. Rassaërt, 10ème vice-président : Une décision politique non politique.
Ce n’est pas un acte politique (parlant de Val-de-Reuil). Les arguments de la majorité sont des arguments rationnels. C’est en face qu’ils mettent leur « sauce politique ».
Quel talent ont ces hommes politiques d’expliquer qu’une décision politique n’est pas politique, mais qu’en face, citoyens (entre autres parents et professeurs), opposition, et élus locaux font de la politique !
Le message que nous envoyons, selon lui, est que le Conseil départemental punit les pauvres.
« Dans le contexte actuel, où il y a une défiance vis-à-vis des institutions, où le climat social est très compliqué, je considère, c’est un avis personnel, que ce n’est pas une façon responsable d’argumenter et de faire de la politique. Moi ce que je ressens en tant qu’élu de terrain, c’est  que les tensions sociales sont très fortes, et que vous n’êtes pas d’accord avec une décision, d’accord, mais que, de vous, la politiser et imposer à tout le monde cette violence symbolique qui à dire que l’institution départementale punit les pauvres, et le dire à ces populations là, je trouve que c’est irresponsable, c’est mon point de vue personnel, et je trouve que c’est dangereux.
Vous parliez de responsabilité tout à l’heure en disant que nous serions responsables des conséquences, moi, vous soufflez sur ces braises là, bah vous en porterez la responsabilité, mais je ne pense pas que c’est une bonne façon de faire de la politique aujourd’hui, et je pense que ça n’apporte rien et que ça n’arrange rien au climat social dans notre département et notre pays. »
En gros, si l’on décrypte, ce qui n’est guère difficile tant c’est explicite : ils savent que les tensions sociales sont fortes suite à cette décision à la fois politique et financière. Ils savent qu’ils s’en prennent aux pauvres, et aux solutions d’intégration républicaine des REP et REP+, et ils savent que c’est dangereux. Peut-on pour autant s’en laver les mains, faisant d’avance porter le chapeau à ceux qui les dénoncent.
C’est responsable, cela, politiquement ? Qu’ils ne s’inquiètent pas, nous ne seront pas les derniers à attiser ces braises. D’autres sauront en profiter pour le coup. Cela aussi, ils le savent.
Nous ne sommes, nous, pas avares d’arguments, nous leur avons signifié en réunion, avec le respect qu’on leur doit comme citoyens, élus ou fonctionnaires, par écrit, par mail ou remis en mains propres par écrit.
Mais en aucun cas nous ne sommes prosélytes. Nous défendons la laïcité et la réussite scolaire pour tous.
M. Jubert apporte sa pierre sur les temps de transports :
Merci M. Daniel Jubert. Un peu d’objectivité. Il revient sur les 10 minutes de transport par bus, qui ne sont que l’assertion de promoteurs que l’ancienne majorité à la CASE connaît bien : ce sont les promoteurs de la « future » ligne de bus à haute qualité de service en site propre qui argumentaient que cette ligne permettrait de relier Louviers à Val-de-Reuil en 10 minutes. Un projet à l’abandon.
Mais pas de collège à collège en car scolaire. Il ne sait donc pas si c’est toujours valable. Ce le sera de Val-de-Reuil, très étendu, à Louviers, qui l’est aussi. Mais pas pour le transport scolaire.
Il demande ensuite si ça ne les dérange pas que les élèves d’Andé, Saint-Pierre ou Saint-Etienne mettent une heure de transport pour aller au collège ? Soyons francs, 1 heure à Connelles jusqu’à l’ouverture des portes, et 45 minutes à Saint-Pierre. Ce qui est beaucoup.
Mais comme parent d’élève de St-Pierre, nous savons que dans nos communes rurbaines et rurales, nous ne pouvons disposer d’un collège qu’en ville, avec tous les services nécessaires pour la scolarité.
Nous le savions quand nous avions fait ce choix de vie. Il en sera toujours de même, quelle qu’en soit la destination. Nous cherchons à optimiser, et le consensus ne s’est toujours pas fait. Les contraintes des services de transport aux mêmes horaires vers tous les collèges et lycées dirons-nous.
Pour les enfants de Val-de-Reuil ce n’est pas qu’inadmissible, c’est évitable. Pas pour nous.
Ça, nous le savons, et nous l’acceptons. Nous souhaitons améliorer, “optimiser” comme ils disent.
Et pour conclure, la mauvaise foi de M. Benoît Gatinet :
« Mauvaise foi » est le maître-mot.
C’est l’essentiel du message. Après avoir félicité la majorité de ses choix, il accuse la mauvaise foi de l’opposition.
« Concernant Serge Masson, qui s’étonne de la baisse… Il n’y a pas de baisse de la dotation globale de fonctionnement puisqu’elle a tenu compte de la baisse des effectifs. […Quelques phrases pour féliciter l’action du département mène quand il dit que l’éducation est une priorité… PPI, numérique, bourses… , NDR ] C’est une priorité du département, il n’y a pas à en douter, à part si on est de mauvaise foi. »
Un petit rideau de fumée sur le tour du monde en 80 jours (encore et encore) puis….
« A propos de M. Masson et de M. Coquelet, concernant un certain nombre de points qui ont été évoqués, [il] remarque une très grande mauvaise foi dans l’ensemble des présentations qui sont faites aujourd’hui. 
[il] relève que les élus de Val-de-Reuil ne sont pas venus à nos différentes invitations et c’est très regrettable. Alors qu’ils disent qu’ils ont appris ça dans la presse, c’est encore une fois une mauvaise foi évidente.
Cela a été dit, et [il] ne revien[t] pas sur les insultes effectivement, qui ne grandissent pas ceux qui les profèrent [parle-t-il de M. Jamet, maire de Val-de-Reuil ?], mais si on veut avancer, on serait mieux autour de la table de travail, plutôt que de ne pas venir et de simplement insulter ou de regretter, de façons…, de mauvaise foi, le fait de ne pas avoir été soi-disant associé.
[il] rappelle que ces décisions là ont été prises par la précédente majorité qui n’a pas eu le courage d’aller jusqu’au bout, mais il y avait bien des fermetures d’établissements à Pablo Neruda et à PMF, [il est] désolé mais c’est comme ça. […]
Si on veut revenir sur deux, trois points : effectivement il s’agit bien de temps de transports inférieurs à 30 minutes, on l’a bien dit. Ce qui peut passer à 10 minutes quand on n’en avait pas [???]. Mais ça reste très satisfaisant par rapport aux temps de transport de nombreux collégiens Eurois. »
Voilà, nous en sommes à la fin. La fin de ce qui n’est pas un débat, mais une suite sans fin d’invectives envers les deux conseillers qui, seuls, ont défendu l’intérêt des familles et des élèves.
Un peu contre la précédente majorité, accusée de n’avoir pas eu le courage de prendre cette décision.
Aux dernières nouvelles, c’est l’hypothèse 1 qui semble avoir la préférence du DASEN et du Préfet, M. Coudert. Parce qu’il propose des CSP plus équilibrées.
Celui-ci a répété qu’il ne pouvait travailler avec des gens qui refusent de prendre des décisions en lui donnant un autre collège que PMF en pâture. On peut se douter qu’il visait les Fougères.
Ce qui peut sembler incroyable tant les résultats sont au rendez-vous, jusqu’à présent.
Même son de cloche vis-à-vis des élus de la CASE lors de la réunion entre l’intersyndicale parents/profs d’un côté, et le département, représenté par son président, M. Lehongre, et son directeur de cabinet, Éric Fouché (ex-directeur de cabinet de M. Lecornu, et avant cela, fondateur de « Territoires Publics Consultants », qui avait travaillé avec la Mairie de Vernon sous l’égide de son maire, Sébastien Lecornu), de l’autre :
« Dès qu’on a voulu travailler sur le secteur Louviers-Val-de-Reuil-Le Vaudreuil, tout le monde est parti, il n’y a même pas eu de discussion. A partir du moment où il y a eu cette position, on s’est débrouillés et on a fait le travail. Avec nos visions, nos moyens, et c’est pourquoi on en est arrivés là. 
Au mois de juin, il y a eu une majorité, au-delà de la majorité que nous sommes, ont voté ce projet.»
La CASE et le maire de Val-de-Reuil ont proposé de financer la rénovation du bâtiment : « Il n’est pas rénovable, parce qu’on ne peut pas rénover les bâtiments qui partent en vrille, honnêtement.. Ne soyez pas dupes de postures d’un certain nombre d’élus sur ce dossier. Croyez-moi, s’ils veulent réellement rénover PMF, c’est pas pour le bien de PMF, et c’est plus une posture qui est uniquement dans le débat. On sait ce qu’ils nous ont dit. »
Et effectivement, on ne peut que constater que la position de certains élus DE LA CASE n’est pas claire vis-à-vis de la resectorisation : dans une totale opacité.
En 2009-2010, les maires de notre notre pôle de communes (Andé-St-Pierre du Vauvray-St Etienne du Vauvray) demandaient une refonte de la carte scolaire. Objectif : faire du collège Michel de Montaigne le collège de secteur pour le pôle de communes.
A l’époque, le collège Pierre Mendès France à Val de Reuil était en lice, parce que plus proche géographiquement, mais surtout pour raison de mixité sociale.
Hors de question pour les maires, à l’époque, d’envoyer les élèves du pôle de communes vers PMF, pour raison de réputation. Et pour raison de mixité sociale, avec des enfants supposés être encore plus tirés vers le haut.
Dans un courrier envoyé aux parents de Saint-Etienne par son maire, M. Delafosse, il nus suffit de lire :
« En 2015, nous avons relancé notre demande auprès de la nouvelle équipe départementale. Les techniciens départementaux, spécialistes de la carte scolaire, ont donc travaillé sur cette refonte. Après 3 réunions de travail avec les élus concernés depuis 2 ans, le 11 septembre dernier un scénario nous a été présenté et il répond à notre demande. »
Ainsi, tout se pataquès autour de la fermeture de PMF pourrait provenir d’une étude sur la refonte de la carte scolaire réclamée en 2015 par notre pôle de communes ?
Au terme de cette étude, en juin 2016, la décision de fermer PMF, ainsi que 2 autres collèges est prise par le Conseil départemental.
2 scénarios ont été envisagés, dont l’un qui propose effectivement d’envoyer les élèves de d’Andé, Saint-Pierre et Saint-Etienne vers le collège Montaigne.
Mais la mixité sociale est défavorable, et mettrait le collège des Fougères dans une situation totalement déséquilibré, avec 61% de CSP défavorisées. Ce qui nécessiterait des moyens supplémentaires que l’on fournit au collèges REP+ Mais la carte du Réseau d’Éducation Prioritaire restera inchangé jusqu’à 2019.
Une situation d’autant plus injuste que ce sont les élèves de notre pôle de communes qui tirent les résultats par le haut, et qui tirent les autres élèves aussi par le haut. C’est ça la mixité sociale, et elle marche : 96% de réussite au brevet.
C’est sans doute aussi l’ambiance familiale du collège, une excellente équipe pédagogique, des parents présents, et surtout, des classes de 23 élèves (merci REP).
Au final, les élèves de Saint-Pierre, Saint-Etienne et Andé, jusqu’à Connelles doivent s’en aller. Direction Le Hamelet. Trop bravo !
Après que la décision ait été prise de fermer un collège, soit PMF, soit n’importe quel autre de l’agglomération (le préfet évoque le collège des peupliers. Vous voulez-dire des Fougères ? C’est ça, des Fougères…), dans une logique purement comptable, il leur reste l’obligation de l’argument phare dégainé pour abattre PMF : la mixité sociale.
Celle-ci est clairement plus du côté de l’hypothèse 1 que de l’hypothèse 2. L’autre est une hypothèse clientéliste qui va à l’encontre de l’intérêt général. Je partage l’idée que de toutes façons, la fermeture de PMF va à l’encontre de l’intérêt général : on ferme 2 REP, et en conséquence, les écoles vont également perdre leurs avantages.
Lors des rencontres parents/enseignants avec le DASEN et le préfet, ceux-ci ont trouvé inacceptable la nouvelle carte scolaire présentée dans l’hypothèse 2. Inacceptable en terme de mixité sociale tout d’abord. Et inacceptable car elle exclue du Vaudreuil les élèves les plus proches : ceux de Léon Blum et de Louise Michel à Val de reuil, mais aussi ceux de Poses qui se trouvent encore plus loin de Louviers.
Ils se positionnent donc sur l’hypothèse 1, avec 106 élèves en provenance de Poses (40) de Louise Michel (47) et Léon Blum (19).
C’est également l’information qui a été retransmise par MM. Fouché et Lehongre lors de la réunion du 27 octobre.
Les élèves de Saint-Etienne, Saint-Pierre du Vauvray et Andé pourront toujours prendre leur vélo à la belle saison pour aller rejoindre la voie verte au Vaudreuil, puis continuer sur la voie verte jusqu’au bout, à Louviers, et enfin emprunter les deux ronds-points à forte densité routière (celui de la RN 154, et celui d’Intermarché) pour se rendre sur leur nouveau collège de secteur : Le Hamelet.
Sauf bien sûr à ce que de nouvelles tractations très politiques et clientélistes n’entrent en jeu.
Ceux qui ont allumé la mèche en 2015 n’ont pas mesuré les conséquences pour les élèves de l’agglomération.
En conséquence, cette bombe à fragmentation du territoire va péter à la figure de centaines d’élèves et de familles. Du clientélisme de bazar.
Quelques positions lâchées au cours de nos réunions avec le département. D’autres suivront…
Pour M. Lehongre, le quartier de la Madeleine à Évreux a été « mis sous cloche, avec des moyens phénoménaux pour essayer compenser la problématique autour, ou la République comme vous dîtes, avec des choses, comme les femmes qui ne peuvent pas s’exprimer, je l’entends. Mais un moment, ces enfants vont être au collège un certain temps, et après, quand ils vont sortir, qu’est-ce qui va se passer ? Aujourd’hui, ils ne sont pas ouverts, ils sont concentrés dans un secteur avec des encadrements, des éducateurs. Aujourd’hui l’accompagnement, où on tient la main à tout le monde, où on est à côté, et à part un certain nombre de cas, quand les gens vont partir ailleurs, est-ce qu’ils seront vraiment prêts à affronter la suite ? Parce que d’un système un peu cocon, aujourd’hui où ils sont… seulement 75% des élèves poursuivent leurs études en lycée général. » Ce qui, admettons-le, est un excellent résultat, qui remplit totalement les objectifs pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Et même au delà.
75% c’est un chiffre énorme (M. Lehongre s’est-il trompé ?), si l’on considère qu’il y a en plus l’enseignement professionnel et technique.
A propos de l’obligation de fermer un collège (le département en ferme 2 !), M. Lehongre nous dit : « Malgré ce qui est dit, nous avons quand même des courriers qui nous disent qu’aujourd’hui l’Éducation nationale n’accompagnera jamais, malgré ce qui est dit dans les journaux. On a un courrier aujourd’hui, je n’ai pas de courrier aujourd’hui de l’Éducation nationale qui donnait les moyens d’ouvrir un 57ème collège.. J’attends un courrier qui me dit, mettez-en 57, mais je n’en n’ai pas aujourd’hui. »
En fait, ce n’est ni 57, ni 56 mais 55 collèges qui vont rester.  Même si l’objectif de M. Lecornu en 2016 était de 54.
On ouvre un collège, on en ferme deux. Nous savons compter.
J’ai demandé au département ces courriers, puis à la CADA du fait de non réponse du département.  Un seul courrier d’une haute fonctionnaire. Vu les éléments parus dans la presse, il ne faut pas s’étonner que sa parole soit pour nous disqualifiée. Depuis 2013, il n’y a visiblement pas eu d’accord entre les deux parties, et depuis, plus rien. Rien.
On ferme les collèges dans les quartiers, qualifiés de ghettos, on referme la porte sur la pauvreté, plutôt qu’ouvrir les quartiers à une réussite partagés.
A force de fermer les quartiers en les présentant comme des ghettos, ce sont les ghettos qu’on fabrique.
nono
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