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Les jeunes dans la rue : assez, assez d’être une “génération précaire”!
Aujourd’hui
17 octobre, journée mondiale du refus de la misère, et lendemain d’importantes mobilisations citoyennes impliquant de nombreux jeunes, nous nous posons la question de la place des jeunes dans nos démocraties modernes.
ATD Quart Monde le
souligne en s’alarmant :
la hausse de la précarité et de la pauvreté touche particulièrement les jeunes. Les jeunes des quartiers situés en zone urbaine sensible seraient deux fois plus touchés par
le chômage que les autres, tandis que
45% des personnes pauvres auraient moins de 25 ans. Par ailleurs, ATD Quart Monde rappelle que 150.000 jeunes sortent sans diplômes du système scolaire. Un tiers d’entre eux n’auront toujours pas d’emploi cinq ans plus tard.
Enfants d’une société vieillissante, les jeunes peinent à être reconnus et à y trouver leur place.
De stage en RSA jeune (ouf, on a échappé au
CPE, le “smic jeune”, grâce aux mobilisations de 2006 !), on peut dire que les jeunes d’aujourd’hui sont victimes d’un véritable
“bizutage social”, autrement dit de
discrimination. Vous me direz, ce n’est pas nouveau et je me souviens qu’en 86 les jeunes qui manifestaient contre la loi Devaquet avaient été renvoyés dans leurs chambres, taxés de
“BOF génération” (génération sans convictions, aux petites ambitions matérielles) par leurs ainés de Mai 68…
20 plus tard, au moment des
“émeutes de banlieues” de 2005 (pour ne surtout pas parler de
“révolte sociale”), les jeunes de Clichy Sous Bois sont montrés comme des
“racailles” sans foi ni loi, des délinquants sans cervelle ni avenir.
Cinq ans plus tard, de nombreux jeunes luttent encore pour sortir de cette image où on veut les cantonner pour les empêcher d’exister. On connaît l’importance de la manipulation médiatique dans ces affaires. Début octobre, une brillante émission d’
@rrêt sur image démonte ce genre de “bidonnage” (merci Abdel, excellent dans le rôle de Bintou, la femme de polygame !).
Le monde de la politique ne vaut guère mieux que le monde de l’entreprise. A 35 ans, Cécile Duflot doit encore justifier de son âge et se sent obligée de se présenter comme “mère de famille” pour être considérée comme adulte en politique. La faute à ?
Au
cumul des mandats et à la succession de ceux-ci, qui font par exemple de notre vénérable
François Loncle, le doyen des députés par la longévité de sa carrière (député PS de l’Eure depuis le … 21 juin 1981 !) Le PS se prononce contre le cumul des mandats, mais avec quel effet dans la réalité ?
Oui à l’autonomie des jeunes ! Considérés comme responsables pénalement à 13 ans, il faut donner aux jeunes la possibilité de s’assumer, de se loger, de travailler, sans les maintenir dans cette dépendance intergénérationnelle contraire au principe d’égalité républicaine qui fonde la légitimité de nos démocraties…
Laetitia Sanchez
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par Martine Desmares, laetitia Chez L. laetitia Chez L a dit: Les #jeunes dans la rue : assez, assez d’être une « génération précaire» ! – vie citoyenne – saintpierre-express http://t.co/5LqhI1S […]
Les tweets qui mentionnent Les jeunes dans la rue : assez, assez d’être une « génération précaire» ! - vie citoyenne - Saint-Pierre du Vauvray -- Topsy.com