Relayé par la Dépêche qui était présente, c'est un conseil municipal qui aurait pu se montrer constructif, tant les questions soulevées concernent les citoyens de Saint-Pierre du Vauvray et les habitants des communes environnantes.
Un conseil municipal très politisé. Qui tourne en boucle.
Le conseil se déroule le 3 mai, à trois jours du vote du 6 mai, et à la veille de la campagne électorale pour les législatives. Laetitia Sanchez se présente sur la 4ème circonscription, Jérôme Bourlet sur la 5ème circonscription. Le cas de la 5ème est un peu particulier, car il s'agit d'une circonscription qui fait l'objet d'un accord entre le PS et EELV. Le candidat officiellement investi par le PS est Jérôme Bourlet.
On peut apprécier la position de Marc-Antoine Jamet qui se hisse à la hauteur de ses fonctions. Ses messages ont été clairs.
Alain Loëb soutient une candidate dissidente et le dit "sans ambage". On entendra Jorge Pinto lire un discours expliquant que le conseil ne leur a servi que de tremplin pour se lancer dans la politique, et Alain Loêb se sert de ce conseil comme d'une tribune politique pour critiquer ses anciens adjoints. On ne sera pas à un mensonge près, et on reviendra tout au long de ce conseil à parler de la démission de Laetitia Sanchez, de blog, d'un mail de Jérôme, en boucle.
C'est vrai que depuis que j'assiste aux conseils municipaux, j'ai l'impression d'être coincé dans une boucle spatio-temporelle : quels que soient les sujets, le maire, président, juge, et rapporteur en plus, revient à cette date : 2008.
Dommage pour Saint-Pierre du Vauvray, car les questions qui sont posées méritent qu'on s'y attarde. Et nous ne pouvons pas nous permettre de rester bloqués en 2008, il faut avancer désormais. Jérôme Bourlet a présidé le SCoT, il est adopté, et même si la commune a voté contre, la CASE semble s'en féliciter. Et comme dans les petites communes, c'est la CASE qui assume l'essentiel des compétences, qui fournit l'essentiel du boulot de fond, le maire pourrait aussi s'en féliciter.
Le travail n'est pas fini pour autant. Il le fait à la Région, et j'espère qu'il gagnera contre la droite pour faire avancer les lois à l'Assemblée Nationale.
Sur la commune, c'est plus compliqué. Il n'y a aucun moyen de partager les compétences et les responsabilités. On aide comme on peut, comme des citoyens. On repeint, on nettoie, on range, on porte, on installe, on désinstalle, et on passe le balai. C'est ça aussi la vraie vie. Ce qu'on entendra à charge, c'est qu'Alain Loëb avait jugé ses adjoints dès 2008. Il refuse depuis 2008 de travailler avec ces personnes. Je veux bien qu'il prenne un pinceau, ou des gants et des bottes aussi. Mais ça n'empêche pas que quand ils ont fini de passer le balai, Jérôme et Laetitia restent des bosseurs, qui bossent sur des dossiers. Et ils sont plutôt très bons. Ils les ont concrétisés quand ils avaient les responsabilités à la commune. C'est fermé ? Il vont le faire là où on peut agir, avec des personnes responsables et ambitieuses.
Une décision de l'Afnic contre moi permettra à Alain Loëb d'aller confier à caméra diagonale : "Elu sur la liste de gauche "Vivre Saint-Pierre", à Saint-Pierre-du-Vauvray, sous la conduite d'Alain Loëb, le maire, Jérôme Bourlet, à sa demande est proposé comme adjoint. Il est destitué quelque temps après, suite à une affaire de nom de domaine que Monsieur Bourlet s'était approprié, alors qu'il appartenait à la commune de Saint-Pierre. Le maire porte l'affaire en justice et gagne le procès."
J'ai démenti, et il y aura un rectificatif. Il n'y a pas eu de procès, et les raisons pour lesquelles il s'est débarrassé de ses adjoints sont tout autres. L'application du programme... C'était des promesses. Pas des choses à réaliser.
Vous trouverez plus d'explications en page 3. J'ai un peu changé la mise en page. Désormais, les délibérations sont séparées, j'espère que ce sera plus clair. Vous pouvez passer de sujet en sujet en cliquant sur les numéros de pages en haut ou en bas du billet.
Pour ceux qui connaissent le film
un jour sans fin, le 3 mai est le jour de la marmotte à Saint-Pierre, le conseil sans fin. Mais n'est pas Bill Murray qui veut. Au lieu d'arranger les choses au fur et à mesure, on n'avance plus, on se propulse dans la stratosphère...
Déroulement du conseil municipal du 3 mai.
Bonne nouvelle, quand même : Plus de lampe, plus de mégaphone, de ce côté, cela semble révolu. Ouf !
Si, d'une façon générale, tout débat semble voué à l'échec lors des séances de conseil municipal de Saint-Pierre du Vauvray, celui-ci ne dérogera pas à la règle. Toute question est écartée, au prétexte que ce ne serait que polémique, ou politique. Elle concernent pourtant directement notre commune et ses habitants.
Une question est posée sur les travaux d'enfouissement des réseaux et sur le plan fibre de la CASE. Pour le maire, c'est de la polémique, la fibre n'a pas vocation à aller chez les particuliers, les élus qui posent les questions ne sont pas ingénieurs réseaux.
Le maire reviendra lors de plusieurs délibérations sur la démission de Laetitia Sanchez, l'association, le blog, sur le fait qu'il refuse de travailler avec certains !.. A Pierre Denis qui s'étonne de ne pas être invité aux réunions qui peuvent le concerner, comme l'école, Alain Loëb répond : "Il y a des choses que j'ai à échanger avec vous, c'est personnel, vous comprendrez mieux à quel titre je vous ai pas convié, parce que j'ai convié beaucoup de gens à ces réunions-là. Et si je vous ai pas convié, je vous donnerai l'explication. Je vous ai invité, vous êtes pas venu."
"Je vais pas revenir sur ce que je pense mais j'ai des bons motifs de pas travailler avec certains, vu leur attitude. Moi je travaille en confiance ou pas. Je suis désolé. Je suis désolé. Quand on a certaines méthodes de démission, certaines méthodes de créer une association et un blog, etc, moi une fois j'ai tiré les conclusions, je prends acte de l'attitude de ces gens-là, je leur fais pas confiance, je le dis clairement, je peux pas faire confiance quand le maire découvre qu'il y a un nouveau blog, qui découvre après plusieurs mois qu'il y a une association, [...]"
le maire avouera qu'il ne fait plus confiance depuis 2008 aux conseillers qu'il a placés dans l'opposition, et qu'il n'invite plus aux réunions depuis cette date.
Jérôme propose de participer à une réunion sur le quotient familial, et de la piloter si le maire le souhaite. C'est un sujet qui a été reporté maintes et maintes fois au cours des conseils. Le maire répond : "Oh nan, pasque je vous fais pas confiance. C'est clair !" Plus loin, "Quand j'ai vu votre atitude au conseil, depuis 2008, et caetera, c'est sûr, je suis pas enclin à vous laisser les manettes sur nous. Et je pense, en plus, vous êtes suffisamment très occupé, et que si je vous donne quelque chose, je suis pas sûr que ce sera fait.", et encore "Je vous ai jugé. c'est plus la peine, c'est plus la peine de me tendre la main, je vous ai jugé". Il répètera à l'envi "je vous ai jugé"...
Et bien c'est dommage, car c'est bien une tribune politique à laquelle on assiste, et ce ne sont pas des débats qui vont dans le sens des Saint-Pierrois. Un tremplin politique. On peut surtout se dire que l'actuel maire n'a fait que se servir de ses anciens adjoints comme d'un marchepied pour se faire élire. Puis il a tout fait pour se débarrasser d'eux.
Aux questions sur l'avenir du territoire, il fait taire. Mais ces questions, ce sont des vraies choses qui vont nous tomber sur le coin du nez si l'on n'y prête pas attention, et qu'on ne fait pas les choses correctement. Bien sûr, les fourreaux il faut les passer quand on enfouit les réseaux. Bien entendu l'échangeur d'Heudebouville est un sujet crucial pour le riverains de la RD6015, pas seulement Heudebouville. L'éclairage public et les économies d'énergie sont aussi un sujet important. Je reconnais que le "mieux-manger" dans les cantines et le quotient familial sont des sujets plus politiques. Mais cela mérite débat, et débat plus ouvert qu'au sein seul du conseil municipal. Ce sont des questions qui se posent à tous les habitants, et il n'y a que l'opposition pour les poser. C'est d'ailleurs sûrement ce qui fâche.