
Aujourd'hui, c'est la grande votation nationale, où vous pouvez votez pour ou contre le changement de statut de La Poste. On parle de défense du service public, de changement de statut qui n'aboutirait pas à une privatisation (promis, la main sur le coeur ! Vous reprendrez bien 2 balles et un mars ?). Le service public est clairement menacé. Les 4 métiers du groupe La Poste (Courrier,Colis Express, Banque Postale, L'Enseigne La Poste) peuvent-ils être protégés ?
Peut-on concilier mission publique et profitabilité ?
Lorsque le groupe sera privatisé, sera-t-il désaucissonné, rendant leurs indépendances à chacun de ces métiers, et ce, à quel prix, avec quel risques ?
Car, perdant son rôle de service public, et d'aménagement du territoire, les différents métiers perdront toute cohésion et ne répondront plus à aucune logique industrielle.
Les prédateurs, à table ! clic-clic pour la suite...

Samedi 3 octobre aura lieu dans de nombreuses Communes une consultation citoyenne sur la privatisation de la poste. Il s'agit d'un sujet important qui vise à nous positionner sur l'avenir d'un service public de proximité. D'autant que nous sommes, dans nos villages, plutôt concernés par la chose : quel avenir pour un petit bureau de poste dans un petit village ? Et quel avenir pour un petit village dont les commerces "délocalisent", les classes ferment, les services plient bagages.
N'ayant, pour le moment, pas vu d'informations à ce sujet à Saint Pierre du Vauvray sachez qu'il est toujours possible de s'informer sur appelpourlaposte et de voter, en Normandie dans la plupart des villes et villages : consultez la liste (où ne figure pas Saint-Pierre du Vauvray pour l'instant) en cliquant ici : clic-clic pour voir la liste...

Ah ! ce début de mois d'août à l'ombre des marronniers... Pendant que les vacanciers se remettent de leurs vacances et trient leurs photos, se repassent les vidéos, rangent, lavent, et se préparent (pour les chanceux...) à retrouver le confort du travail, les autres (les chanceux qui partent quand même en vacances), se préparent à affronter les méduses et le soleil, la promiscuité et les terrasses (qui attendront la fin de la saison pour répercuter - ou non - la baisse significative de la TVA).
Pour les moins chanceux, il reste une heure de vacances par jour quand même : nos JT préférés nous invitent à chausser lunettes de soleil, paréos, maillots et espadrilles, avec force visites de fabricants et de négociants (locaux ceux-là), et petits détours pour réaliser quelques radio-plages pour se plonger dans ses souvenirs : les bluettes de l'été, bronzer c'est bon, les vacances c'est les boules (de pétanque)... Barbecue !
Habituellement, c'est la période idéale choisie par le gouvernement pour faire passer une loi mal perçue par les électeurs. Mais là, les ministres sont en vacances... Pas loin ! Et même à 1 heure de Paris seulement pour Roselyne Bachelot, afin de pouvoir revenir faire une distribution de tamiflu dans l'urgence.
Cette année, ce sont plutôt les sociétés financières qui profitent de la trêve estivale pour faire des annonces. D'abord c'est BNP Paribas qui va verser 1 milliard d'euros (dûment provisionné) de primes à ses traders du pôle Corporate and Investment Bank (CIB) à l'issue du premier semestre. Après que l'Etat ait versé plus de 5 milliards d'euros à la BNP, le sujet suscite évidemment la polémique.
Bercy précise : "Au moment où plusieurs banques préparent des décisions en matière de rémunération des opérateurs, Christine Lagarde a demandé à la Commission bancaire d'exercer une extrême vigilance pour assurer la mise en oeuvre effective des règles définies". Lagarde veille donc...
Alors au moment où le CAC 40 flirte de nouveau avec les 3500 points, où les banques s'apprêtent à reverser leurs bénéfices (bénéfice net de 1,604 milliard d'euros au deuxième trimestre pour la BNP, soit une hausse de 6,6%), on pourrait croire que LA CRISE EST FINIE !
Une autre affaire bancaire, chez nos voisins Islandais cette fois, est sous le feu de l'actualité : Kaupthing a prêté des milliards d'euros à des actionnaires avant la faillite.
[...]
Les islandais apprennent que 205 emprunteurs du monde entier ont reçu des prêts allant de 45 millions d'euros à 1,25 milliard d'euros, juste avant de faire faillite. Mais le jour suivant ce rapport, les avocats de kaupthing on tenté d'étouffer l'affaire : "Cette information hautement sensible et confidentielle est soumise au secret bancaire islandais. Toute divulgation de ces informations est strictement interdite et passible de peines de prison, selon la loi islandaise".
[...]Cependant, devant la colère du peuple islandais, la Première Ministre islandaise a déclaré : "Il n'est pas possible, dans la situation que connaît actuellement notre société, où tout doit être ouvert et transparent, d'utiliser le secret bancaire pour dissimuler des abus du marché. Nous avons donc examiné la possibilité de réviser la législation sur le secret bancaire". Le 20 juillet, l'Etat islandais avait annoncé son intention de renflouer à hauteur de 1,5 milliard d'euros les trois principales banques islandaises nationalisées en octobre. Un accord prévoit que la quasi-totalité du capital de deux banques, Islandsbanki (ex-Glitnir) et New Kaupthing, soit rendue à des actionnaires.
[...]Je vous invite à écouter Frédéric Lordon, économiste, chercheur au CNRS. Il est l'un des rares à avoir prévu la crise financière qui éclata en octobre 2008. Quand la finance prend le monde en otage (Le Monde diplomatique, septembre 2007). M. Lordon est clair, intelligent, intelligible (!). Etat des lieux :
[...]Frédéric Lordon commence par évoquer le contre-sens du plan français qui ne garanti pas les prêts interbancaires, mais la structure publique de refinancement des banques, ce qui allonge la maturité des banques centrales, au-delà de ce qui est autorisé par la BCE. Et d'admettre des classes de titres inéligibles aux guichets de la BCE. C'est coûteux, et les ressources de ce fonds sont plafonnées (320 Mds). Une intervention de refinancement bancaire est l'affaire des Banques Centrales, et non d'un fonds ! Frédéric Lordon nous demande de réserver nos cris de joie qui célèbreraient la sortie de crise ! Les causes originelles du stress bancaire (les pertes originelles des crédits hypothécaires) sont loin d'être dissipées. Les facilités publiques qui ont été ouvertes vont être intensément sollicitées; ce qui risque d'induire des interrogations sur la solvabilité des dettes publiques; et de transormer une crise de finance privée en crise de finance publique, éventuellement compliquée de crise de change (crise monétaire). Les Etats se trouveraient, apparemment, en échec, et sans recours. La poursuite de la réflexion sur les plans publics d'intervention passe par les Etats-Unis, à l'origine du problème :