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Batho coulée par le chef de l’Etat : torpillée pour outrecuidance ou sabordée par les lobbies ?

Pour Bernard Cazeneuve, fervent défenseur du nucléaire et ministre délégué au Budget, "[Delphine Batho] a pris la décision à un moment donné de ne pas poursuivre sa mission en raison d'un désaccord qu'elle a exprimé". Circulez, y a rien à voir.
Le lynchage médiatique de Delphine Batho peut commencer. Elle a beau mordre, il y a des chances qu'elle prenne la patée, et même qu'elle finisse en patée.
Ministre isolée, qui n'a que le bac pour tout diplôme (rendez-vous compte ! Et elle prétendait vouloir conduire des arbitrages avec des énarques et autres polytechniciens...), fragile politiquement et fragile parce que femme et femme isolée, elle aurait été plus militante que politique, incapable de se créer des réseaux, présentée, une fois virée, comme inefficace et austère dans son ministère... Sans compter qu'elle ne serait là que par la volonté de Ségolène Royal, de qui elle aurait tout appris, y compris la stratégie de la victimisation, et malheureusement pour la pauvre ministre, celle-ci n'a même pas su garder ce seul soutien, s'étant fachée avec sa mentore.
N'en jetez plus, la coupe est pleine.
Reste quand même la seconde fois qu'une ministre du sérail socialiste prend en main les manettes de ce ministère, et en responsabilité, se laisse imprégner par l'évidence écologique
Par deux fois, les lobbies pétroliers sont mis en cause. Dans ce cas, c'est le patron de Vallourec et sa femme, directrice de cabinet de François Hollande, qui sont directement visés par l'ex-ministre et le magazine Challenge.
Par deux fois, l'éjection est publique mais se fait à distance : l'une en plein sommet international RIO+20, et l'autre, en direct des questions au gouvernement, reçoit un SMS face aux caméras. C'est cinglant et lapidaire.

Erreur de casting, la deuxième femme ministre qui saute au ministère de l'écologie en à peine plus d'un an...


Les enfoirés

La loi Coluche a permis le développement des restos du coeur. Aujourd'hui, ce n'est plus une rustine sociale, mais un mécanisme essentiel à la survie de nombreuses familles ou personnes isolées.
Pas un pansement sur une jambe de bois : c'est 800.000 personnes accueillies, 100 millions de repas distribués, 27.000 bébés aidés, 6.000 personnes logées, 62.000 nuitées, et j'en passe.
L'idée lumineuse du ministre du budget : raboter cette niche fiscale.
La défiscalisation partielle d'une partie de nos dons pourrait être remise en cause. Pour Bercy, la question n'est pas encore tranchée, et pourrait donner lieu à un débat parlementaire.
« Si dans 10 ans on existe encore, ça voudra dire qu’on aura perdu », disait Coluche il y a 25 ans. Bercy risque d'offrir la victoire aux restos du coeur, une victoire par KO.

dépendance des seniors, l’Etat obligera la souscription d’une assurance privée, dès 50 ans

dépendance des seniors, l'Etat obligera la souscription d'une assurance privée, dès 50 ans
Le 12 juillet, Nicolas Sarkozy a confirmé son intention d'engager le dernier grand chantier de la législature : la prise en charge de la dépendance. Ceci dès que la pilule des retraites sera avalée. La "branche 5ème risque" était une promesse électorale de 2007.
On peut retrouver sur le site du gouvernement la volonté gouvernementale de l'époque de prendre en charge cette dépendance : "La cinquième branche de la protection sociale prendra en charge la dépendance et viendra s'ajouter à celles qui couvrent la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites."
Le 5 novembre 2007, Xavier Bertrand et Valérie Létard ont reçu le rapport annuel de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) qui définit notamment les modalités de construction d'un nouveau champ de protection sociale pour le cinquième risque.
Xavier Bertrand avait alors chargé la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) d'engager une réflexion approfondie sur la réponse à mettre en œuvre en faveur de l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées dans les gestes de la vie quotidienne.
Et c'est Valérie Rosso-Debord (UMP, Meurthe-et-Moselle) qui s'apprête à transmettre le rapport de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale au premier ministre dans les jours à venir. Ce rapport ne fait pas qu'annoncer le renoncement du gouvernement à la création d'une branche "cinquième risque", il vise à obliger la souscription, dès 50 ans, d'une assurance contre la perte d'autonomie auprès d'un établissement labellisé (qui peut être une mutuelle, une société de prévoyance ou une société d'assurance, en tous cas, une assurance privée).
Le rapport indique "le fait que le financement public est désormais incapable de procurer les futurs milliards de dépenses que coûtera dans un avenir proche la dépendance des personnes âgées". Ce système d'assurance dépendance se substituera "progressivement" au régime actuel de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), créée en 2001. "Maintenir à titre transitoire une prise en charge publique", peut-on lire au chapitre des leviers divers possibles.
Evidemment, en 2007, on comptait sur la croissance qu'on irait chercher avec les dents, on ne pouvait pas raisonnablement s'attendre à cette crise financière imprévue, cette mondialisation incontrôlable, la crise économique elle aussi imprévue, et cette crise démographique tout aussi imprévue que les autres...
La rigueur s'installe, pas petit à petit, elle s'installe, point. Ce n'est pas cette cotisation supplémentaire (bien prévue, elle) qui va redorer les porte-monnaies de nos compatriotes. Pour nos anciens, c'est avec les dents qu'on va chercher la croissance : pas de dents, pas de noisettes !
Enfin, un espoir : peut-être verrons-nous bientôt une petite embellie. Au moins du côté des assurances privées...

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