Accueil > écologie > Terminal méthanier à Antifer : la pétition déposée au Parlement Européen

Terminal méthanier à Antifer : la pétition déposée au Parlement Européen

Partager :

On peut le lire sur le billet de Claude Taleb, “François AUBER et Vincent GALLO au Parlement Européen avec Hélène FLAUTRE et Estelle GRELIER”.

Mercredi 4 novembre, M. François AUBER, Maire de Saint-Jouin-Bruneval (Haute-Normandie), et M. Vincent GALLO, Adjoint au Maire, ont remis à la Présidente de la Commission des Pétitions du Parlement Européen, Mme Erminia MAZZONI, et à la Vice-présidente, Mme Chrysoula PALIADELI, la pétition demandant à ce que la digue d’Antifer reste intégrée dans la zone Natura 2000, périmètre retiré par l’Etat afin de favoriser l’implantation par un groupe privé d’un terminal méthanier.

Pour Hélène FLAUTRE, députée européenne, « La protection de la digue d’Antifer ne peut dépendre d’intérêts purement privés au mépris de l’environnement et de la décision des élus locaux. L’Europe ne peut cautionner un tel déni démocratique et doit exiger de la France le plein respect du droit communautaire. »

Estelle GRELIER Députée européenne et Présidente de la Communauté de Communes de Fécamp, estime qu’il faut maintenant que ce soit au niveau européen que le sort de Saint-Jouin Bruneval se joue. « En tant qu’élue locale, cela fait plusieurs années que je me bats contre ce projet qui est incompatible avec la stratégie de développement de notre territoire et les objectifs européens de réduction des gaz à effets de serre. Le dépôt de cette pétition au Parlement européen marque une étape importante. C’est désormais à ce niveau que nous allons agir ».

Les deux députées de l’eurorégion Nord-Ouest ont invité l’ensemble des parlementaires européens à se mobiliser massivement contre ce projet.

Le même jour, Gaz de Normandie a présenté son projet de port méthanier à Saint-Etienne du Rouvray, à 1OO km du territoire concerné. Sans doute pour éviter la présence des élus locaux. Ces derniers ont pourtant fait le déplacement…

Le Président de Gaz de Normandie, Frédéric de Maneville, a réagi au dépôt de pétition devant le Parlement Européen en estimant qu’«il est intéressant de mettre le sujet sur un plan européen, mmhmm, car l’objet de ce terminal est justement la sécurité énergétique de l’Europe. A l’heure ou Vladimir Poutine menace pour la deuxième fois de couper le gaz à l’Ukraine, l’intérêt de diversifier nos sources d’approvisionnement par un terminal méthanier est de plus en plus affirmé.». […] «L’opposition est locale, il s’agit d’un projet national, que l’Etat français a proclamé depuis quelques mois d’intérêt général…».

Gaz de Normandie brandit la peur du rouge, nous explique que c’est la sécurité énergétique de l’Europe qui est en jeu (va-t-on approvisionner l’Ukraine, et à moindre prix que ne le fait la Russie, via ce terminal méthanier ?), que Poutine pourrait nous couper le gaz, et ensuite nous explique que l’opposition n’est que locale alors que le projet est national.
Alors s’agit-il d’intérêt national ou européen ? La Haute-Normandie n’a pas prétention à devenir le pôle énergétique français, elle est déjà en surcapacité par rapport à sa consommation (avec une production 2,5 fois supérieure à sa consommation).

Pour les verts, «ce choix ne répond à aucune stratégie européenne d’approvisionnement. D’ailleurs, récemment, l’Etat demandait l’abandon du projet de Méthanier du Verdon à cause de la surcapacité française en approvisionnement en gaz. Ce qui est valable en Aquitaine ne le serait pas en Haute-Normandie ? C’est un pur produit de la libéralisation du secteur de l’énergie qui favorise les opérateurs opportunistes indépendamment des besoins collectifs. Au risque de ruiner les objectifs européens et nationaux de diminution des émissions de gaz à effet de serre.»

nono
Partager :

déjà 2 commentaires pour cet article

  1. Nov 2009
    17
    14 h 19

    Depuis plusieurs mois les services de la SNCF illuminent littéralement toute notre commune tous les soirs avec des lampes de plusieurs milliers de watts alors que pour autant les travaux engagés ne font absolument pas l’objet d’interventions quotidiennes de leurs part.
    (Pire parfois ils laissent tourner une loco au diesel 1h ou 2 sans même qu’elle se déplace mais ça n’est pas le sujet).

    Compte-tenu qu’il suffirait de programmer ces éclairages pour éviter à notre institution publique d’accroître davantage ses pertes et de devenir une source de pollution lumineuse dont on pourrait venir se plaindre à terme, quand est-ce qu’un élu de notre mairie va contacter leur service technique pour se plaindre de cette situation qui perdure depuis juin dernier ?

    Christopher Mc Andrew

  2. Nov 2009
    17
    20 h 28

    @Christopher Mc Andrew
    On a la chance à Saint-Pierre d’avoir une gare qui offre une voie de retournement et plusieurs voies de garage. Donc si la SNCF n’a pas la volonté de desservir les voyageurs, elle l’utilise en tous cas pour les nombreux travaux sur sa ligne, au grand dam des riverains (un spectacle son et lumière dont les habitants se passeraient bien).
    Pour la loco qui tourne, je crois qu’il y a une raison technique pour la faire tourner, et si quelqu’un connaissant le fonctionnement des travaux à la SNCF voulait bien donner ici l’explication, je l’en remercierais.

    Et je rebondis sur ta question concernant la pollution lumineuse pour rappeler à la municipalité ses engagements concernant la pollution lumineuse :

    Sur le blog de la municipalité je lis :
    “Un bilan de l’éclairage public sur la commune de Saint-Pierre a été réalisé.
    Savez-vous qu’en coupant l’éclairage de 1:00 à 4:00 du matin, ce sont 1507€ qui seraient économisés – soit 3304 kg de CO2 – soit l’équivalent de 22028 km en voiture ?!
    Pour une coupure de 0:00 à 5:00, ce serait 2397€ – soit 5257 kg de CO2 ou 35044 km en voiture. Et de 23:00 à 6:00, on arrive à 3288€ – soit 7209kg de CO2 ou 48061 km en voiture !”

    Le conseil municipal a voté une préconisation de l’extinction de l’éclairage public la nuit.
    Mais cette préconisation n’a pas été suivi d’acte jusqu’à lors. Et dans ce cas, ce sont les Saint-Pierrois qui paient pour produire la pollution lumineuse.

    nono

Poster un commentaire

(obligatoire)

(obligatoire, ne sera pas publié)

(facultatif)

Suivez nous

suivez-moi sur facebooksuivez-moi sur twitterabonnez-vous en RSS