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Incroyable ! Mélanchon met les pieds dans le plat : pour le calcul des retraites des fonctionnaires, on ne peut pas remonter plus loin que 6 mois

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C’est en allant me promener sur l’excellentissime @rrêt sur images que j’apprend la nouvelle. Jean-Luc Mélanchon terrasse Aphatie pendant son interview sur RTL. J’étais passé totalement à côté de l’info…

Cela se passe à 5min30 de l’interview.
Apathie pose sa question :
“Les retraites des fonctionnaires sont calculées aujourd’hui sur les 6 derniers mois, celles des salariés du secteur privé sur les 25 dernières années. Ceci peut-il rester en l’état Jean-Luc Mélanchon ?
Le sourire de Jean-Luc Mélanchon en dit long, il attendait avec impatience cette question. Il sourit, s’apprête à dégainer son information, il vise… “Mais bien sûr que ça peut rester en l’état.
Apathie répond : “c’est inégalitaire.”
Mélanchon : “Non ce n’est pas inégalitaire.”
Mais c’est quelques instants plus tard, lorsque le journaliste demande si on ne pourrait pas calculer la retraite des fonctionnaires sur les 10 dernières années que Mélanchon abat sa carte :
“il y a une chose qu’il faut que vous sachiez, M. Apathie. C’est impossible. Vous savez pourquoi ?” “Non”, répond Apathie. “Parce rien n’a été saisi informatiquement, si bien qu’on ne peut pas remonter au-delà de 6 mois. Vous savez pourquoi ? Parce que comme c’était la règle des 6 mois, personne n’a pensé à le faire !” […] “Les services publics sont sauvés par les manques d’équipements informatiques du service public, j’ai pas fini de rigoler…”
On imagine la mine abattue de M. Apathie…
Le lendemain, Eric Woerth réfute en bloc :
Tout ça est complètement faux, vous croyez que l’administration française ne peut pas reconstituer la carrière d’un fonctionnaire ? J’ai été ministre du budget, je suis toujours ministre de la fonction publique et j’ai créé sur le plan des retraites un organisme centralisé qui monte en charge et qui sera l’interlocuteur unique pour les carrières des fonctionnaires. Quand vous regardez dans les ministères, il n’y a pas de problème pour reconstituer la carrière d’un fonctionnaire, donc c’est vraiment pas le sujet
@si enquête…
Tout d’abord, comment peut-on être dans l’incapacité de retracer les carrières des fonctionnaires, alors qu’il a été possible de passer la méthode de calcul des retraites du secteur privé des 10 dernières années au 25 dernières années ? La réponse est simple : La réforme à été votée en 1993, mais n’est entrée que pleinement en vigueur qu’en 2008. Allonger la période de calcul de 15 ans aura donc pris 15 ans.
Qui a raison alors, Eric Woerth ou Mélanchon ?
Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE, estime que la vérité situe plutôt entre les deux. Le salaire des fonctionnaires est composé d’un traitement indiciel et de primes. Elle représentent en moyenne 20% du revenu, mais ce chiffre varie de 5 à 60% selon les fonctionnaires. L’Etat conserve bien-sûr les traitements indiciaires, mais ne conserve pas obligatoirement les primes. Si on voulait intégrer les primes, ce serait impossible dans la quasi totalité des cas. Si on veut prendre le temps de faire une réforme équitable, ce sera au mieux pour septembre 2011.
Septembre 2011, c’est à dire en pleine campagne présidentielle. Mélanchon n’a pas fini de rigoler…
nono
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déjà 11 commentaires pour cet article

  1. Avr 2010
    21
    17 h 24

    […] Ce billet était mentionné sur Twitter par Laure Leforestier. Laure Leforestier a dit: a sélectionné «Incroyable ! Mélanchon met les pieds dans le plat : pour le calcul des retraites des fonctionnair…» http://yoolink.to/80f […]

    Les tweets qui mentionnent Incroyable ! Mélanchon met les pieds dans le plat : pour le calcul des retraites des fonctionnaires, on ne peut pas remonter plus loin que 6 mois - de quoi j'me mêle - Saint-Pierre du Vauvray -- Topsy.com

  2. Oct 2010
    11
    14 h 01

    pour commencer à réformer les retraites il aurait peut être fallu mettre le public et le privé sur un pied d’égalité tant sur les années de cotisations que sur l’âge de départ ainsi que le calcul basé pour les uns aux derniers 6 mois et pour les autres (qui gagnent la vie des précédents)aux 25 meilleures années ; je suis suis sur que les privés qui on touché le smig toute leur vie apprécieront.
    le public braille sans arrêt égalité solidarité mais c est seulement pour tirer son épingle du jeu ; vivement que le privé se reveille et casse la gueule à ces arrogants fonctionnaires.

    blanchard daniel

  3. Oct 2010
    12
    13 h 18

    @blanchard daniel
    Ces arrogants fonctionnaires sont aussi ceux qui te réparent quand tu t’es cassé la gueule tout seul. Ce sont aussi ceux qui t’empêchent de te faire casser la gueule.
    S’ils n’ont pas été assez rapides, ce sont ceux qui puniront ceux qui t’ont cassé la gueule. Ce sont aussi ceux qui font en sorte que les enfants soient mieux éduqués que toi, et qu’ils n’aient pas envie de péter la gueule aux autres à tout bout de champ.
    Que le privé gagne la vie des chirurgiens, infirmiers, enseignants, policiers, pompiers, éducateurs, militaires, juges, et tous ceux qui gèrent l’infrastructure du pays, c’est un peu facile. Va lui dire au policier : “je gagne ta vie alors je vais te casser la gueule si tu l’ouvres”, et là je rigole d’avance.
    Les fonctionnaires du public gagnent leur vie en assurant le service public, et ce ne sont pas les salariés du privé qui gagnent la vie des fonctionnaires. Ce sont les contribuables qui assurent ce service public. Et je ne suis pas fonctionnaire.

    Qu’il y ait volonté de mettre les retraites sur un pied d’égalité, pourquoi pas, ça se négocie, mais les cadres ne sont pas les mêmes : là où les fonctionnaires négocient avec leur employeur, l’Etat, les syndicats sont sensés négocier avec leurs partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA) avec qui ils assurent la gestion paritaire de protection sociale.
    On le voit, quand l’Etat devrait jouer le rôle d’arbitre, il assume entièrement la négociation (les syndicats eux nous disent qu’il n’y a eu aucune négociation) et la confrontation. Même si le MEDEF partage les objectifs du gouvernement. http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20100902.CHA7420/le_medef_inflexible_sur_les_retraites.html
    Pour ce qui est du calcul des retraites, comme pour le privé, il faudra donc 25 ans pour prendre en compte les 25 dernières années, comme il aura fallu 15 ans dans le privé pour passer des 10 dernières années aux 25 dernières années. Et on parle des 25 dernières années, pas des 25 meilleures années. Cela fait une grosse différence lorsqu’un salarié se retrouve au chômage ou en pré-retraite à l’âge de 55 ans.
    Le taux d’emploi des 55/64 ans est de 38,2% contre 45% dans le reste de l’UE. Et il n’est que de 16,3% pour les 60/64 ans contre 30% pour la moyenne européenne.
    Ce sont des chiffres indiqués par Laurence Parisot lors d’un point presse.
    http://www.medef.com/medef-tv/video/detail/medeftv/point-presse-mensuel-de-juin-2010.html
    Le MEDEF ici parle de ne plus penser en terme de fin de carrière à 55 ans, mais de considérer qu’il s’agit d’une 3ème étape dans la carrière. Cela reste un vœu pieu.
    “Il n’y a pas de chute du taux d’activité significative en France sur les seniors, sur les tranches avant l’âge légal de départ à la retraite”, dit Laurence Parisot.
    Elle ajoute que le recul de l’âge de départ à la retraite va changer toutes les politiques de recrutement, toutes les politiques de gestion de carrière, “ça va voir un effet, cela ne fait aucun doute !” Le taux d’activité des plus seniors des salariés augmentera mécaniquement.

    Il augmentera mécaniquement de combien ? Car avec un taux d’emploi des séniors de moins de 40% aujourd’hui, ça va laisser un nombre de personnes “significatif” sur le carreau. Et là on parle bien des salariés du privés, qui se retrouvent pour la plupart sortis de l’activité durant la dernière décennie de leur carrière
    Et là, la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu :)

    Sur la pénibilité, le MEDEF souhaite une évaluation individuelle. Il ne faut pas tenir compte pour la patronne du MEDEF de l’espérance de vie, et surtout pas de l’espérance de vie par profession. “l’espérance de vie d’une femme ouvrière est plus grande que celle d’un homme cadre.” Pas un mot cependant sur l’espérance de vie en bonne santé.
    Pour certains métiers pénibles, cela pose un vrai problème pour Laurence Parisot (elle cite le plus souvent l’exemple du travail de nuit des femmes journalistes). Mais pour elle, il faut une autre politique de gestion des ressources humaines, “pour faire attention à ce que, jamais, on ne laisse des personnes trop longtemps dans ce type de métiers qui sont vraiment repérés comme ayant un impact sur la santé des personnes.”

    On le voit, la position du MEDEF, proche de celle du gouvernement (ou le contraire peu importe), est que le gouvernement procède au recul de l’âge de départ à la retraite, qu’on n’augmente pas les cotisations, et pour le reste, c’est la bonne volonté des entreprises qui permettra de rendre tout le monde heureux d’aller travailler, plus longtemps. Entre effets mécaniques et changements de politiques des ressources humaines, les salariés sont sauvés (“si” on veut garder le système par répartition a précisé L. Parisot).

    M’sieurs dames, à vot’bon coeur : on vote l’allongement, on négocie ensuite, mais pas question de toucher à quoi que ce soit puisque c’est inutile.
    On avait entendu que pour les carrières multiples, pour la pénibilité, il y aurait des négociations, mais on entend les oiseaux qui chantent, les marmottes qui mettent le chocolat dans les papiers alu, et un grondement au loin dans la rue. Mais… ce n’est pas la rue qui gouverne.

    Alors Daniel, opposer public et privé, lorsque cette réforme touche tout le monde, et que effectivement il est difficile de faire grève aujourd’hui d’une façon générale, mais plus encore dans le privé, c’est soit manichéen, soit une provocation.
    Tiens, il y a aussi les CRS dans le public : tu te proposes de te réveiller un matin pour aller casse la gueule à un de ces arrogants fonctionnaires ?

    nono

  4. Jan 2012
    12
    23 h 43

    NOUS VENONS DE VOUS ECOUTER SE SOIR VOUS MERTITEZ D ETRE PRÉSIDENT. DEUX VOIX DE PLUS ON FAIT DÉJÀ PARTI DU PARTI DE GAUCHE .MAIS JE PENSE QUE LES FRANÇAIS QUI VOUS ONT ECOUTEZ AURONT LA PRESENCE D ESPRIT DE VOTEZ POUR VOUS AU PRÉSIDENTIEL.VOUS N AVEZ OUBLIER PERSONNE BRAVO MEME LES GENS DANS LA RUE. QUI AUJOURD HUI EN 2012 COMME LES ANNÉES PRÉCÉDENTE D AILLEURS NE DEVRAIT PAS Y ETRE FAUTE DU MÉPRIS DE L ETRE HUMAIN PAR LES ETRE HUMAIN.NOUS SOMMES CONTENT DE VOS CHOIX .LA JUSTESSE DE VOS MOTS ET LA SIMPLICITÉ AVEC LAQUELLE VOUS NOUS L EXPLIQUER . NOUS SOMMES CONTENT QUE LA GAUCHE AIT TROUVEZ UN PORTE PAROLE DE CETTE TREMPE .NOUS VOUS FÉLICITONS NAT ET PIERRE ET MERCI POUR CETTE ENERGIE CANALISER POUR LE BIENS DE TOUS

    HEBERT PIERRE

  5. Jan 2012
    13
    21 h 47

    L’émission d’hier soir sur France 2 était exceptionnelle! Mélenchon a été formidable. Il a une véritable vision de la société qu’il veut construire.
    Ce qui me donne le plus d’espoir aujourd’hui c’est le changement d’état d’esprit; Il a mis des idées sur la table, qui, il y a à peine 5 ans, auraient fait bondir les journalistes et les “bien pensants”. On aurait alors entendu: “utopique, bolchévique, irréaliste…” Que diable, il a été écouté, un journaliste a même dit qu’il était le seul à mettre des idées sur la table!!!

    Osons le véritable changement, créons la société dans laquelle nous souhaitons voir vivre ceux que nous aimons.

    Merci

    calvet

  6. Jan 2012
    19
    19 h 05

    Mélanchon n’a forcément pas tort sur tout: mais c’est toujours facile de taper sur les riches !

    Ce n’est pas un rassembleur, presqu’un extrémiste bolchévique, oui .

    Et le discours ” on prend l’argent là et on le redonne là ” est vraiment archi nul et usé.

    Non: la République n’a pas besoin de ce discours: elle a besoin d’hommes( ou de femmes ! ) qui rassemblent les Français; d’hommes responsables.

    Et pas un mot sur la dictature de l’euro et de l’Europe, de son fédéralisme sans tête ni respect des peuples !

    Je lui mets un zéro pointé.

    huyart

  7. Jan 2012
    20
    9 h 09

    Je suis allé sur la 2 à l’émission de PUJADAS présentant le candidat du Front de Gauche. Ce n’étais que du bonheur, il a mis notre pays dans la lumière, loin des discours qui ne veulent rien dire. La connaissance de l’ensemble des problèmes abordés et des faux; les solutions étaient sans failles. La cerise sur le gateau la question posée à F. HOLLANDE accorderez-vous vos suffrages au front de Gauche, si le scrutin du 1er tour le plaçait en tête ? Il s’est très bien démarqué du populisme en précisant que le front de gauche est de tous les combats avec les gens qui souffrent, contrairement au FN souvent absent et silencieux sur les problèmes de fond, pouvoir d’achat, l’âge de la retraite, le droit syndical etc……! Le souhait de cet homme passionné est de placer notre pays sur le chemin de la démocratie participative. Il n’a pas caché son parcours et ses erreurs, qui ont fait de lui le tribun qu’il est aujourd’hui. Nous en sommes fiers et en droit d’espérer un changement dans la paix, tant souhaité par la majorité des Français.

    COURCHELLE

  8. Jan 2012
    24
    15 h 24

    J AI EGALEMENT ECOUTE MELANCHON SUR FRANCE 2 CE SOIR LA !
    JE N AI QU UN MOT A DIRE : MELANCHON PRESIDENT !

    Laure

  9. Fév 2012
    10
    15 h 39

    Le défenseur des ouvriers et des pauvres avec 448.000 € par an d’indemnités perçues par ce monsieur, je crois qu’il se moque du monde.

    hytloday

  10. Fév 2012
    13
    20 h 41

    Un tout petit commentaire quant à la crédibilité de l’article : orthographier correctement le nom du sujet principal vous ferait passer plus sérieux.

    @ hytloday : je ne connais pas son salaire ni ce qu’il perçoit, mais il ne le cache pas, et payera les même impôts que tout le monde lorsqu’il les aura mis en place.
    Si ce que tu dis est vrai, il compte mettre en place des mesures pour le bien de tous, qui le desserviront sur un plan personnel. Ne prouve-t-il pas ainsi qu’il place ses priorités au bon endroit?

    Boudou

  11. Mar 2012
    30
    15 h 07

    Il est le seul à parler des problèmes des Français, et sans mauvais jeu de mot les attaque de front, et il ne ce cache pas derrière un discours sécuritaires… Regarder ce qu’il ce passe en ce moment même en Espagne… Comme il a été écris sur une banderole, “nous ne somme ni de gauche, nous ne somme ni de droite, seulement ce d’en bas et nous allons devenir ceux d’en haut”… Et puis ba oui faut bien payer des impôts (lui aussi) pour que notre société non seulement fonctionne, puisse ce réformer…

    rue national

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