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Des élus écologistes font avancer le dossier de l’agriculture biologique dans l’Eure

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Le département de l’Eure accuse un retard important dans le développement de l’agriculture biologique : avec 0,6% de la surface agricole, nous sommes très, très loin de l’objectif de 12% fixé par le Grenelle de l’Environnement à l’horizon 2020.
En cette fin 2011, la Communauté d’Agglomération Seine-Eure lance un appel à candidature pour l’installation de maraîchers en agriculture biologique, sur la zone de captage d’eau dite “des Hauts prés”, sur le territoire de Val de Reuil (27100). 100 ha de terre sont achetés par la communauté d’agglomération et 30 ha sont mis à disposition des maraîchers qui souhaiteraient s’installer en agriculture biologique.
Les dossiers sont à déposer avant le 6 janvier 2012 : contacter le service cycle de l’eau au 02 32 50 85 86 ou nathalie.lacaze@seine-eure.com
Un projet qui s’inscrit dans les trois axes d’une démarche de développement durable
  1. L’axe environnemental : en assurant la protection de la ressource en eau et en préservant des terres de l’artificialisation.
  2. L’axe économique : en permettant le développement d’une activité locale, d’agriculture et de transformation. Il permet la création d’emplois et de valeur ajoutée sur le territoire. La CASE achète aussi un vaste bâtiment destiné après aménagement à accueillir plusieurs activités de transformation, recherche ou formation.
  3. L’axe social : le projet sera mené en partenariat avec l’association Aurore, dont l’activité est la réinsertion sociale. Ce projet local est porteur d’emplois, mais aussi de liens de proximité. Il permettra enfin de contribuer à l’amélioration de l’alimentation sur le territoire de la CASE, avec un projet de restauration bio à destination des collectivités locales, impulsé par la Région et le département dans le cadre du programme “Agriculture et nutrition”.
Ce projet est exemplaire. Il est aujourd’hui connu et reconnu au-delà des frontières du département et de la région. La semaine dernière, le 24 novembre 2011, le projet a été présenté par François Merle et Régis Petit à l’occasion du colloque de la Fédération Nationale des Agriculteurs bio (FNAB) à Paris, sur le thème : “L’agriculture biologique au service de la protection de l’eau : un enjeu des politiques agri-environnementales et territoriales”. Trois tables rondes se sont succédées :
  1. Protection de la ressource en eau par l’agriculture biologique : une évidence !
  2. Développer l’agriculture biologique dans les zones de captage : la preuve par le terrain.
  3. Protéger l’eau par l’agriculture biologique : une question de volonté politique.
François Merle est également intervenu sur ce thème à Amiens, au nom de la CASE, et une présentation du projet est prévue lors d’autre colloques hors de la région.
De l’utilité des élus écolos…
Sur ce projet, on peut reconnaître à la CASE la confiance et la liberté qu’elle a accordées à François Merle, délégué écologiste, pour mener ce projet. Nous l’en remercions.
Il faut également noter le concours apporté au projet par le Comité territorial Seine Aval et son président Jérôme Bourlet, par ailleurs élu local et conseiller Régional de Haute-Normandie EELV, qui apporte plus de 800.000€ dans le cadre d’un programme de protection de la qualité de l’eau – qui, en permettant de baisser les coûts de traitement de l’eau, fera diminuer la facture des usagers.
Enfin, la Région Haute-Normandie, avec son Vice-président à l’agriculture, l’écologiste Claude Taleb, apporte un concours de plus de 400.000€ au projet. Il correspond en effet aux 3 axes de l’orientation budgétaire de la commission Agriculture : “Accompagner les pratiques durables ; préserver le foncier agricole ; favoriser les installations, les circuits courts, la qualité, pour plus d’agriculteurs et de valeur ajoutée sur notre territoire.” Pour plus de détails.

Laetitia Sanchez
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déjà 5 commentaires pour cet article

  1. Déc 2011
    4
    17 h 37

    Superbe projet pour votre territoire.

    Autre bonne nouvelle : on a décollé des 0,6% (et même des 0,4%) de surface en bio. Selon le Grabhn, on va passer les 1% bientôt http://www.paris-normandie.fr/article/economie/le-bio-createur-demplois-0. l’agriculture bio et les emplois de la Bio en Haute Normandie, c’est une croissance à deux chiffres depuis 3 ans !

    Claude Taleb

  2. Déc 2011
    4
    20 h 38

    C’est donc, tout simplement et au delà de la “grande branlette” des grands mots, le retour aux bons vieux jardins ouvriers.

    Un truc magnifique.

    Simplement deux questions : Les 400 000 euros et les 800 000 euros du contribuable, ils vont à qui ?

    Patrick ROBERT

  3. Déc 2011
    4
    23 h 46

    Non, Patrick.
    Il n’y a pas d’au-delà des grands mots sur ce projet.
    Il y a des années de travail de plusieurs agriculteurs pour changer leur vie et leur manière de produire, de vendre.
    Cinq agriculteurs, pour l’instant, travaillent d’arrache-pied pour se tourner vers le bio, indépendants, convaincus, et pour le coup, soutenus. Par la Région, par la Case, par des élus qui y croient depuis des années.
    Ils sont pour une démarche pérenne. Pour eux, pour leur agriculture, et pour la collectivité, pour la protection de notre environnement.
    Je vais voir pour faire un billet avec eux. Ils sont plus dans une démarche de faire, mais je suis sûr qu’un peu de communication sur ce qu’ils on déjà bâti, et continueront de construire, te convaincra. Meilleure façon de vivre j’espère, de produire j’en suis sûr, et de modifier des circuits de commercialisation. Circuits courts, emploi local et production de qualité. Et comme je disais plus haut, protection de l’environnement pour les habitants.
    Là on a parlé du support des élus et donc de la collectivité. C’est un investissement, pas une simple subvention.
    La prochaine fois, on parle côté pratique, côté producteurs.

    nono

  4. Mai 2012
    9
    14 h 21

    […] Mettons-les en œuvre. Le projet de maraîchage biologique sur la zone de captage des Hauts-Prés à Val de Reuil est un exemple de réalisation permise grâce au travail d’élus […]

    Laetitia Sanchez

  5. Juin 2012
    2
    9 h 18

    […] Mettons-les en œuvre. Le projet de maraîchage biologique sur la zone de captage des Hauts-Prés à Val de Reuil est un exemple de réalisation permise grâce au travail d’élus […]

    Laetitia Sanchez - En 2012, je suis candidate pour Europe Ecologie Les Verts aux élections législatives dans la 4ème circonscription de l’Eure

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