Accueil > vie locale > Le désherbage chimique reprend à Saint Pierre
Nous vous en avons parlé : Le désherbage à la vapeur est testé dans 5 communes de l’Eure, dont Saint-Pierre du Vauvray.
Ce matin pourtant, l’entreprise PHYTO ENVIRONNEMENT, qui oeuvre pour la CASE en assurant le désherbage des voiries, a abandonné l’usage de la vaporisation d’eau chaude pour un équivalent du roundup: l’environet© PJT, un désherbant total non rémanent (destruction totale par action systémique des annuelles, bisannuelles et vivaces).
Vous avez sûrement lu sur le site de la Mairie de Saint-Pierre un billet qui évoque les dangers du Roundup et du glyphosate, notamment lorsqu’il est associé à des adjuvants qui lui permettent de renforcer son action: saintpierreduvauvray.com/jardins-verts-durables/.
Nous avions nous-même consacré un billet à ce sujet : le désherbant est de retour.
Le vaporisateur est en panne pour 15 jours. Le maire d’Andé a donc demandé que, dans l’urgence, le désherbage de sa commune soit fait à la main, en attendant la réparation.
Le maire de Saint-Pierre du Vauvray, lui, a demandé ce matin à la CASE de procéder au désherbage chimique. Lors de l’entretien qu’il a eu avec M. Beauville, celui-ci lui a donné son accord pour les pourtours du stade et de la départementale menant au pont de Saint-Pierre.
Mais nous avons rencontré l’employé de PHYTO ENVIRONNEMENT qui désherbait autour de l’Eglise de Saint-Pierre et rue de l’Eglise, après avoir désherbé chimiquement la gare, à la demande du maire !
Bon, la machine était en panne… Mais y avait-il urgence à désherber d’une telle façon ? Pas d’urgence à la gare, ni à l’église, ni à la mairie…
On peut être pénibles, je comprends, on voudrait croire aux initiatives modernes, aux méthodes alternatives.
L’environnement est un débat majeur, qui commence dans les toutes petites choses, jusqu’aux plus importantes.
Le désherbage à pulvérisation d’eau chaude, c’était du flan ? Ou bien une vraie opportunité de faire les choses en respectant l’environnement ?
A-t-on la volonté d’agir autrement, en tenant compte de l’environnement et de l’avis de la population ? Ou bien n’est-ce qu’une bonne opération marketing, bien dans l’air du temps ?
Je choisis de croire dans la 1ère option. Et heureusement, certaines communes ont le vrai courage de modifier leurs comportements : Le maire de Vernon lance l’opération « zéro pesticide» sur les espaces verts de la ville.
Je ne peux être que d’accord avec nono. La vision écologique s’inscrit dans un ensemble d’actes et dans le temps. Je crois hélas que le maire de Saint-Pierre, après avoir consommé ses adjoints écologistes, se replace dans une action de la gestion publique basée sur l’apparence et l’immédiateté.
Et sur ce dernier point, le maire semble oublier l’action de valorisation des déchets verts mis en place par la CASE pour brûler de nouveau de nombreux déchets derrière la mairie. Effectivement, brûler coute moins cher, et use moins de temps pour les agents communaux. Mais l’urgence écologique et la mutation nécessaire des pratiques obligent à compter et à agir autrement.
Espérons que ces actions de rentrée ne seront que des actions isolées et que Mr Loeb reviendra vers des pratiques porteuses d’avenir.
jérôme
Bonjour,
Je lis que le Roundup (et donc son équivalent, largement répandu à St Pierre) est un herbicide systémique qui pénètre les organes aériens (de la plante) et que sa matière active, le Glyphosate bloque la synthèse des acides aminés. Mais il est possible de l’associer à des cultures génétiquement modifiées pour y résister (le soja Roundup-Ready© par exemple). C’est un peu le serpent qui se mort la queue, mais il y a un avantage, on peut balancer le produit sur les champs de ce soja qui sera le seul végétal à résister à cet herbicide ravageur… Grande classe !
Monsieur le Maire de St Pierre semble donc être un fervent utilisateur de ces efficaces produits de “destruction total par action systémique” : sur les trottoirs du village comme dans son conseil municipal. Dommage, pour eux, que ses ex-adjoints n’aient pas été génétiquement modifiés… Vivement des “Adjoints Roundup-Ready©”!
Allez, courage, un jour peut-être finira-t-on, collectivement et individuellement, par comprendre l’intérêt de préserver, un peu, notre planète, même si de toute façon, on sera mort et enterré avant d’avoir à payer les conséquences de nos choix de rentabilité, d’efficacité, de sur-consommation,…
Bon vent.
Hébus
En Allemagne aussi ils ont banni le glyphosate pendant 5 ans mais devant l’immensité de la tâche d’une part pour désherber par d’autres moyens peu efficaces et pas toujours inoffensifs pour la planète et d’autre part, vu la mise en évidence de la diabolisation abusive des pesticides, nos voisins sont revenus a un usage raisonnable du produit(traçabilité des produits et des pratiques pour vraiment faire relation de cause à effet). Pour beaucoup de choses le danger ne vient pas du produit mais de l’usage qu’on en fait (ex:les huiles de vidanges). Moi je retiens que La Mairie confie à un professionnel l’application des herbicides et ça c’est vraiment la solution.Vive le développement durable(je préfère le terme anglo-saxon “soutenable”)des pesticides. On vient de découvrir récemment que les produits pharmaceutiques sont en tête de liste des polluants dans les eaux de consommation. Là aussi il y a du boulot pour aboutir à un usage raisonnable !
Daniel