Fukushima

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Nous sommes toutes des mères de Fukushima

Il y a un an, une catastrophe naturelle et un accident nucléaire frappaient coup sur coup ce grand pays moderne qu'est le Japon, soufflant les certitudes. Après la sidération qui nous a tous frappés, partout dans le monde, des populations ont poussé leurs dirigeants à prendre leurs responsabilités, en engageant MAINTENANT la décision de sortir du nucléaire.
Les scénarios existent, ils prouvent leur viabilité, conjuguant maîtrise des consommations et engagement en faveur des énergies renouvelables : c'est désormais une question de volonté politique, la volonté d'appuyer enfin sur le bouton STOP. Changer de modèle nécessitera la création de milliers d'emplois, dans l'isolation des bâtiments, les énergies renouvelables, le démantèlement des centrales.
A Tokyo comme dans la vallée du Rhône, en Allemagne, au Brésil, aux Etats Unis... partout des chaînes humaines se forment aujourd'hui pour dire NON au nucléaire.
Là où vous êtes, participez vous aussi à cette solidarité humaine avec le Japon, et interrogez vos dirigeants sur les choix énergétiques qui engagent notre avenir, l'avenir de nos enfants.
Aujourd'hui, nous sommes toutes des mères de Fukushima et nous refusons ce risque insoutenable. Au Japon, un suivi médical est mis en place pour les trente années à venir : deux millions de personnes vont être interrogées, les 210.000 personnes évacuées vont être soumises à des bilans médicaux réguliers, et les enfants des 20.000 femmes enceintes lors du démarrage de la catastrophe vont faire l’objet d’un suivi particulier. 360.000 enfants vivant dans la préfecture de Fukushima bénéficieront d’une échographie de la thyroïde tous les deux ans jusqu’à leurs 20 ans, tous les cinq ans ensuite. L’ampleur de ce dispositif est révélateur des conséquences médicales potentielles – maladies génétiques et cancers – qui sont redoutées. Lire : Fukushima : l'anniversaire impossible.
Risque insoutenable, technologie hors de prix : oui, changeons maintenant !

Fukushima, gros coup de gueule d’un expatrié français

No comment !

De la révolution écologique, à l’évolution des consciences, à l’écologie politique, ou comment sortir du nucléaire ?

L'écologie, à 40 ans, enfin la majorité ?
"Un printemps de cerisiers en pleurs". A la façon d'un haïku japonais, l'image de mon ami Louis-Marie résume ces révolutions qui marquent l'actualité. Il y a l'espoir dans les révolutions démocratiques arabes. Et dans le même temps la dévastation s'abattait sur le Japon.
Nous avons tous vu ces images terribles du tsunami qui a tout emporté, hommes, animaux, arbres, autos, baâteaux et bâtiments. Nous avons vu la terre bouger, et toutes nos pensées se sont tournées vers nos amis japonais. Et puis il y a eu Fukushima. A la désolation et la dévastation, s'est ajouté cette sinistre catastrophe. Et tous les yeux du monde se sont tournés vers Fukushima.
Il y a avant Fukushima. Et il y a un après Fukushima.
Depuis 40 ans, des écologistes combattent le nucléaire. La sortie du nucléaire civil a été décidée dès 1978 en Autriche qui, dans sa constitution, interdit l'utilisation de l'énergie nucléaire. 25 ans après Tchernobyl, la crise nucléaire de Fukushima amène plusieurs pays de la communauté internationale à remettre en question leur politique nucléaire. Le 23 mars dernier, Angela Merkel, la chancelière allemande a déclaré : la crise nucléaire au Japon "est un événement qui bouleverse le monde et va le changer. Et c'est pourquoi je pense qu'il est juste d'observer une pause de réflexion." Sa conclusion : "Plus tôt on sortira de l'énergie nucléaire, mieux ce sera."
En France, c'est l'omerta qui règne sur le nucléaire depuis 40 ans. Les citoyens ont toujours été écartés du débat, simple consommateurs d'une électricité qui, de toutes façons, augmente, augmentera, et l'entrepreneur français, comme son principal actionnaire, l'Etat, fera tout pour mettre le prix du courant de monsieur toulemonde au prix du marché européen. Le risque en plus, et la facture, salée, qui nous sera adressée lorsque nous démantèlerons les centrales en plus. Ou pire, l'accident contre lequel nous ne sommes pas, ou si peu, assuré.
Si l'augmentation demandée par EDF, entre 7% et 11% des tarifs réglementés, n'a pas eu lieu, il y a fort à parier que celle-ci reviendra sur le tapis après certaine élection.
La France présente la particularité de présenter une rente nucléaire : l'essentiel du parc nucléaire, financé par l'effort collectif de tous les français, est désormais amorti.
La loi NOME programme la disparition des tarifs vert et jaune pour les entreprises. Les professionnels dont le compteur présente une puissance souscrite supérieure à 36 kVA devront aller s'alimenter sur le marché.
Comment être compétitif par rapport à une filière électronucléaire ? EDF sera contraint de céder 25% de sa production d'énergie, soit soit 100 TWh, à ses concurrents privés (GDF Suez, Poweo, Direct Energie, Alpiq, Altergaz, Enel, E.ON, Gaz de Paris, Vattenfall). Ces derniers espèrent pouvoir récupérer près du tiers de ménages dans leurs portefeuilles. Ils estiment que la fixation du prix auquel sera vendu le nucléaire historique est "un débat politique qui ne doit pas provoquer un rejet de la loi NOME dans son ensemble."
Les opérateurs privés vont donc récupérer à moindre coût 25% de l'électricité produite par l'électricien français, sans l'obligation de procéder au provisionnement des démantèlements à venir, ou des investissements qui garantiront la meilleure qualité de service possible, avec une sécurité maximum.
Un amendement qui vise la production d'énergie alternative, éolienne et photovoltaïque, a été adopté grâce au sénateur Poniatowski : les frais de branchement des nouveaux producteurs d'électricité se feront à leur frais, et non plus à ceux d'ERDF. Les énergies renouvelables coûteront donc plus cher !
L'énergie, et l'énergie électrique en France, est considérée comme un produit comme un autre, soumis à la concurrence et aux lois du marché. Ce n'est pas l'intérêt général qui guide la filière, mais l'offre et la demande. Dans cette perspective, il n'est pas rentable d'organiser l'abondance, qui fait baisser les prix. Nous ouvrons le marché à la concurrence, et c'est cette ouverture à la concurrence qui va nous conduire mécaniquement à une hausse des prix !
Certains n'hésitent pas à parler de hold-up, en obligeant EDF à revendre 25% de son électricité à des intermédiaires qui la paieront au prix du nucléaire, et qui la revendront à des clients qui la paieront au prix du charbon, cette fois. Alors que ce sont eux-mêmes qui en ont réalisé l'investissement.
Dormez braves gens, on s'occupe de tout ! Denis Baupin, adjoint écologiste au maire de Paris, dénonce "l'aveuglement scientiste" des politiques à l'égard du nucléaire.
Claude Allègre en est la parfaite illustration. On connaissait ses positions sur le réchauffement climatique, réfutées par un rapport de l'Académie des Sciences en octobre 2010.
C'est lui encore qui, le 17 mars dernier, déclarait sur RTL : « il n’y a pas pour l’instant au Japon de catastrophe nucléaire. », qualifiant "d’indécent" le débat ouvert en France sur le maintien ou non du nucléaire. Il précisait : "sans donner de leçon à qui que ce soit, nos centrales françaises sont beaucoup plus évoluées que les centrales japonaises". "Aucun pays n’a autant de compétence que la France en matière de nucléaire." Depuis son passage en radio où il annonçait qu'il n'y avait pas de catastrophe nucléaire, l'évaluation de la gravité de la catastrophe est passé au niveau 7, soit celui de Tchernobyl.
Et à la question de Jean-Michel Apathie : "est-ce que les intérêts économiques n'ont pas primé dans les implantations des centrales sur les nécessité de sécurité ?", on note la réponse de M. Allègre : "Les nécessités économiques et même plus les nécessités militaires priment toujours sur tout le reste. C'est une constatation."
Dans un tout autre registre, Alain de Halleux nous interpelle en parlant de son excellent, et terrifiant, documentaire qui nous plonge au cœur d'une industrie électronucléaire qui rend l'information confuse, minimise les risques, mais se gargarise de sa maîtrise technologie. Et nous assure que le risque est calculé, et accepté. Nous en somme tous responsables, car en acceptant le risque, nous devrons aller nous-mêmes liquider nos centrales lorsqu'un accident majeur se produira.
Ce reportage, RAS Nucléaire, rien à signaler est disponible dans son intégralité sur Arte.
Claude Allègre invité le 17 avril à l'émission c/politique, sur France 5 :
Claude Allègre se dit aujourd'hui écologiste, mais un "vrai écologiste", pas celui du retour aux cavernes, celui de sa fondation "écologie d'avenir". Militant de la voiture électrique, d'un mix écologique incluant le charbon de la capture du CO2, et surtout l'humanité fonctionnera à l'hydrogène dans 20 à 30 ans. L'ancien ministre socialiste s'est encore montré un très docte professeur lors de l'émission c/politique sur France 5, dimanche soir, pour nous expliquer que nous somme peureux en Europe, par ignorance. Alors qu'on n'est pas peureux en Chine. Pour lui, "il faut arrêter de fantasmer sur cette chose-là". Fukushima n'est pas une catastrophe, c'est au plus un accident grave. Les rejets en mer ? peccadille ! Les accidents de Saint-Laurent des Eaux (en 1969 et en 1980), avec une fusion partielle du cœur du réacteur, et à Blaye en 1999. Dues à des erreurs humaines ? Comme l'erreur de ne pas avoir su prévoir une inondation qui dépasserait la digue ?..)
"Non je ne crois pas" [qu'il y aura un accident nucléaire en France], assure Allègre. Et d'abord parce que c'est public, et non privé. Donc sous le contrôle de l'Etat.
Et bien pas pour longtemps, car Areva souhaite se coter en bourse, dès juin 2011. L'Etat ne sera plus alors le décideur, mais restera la garantie en cas de problème. Pour mediapart, il ne s'agirait que d'un portage déguisé. Enfin EDF est privatisé, et la loi NOME va l'obliger à revendre 25% de sa production au privé.
Allègre se montre donc défenseur du nucléaire, et aussi de l'exploitation du gaz de schiste. Sous conditions bien sûr... "Je ne trouve pas bien de courir derrière les écologistes", affirme-t-il. "Le socialisme ne peut renier sa croyance dans le progrès, progrès scientifique, et progrès humain qui va avec". "Le centre c'est l'homme, ce ne peut pas être la planète", ajoute-t-il. "Toute déviance par rapport à ça, ce n'est pas socialiste".
La réponse du lobby nucléaire s'appuie... [lire la suite]

Chernobyl Days : 25 jours d’actions internationales du 2 au 26 avril 2011 – Fukushima, Tchernobyl, plus jamais ça !

26 avril 1986 - 26 avril 2011 : 25 ans de mensonge de l’industrie nucléaire, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des autorités. Fukushima, Tchernobyl, plus jamais ça ! Changeons d’ère, Sortons du nucléaire.
Dans le cadre du 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, "Sortir du nucléaire 27 ", association affiliée au Réseau pour sortir du nucléaire, organise des actions tout au long du mois d'avril.
samedi 2 avril à Bernay :
de 9h à 10h présence sur le marché avec un tract, puis discussion autour d'une animation organisée par le groupe de Bernay.
samedi 9 avril :
présence sur les marchés de Louviers et d'Evreux, avec un tract, sensibilisation, discussion, information aux passants.
mercredi 13 avril :
salle Jules Janin à Evreux, à 20h, soirée-débat organisée autour de deux thèmes : d'une part la question de la transposition possible d'un accident en France, et la question de la sortie possible et nécessaire du nucléaire. Ce moment de présentation sera suivi d'une discussion avec le public. D'autre part une information sur l'association "Enfants de Tchernobyl" et la diffusion d'un diaporama. La discussion avec la salle se fera au fur et à mesure de la diffusion des diapos.
jeudi 21 avril :
à Vernon, salle Philippe Auguste, à 20h30. Diffusion du diaporama sur les enfants de Tchernobyl. Discussion avec le public.
mardi 26 avril :
rassemblement à Evreux, place Mandel, devant la Poste, à 17h30. Puis déambulation jusqu'à la gare, avec les portraits des travailleurs qui sont intervenus aussitôt dans la centrale de Tchernobyl, les liquidateurs, qui ont sacrifié leur vie pour sauver celle des autres. Tout au long du parcours nous lirons des passages pour leur rendre hommage, et ne pas oublier. Arrivée à la gare vers 18h30. Distribution de tracts.

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