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A Val de Reuil le 24 avril, les écologistes appellent à voter François Hollande le 6 mai 2012

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Notre pays et de nombreux pays européens connaissent aujourd’hui une situation de crise et de tension à laquelle il est important et urgent d’apporter des solutions. Chômage, pouvoir d’achat en baisse, un écart de richesse entre les riches et les pauvres qui augmente encore et encore, crise du logement, crise de l’éducation et de la citoyenneté, crise écologique, crise financière et bancaire… Si toutes ces crises étaient connues, prévisibles, on les a laissées s’installer durablement.
Au cours de ces dix dernières années, la droite n’a pas su apporter de solutions, à part l’austérité pour les uns, et le bling bling pour les autres. C’est un ras le bol de nos concitoyennes et de nos concitoyens, mais c’est aussi la peur et le désarroi, qui ont été glissés dans les urnes dimanche 22 avril.
Tout cela conduit aujourd’hui à une crise démocratique, et à une perte de confiance entre les citoyen-ne-s et les élu-e-s. Il nous faut réconcilier notre pays et de nombreux changements vont être nécessaires.
Les promesses faites en 2007 par le candidat Sarkozy à tous nos concitoyens n’ont pas été tenues. Où sont les logements promis, alors qu’il ne devait plus y avoir un SDF dans la rue ? Où est cette France de propriétaires que nous promettait Sarkozy, candidat du pouvoir d’achat en 2007 ? Où est cette croissance qu’il devait aller chercher avec les dents ? Il y a une promesse qu’il peut encore tenir : il a promis qu’il ramènerait le taux de chômage à 5% à la fin de son mandat. Il nous avait dit que si le chômage atteignait les 10%, “c’est un échec et j’ai échoué. Et c’est aux français d’en tirer les conséquences”.
L’échec est patent, tirons-en donc les conséquences.
Je suis triste de voir aujourd’hui notre pays déchiré, nos concitoyens divisés. Je regrette l’attitude du candidat qui, dans une grande fébrilité, entraîne son parti à adhérer à des thèses nationalistes qui ne font pas partie de notre patrimoine, ni de notre culture Républicaine. Et surtout, qui entraîneraient notre pays vers le repli, vers plus de division, sans apporter aucune solution. Nous ne voulons pas d’une droite réconciliée avec l’extrême droite, nous voulons une France réconciliée avec ses citoyens. Nous l’avons dit en 2002, en votant unanimement pour Jacques Chirac. Nous le redisons, et maintenant, c’est autour d’une gauche unie que la France peut retrouver son élan.
Les promesses faites doivent être tenues, seule façon de rétablir une relation de confiance entre ceux qui gouvernent et ceux qui vivent leur France au quotidien. Nous avions donné notre parole au candidat de le soutenir lors de ce second tour. Nous tenons notre parole. Nous appelons tous les écologistes, nous appelons toux ceux qui sont préoccupés par l’environnement, nous appelons plus largement tous nos concitoyens qui souhaitent que soit rétablie une République exemplaire, seule garante de ce nouvel élan pour le pays, à voter pour François Hollande le 6 mai 2012.
Le 24 avril à Val de Reuil, s’est tenu le meeting de soutien à François Hollande organisé par le parti socialiste, au stade Jesse Owens de Val de Reuil. Le gymnase était archi-comble, et aux côtés des très nombreux sympathisants socialistes, les plus modestes troupes des écologistes et du front de gauche ne faisaient pas pâle figure.
C’est Marc-Antoine Jamet, secrétaire fédéral du Parti Socialiste de l’Eure qui a introduit, avec humour et brio, le meeting. Puis je suis intervenue au nom d’Europe Ecologie Les Verts pour soutenir la candidature de François Hollande au second tour de l’élection présidentielle. Et c’est ensuite Jean-Luc Lecomte qui a pris la parole au nom du Front de gauche pour dire également que le vainqueur du second tour doit être François Hollande. Et c’est enfin Laurent Fabius qui longuement exposé ses raisons pour confier l’avenir du pays à François Hollande.
Voilà la teneur du discours que j’ai tenu devant les sympathisants de gauche présents à ce rassemblement organisé par les socialistes. Et que je veux adresser à toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens. Un autre avenir est possible, et le changement commencera le 6 mai…

Nous avons jubilé dimanche matin en allant voter. Nous nous sommes dit : « Ça y est, Nicolas Sarkozy, c’est fini ! »
5 ans de régression sociale, de coupe dans les services publics, d’injustice fiscale. 5 ans de refus du dialogue social, de décrets autoritaires. 5 ans de rejet des plus fragiles, de propos stigmatisants sur les Roms, l’homme africain ou les jeunes de banlieue. 5 ans de régression environnementale aussi, et de rejet de la démocratie participative. Après avoir fait un Grenelle qui a réuni tous les acteurs de l’environnement, Nicolas Sarkozy décrète subitement : « l’environnement, ça commence à bien faire ! »
Le bilan est lourd : avec Nicolas Sarkozy, c’est 1 million de chômeurs en plus et une dette publique qui n’a fait que croître depuis que la droite est au pouvoir. Les précarités, dans le travail, le logement, la santé, le transport, ou l’énergie n’ont jamais été aussi importantes, et la crise de l’environnement n’a jamais autant menacé l’humanité.
1 million de chômeurs en plus, et le candidat Sarkozy veut organiser une fête du VRAI travail. Enfin la droite dans la rue, aux côtés des travailleurs ? Qui y croira ! En réalité, on affirme là qu’il y aurait un vrai travail et un faux travail. Et donc il n’y aurait plus 1 million de chômeurs en plus, parce que dans le compte il y aurait eu de faux travailleurs ?
J’ai entendu aussi Frédéric Lefebvre dire que les jeunes sont aujourd’hui mûrs plus tôt qu’auparavant. Qu’ils pourraient être dans la rue. Qu’ils pourraient travailler à 13 ans aussi ? Je suis enseignante, ici, à Val-de-Reuil. Ce que veulent les enseignants, les parents, et c’est une volonté partagée par toute la gauche, c’est une meilleure éducation, une meilleure formation pour tous ces jeunes. On envoie déjà les jeunes en pré-apprentissage de 13 ans. Et ce qu’on veut, ce n’est pas qu’ils travaillent à 13 ans, c’est qu’ils puissent enfin trouver un emploi lorsqu’ils sortent de leur formation.
Heureusement, après ces 10 années de pouvoir de la droite, l’espoir du changement est enfin présent. C’est François Hollande qui incarne le président du prochain mandat.
La vigilance s’impose
Le désaveu de l’UMP au premier tour s’accompagne d’une poussée du Front National. Le rejet, l’exclusion, la peur de l’avenir ne conduisent qu’au repli et n’apportent pas de vraies solutions. C’est un signal, et nous devons montrer notre capacité à rénover une vie politique qui engendre un tel rejet.
Non la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose. Si l’UMP drague à la droite de sa droite, la gauche, elle, elle se rénove et elle rénove. C’est à la gauche aujourd’hui de réhabiliter la politique. Nous devons prouver aux françaises et aux français qu’ils seront représentés, et qu’ils peuvent tous participer à la vie politique, et que nous travaillerons, avec eux, pour leur avenir.
Il faut redonner aux citoyens le pouvoir de s’exprimer, et pas seulement par les urnes. Par leur travail, par leurs talents, par toutes les choses que chacun peut apporter c’est un nouveau contrat social qui sera signé dès le 6 mai. Un programme qui nous engage, un projet pour tous les citoyens, et pour les générations futures.
Je me félicite de l’accord programmatique que nos deux partis ont su signer. Nous imposons déjà un peu de proportionnelle. Nous anticipons les réformes des scrutins que nous avons élaborées ensemble, et que nous appliquerons ensemble après la victoire de la gauche et des écologistes. Avec la victoire de François Hollande, nous pouvons enfin montrer que nos institutions sont plus représentatives, plus proches de la population. Et que nous avons de vrais projets, des projets collectifs, des projets pour les années qui viennent. Travaillons ensemble, pour apporter des solutions qui changeront notre société. Nous la voulons plus juste, plus solidaire, plus durable. De simples promesses ne suffiront pas, ce sont les chantiers qui s’ouvrent à nous qui permettront à tous de croire de nouveau en l’avenir. C’est maintenant que nous commençons à transformer la société.
Il y a une crise économique. Nous devons réformer la fiscalité, nous devons en finir avec la financiarisation de notre économie. Arrêtons le monopoly ! Les citoyens reprendront la main sur le système bancaire. Et les solutions pour sortir de la dette, elles ne passeront pas par l’austérité qui aggraverait nos déficits.
Nous sommes aussi confrontés à une crise sociale, qui s’accompagne d’une crise écologique et d’une crise énergétique. L’emploi et le travail devront être valorisés, et partagés. Et les réponses à la crise écologique sont aussi des réponses à la crise sociale. L’isolation thermique des bâtiments et le développement du renouvelable sont des sources d’emplois durables, et elles permettront de changer notre modèle énergétique.
Les transports en commun et l’agriculture biologique, c’est aussi plus d’emploi, et ce sont des réponses pour en finir avec la précarité énergétique, la précarité dans les transports, la précarité alimentaire, la précarité dans le travail. Et ce sont des réponses aux enjeux de demain sur le climat et l’environnement.
L’élection de dimanche dernier est manifeste d’une vraie crise démocratique : les électeurs qui votent pour le rejet expriment leur désarroi face à des politiques qu’ils ne comprennent plus. Si l’avenir du front national passe aujourd’hui par la défaite de Sarkozy, et si l’élection de la gauche est confortée par un report des voix frontistes, il n’en sera peut-être pas de même dans cinq ans. L’accord PS-EELV est là pour montrer que nous n’avons pas besoin de l’extrême droite pour gagner. Avec cet accord, nous avons donné notre parole. Les écologistes n’ont qu’une parole, et ils la tiendront.
Nous appelons donc les écologistes, toutes les françaises et tous les français à voter François Hollande au second tour : pas seulement pour battre Sarkozy, pour faire gagner la gauche et pour faire gagner les Français.

C'est avec humour et brio que Marc-Antoine Jamet introduit le meeting. Il en appelle à l'union de la gauche et des français pour commencer le changement le 6 mai en votant Francois Hollande au deuxième tour.Devant une salle archi-comble, j'avais la responsabilité d'annoncer le soutien des écologistes et du mouvement EELV pour appeler à voter François Hollande le 6 mai.Les facéties de Jean-Louis Destans ne sont là que pour rendre la soirée plus sympathique. Le sens des responsabilités était bel et bien présent parmi les personnes présentes ce soir-là...La bonne humeur est bien présente et l'espoir est visible que l'on va changer les choses dans deux dimanches. Claude Taleb et Jérôme Bourlet sont aux premier rang, et confirment la volonté de travailler ensemble, dans la joie et l'esprit de responsabilité partagée.Tout le monde est présent sur scène pour le clap de fin de cette soirée. Avec Estelle Grelier et Leslie Cléret, nous n'étions que trois femmes seulement au milieu d'une assemblée de beaucoup d'hommes. Mais ceci aussi viendra à s'équilibrer dans l'avenir...Avec Rebecca Armstrong, Jean-Pierre Lancry et Fatima El Khili, on voit que le militantisme, le sens des responsabilités des écologistes, et leur volonté d'ouverture se marient avec la joie. Merci aux élus et aux militants socialistes pour la qualité de leur accueil et leur esprit d'ouverture. Votez le 6 mai !

Laetitia Sanchez
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déjà 2 commentaires pour cet article

  1. Avr 2012
    27
    23 h 20

    Je soutiens, mais le vote écologiste est un vote exigeant.
    Reste que les combats écologistes pour un avenir tenable, durable, sont les combats les plus importants. Sans protection de nos ressources, nous tomberons vers la précarité.
    La technologie est un outil,très important, mais il n’est pas la solution ultime pour faire vivre ensemble des milliards d’habitants en préservant l’écosystème pour les années et les générations à venir.
    La nature est un bien commun qui affecte aujourd’hui plus les pauvres que les riches, mais, c’est juste la raréfaction des ressources qui permet ça.
    La disparition concerne tout le monde, pauvre, riche, jeune ou vieux.
    Notre planète est le bien commun ultime.
    La protection de l’environnement et du vivant est une priorité pour longtemps.
    Tout comptes faits, l’eau si elle coule encore comme ça, en ouvrant le robinet, même si c’est de plus en plus cher, elle coule. Faisons en sorte que ça dure.
    Et faisons en sorte que ce soit partagé.

    nono

  2. Mai 2012
    3
    23 h 11

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