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L’entrepôt Pallio en grève (ex-Labelle), 13 personnes licenciées à Saint-Pierre du Vauvray

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pallioTreize salariés sont licenciés sur le site de l’ancienne entreprise Labelle, dont tous ceux travaillant à l’entrepôt.

«Ça fait quarante-trois ans que je passe ce portail, montre Salvador Dasilva. A nous cinq, nous avons plus de deux cents ans d’ancienneté. »

Malheureusement, toutes ces années passées chez le fabricant de chaussures Labelle, puis chez Pallio, le repreneur, n’empêchent pas le licenciement des cinq personnes travaillant à l’entrepôt de Saint-Pierre- du-Vauvray. Huit personnes des services administratifs perdent également leur emploi.

La nouvelle n’a évidemment pas été bien accueillie et les cinq salariés de l’entrepôt sont en grève depuis jeudi dernier. Pas question pour eux de cautionner une décision qu’ils ne comprennent pas. « On a demandé à faire quatre mois de plus. Les magasins vont recevoir fin août la collection hiver. On voulait que le travail soit fait correctement, mais la direction nous a refusé ces quatre mois supplémentaires », regrette Rosa Duarte, qui compte trente-trois ans d’ancienneté.

L’annonce de leur licenciement leur a été faite le 17 juin, en comité d’entreprise et confirmée le 24 juin. La procédure de licenciement est lancée et les lettres devraient arriver dans leur boîte aux lettres demain ou après demain.

Redressement judiciaire

D’ordinaire, les magasiniers réceptionnent les invendus des magasins de France, mais aussi du Bénélux, d’Allemagne et d’Italie, trient, remballent et réexpédient les paires de chaussures dans des magasins ou des solderies. Depuis jeudi, ils ne réceptionnent plus rien. Ils laissent le personnel administratif faire le travail à leur place.

Un geste que le président de Pallio, Alain Bongard, affirme comprendre, « mais nous n’avons eu d’autre choix que de procéder à un redressement judiciaire, le 30 avril, avec demande de continuation. Pallio frôle les 25 millions de perte. »

Labelle avait en effet été racheté par le groupe portugais Investvar Comercial. Une « mésentente » entre les actionnaires n’a pas permis de mettre en place la politique souhaitée. « Maintenant que cela est possible, le groupe doit faire face à une restructuration au niveau européen, et n’a plus les moyens de soutenir Pallio », affirme le président.

Quarante magasins vont fermer

Bilan : quarante magasins sur soixante vont fermer en France et cent dix personnes sont licenciées dont treize personnes du siège social de Saint-Pierre-du-Vauvray. « Nous avons six mois pour redresser la barre, prouver que ces mesures difficiles étaient nécessaires pour sauver le reste de l’entreprise et retrouver notre équilibre financier », assure Alain Bongard.

Le groupe Investvar Comercial étant composé de trois sociétés (Pallio, Aerosoles et Influence Shoes), l’entrepôt gérait les stocks de ces entités. Mais le volume d’activité diminuant des deux tiers, la superficie de l’entrepôt actuel n’est plus justifiée. « Nous voulons externaliser la logistique. Et si l’entreprise perdure, nous chercherons aussi des locaux administratifs moins grands, dans cette région de l’Eure », annonce Alain Bongard. Pallio tel qu’on le connaît aujourd’hui ne devrait donc plus faire long feu. Et pour les cinq personnes de l’entrepôt, cette période estivale a un goût amer.

sources : B.R., www.paris-normandie.fr, photo : D.R.

Laetitia Sanchez
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déjà 3 commentaires pour cet article

  1. Août 2009
    16
    22 h 09

    Bonjour,

    Je viens de lire votre article, tres bien rédigé par ailleurs. Etant ancien employé de chez Pallio je regrette que tous cela se soit stopper si brutalement ! Malhereusement cela fait parti du monde actuel, et nous ni pouvons rien, juste constater et se relever.

    Courage a tous !

    M.T

    Toma

  2. Juil 2010
    8
    20 h 52

    Bonjour,

    je suis le petit-fils de José Esteves. Mon grand-père a bien connu l’entreprise Labelle à Saint-Pierre du Vauvray car il y vécut et y a travaillé une grande partie de sa vie avant de retourner, au moment de sa retraite, au Portugal auprès de sa famille.

    Ces années passées dans cette usine l’ont vraiment marqué et il en a des souvenirs pleins la tête, il en parle encore aujourd’hui. Il connaissait bien et il était très proche de la famille Labelle.

    Apprendre l’histoire tragique de cette entreprise a bouleversé mon grand-père. J’aimerais beaucoup retrouver un peu de cette époque: les membres de cette famille, les autres ouvriers qui ont connus mon grand-père.

    Si à tout hasard, vous avez connu mon grand-père ou si vous connaissez des personnes de sa génération, je suis persuadé que vous rendrez mon grand-père heureux en lui donnant quelques nouvelles, ou un simple petit mot !

    Voici mes coordonnées :
    Victor Fernandes
    36 rue de Chabrol,75010 Paris,
    France
    Tel.+33(0)6 63 91 28 59
    Email. fernandes.v@hotmail.com

    Dans l’espoir d’un petit signe…

    Je souhaite à tous les derniers salariés de l’entreprise du courage, et bonne chance pour la suite.

    Avec toutes mes amitiés,
    Victor

    Victor Fernandes Esteves

  3. Août 2010
    6
    14 h 56

    bonjour,
    article très bien rédigé donnerai preque envie de pleurer mais je suis une ancienne responsable d’un magasin PALLIO quia fermer ses portes, ce que je trouve dommage c’est que l’on ne parle pas des pratiques déplorables de la direction lorsqu’il s’agit des fermetures de magasin.
    Je sais de quoi je parle j’y suis passer !!!!
    En ce qui me concerne, je ne veux plus entendre parler de cette société !!!
    Aucuns regrets

    AHA

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