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Liaison A28-A13 : les opposants au projet s’organisent sur plusieurs fronts

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Non à l'autoroute

La dernière manifestation de l’association “Non à l’autoroute” avait eu lieu le 27 juin 2013 dans la commune du Manoir-sur-Seine, directement impactée par les nuisances du projet. Le même jour, une mauvaise nouvelle tombait : le rapport Duron mettait bel et bien le projet à l’ordre du jour, même avec un scénario à 2030.
Si certains élus s’en sont réjouis, 17 maires s’étaient mobilisés contre, représentant un peu plus de 80 000 habitants, parmi lesquels Oissel, Tourville-la-Rivière, Val-de-Reuil, Pont-de-l’Arche, ou Ymare…

En cette rentrée, plusieurs actions sont menées en parallèle, sur le terrain et au sein des institutions

Sur le terrain, la manifestation pour la gratuité du péage d’Incarville a réuni près de 150 personnes ce samedi 19 octobre.
L’idée en réclamant la suppression de ce péage, est de transformer le tronçon allant d’Heudebouville à La Maison-Brûlée en autoroute urbaine : une autoroute à la taille de la métropole rouennaise à laquelle appartient aussi la CASE désormais, qui facilite les trajets à l’intérieur de cette métropole. Que ce soit les trajets domicile-travail, et aussi les échanges vers les centres administratifs, universitaires, culturels, les hôpitaux aussi, ou simplement la famille, les amis, les loisirs…
Cela permettrait de désengorger le réseau secondaire, notamment au niveau de la sortie de Criquebeuf-sur-Seine. En réclamant ce test de gratuité – qui fut proposé pour une durée de 3 mois par Jean-Louis Destans, le président du Conseil Général de l’Eure… en 2005 -, et jamais appliqué, l’association veut prouver qu’une nouvelle infrastructure est inutile pour désengorger le trafic routier.
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Un trafic fluidifié, plus économique, qui ne nécessite pas une ruineuse autoroute avec de terribles conséquences environnementales, et aussi des transports pour tous.

Parallèlement, d’autres actions sont menées, pour que l’argent public soit affecté au développement des transports collectifs pour tous, plutôt que d’être provisionné pour de futures infrastructures coûteuses, destructrices et inutiles. Ce sera le sens de l’intervention de François Merle, élu écologiste de Val de Reuil, lors de la séance plénière du jeudi 24 octobre à la CASE (Communauté d’Agglomération Seine Eure).
Au niveau national, cela va dans le sens de l’amendement déposé par les députés écologistes Eva Sas (membre de la commission Mobilité 21) et Eric Alauzet, en faveur d’une TVA à 5,5 % sur les transports publics. L’amendement a été rejeté en première lecture : le projet de loi de finances prévoit donc la hausse de ce taux, qui passerait de 7 à 10 % dès janvier 2014 – la TVA étant appelée à financer le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi).
La colère des usagers du rail s’exprime d’ores et déjà par des pétitions lancées par des associations d’usagers, comme celle lancée par Vernon Train de Vie. Si vous voulez la signer, cliquez ici…
Parallèlement, la mobilisation des élus écologistes va continuer au Sénat, puis en seconde lecture à l’Assemblée, pour convaincre leurs collègues de la majorité et au-delà. Rappelons en ces temps de crise, que le développement des transports collectifs est un moyen de créer de nombreux emplois non-délocalisables.
Comment peut-on s’engager dans la préparation de la Conférence des Nations Unies sur le Climat, qui se tiendra en 2015 à Paris ? Comment peut-on préparer la future loi sur la transition énergétique ?… quand on s’en prend d’un côté aux transports collectifs, et que de l’autre on prévoit de financer de nouvelles autoroutes ?
Ce débat, nous réclamons qu’il ait lieu aussi en région, en saisissant la Commission Nationale du Débat Public d’une demande de Débat public sur le projet de liaison A28-A13, conformément à la loi. C’est le sens de la démarche effectuée cette semaine par le mouvement Europe écologie – les Verts et les élus écologistes de la Région, de la CREA, et de l’Agglomération Seine-Eure.
Car c’est tous ensemble, citoyens, associations et élus que nous ferons évoluer la société, dans le sens d’une plus grande justice sociale et environnementale. N’est-ce pas là le rôle que doit retrouver la politique : de rassembler, plutôt que de diviser ?

Laetitia Sanchez
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Laetitia a déjà publié un commentaire : voulez-vous lui répondre ?

  1. Oct 2013
    21
    15 h 12

    Je cite Eva Sas : : “Le pêché originel c’est le Crédit d’Impot Compétitivité. Maintenant le gouvernement a besoin de 10 milliards (en 2014) pr financer ce dispositif non ciblé qui va distribuer largement des subsides à des entreprises qui n’en ont pas besoin. Et encore je ne détaille pas sur l’énorme effet d’aubaine qui va permettre à des secteurs comme la grande distribution, non exposée à la concurrence internationale, d’arrondir leurs bénéfices.
    Des lors, le gouvernement refuse de revenir sur toutes les hausses de TVA programmées parce qu’il n’arriverait plus à boucler son budget.
    Sur la TVA transport, on bataille et nous avons travaillé avec le GART (je fais partie du club des parlementaires du GART) pour ciseler un amendement sur les transports collectifs urbains,et non sur l’ensemble des transports voyageurs, pour essayer de contourner l’argument “c’est trop cher”. Mais rien n’y fait. Nous avons toujours droit à la même liste d’arguments : “ça coûte un bras”, “les entreprises vont toucher le CICE donc elles vont baisser leur prix hors taxe” (les mêmes qui nous disent que par ailleurs le CiCE va créer de l’emploi …) , “les contrats sont indexés sur la masse salariale donc les AOT vont avoir une baisse du coût des prestations”, “vous (les écolos) avez déjà eu la baisse de la TVA sur la rénovation thermique, ça coûte 4 à 500 millions et ça nous met déjà dans une quasi impasse budgétaire ”
    C’est un dialogue de sourds parce que il y a une divergence profonde au départ, et ça va être rebelote l’année prochaine. Le péché originel, quoi. La seule chose qu’on puisse faire c’est continuer à faire monter la pression contre le CICE et contre le Crédit Impôt Recherche, – qu’ils ne ne veulent pas toucher non plus au motif que ça fait partie du “pacte de compétitivité” ! Alors que les effets d’aubaine sont également démontrés – pour retrouver des marges de manœuvre.”

    Laetitia

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