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La semaine de quatre jours, tant plébiscitée, a été choisie par les seuls adultes alors qu’elle est préjudiciable aux apprentissages…

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La semaine de quatre jours, tant plébiscitée, a été choisie par les seuls adultes alors qu’elle est préjudiciable aux apprentissages…

Une journée scolaire « délirante », « mauvaise » et « aberrante », trop peu de jours d’école et des journées de 6 heures bien trop remplies.
S’agissant de la semaine de quatre jours, elle devrait être interdite. [cette mesure] enverrait un signal fort de prise en compte de l’intérêt de l’enfant. Car la semaine de quatre jours, tant plébiscitée, a été choisie par les seuls adultes alors qu’elle est préjudiciable aux apprentissages et entraîne, selon les chercheurs entendus par la mission, une désynchronisation des rythmes biologiques des enfants.
La Mission d’Information de l’Assemblée nationale sur les rythmes scolaires a rendu son rapport ce mercredi 8 décembre.
Vous pourrez lire le constat et les préconisations apportés par la mission parlementaire sur saintpierre-ecole.fr. Parmi ces préconisations, voilà celles qui sont le plus discutées.
  • Il faudrait réduire la durée de la journée scolaire en fixant un plafond quotidien horaire.
  • La semaine de quatre jours devrait être interdite.
  • La mission souhaite que soit respectée l’alternance de sept semaines de classe et de deux semaines de vacances prévue par le législateur, ce qui impliquerait d’allonger les vacances de la Toussaint et de réorganiser le troisième trimestre.
  • Les vacances d’été devraient être raccourcies de deux ou trois semaines.
  • Il faudrait alors passer à deux zones de vacances, car les trois zones actuelles rendent impossible l’alternance prévue entre semaines de classe et semaines de repos.
Pour lire toutes les préconisations, rendez-vous donc ici, où vous pourrez aussi consulter le rapport de synthèse de la mission.
nono
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déjà 4 commentaires pour cet article

  1. Déc 2010
    11
    2 h 05

    Revoilà le terrorisme de l’éducation nationale !

    Ne pas faire travailler les enfants le samedi permet aussi aux nombreux pères divorcés sans l’avoir voulu de “profiter” de leurs enfants un week-end sur deux du vendredi soir au lundi matin, aux enfants de “rompre” un rythme et de profiter d’un vrai temps d’échange et de construction chez leur père.

    Les faire bosser le samedi matin, c’est leur interdire “un vrai week end ” chez leur père, c’est les laisser dans leur rythme habituel 6 jours sur 7.

    Tous les enfants de divorcés réclament plus de temps chez leur père.

    Hormis payer la pension alimentaire pour que les enfants “gardent le nom”, le père n’a, faute de temps, quasiment aucun droit, ni aucun “pouvoir” dans la pratique des choses.
    Beaucoup d’enfants souffrent de cette dissymétrie.

    Si, en plus, l’éducation nationale s’en mêle pour restreindre encore au nom de ses propres dogmes…

    Ce n’est pas l’éducation nationale qui doit tout régir.
    Ou alors, ne vous étonnez pas si on vous reproche tout puisque vous prétendez devoir tout régler.

    Patrick ROBERT

  2. Déc 2010
    11
    23 h 35

    Salut Patrick,
    J’espère que tu vas bien :)

    Nous sommes passés à la semaine de 4 jours il y a 2 ans.
    Le samedi était un moment unique de récapitulation et de réflexion sur les acquis de la semaine. Les enfants étaient moins fatigués, tout comme les enseignants.
    Le constat est fait en “off” par l’éducation nationale depuis longtemps, cela évidemment ressort au grand jour aujourd’hui : enfants stressés, fatigués, et résultats en baisse.

    La question que tu évoques est digne d’intérêt. J’ai des proches, des amis et des connaissances qui sont des pères divorcés. Pour certains, les parents continuent d’habiter à une proximité qui facilite le partage des droits parentaux, pour d’autres, c’est encore beaucoup plus compliqué : l’éloignement géographique ne permet même pas de voir les enfants le week-end, ou un week-end tous les 15 jours.

    Je me doute que tu ne confonds pas le problèmes et que tu ouvres un débat plus large : le droit des pères divorcés.
    C’est aussi le constat de la mission parlementaire : la semaine de 4 jours a été choisie par les seuls adultes !

    Ce rythme “délirant”, “mauvais”, et “aberrant”, ce sont les enfants qui le paient.
    3, 4 ou 5 ans et des journées de 6 heures, sans compter les transports et les moments intermédiaires, cela me semble débile (allez, excessif). Et contre-productif.

    Tout le monde y a trouvé son bonheur pendant un temps : plus de tourisme, plus de grasses matinées, plus de temps en famille… Oui ! Mais les enfants payent.

    A mon humble avis, on reporte sur les enfants les problèmes qu’on n’a pas su résoudre ailleurs : D’abord, les pères ne sont pas là que pour la fête avec les gosses, tours de manèges et jeux partagés. Mais leur autorité parentale s’étend aussi à l’école, qui est une des valeurs essentielles de nos gamins. Aller à la rencontre de l’enfant à l’école, c’est aussi rencontrer les enseignants, les copains, et aussi faire le point sur cette vie scolaire si importante.
    Que les pères, s’ils le peuvent, viennent dans l’école, pour établir leur droit parental, et leur responsabilité qui est le revers du droit, et aussi pour s’immerger dans ce monde si important. Que ces pères qu’on réduit à la portion congrue de la parentalité viennent revendiquer, et obtenir, ce droit de participer à la construction de l’enfant. Sans que ce soit les enfants qui payent la note des errements, erreurs, et rectifications des adultes, eux, responsables.

    Le problème que tu soulèves est-il le problème des rythmes de l’enfant, ou bien que le reste de la société, et de la Justice (avec un J majuscule, je parle de l’institution) n’a pas su, ne sait toujours pas, régler un partage équitable des responsabilités entre père et mère. Et je ne parle même pas des couples homosexuels sur lesquels la Justice ne fait que nier des états de faits !

    Conforter les papas – j’en suis – en altérant les droits des enfants (conforter les papas, mais aussi faire des économies, hein ?) n’est pas à mon (humble, déjà dit) avis la solution : il faut que, en même temps que le droit des enfants, leur droit à vivre une vie d’enfant, d’apprenti-citoyen (sinon on leur donne le droit de vote), de vivre l’âge de l’amour, l’âge de jouer, de rêver, d’apprendre ce qui est bien, sans rentrer dans les turpitudes qui sont parfois, rarement, nôtres.

    Il faut que : après que soient prises les modifications de rythme, il faut que les décisions qui ont été prises à un instant T puissent être adaptées en conséquence. Plus généralement : la société, le droit, les usages, soient ENFIN pris en compte pour les papas. “Mon fils, ma bataille…”

    Mais la mission a raison : on ne doit pas réfléchir pour les adultes, mais pour l’enfant. Dans le même temps, la société doit évoluer, et les usages anciens remis en question.

    Le partage de garde, les usages, les modalités “automatiques”, c’est un débat qui doit s’ouvrir, mais ce ne sont pas les gosses qui doivent en pâtir.

    nono

  3. Déc 2010
    14
    19 h 30

    Bonsoir Arnaud,

    C’est toujours un plaisir de discuter avec toi, même si on n’est pas souvent d’accord !

    Oui, c’est vrai c’est plus généralement le problème des “droits du père” que je pose et nous aurons l’occasion d’en rediscuter.
    Je dois à l’honnêteté d’admettre qu’effectivement les gosses sont crevés avec ce rythme frénétique, d’autant plus si on leur fait faire tout un tas d’activités extra-scolaires quand ils en font déjà beaucoup trop dans le temps scolaire.

    C’est, à mon sens, une réflexion générale sur “l’équilibre global” qu’il faut mener, j’exposerai mon avis là-dessus après les vacances, quand je serai, moi aussi, un peu moins crevé !

    Très bonnes fêtes de fin d’année à toi et tous tes proches.

    Patrick

    Patrick ROBERT

  4. Déc 2010
    17
    22 h 17

    Bonsoir Patrick,

    j’espère que tu vas bien, et c’est un plaisir partagé que nous avons à discuter.
    Même si je ne suis pas d’accord quand tu dis que nous ne sommes pas souvent d’accord. Ah, zut, je me suis fait eu :)
    En fait les sujets dont nous discutons sont les sujets de friction, on en parle, on a des convictions, et elles évoluent quand on comprend les raisons qui motivent les autres, quels sont les points bloquants, et quand on comprend ce qui ne va pas, qu’on n’avait pas vu personnellement.
    Mais le nombre de points sur lesquels on sera d’accord est bien plus immense que le tout petit nombre de nos divergences. Je vais être dichotomique, voire manichéen : d’un côté le mal, et tu fais tout pour te placer du côté du bien, tu préfères l’amour à la haine, le plaisir à la souffrance, la paix à la guerre, la vie à la mort, la connaissance à l’ignorance, et l’avenir au mur.
    Sur tous ces points, et sur bien plus encore, nous partageons les mêmes espoirs. Mais tout ce sur quoi nous sommes d’accord est induit, alors on évoque nos divergences.
    C’est important pourtant. Et cela pourrait ouvrir nombre de débats essentiels ;) Sauf qu’on ne les évoque pas par évidence : on peut croire en Dieu, ou pas, et pour ceux qui croient, lui mettre une image avec une barbe, ou ne pas lui mettre d’image, mais on ne s’écharpe pas pour ça, on ne se tue pas parce le Dieu de l’un n’est pas celui de l’autre. On ne se tue pas non plus parce que la couleur ou la langue de l’autre n’est pas la même. On ne se tue pas non plus parce qu’on n’est pas du même sexe. On se respecte, on essaie de comprendre, on apprend, on apprend à vivre ensemble.

    Quand on a dit ça : Je suis très féministe. L’égalité entre hommes et femmes devrait exister. Cette égalité des droits et des devoirs devrait être partagée, c’est une évidence comme toutes les autres. Même si, en réalité, la force brute l’emporte encore dans le monde, et dans les relations sociales. Alors, cela reste un but.

    Pour les pères divorcés, c’est une profonde injustice : si les femmes veulent l’égalité, cela veut dire que les droits des pères sont identiques aux droits des mères.
    C’est une des conditions essentielles de l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Pourquoi ça ne marche pas, pourquoi les juges qui tranchent ces modalités de partage, pourquoi privilégient-elles (et plus rarement ils) les droits des mères ? Parce que les us et coutumes ? La tradition ?
    Ou plus simplement que les droits des femmes ne sont pas égaux aux droits des hommes, tout comme les noirs ont moins de privilèges que les blancs, et les riches, beaucoup plus de facilités que les déshérités.
    Alors, puisque c’est comme ça, ce privilège féminin reste leur pré carré, un droit intouchable, sinon, l’injustice serait criante, et nos démocraties empêtrées.

    Le rythme de l’enfant, lui, doit être respecté, sa santé doit être le souci des responsables, nous, les adultes, et on se doit de leur offrir un avenir et une transmission d’un monde acceptable. Nous sommes soit responsables, soit irresponsables. J’ajoute qu’avant de leur offrir l’avenir, nous devons leur assurer le présent.

    Et je te souhaite, je vous souhaite à toutes et tous, un joyeux noël, de bonnes fêtes, et plein, plein, le plus possible, de bonheur.

    nono

    nono

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