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Après avoir épinglé Sarkozy sur le charbon, Greenpeace remet ça avec nos députés !

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Quelle outrecuidance ! Le Palais Bourbon pris d’assaut par des militants de Greenpeace, qui ont agité des banderoles où l’on pouvait lire “aux actes, Monsieur le Président”. 10 militants ont même essayé de monter sur le toit du bâtiment pour alerter la population de l’urgence climatique avant la séance. Bon là c’était surtout dangereux pour eux.
Les autres seraient donc rentrés incognito, semble-t-il avec des invitations qui auraient été lancées par un ou des députés verts. Mais là en pleine séance, ils ont brandi leurs banderoles, au risque d’assommer quelqu’un avec leurs étoffes, ou même de semer la panique sur le climat !

Pourtant c’était bien un débat sur le sommet de Copenhague, sommet où l’on cherchera à imposer les solutions pour sauver la planète, et sa population, qui avait lieu dans l’hémicycle. Donc c’est bon ! C’est comme si c’était fait. Tout le monde a bien compris l’urgence au sein de l’assemblée, à droite comme à gauche, et y avait plus qu’à. Eh bah non. Greenpeace tient à rappeler aux responsable leur responsabilité vis à vis de ce sommet dont tout le monde mesure l’importance capitale. Messieurs de Greenpeace, la confiance règne…
Et c’est pas parce que vous avez sauvé les baleines, que vous contribuez à préserver les populations, la faune et la nature, parfois au péril de vos vies, jeunes imprudents, que vous avez le droit de vous la ramener.
Soit. Bon les baleines, c’était bien on vous l’a dit. Pour le Rainbow Warrior, on s’est excusés, on va pas non plus en faire un fromage. De là à escalader les toits de nos institutions, il y a un pas ! Le député François Sauvadet (NC), vous l’a dit : ce sont des “méthodes de voyou”.
“la maison brûle toujours et Copenhague approche”, vous dîtes, en vous référant à Jacques Chirac (“la maison brûle et nous regardons ailleurs”). Ben tiens : du coup on voyait que vous.
Et non content de voler la vedette aux députés, en agitant vos bouts de tissu – je le rappelle, imaginez qu’un de ceux-ci soit tombé sur quelqu’un ! -, vous avez en plus des exigences :

  • réduire les émissions françaises de 40% d’ici à 2020,
  • chiffrer à 4,2 milliards d’euros par an la contribution de la France au soutien des pays en développement.

Eh ! C’est pas vous qui payez ! Bon c’est vrai qu’en ce moment, ce sont plutôt les populations du sud. Mais quand même, c’est pas vous qui décidez. Vous n’êtes pas élus. Vous ne faites que d’aller faire les pompiers de l’écologie à travers le monde, et de vous faire les chantres de l’écologie. Y en a qui bossent ici. Je crois pouvoir vous dire, en écoutant les uns et les autres, que tout le monde a compris, et va dans votre sens.

Autre chose : vous avez voulu épingler le président Sarkozy avec cette vidéo parodique.

Mais pensez-vous que ce soit facile d’assurer l’énergie à un pays tel que le nôtre ? Si encore on avait eu une politique concernant l’isolation des habitations et les économies d’énergie… Parce que même si le climat se réchauffe, et plus que vous même l’aviez prévu, et bah l’hiver, on se pèle !

Il est facile de dire : “on vous avait prévenu, bla-bla-bla…” Mais on ne pouvait pas savoir : d’autre scientifique, dont Monsieur allègre, avait dit que ce n’était pas vrai. Allez faire la part des choses.

Donc maintenant, c’est clair, on n’est pas prêts. Donc une centrale à charbon, ça viendra compenser les lacunes du parc nucléaire vieillissant. Rappelez-vous tout de même que si nous étions exportateurs d’électricité, nous risquons de devoir importer de l’électricité cet hiver. Que nous n’avons pas misé sur les énergies renouvelables. donc le charbon est une nécessité. Et oui si nous avions misé sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables, je vous vois venir, mais avec des si, on met le Grand Paris en bouteille ! Tout ça ne se fait pas d’un simple claquement de doigts : ça demande du temps et de la réflexion. Et nous n’avions pas les preuves que nous avons aujourd’hui…

Vous voudriez que l’on puisse comme ça moderniser nos transports, changer nos habitudes, et changer nos investissements, alors qu’on est partis sur autre chose. Vous m’avez l’air de doux rêveurs quand même.

Non contents d’avoir semé la pagaille à l’Assemblée Nationale, ces empêcheurs de polluer en rond voudraient en plus qu’on aille signer la pétition contre les hydrofluorocarbures, gaz à effets de serre au potentiel de réchauffement global (PRG – 100 ans) correspondant en moyenne à 2 800 fois celui du CO2, en cliquant sur cette adresse :
http://www.greenpeace.org/f.
C’est quand même limite scandaleux (pis tout nu pendant qu’on y est), vous ne trouvez pas ?
nono
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jérôme a déjà publié un commentaire : voulez-vous lui répondre ?

  1. Déc 2009
    2
    21 h 57

    Nono, je reconnais bien là ton humour. Mais juste une petite question : si Greenpeace n’avait pas fait cette action, combien de temps de débat au parlement sur le changement climatique? 1h20 ! Et après on reparle des problèmes sécuritaires comme d’habitude.
    Alors oui ce sujet mérite plus d’attention et ne peut se limiter à des effets d’annonces. Pour rappel, les députés verts ont déposé au printemps un projet de loi de conversion écologique de l’économie. Seuls 5 votes positifs.
    Vous me direz qu’à ce moment, les autres députés n’étaient pas encore au courant de la situation, que la “vraie crise”, celle de la finance demandait toute l’attention, et que le reste, les problèmes sociaux et environnementaux liés aux changements climatiques, sortait de la tête de visionnaires catastrophiques.
    Sincèrement il est temps de changer de braquet : arrêter de dire que l’on est les meilleurs (pour rappel la réduction des émission de CO2 correspond à la disparition de notre industrie et sa délocalisation vers l’Asie). Répondre aux changements climatiques, c’est admettre que notre modèle s’épuise et c’est à nous, élus, de proposer des solutions de relocalisation qui répondent à l’urgence sociale et environnementale.

    jérôme

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