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Et vous, comment êtes-vous militant ?

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Qu’est-ce que le militantisme ?

Aux origines, le terme militant (du latin miles, militis : « soldat ») concernait les personnes qui se battaient, les armes à la main, pour défendre leurs idées et convictions. La Guerre d’Espagne et ses Brigades Internationales contre le fascisme, en sont l’illustration (no pasaràn!). Les anciennes générations se sentaient partie prenante du parti politique (par exemple) qu’ils défendaient, se considérant comme des éléments permettant à la machine d’avancer.
L’individualisation de la société et le désenchantement idéologique ont fait déserter ces formes de militantisme. On s’engage aujourd’hui pour des causes plus ponctuelles et plus concrètes. L’engagement sur la durée semble contraignant, et l’on sait que les associations, les syndicats ou les partis politiques peinent à attirer les militants.
Pourtant, on sent renaître aujourd’hui une certaine fierté d’être militant. “Militer” n’est plus un gros mot vaguement ridicule et ringard. On sent renaître une prise de conscience, un désir d’engagement et d’action, un refus de la soumission et de la consommation passives des biens et du prêt-à-penser médiatiques. De plus en plus, on s’informe, on veut participer… et on descend dans la rue.

Les différentes formes de militantisme

Selon les domaines, les formes d’actions sont différentes, mais se recoupent aussi souvent. Par exemple, le militantisme écologique peut utiliser des formes de militantisme politique, économique (boycott, adhésion à une AMAP…) ou médiatique (web).
– Militantisme dans l’entreprise
  • Syndicalisme
  • Grève
– Militantisme politique
  • Partis politiques
  • Groupes de pression politiques (lobbying en anglais)
– Militantisme étudiant
– Militantisme économique
  • Associations de consommateurs
  • Boycott
  • Barrages à l’importation
  • Vente directe sauvage
  • Commerce équitable
– Militantisme associatif
– Actions culturelles
  • Théâtre de rue
  • Chansons engagées
  • Littérature engagée

Les “armes” du militantisme

Manifestation
  • Marche, rassemblement, sit-in
  • Barrage routier, barricade
Propagande
  • Pamphlets, libelles
  • Affiches, stickers
  • Tracts
  • Bombages, tags et graffiti
Militantisme médiatique
  • Piratage
  • Utilisation du web
  • Pétition
  • flash mobs
Désobéissance civique
  • Insoumission
  • Objecteur de conscience
  • Action directe (théorie politique)
Recours à la violence
  • Terrorisme

Comment devient-on militant ?

Par histoire familiale. Des grands-parents cheminots communistes. Des parents hippies ou féministes.
Par rencontre avec l’actualité. Des manifs lycéennes. Des injustices vécues dans l’entreprise ou ailleurs.

Comment être militant ?

En utilisant les services publics (éducation, santé…).
Par ses choix de consommation (boycott, refus de la surconsommation, production locale…)
En éduquant ses enfants.
En parlant avec ses voisins.
En tenant la porte à la grand-mère à la boulangerie ou en disant bonjour au jeune dans la rue.
En étant persuadé que l’action collective a plus de force que l’action individuelle.
En donnant un peu de son temps à des causes collectives.
En allant aux manifestations, les jours de grève et le samedi (même sous la pluie !).
En votant, toujours.

Est-on militant sur Facebook ou Twitter ?

Pour les pratiquer, j’en ai senti les limites. C’est vrai que je m’y informe et que j’y partage des liens, des pétitions, des dates d’action. Pourtant, je me rends compte que peu de mes 232 “amis” cliquent réellement pour lire les contenus. Sur Twitter, plus de 70% des twitts restent sans réponse ni retweet. Et puis, en dehors de la “bulle” et de la tyrannie du présent perpétuel de ma timeline ou de mon fil d’actualité, qui lira mes propos ?
En revanche, je crois beaucoup au pouvoir des nouveaux médias sur internet, MEDIAPART, @RRET SUR IMAGES, ainsi que des blogs. Là, les contenus sont publics, et c’est une arme considérable pour le militantisme. “Avec Internet, Mitterrand n’aurait pas tenu six mois“, aurait dit un responsable de l’UMP fin juin, dénonçant Internet et la “tyrannie de la transparence”, en réaction aux bruits, échos et autres polémiques provoqués par les dernières « affaires » qui ébranlent la majorité.

Benjamin Lancar est-il militant ? (non, ce n’est pas de l’Humour de Droite ;-)

Oui, le président des Jeunes Pop se bat pour les idées de son parti, l’UMP, avec des armes traditionnelles (médias, meetings, tracts…) et modernes (web : facebook, twitter…). Il espère une place pour lui plus tard. Il déclare : “Je confirme que j’aimerais travailler jusqu’à la mort car cela voudra dire que j’aurai vécu une vie de passion !”(Si c’est pas du militantisme ça !!) Il distribue des tracts dans les lycées en faveur de la réforme des retraites.

Le militantisme ultra-conservateur

Le 28 août dernier, jour anniversaire du célèbre “I have a dream” de Martin Luther King, qui avait clôturé la marche pour les droits civiques, le mouvement populiste du Tea Party organisait une manifestation pour… « rétablir l’honneur de la nation ». Ils défendent la religion et le patriotisme, et dénoncent les dangers de l’étatisme et du collectivisme incarnés selon eux par Barrack Obama – notamment à travers sa réforme du système de santé.
La France rêve de cet activisme de droite. Mais à part les très drôles manifs de droite des intermittents du spectacle en 2007 (“La messe en latin !” et la Marseillaise à la flûte à bec…) et les beaucoup moins drôles manifs du 1er mai du Front Nationale, c’est généralement le flop (ah ! le lipdub “Tous ceux qui veulent changer le monde”…)

Laetitia Sanchez
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  1. Oct 2010
    19
    20 h 08

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