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Denis Baupin et Hélène Gassin, élus EELV, répondent au patron d’EDF, Henri Proglio

Le PDG d'EDF, Henri Proglio, affirme au cours d'un entretien paru dans le Parisien, que la sortie du nucléaire coûterait 1 million d'emplois.
"[...] une telle décision menacerait 400.000 emplois directs et indirects de la filière nucléaire, 500.000 emplois dans les entreprises actuellement localisées en France et très gourmandes en énergie, comme l’aluminium, qui risquerait de partir à l’étranger. Il faut y ajouter 100.000 emplois futurs provenant du développement du nucléaire mondial à partir de la France. Au total, 1 million d’emplois seraient mis en péril et cela coûterait entre 0,5 et 1 point de PIB. Rien de tout cela n’est inimaginable. Techniquement, c’est faisable et on peut très bien choisir de le faire, voilà ce que cela impliquerait."
Denis Baupin et Hélène Gassin, élus Europe Ecologie Les Verts, lui répondent :
La fébrilité du lobby nucléaire franchit un nouveau stade. Dernier exemple en date, l'édition du 9 novembre du Parisien donne une tribune au patron d'EDF. Jamais avare d'approximations, M. Proglio avance des chiffres sans commune mesure avec la réalité et les études existantes. Il prétend ainsi qu'un million d'emplois seraient condamnés par une sortie du nucléaire. Plus c'est gros...
Rétablissons la vérité des chiffres: le nucléaire aujourd'hui en France, c'est 100.000 emplois directs et 300.000 emplois indirects, soit 400.000 emplois, chiffre cité par le patron d'EDF. Mais en plus, M. Proglio invente 500.000 délocalisations d'emplois sorties du chapeau et qui ne sont étayées par aucune démonstration ou étude sérieuse. Pour faire bonne figure, il ajoute 100.000 «futurs» emplois à l'export qui ne seraient pas créés, sans doute pour atteindre le chiffre symbolique du million.
Ce que montrent les exemples étrangers de sortie du nucléaire est strictement inverse. D'une part, les emplois directs seront préservés sur une longue période dans le cadre d'une sortie progressive du nucléaire. Il y a un avenir pour les salariés du nucléaire dans une hypothèse de sortie: il faudra gérer les centrales en fin de vie, démanteler le parc, garantir la sécurité des installations et de l'héritage radioactif que la politique énergétique française passée et actuelle lègue pour des milliers d'années, et notamment traiter et stocker les déchets. Or cela nécessite non seulement de préserver les emplois, mais aussi de former de nouveaux salariés.
D'autre part, et l'exemple allemand le prouve largement, sortir du nucléaire, c'est entrer dans une économie d'efficacité énergétique, et faire émerger enfin des modes de production d'énergie réellement respectueux de l'environnement. Et cela représente la bagatelle de 600.000 emplois à créer, dans la filière des énergies renouvelables et du bâtiment notamment. Donc, en regardant la réalité en face, sortir du nucléaire, c'est créer de l'emploi en France, qui plus est non délocalisable !
Reconnaissons malgré tout à M. Proglio l'honnêteté d'avouer implicitement que le modèle nucléaire dépérissant un peu partout dans le monde, les hypothèses largement surévaluées de création de 100.000 emplois pour l'exportation atomique se révèlent totalement caduques. La responsabilité n'en revient pas aux seuls écologistes, mais aussi aux gouvernements et peuples du monde entier qui ont tiré les leçons de Fukushima. Il y a par contre un domaine où la France pourrait encore devenir leader mondial si elle le décidait, celui de la constitution d'une filière d'excellence dans le démantèlement.
La seule véritable démonstration de cet entretien est qu'EDF n'a pas anticipé les changements mondiaux. De nombreux pays dans le monde, comme nos plus proches voisins, ont décidé de sortir du nucléaire. Ils vont en connaître les bénéfices pour leur développement industriel et la dynamique de l'emploi localement. Le train du développement énergétique soutenable pour la planète a commencé à avancer sans nous, et plutôt que de chercher à le rattraper, les nucléocrates de tout bord veulent nous faire rester à quai. Il n'est pas trop tard pour nous tourner vers l'avenir.
Denis Baupin (EELV), maire adjoint de Paris chargé du développement durable, de l'environnement et du plan climat
Hélène Gassin (EELV), vice-présidente de la région Île-de-France chargée de l'environnement, de l'agriculture et de l'énergie.

Rentrée scolaire 2011 à Saint Pierre du Vauvray : Pas de RGPP, mais 2 emplois supprimés par la municipalité

Une ambiance bon enfant à l'école de Saint-Pierre du Vauvray, sous le soleil de septembre. Tous les élèves étaient là pour leur rentrée, et même les "anciens" profitaient de leur journée pour accompagner les petits frères et les petites soeurs. On retrouve ses amis dans la joie, et aussi son instituteur !
Pour les parents, avant de reprendre les petites habitudes, cela a été l'occasion aussi de se retrouver. Et on raconte à toute allure les vacances, la moitié qui était au soleil, l'autre sous la pluie...
En cette rentrée scolaire, ce sont les écoles qui sont visées par des restructurations qui diminuent les services offerts et suppriment des emplois.
On a perdu Djamila comme ATSEM, dans les conditions à la fois rocambolesques et dramatiques que l'on connaît. Une suppression de poste que nous redoutions, nous parents et enfants, après 12 ans au service de la commune, et plus de 10 ans à l'école maternelle. Djamila, merci encore pour ton dévouement au service de nos enfants. J'espère que d'autres enfants profiteront de tes compétences. Ils auront beaucoup de chance.
Cela fait un peu plus de deux ans que le poste est remis en cause, toujours officieusement. Depuis le début, l'agent a toujours eu le soutien des parents d'élèves et des enseignantes qui travaillent avec elle à l'école depuis près de 10 ans.
Il y a deux ans, l'employeur municipal a demandé à l'agent de passer son CAP Petite Enfance, ce qu'elle a fait. Bravo ! Au bout d'un an, sa période de stage a été prolongée d'un an. Raison invoquée ? Peu probant !
En juin 2011, au bout de la deuxième année de stage, et alors qu'elle avait obtenu sa VAE (Validation des Acquis de l'Expérience), sa titularisation a été refusée par son employeur. Ni les enseignants, ni le conseil municipal n'ont eu à se prononcer." Le Maire a l'entière compétence de la gestion du personnel municipal". Présenté au Comité Technique Paritaire du Centre de Gestion départemental, le recours de l'agent a obtenu gain de cause, avec l'unanimité des votes (parmi les membres du Comité Technique, il y a aussi des maires...). Quelques jours plus tard, l'employée recevait sa lettre de licenciement de la mairie.
Et nous avons appris que c'est désormais au tour de Linda de ne pas voir renouveler son poste. Après 4 ans au service des enfants et de l'école. Linda la joviale, Linda la posée, Linda le p'tit mot qui le fait bien, Linda, l'oeil qui embrasse tout, pour surveiller, encadrer et aider nos enfants, Linda qui assistait les enfants à la cantine, Linda qui suppléait Djamila aux transports scolaires, va donc devoir à son tour trouver un poste ailleurs.
Avec deux emplois supprimés à l'école maternelle, la municipalité envoie deux femmes grossir les rangs des demandeurs d'emploi.
Avec ces deux emplois supprimés, il va être difficile d'assurer la qualité de service et la sécurité que nous avons connues jusqu'à lors...
Le service de transport scolaire a perdu des usagers du fait des changements d'horaires. Avec 20 minutes supplémentaires d'attente pour les enfants à la sortie de la journée de classe, les parents qui le peuvent viendront les chercher eux-mêmes. Résultat : ce sont plus de voitures qui engorgent les abords de l'école matin et soir - malgré le "pédibus" informel mis en place par quelques parents des Longchamps, de la rue de Portejoie et de l'avenue de la Gare.
Contrairement à ce que l'on semblait penser à la CASE et à la mairie de Saint-Pierre, cela ne venait au départ de petits arrangements que nous, parents, aurions fait avec le personnel et les chauffeurs successifs.
Rien de cela ! Nous n'avons jamais connu d'autres horaires que les anciens horaires. Nous n'avons découvert ces "anciens" nouveaux horaires que lors de leur mise en place l'hiver dernier.
Le flexibus qui transportait les 4 enfants utilisant les transports scolaires à Andé a été supprimé. En conséquence, c'est le car scolaire qui fait le transport à Saint-Pierre du Vauvray qui a été dévolu au transport à Andé. Les horaires de fin de classe qui ont été communiqués à la CASE n'étant pas les bons horaires, la CASE a dès lors choisi de repousser les horaires de transport effectifs pour effectuer le transport des enfants d'Andé avant ceux de Saint-Pierre. Cela a conduit à une désaffection du service pour certains élèves, avec, à terme, le risque existe de voir adapter l'offre à la demande. La situation est toujours au statu quo pour cette rentrée scolaire.
Le service de restauration scolaire connaît aussi une restructuration (sans concertation en conseil d'école), qui fera désormais déjeuner tous les enfants en un seul service. Un seul service, c'est moins de calme pour les enfants, et une surcharge de travail pour le personnel, moins nombreux et plus sollicité.
Pour répondre à cette surcharge, le réglement propose que "le service de restauration scolaire [soit] réservé aux enfants dont les parents ne peuvent en assurer la prise en charge le midi." Des pratiques qui rappellent celles du maire UMP de Thonon-les-Bains.
Une rentrée bon enfant, par respect pour les enfants eux-mêmes, pour les enseignants, et pour le personnel municipal. Et pourtant, c'est une rentrée scolaire pour une année qui s'annonce tendue, si des solutions ne sont pas apportées rapidement. Nous connaissons l'importance de l'école dans la vie du village.

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