Accueil > chez L > 8 mars : une journée pour les femmes (une !)
Liberté, égalité, fraternité… Oui, mais pas la même pour tout le monde !
60 ans après la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, l’esclavage a été aboli en France… Bon, cela n’a pas empêché le boom de l’expansion coloniale ! Allez hop : plus esclaves ! On les exploite encore bien sûr, comme leurs terres et leurs ressources… Et oui, c’est la naissance du capitalisme moderne et de la « profitation » universelle ! Félicitations aux heureux parents ;)
Au 20ème siècle, les femmes obtiennent le droit de vote (allez un point pour la Nouvelle-Zélande qui l’instaure en 1893, contre 1944 en France). Olympe de Gouges, en 1791, osa proposer une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne »… Elle fut guillotinée deux ans plus tard !
Négritude et féminitude. Fier d’être noir. Fière d’être femme. On voit le parallélisme de ces mots forgés, l’un par Aimé Césaire et Léopold Senghor en 1935, l’autre par Simone de Beauvoir en 1949. Sur le même modèle, la fierté homosexuelle (« gay pride ») sera revendiquée dans les années 70 (merci à Harvey Milk…) Croyez-moi, même de nos jours, évitez d’être femme, noire et homosexuelle !
Alors, alors… On enferme le noir, la femme ou l’homosexuel dans sa différence (désolée pour toi la noire gay)… « Indivisibles ! » se proclament-ils. Et on en appelle à la République française, « une et indivisible ». Rokhaya Diallo, la fondatrice du groupe en 2006, veut lutter contre les clichés et le racisme ordinaire : « les Noirs ont la danse ont le sang ». Le 17 mars 2009, à l’occasion de la semaine internationale d’action contre le racisme, l’association remettra les Y’a Bon Awards aux auteurs des pires déclarations du PAF, de la pub et du cinéma. Voir http://www.lesindivisibles.fr/
A quand les « Blonde Awards » contre les clichés sexistes ? « Pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières ? »
Les théories sur l’inné, qui nient le poids de l’acquis, de l’éducation, de l’environnement social ont sûrement du bon ? Ce ne sont pas les pauvres avancées scientifiques sur la plasticité du cerveau (dont le développement est conditionné par l’expérience : par exemple les zones différentes activées dans le cerveau d’un(e) chauffeur(se) de taxi ou celui d’un(e) joueur(se) de violon ) qui remettront en cause des théories approuvées par des millénaires de pragmatisme. Mâle. Et blanc…
Bienvenue dans le Larousse universel du XIXème siècle (voir les articles « Nègre » ou « Femme »). Le Larousse, quoi !!!
Alors oui, Desproges dans son Dictionnaire superflu à l’usage de l’Elite et des bien nantis se moque : « La femme est assez proche de l’homme, comme l’épagneul breton. A ce détail près qu’il ne manque à l’épagneul breton que la parole alors qu’il ne manque à la femme que de se taire ! », « Le féminin de “directeur” est “la femme du directeur” »… Mais allons, il n’y a pas de fumée sans feu ? L’humoriste génial mort, il en reste les mots. Après, tout est dans le ton !
La femme est-elle un homme comme les autres ?
En politique :
Certes, aux élections locales, la part des femmes élues est plus forte qu’au niveau national et progresse rapidement.
Depuis les élections municipales de 2001, la loi sur la parité politique impose des listes mixtes alternant des candidats hommes et femmes dans les communes de 3 500 habitants ou plus. L’impact a été important. La proportion de femmes conseillères municipales est passée de 25 % en 1995 à 50 % en 2001 dans ces communes (youpi, ça y est). Euh… par contre, le nombre et la part des femmes parmi les maires restent beaucoup plus limités : 7% des maires des communes de 3 500 habitants ou plus sont des femmes, soit deux points seulement de plus qu’en 1995.
Oui mais ! Il y a le cas Ségolène (phénomène assez rare dans la politique française). Et, bien qu’elle rejoigne d’autres femmes influentes en Europe et dans le monde (et il y en a, bravo !), presque partout dans le monde les femmes restent minoritaires en politique : en 2005, selon les Nations unies, seul(e)s 16 % des député(e)s et sénateurs(bon là je vous laisse l’option) dans le monde étaient des femmes. On peut dire que cela progresse: en vingt ans, elle n’a augmenté que de 7 points ( !). Et encore, cela est presque entièrement dû à l’instauration des quotas qui assurent aux femmes une représentation minimale.
Oh, cela n’est pas limité qu’à la politique : Les femmes sont peu représentées dans toutes les positions dirigeantes, aussi bien dans l’entreprise que dans la vie publique. Les femmes ne représentent par exemple que 2,5 % de l’ensemble des cinq personnes les mieux payées de chacune des entreprises des Etats-Unis.
En France, dans les 2300 plus grandes entreprises françaises, on compte seulement 52 directrices et 59 pédégères.
Les femmes sont moins bien payées que les hommes : leur salaire est inférieur de 24%. Et quand en août 2008, Pat Russo, la mémégère d’Alcatel, s’en va, c’est la seule femme à diriger une entreprise du Cac 40, qui disparaît. La rentrée fut douloureuse pour les statistiques de « féminité » de l’Hexagone : avec la disparition de cette américaine à poigne, ce sont les 2,5% de patronnes du Cac qui se sont volatilisées !
Il y a une expression américaine pour décrire ça : le glass ceiling, le plafond de verre qui les empêche de parvenir au dernier étage…
Bon, quoi de neuf dans le monde ? Mariages forcés dès 10 ans, viols et violences, lapidations, déscolarisation, travail forcé, la liste est longue…
Heureusement, il y a Laurence Ferrari qui est notre fer de lance sur la télé française. Bon, et encore… à moitié prix de M. Pernaud !
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