Accueil > écologie > Sommet de Copenhague, 12 jours pour arriver à un accord sur la réduction des GES : J-8

Sommet de Copenhague, 12 jours pour arriver à un accord sur la réduction des GES : J-8

Partager :

Sommet de Copenhague, 12 jours pour arriver à un accord sur la réduction des GES : J-9Quand le magicien tient la pièce dans la main droite, et que de la main gauche, il désigne la lune, on ne regarde pas la main gauche, encore moins la lune. On regarde la pièce.

L’objectif de ces 12 jours est d’arriver à un accord sur la réduction des gaz à effet de serre (GES). De façon différenciée entre pays riches et pays émergents, le 18 décembre, les pays participants devront avoir indiqués des objectifs chiffrés, en tonnes, en pourcentage, en date et en sommes destinées à l’aide des pays en développement. On pourrait tout aussi bien parler de compensations, ou encore de dommages et intérêts, car ce sont les pays non-pollueurs qui sont les premières victimes du réchauffement climatique. Il faudra quantifier, savoir qui paye, à qui, et enfin, pour quoi faire.

Les recommandations du GIEC :
  • Une réduction des émissions des pays industrialisés de 25 à 40 % d’ici à 2020 par rapport à 1990.
    La difficulté ici est qu’on est à Babel Tower autour de la table à Copenhague:
    Tout d’abord, lorsque les pays émergents mettent une carte sur la table, il s’agit de la carte des émissions de CO2 par habitant : Le continent nord américain, Etats-Unis et Canada, sont dans le peloton de tête des grands champions des émetteurs de GES, avec pour les USA 20,40 tonnes de CO2 rejetées par habitant en 2007, contre 6,20 tonnes pour les français (2007), et 10,20 tonnes par an pour chaque allemand, et “seulement” 3,83 tonnes de rejets pour chaque chinois (2004). Là où l’Afrique produit moins d’une tonne de CO2 par an et par habitant.
    Pour les pays riches, c’est la carte des émissions de CO2 par pays que l’on préfère évoquer. Là ce sont les chinois qui sont champion, avec 6.071 millions de tonnes de CO2 rejetées (21% des rejets, en augmentation de +170 % entre 1990 et 2007).
    La Chine est suivie de près par les Etats-unis, qui rejettent 5.789 millions de tonnes de CO2 par an, près de 20 % des rejets mondiaux, en augmentation de + 18,6 % entre 1990 et 2007.
    Et loin derrière, la Russie qui rejette 1.587 millions de tonnes de CO2, mais en baisse de 27,2% par rapport à 1990.
    Pour info, la France se situe au 15ème rang mondial, pas vraiment sur le podium, mais quand même dans la course aux émissions de GES, et en progression de +4,9% entre 1990 et 2007, avec 369 millions de tonnes de CO2 rejetées (mais en baisse de près de 5% de 2005 à 2007).
    La carte suivante, qui analyse l’évolution des GES de 2005 à 2007, nous interpelle, car on voit l’augmentation généralisée des rejets à travers le monde. Ca va chauffer…

    carte des émissions de CO2 par habitant, en tonnes et par an. source :  Ecole normale supérieure, Département de Géographie. Claude Kergomardcarte des émissions de CO2 par pays, en %. source :  Ecole normale supérieure, Département de Géographie. Claude Kergomardévolution des émissions de CO2 en %, de 2005 à 2007. source :  Ecole normale supérieure, Département de Géographie. Claude Kergomard

    Pour compliquer la lecture des transactions qui ont cours en ce moment à Copenhague, les pays jouent sur des règles temporelles différentes.
    Si le but du GIEC est de réduire leurs émissions de 25 à 40 % globalement d’ici à 2020 par rapport à 1990, chaque pays vient apporter ses propres critères, que l’on tolère pour ne pas faire échouer ce sommet dès son commencement.
    L’Union européenne annonce une réduction entre 20 % et 30 % de ses émissions par rapport aux niveaux de 1990. En cas d’accords.
    Mais : les engagements sur le territoires de l’UE ne seraient que de 15% de réduction d’émission de GES. Le reste sera négocié sous d’investissements dans les pays du sud. C’est la notion d’achat du droit de polluer qui reste décrié. Cependant, il s’agit bien là de chiffrer les aides aux pays en développement.
    L’UE fait figure de pionnier, car pour bien d’autres régions du monde, les ambitions sont plus limitées :

    • Les États-Unis s’engageraient à une réduction de 17 %, mais depuis 2005. C’est à dire une baisse de 4% par rapport à 1990.
    • Pour le Canada (hors Quebec qui prône une baisse de -20% par rapport à 1990), la baisse serait de -20%… par rapport à 2006 ! Soit -3% par rapport à 1990
    • La Chine propose de baisser ses rejets de 40%, mais par rapport à 2005. Cela revient à une augmentation de +80% de ses rejets par rapport à 1990 !
    • De nombreux pays viennent expliquer que le message est bien passé, il faut réduire les GES, car nous courront à la catastrophe annoncée. Mais, chacun venant avec ses propres critères et en expliquant ses contraintes, cela revient à négocier pied à pied, tonne à tonne, en additionnant les carottes et les fromages… Mais personne n’est prêt à donner sans contrepartie.

    Pour saisir la mesure des enjeux, et comprendre ce que chaque pays met sur la table des négociations.
    On peut rappeler que les Etats-Unis, pays à l’échelle d’un continent, disposant d’un haut niveau de vie, connait des variations de températures très importantes du nord au sud. Au nord on chauffe, au sud on climatise. Cette échelle continentale pour un pays se fait ressentir sur les transports, qui pour la plupart se font en automobile, et aussi en avion. Le ferroviaire n’étant utilisé que pour le fret.
    L’urbanisme de villes aussi induit des transports automobiles très importants. Nos villes européennes sont inscrites en creux, avec un centre ville, souvent historique, peu élevé, et des banlieues qui s’élèvent en immeubles d’habitation. La densité de notre population explique cela, tout comme un espace plus restreint. Nous avons construit serré, avec des transports en commun qui mènent en étoile vers le centre ville, un centre d’affaires, marchand, et culturel. Aux Etats-Unis, c’est le contraire. Dans le centre, on trouve les buildings, et les habitations s’étalent en banlieues où on habite des maisons. Cet étalement urbain ne favorise pas les transports en commun, et impose l’usage de la voiture et donc une surconsommation de carburant.
    Les Etats-Unis produisent 1/4 des richesses de la planète.

    En ce qui concerne la Chine, que nous appelons pays émergent, mais que les chinois préfèrent appler pays en développement, ce pays a connu une croissance à 2 chiffres qui faisait rêver les pays les plus riches. Et aujourd’hui encore, sa croissance flirte avec les 8%. Cela ne va pas sans une certaine gabegie, tant financière qu’industrielle. Et ses corollaires en matière de pollution.
    Avec un niveau de vie qui s’améliore, le taux de rejet de CO2 par an et par habitant croît en proportion de la consommation. A près de 4 tonnes/an/hab, en multipliant par le nombre d’habitants, 1.350.000.000, cela en fait le plus gros émetteur du monde.
    La chine est devenue notre usine. Pour la Chine, c’est aux pays développés que revient la priorité de l’action sur les rejets de GES.

    En Europe, on se tape sur le ventre : Nous ne sommes pas les plus gros émetteurs de GES, tant par en tonnes par an et par habitant, qu’en % des émissions mondiales. Pourtant, avec 15,3 % des émissions mondiales de CO2, il n’y a pas de quoi pavoiser. L’Union Européenne est le 3ème pollueur du monde. Mais nous, Européens, préférons raisonner pays par pays, la facture passe mieux ainsi. La France ne figure plus dans les 10 pays les plus pollueurs du monde. Seules l’Allemagne et la Grande-Bretagne y figurent, respectivement en 6ème et 8ème position.
    Pourtant en Europe, par contrainte d’espace et de densité de population, et historiquement, pour avoir fait évoluer les villes plutôt que d’en construire de nouvelles, nous bénéficions d’atouts pour une consommation maîtrisée de l’énergie et donc de rejets de gaz à effet de serre. Un réseau de transport en commun insuffisant mais possible par la configuration des villes, des distances limitées entre villes, zones d’affaires et même entre Etats, des circuits courts possible entre production agricole et villes, voire mégapoles, des rivages très découpés, de l’eau à profusion, un climat tempéré, voilà des atouts qui devraient nous mettre en pointe de l’écologie mondiale. Avec une délocalisation (souvent forcée) qui a fait de la chine notre usine, nous devrions être plus brillants que nous l’affirmons : 3ème, c’est mieux que 1er mais tout de même, nous avons une belle marge de manoeuvre avec de tels atouts.

    Mais nos comportements sont les mêmes qu’aux USA : des voitures, du routier, et pas de modularité dans les transports. Pas de co-voiturage, des voitures qui s’empilent aux abords des villes, contenant 1 passager : le conducteur. Nous faisons des efforts pour isoler les maisons; grâce aux subventions (crédits d’impôts, prêts à taux réduit ou 0), mais une immense partie des locataires continuent d’habiter des logements mal isolés, alimentés au nucléaire et au charbon.
    Même avec de la bonne volonté, lorsqu’on souhaite changer de mode de transport, pour le vélo ou la marche, par exemple, cela se fait au péril des non équipés de carrosserie protectrice.
    Quant aux circuits courts, on a beaucoup de possibilités, qu’on préfère écarter pour privilégier les solutions industrielles… Donc on a de la marge, mais il faudra du courage, et du courage politique pour arriver à nos objectifs.

  • L’aide aux pays en développement :
    L’Union Européenne a évalué à 100 Milliards d’€ par an au moins l’aide nécessaire pour le développement des pays du sud, sans qu’ils aient besoin de recourir aux énergies fossiles.
    Il s’agit là d’un traitement préventif pour éviter un réchauffement supplémentaire, et non de dommages et intérêts pour la catastrophe subie. Le G77, groupe des pays émergents et en développement, réclame 0,5 à 1 % du PIB en plus de l’aide au développement.
    Evidemment, on se pose la question de l’affectation des fonds, et de leur gestion.
    La grande question est : qui va payer ?
    Certains voient là l’occasion de mettre en place la taxe Tobin, d’autres une contribution sur le taux d’émission de GES, en fonction du PIB par habitant. D’autres ensuite veulent simplement créer un marché des quotas d’émissions, qui seront mises aux enchères. La France propose un prélèvement de 0,01 % sur chaque transaction financière.
    Mais on ne se bouscule pas au portillon pour investir dans le développement des pays en développement…
  • La déforestation, responsable de plus de 10% des émissions anthropiques de GES, est à l’ordre du jour.
    Ic, c’est plutôt le flou intégral qui règne, on nage dans le brouillard…
    On va analyser les politiques de chaque pays, élaborer des stratégies, et quand cela sera fait, on financera les nouvelles politiques (?) qui viseront à empêcher le déboisement. Cela prendra du temps à évaluer, quantifier… même si on ne peut que constater la déforestation mondiale, de l’Indonésie, Java, etc, à l’Amazonie, etc, etc. Il faudra trouver les financements, établir de nouvelles régulations mondiales, et aborder sans doute le problème du droit d’ingérence.
  • L’eau :
    L’eau n’est simplement pas à l’ordre du jour. On en parlera, on l’évoquera, on en boira et on prendra des douches et des bains. Mais on parlera d’une eau qui ne tombera pas du ciel, mais montera des océans, et d’une f(r)acture qui risque d’être salée.
Alors que les discussions vont bon train entre les 192 pays présents, et surtout entre grandes puissances, le débat semble escamoté pour les citoyens.

Tout avait pourtant commencé en fanfare. On va sauver le monde, c’est le sommet le plus important du monde en ce moment, le sujet du moment. Comme l’a dit Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, “à Copenhague, se jouera probablement le destin du monde”.
Il est difficile de se projeter 100 ans dans notre futur. Nous-même ne seront plus là, et il y a des chances que même nos enfants n’y soient plus. C’est une humanité pas encore née qui y vivra. Elle y vivra avec une géographie nouvelle, quand pour nous, cette géographie nous semble “immémoriale” à l’échelle de nos civilisations. Cette humanité devra avoir accompli une conversion technologique incomparable : la pénurie d’énergies fossiles obligera les humains à circuler moins, moins vite, autrement. Il faudra utiliser les ressources dont on disposera alors : le vent, le soleil, le bois. Peut-être l’hydrogène, qui semble la seule voie restante, si nous trouvons le moyen de produire cette source d’énergie sans produire de CO2 qui contribuerait encore au réchauffement climatique. En l’état actuel portant, cette solution semble inexploitable, bien trop coûteuse en énergie. Difficile à stocker, corrosif, explosif, l’hydrogène reste une piste d’étude. Mais pour l’indispensable, en quantité limitée, on pourra encore s’envoler vers les cieux.
La disparition du pétrole marquera la fin de la pétrochimie, avec laquelle nous fabriquons nos routes, nos plastiques, solvants, détergents…et médicaments. Et pourtant nous seront plus nombreux. Peut-on faire raisonnablement le pari de cette conversion réussie ?
Le monde de demain est à réinventer complètement. Peut-on dire si dans 100 ans nous aurons les moyens d’entretenir des satellites, aujourd’hui si indispensables à l’homme, si nous aurons réussi à conserver des transports aériens (sans même parler de nos énormes cargos volants capables d’emporter 500 personnes vers des paradis touristiques) ? Comment alimenterons nous en denrées, en eau, en énergie les mégapoles ? Comment se chauffera-t-on dans les zones froides, et comment trouverons nous de la fraîcheur dans les zones chaudes, surtout avec un climat réchauffé ? Et quelle conversion agricole devrons-nous avoir fait pour nourrir tous les humains, durablement ? Comment conserver une eau potable accessible à tous ?
Une conversion réussie ne se fait pas les pieds au mur, elle se construit maintenant pour les décennies et les siècles à venir. Il s’agit pas de ne pas brûler toutes nos réserves sans rien n’en avoir fait. L’enjeu est phénoménal, et nous devrons faire preuve de beaucoup d’intelligence, de science et d’ingénierie pour résoudre tous les problèmes posés. Comme cela ne suffit pas, il faudra faire preuve d’un grand courage politique, dès aujourd’hui. Copenhague est l’occasion de montrer ce courage. Et il faudra aussi que la population, dans son ensemble, ait pris conscience de l’urgence climatique et écologique. On ne peut espérer pouvoir préparer la société à des changement si essentiels sans la participation de tous.
Copenhague n’est pas une fin en soit. A Rio, en 1992, on avait ouvert une porte lors du sommet de la Terre. A Kyōto, on a fait un premier (tout petit) pas lors de la signature du protocole de Kyōto. A Copenhague, nous avons l’occasion de faire un autre pas. Mais déjà, 2 pas, c’est marcher un peu. Marcher vers notre avenir, sur une route qu’il nous faut paver, et pas de bonne intentions.

Le débat semble escamoté pour les citoyens, ai-je dit… A l’heure où les négociations font rage à Copenhague, la France est en train de se regarder le nombril, en occultant ce grand pari international avec un débat national désuet, où l’on débat de l’identité nationale, de l’immigration, du droit de construire des minarets ou d’arborer des drapeaux étrangers dans les mairies (!). D’un côté, l’avenir de la planète, de l’autre des histoires de drapeaux. Pour le moins, il y a une erreur de timing. Sarkozy s’est pris les pieds dans le calendrier, si on voulait faire aussi de ce sommet une prise de conscience des enjeux pour nous tous, citoyens. Le sens du calendrier était pourtant un de ses atouts.
Pendant ce sommet de Copenhague, entre le débat national et la grippe A, les JT nous indiquent le bilan carbone des reportages qu’ils vont faire à l’autre bout du monde pour nous faire constater de visu les dégâts du réchauffement climatique. Le présentateur (ou la présentatrice) nous explique alors qu’une somme équivalente (euh ?) sera affectée par la chaîne pour la reforestation, à Madagascar ou ailleurs. D’ailleurs, pourvu que ça dure, et qu’on continuera les bilans carbone et les actions de reforestation pendant le mondial 2010 en Afrique du Sud.
Mais quid des enjeux, à l’échelle de chaque pays ? Quelles sont les solutions préconisées ? Où en sont les négociations ?
Plutôt qu’un débat national sur l’identité, ne pourrions-nous pas organiser un grand débat sur nos responsabilités sur le climat, et les moyens que nous pourrions inventer pour atténuer l’impact de ce changement climatique ? Et au moins nous informer ?

Et pourtant nous avons besoin de politiques pour maîtriser les émissions de GES, et les contrôler.
  • Sensibilisation, éducation et formation devraient conduire chaque citoyen à adopter des comportements plus sobres et responsables.
  • L’éco-éligibilité et les subventions ont permis depuis les années 90 d’équiper nombre d’habitations à la fois pour isoler ces habitations, et aussi renouveler les chaudières avec de meilleurs rendements, de développer d’autres méthodes de chauffage (géothermie, aérothermie, chauffage bois).
  • Favoriser le développement soutenable soit par des mesures obligatoires, soit par des systèmes volontaires de mesures compensatoires, restauratoires ou conservatoires. La taxe carbone est la mesure la plus décriée, bien à tort, mais d’autres mesures sont mieux acceptées : l’écotaxe, payée lors de l’achat de chaque produit de consommation, la compensation carbone volontaire, et bien sûr le soutien à la consommation et aux comportements durables…
  • Les quotas et le marché des droits à polluer sont plus controversés. La seule bourse aux CO2 est européenne, mais devrait faire des émules, notamment aux Etats-Unis. Le danger qui existe sur ces bourses aux émissions reste la spéculation et l’apparition de produits dérivés…
nono
Partager :

déjà 2 commentaires pour cet article

  1. Déc 2009
    11
    17 h 56

    Impression de Sebastien, un jeune internaute de 16 ans, “LA PRISE DE CONSCIENCE ÉTAZUNIENNE N’EST QUE DU VENT”
    lire le texte complet sur http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2571
    Une majorité de citoyens des Etats-Unis (61%) n’avait pas entendu parler de Copenhague, avant le début de la conférence… Y a du boulot !

    nono

  2. Déc 2009
    16
    17 h 59

    c’est très vrai ce que vous dites, étant américain moi-même et ayant de la famille et des amis aux US, j’ai pu vérifier qu’environ à peine 1/3 d’entre eux étaient au courant de Copenhague et ce d’autant que l’équipe gouvernementale de Barack Obama est sur les questions étrangères en pleine négociation avec la Russie depuis quelques semaines en Suisse sur la révision conséquente du nombre de missiles à tête nucléaire – traité de réduction des armes stratégiques (START 1) qui a expiré samedi dernier. Sur les questions intérieures il vient de renforcer son plan national sur la santé et du point de vue de son calendrier Copenhague vient à un très mauvais moment, ce qui explique aussi pourquoi dans un premier temps il ne devait pas être présent à la clôture..
    De plus en dehors du fait que le protectionnisme américain bloque certains contenus informatifs au niveau de leurs rédactions news TV, radio et presse écrite repose sur l’antithèse des US qui se base non pas sur 1990 mais sur 2004 comme rampe de lancement dans le calcul des émissions de Co2..

    A mon sens on est très mal parti pour conclure quelque chose d’intelligent dans ces conditions, d’autant qu’en plus N.Sarkozy aura créé un nouveau froid en aparté avec son accord récent certes intelligent avec l’Afrique, mais “hors accords de négociation” à Copenhague.

    Sans compter les problèmes d’organisation, 15.000 places pour 50.000 personnes attendues, un “tri sélectif” fait par des anonymes pour les ONG etc etc.. on dirait que tout est fait pour créer les conditions d’un échec à l’issue de ces décisions néanmoins cruciales pour le monde entier.

    L’on s’achemine tout droit vers un nouveau sommet encore plus difficile dans un an car entre deux les pays de l’Europe (qui n’est d’ailleurs pas “qu’un bon élève” en la matière) va sans doute rechercher – comme d’autres pays qui viendront les rejoindre – à instituer des règles draconiennes à l’égard des puissances polluantes d’ici cet autre sommet(ce qui est en soi une bonne chose aussi).

    Aussi mon point de vue demeure le même depuis x années sur la question : sans synchronisation globale préalable aucune chance d’aboutir ………

    Christopher

Poster un commentaire

(obligatoire)

(obligatoire, ne sera pas publié)

(facultatif)

Suivez nous

suivez-moi sur facebooksuivez-moi sur twitterabonnez-vous en RSS