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Liaison A28-A13. C’est NON ! Non à Gouy, Ymare, Les Authieux, Val-de-Reuil, Pîtres, Poses, le manoir, Léry, Oissel, Saint-Etienne du Rouvray… C’est NON partout.

Une réunion houleuse à Gouy. La population ne veut pas de cette autoroute, la soi-disant liaison A28-A13. Elle le dit, elle le crie. C'est NON ! Non à ce tracé, et non à l'autoroute !
1 - présentation du projet par le maître d'ouvrage, la DREAL, représentée ici par M. Patrick Berg
La présentation du projet, désormais bien rôdée. "Nous pensons qu'elle est utile et nécessaire", dit le maître d'ouvrage, la DREAL.
  • Le premier argument est que "l'agglomération rouennaise est une des dernière villes de France à n'avoir pas de contournement".
    Faux : Grenoble (dont les études ont montré que la rocade nord, très contestée, ne délesterait pas significativement la rocade sud), Rouen, Tours (réalisation de l'A110 suspendue), Orléans (une tangentielle ouest), Clermont-Ferrand, Avignon, Angers (rocade sud - pour 100 000 usagers potentiels - à l'arrêt depuis 2009), Reims, Dijon (c'est un contournement de 18,5 km à l'est - RN274), Perpignan, Nîmes, Toulon, Cannes, Le Havre, Dunkerque, La Rochelle, Brest, Mulhouse, Bayonne, Strasbourg ne sont pas équipées de contournements complets. Et encore moins en autoroutes payantes...
  • "L'ensemble du trafic, et du trafic de transit, est obligé d'emprunter les radiales et le centre de Rouen", dit la DREAL.
    C'est faux : contrairement à ce qui est expliqué, 84,5 % du transit se fait avec l'ouest. 55% du trafic de transit c'est Paris-Le Havre, 18178 véhicules.
    Le trafic en transit vers l'ouest c'est 25387 véhicules, 77% du trafic de transit. C'est l'A13. La direction, c'est l'ouest.
    Le trafic en transit A28 nord - A28 sud-ouest vers Alençon, ou vers la RD438 , sud ouest, 2460 véhicules, 7,5% du transit.
    C'est donc 84,5% du trafic de transit qui passe à l'ouest.
    Le trafic venant de l'A13 vers l'A150 (Barentin) et l'A151, 1615 véhicules, mois de 5%. Voilà pour les radiales.
    Le trafic de transit venant de l'A13 et de la RN154 vers l'A28 par l'est - la où serait le contournement -, c'est 1983 véhicules actuellement, 6% du transit.
    On le voit, le contournement est ne peut en aucun cas accueillir le trafic de transit qui va à l'ouest, la quasi totalité du trafic de transit.
    Il ne résoud pas la question de la liaison A28-A28 par l'ouest, sauf en doublant le trajet des poids lourds, en les emmenant vers l'est d'abord, pour récupérer l'A13 pour retourner vers l'ouest, en doublant la pollution émise, en congestionnant encore un peu plus l'A13 entre Incarville et Rouen. Cela rendrait encore plus dangereux les échangeurs de Criquebeuf et Tourville-la-Rivière, et fragiliserait cet axe essentiel nationalement qu'est l'A13.
    Il est utile de citer l'avis du Conseil Général des Ponts et Chaussées du 30 novembre 2006 sur l'A28 ABBEVILLE ROUEN 
    "Les objectifs de trafic de l'ouvrage ont donc été largement dépassés. Cependant, ce dépassement n'est pas dû à la fonction première d'itinéraire de transit qui lui était assignée, mais à une fonction induite de support du développement urbain."
    Les promesses étaient les mêmes, les effets seront les mêmes.
  • Il y a un fort potentiel de développement sur la partie économique pour l'agglomération rouennaise, dit le maître d'ouvrage. Mais aussi pour les pôles économique de Val-de-Reuil, la vallée de l'Andelle qui créeront des richesses et de l'emploi.
    La Direction de l'équipement a démontré que sur l'A28, Abbeville Rouen, mais aussi Rouen Alençon, il n'y avait pas eu de créations nettes d'emplois, mais un effet de relocalisation.
    Parce que l'autoroute représente un mur qui coupe les entreprises de leurs clients. Les prédictions économiques qui disaient qu'il y aurait des créations nettes d'emplois se sont avérées fausses.
    Comment la DREAL peut parler de créations d'emplois, alors que les études socio-économiques n'ont pas été réalisées, et que des infrastructures du passé ont prouvé qu'il n'en n'a rien été ?
    Citons encore l'avis du Conseil Général des Ponts et Chaussées du 30 novembre 2006 sur l'A28 ABBEVILLE ROUEN
    "Les collectivités ont eu la volonté d’accompagner la réalisation progressive de l’infrastructure, ce qui s’est traduit par l’aménagement de nombreuses zones d’activité économiques. Ces zones d’activité, qui conservent aujourd’hui encore d’importantes réserves foncières, ont accueilli un nombre croissant d’établissements, ce qui paraît répondre aux objectifs des collectivités. Ce point est cependant tempéré par les entretiens menés avec les acteurs locaux qui, sauf dans les secteurs au dynamisme économique déjà bien avéré, évoquent plutôt un effet de relocalisation que de création nette d’activité."

2 - Francis BIA pour l'association HNNE (Haute-Normandie Nature Environnement).
Au contraire des interventions de la DREAL qui ont été huées et sifflées, l'intervention de Francis BIA est littéralement ovationnée.
C'est non à ce contournement Est de Rouen.
"Nous avons tous besoin pour vivre d’Air, d’eau, de Nourriture, de Sommeil : ne pas en tenir compte met en péril la santé et même la vie."
Préserver l’environnement, c’est donc préserver l’humain, avec ses activités, son habitat, son droit à conserver, ou à retrouver, une qualité de vie satisfaisante.
Actuellement, alors que l’on finalise des textes de loi sur la transition énergétique, les enjeux environnementaux et humains, sur ce projet de contournement Est ne sont pas suffisamment pris en compte.
Les documents qui nous sont fournis pour la Concertation sont trop fragmentaires pour montrer toute la richesse écologique de nos territoires…
Ou alors les documents complets ne nous ont pas encore été communiqués.
Le maître d’ouvrage évalue à 600 hectares la superficie qui sera soustraite aux milieux physiques.
Ces 600 hectares se traduisent par :
• Une perte pour les activités agricoles et sylvicoles, et par la destruction d’un réservoir de biodiversité.
• Une perte de valeur patrimoniale et de qualité de vie pour les familles riveraines... et pas seulement elles !
Les territoires les plus impactés par le projet à savoir » un espace de 10 km de part et d’autre de l’infrastructure», selon le Schéma de cohérence Territorial.
600 hectares = 6 000 000 m2 soit sur 41km de long = une largeur de 147 mètres de large
600 hectares = 6 millions de m2 = 840 terrains de football…
HNNE défend en cela l’intérêt général et non de simples intérêts particuliers. Ils comprennent parfaitement l’intérêt du concessionnaire à se voir confier un nouveau marché. Mais que nous faire acheter ce produit qu’est le contournement n’est pas forcément un acte de philanthropie. Et cette façon de mettre en avant l’intérêt général ressemble à un argument de vente.
M. Bia rappelle au nom des associations qu'ils souhaitent que la participation de l’Etat à cette Concertation ne soit pas uniquement destinée à promouvoir et imposer ce projet à partir de la variante préférentielle.
Il faudrait des échanges d’arguments basés non sur la croyance, mais sur la réflexion, sur le raisonnement à partir de documents complets et d’études détaillées, qui ne nous ont pas été fournis à ce jour. Ils veulent des échanges qui évitent la répétition d’affirmations non démontrées et présentées comme indiscutables.
C’est ainsi que le mot Concertation peut retrouver son sens.

3 - intervention de Alain Roussel, maire des Authieux : c'est non !
NON à cette autoroute ! Sous les applaudissements...

4 - questions réponses - sécurité des axes secondaires, impacts environnementaux et économiques, absence de concertation avec les communes
5 - réponses sur le cancer : C'est la stupeur et la colère dans la salle !
La question, posée vers 5mn50 de cette vidéo, ne trouvera sa réponse qu'après la 18ème minute.
Froide, glaçante, cynique ou scandaleuse, alors qu'on évoque le cancer et la mort, la réponse de M. Berg sidère et révolte le public.
"On a tous aujourd'hui une habitation, desservie par une infrastructure, une route, qui passe devant chez lui. Voilà !"
C'est un tollé, un soulèvement.
On ne veut pas d'une autoroute qui charrie la mort !

6 - le sénateur communiste Thierry Foucaud sur le Grenelle, et Francis BIA.
Un médecin accuse le maître d'ouvrage de mauvaise foi sur la santé des habitants, tandis que le sénateur revient sur le rejet, le mécontentement et la surdité des politiques face aux habitants. Sourds, ou bien quoi ?
Après la réponse de M. Berg - c'est bon pour l'emploi - Francis Bia, HNNE, liste les grandes villes et métropoles qui ne sont pas dotées de contournement routier. Il redemande à ce que les études d'impacts soient épinglées au dossier avant de le confier au ministre afin qu'il puisse décider en connaissance de cause ! Puisque ce projet, même s'il diffère totalement de celui débattu en 2005, ne fait pas l'objet d'un nouveau débat...

7 - Safer - compenser les terres agricoles mais perdre définitivement des terres arables.
Emanmuel Hyest explique le rôle de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), qui a pour but de compenser dans ce projet les pertes de terre agricole pour les exploitations agricoles. La Safer acquiert, des parcelles souvent d'agriculteurs en fin de carrière, ou bien des parcelles excentrées, afin de recomposer des exploitations pour les agriculteurs dont les terres sont artificialisées et bitumées.
Mais des terres agricoles disparaissent bel et bien. M. Hyest estime que les politiques doivent avoir le courage de protéger durablement les terres agricoles, et ne pas les mettre en terrains à construire.
Pascal BENARD, directeur général de la Safer HN, explique que les acquisitions ont exclusivement vocation à rétablir les exploitations agricoles, et non de permettre aux collectivités d'acquérir des réserves foncières pour créer des zones d'activité. Sur les 70 km donnés en exemple sur l'A28, 1 seule zone d'activité a été créée, et elle est aux 3/4 vide aujourd'hui.
Les créations d'emplois qu'escomptaient les élus n'ont pas été au rendez-vous.
Une démonstration qui avait déjà été faite lors du débat public sur la LNPN.
Une vidéo de la présentation Pascal Bénard, pour la Safer, de bien meilleure qualité, avait déjà été présentée lors du débat public LNPN.

• Les terres arables et les forêts détruites ne seront pas compensées. Elles sont détruites définitivement.
• Les acquisitions ont exclusivement vocation à rétablir les exploitations agricoles, et non de permettre aux collectivités d'acquérir des réserves foncières pour créer des zones d'activité.
• Les zones d'activité le long des autoroutes ne créent pas d'emplois.
9 - expropriations, intérêt général, exploitations agricoles qui devront partir, trafic et emploi.
On voit que le cas d'exploitations agricoles, qui n'ont pas forcément été reçus ou visitées par la Safer, notamment en filière courte, du producteur au consommateur, va obliger certains à abandonner leurs exploitations.
L'infrastructure - l'autoroute dont personne ne veut - va prélever 600 hectares, dont 290 hectares de terrains agricoles. Déclarée d'utilité publique, les terres seront achetées, ou les propriétaires expropriés, au nom de l'intérêt général.
Concernant les questions sur le trafic, M. Berg, s'il ne conteste pas les chiffres, se trouve néanmoins dans l'incapacité de répondre.
Le détournement du trafic de transit a été présenté comme un des objectifs majeurs de l'infrastructure, sur la plaquette commerciale, mais aussi tout au long de ces réunions de (soi-disant) concertation.
Ce qui est prévu à Gouy, c'est 6700 poids lourds. Soit sur une amplitude horaire de 15 heures, 1 poids lourd toutes les 8 secondes. Rouleraient-ils 24h/24 que cela représenterait 1 poids lourd toutes les 13 secondes. A ce rythme, les riverains pourraient craindre autant pour leurs nuits que pour leurs jours.
Mais 77% du trafic de transit passe à l'ouest de l'agglomération. On ne peut pas obliger les camions à se diriger sur un axe nord-sud, alors qu'ils se dirigent d'est en ouest, sur un axe paris-Le Havre, 18178 véhicules, 55% du trafic de transit. Mais aussi du nord à l'ouest, près de 10%, du sud vers l'ouest, 10% encore. Et de l'ouest vers l'ouest. Alors que le transit en radiales ne fait que 12% et 6% passent aujourd'hui à l'est. 1984 véhicules.
Les poids lourds, puisque la destination est l'ouest, devraient emprunter un itinéraire qui leur ferait faire le double de kilomètres. C'est à dire le double de pollution.
Combien de morts en plus ? On ne le sait pas. Parce qu'aucune étude d'impacts n'a été réalisée.
Nous avons compris que cela permettrait de rendre la ville aux riverains, à Rouen, argument répété.
Mais combien de morts en plus par cette double pollution, due au double de trajet, qui va exposer les 110 000 habitants des 33 communes impactées ?
Il n'y a pas d'études, pas de documents, donc on ne sait pas. Il suffit de se convaincre que c'est pour l'intérêt général.
Combien de morts tout au long des 55 ans que durera la concession ? On n'est sait fichtre rien. Sauf qu'évidemment il y en aura.
Pour quel intérêt économique ? On ne sait pas, les études n'ont pas été faites.
Alors, comme Jérôme Bourlet, je me demande pourquoi on a oublié le E de la directive ERC : éviter, réduire, compenser.
On ne compense pas, on ne réduit pas, et l'on n'a pas pensé à réaliser des études d'impact, alors, évitons.
Non à cette autoroute qui ne sert, en fait, qu'à ponctionner contribuables et usagers, sans tenir compte des dégâts !

8 - vision d'Apache : oui au contournement, mais en modifiant le tracé aux Authieux-Port-Saint-Ouen.
L'association APACHE, qui veut préserver un air de campagne aux Authieux-Port-Saint-Ouen, ne veut pas du saccage proposé dans ce projet.
François Lorin se dit à mi-chemin entre ceux qui sont pour ce projet et les opposants. Une sorte de "p't'être bien qu'oui" ?
Se défendant d'être "nimbystes" (Not In My BackYard - oui au projet mais pas chez moi), l'association présente un projet alternatif qui éviterait Ymare, Gouy et les Authieux, et se raccorderait à l'A13 en passant par Alizay, Igoville et Sotteville-sous-le-Val. Un pont serait construit supplémentairement au Manoir en redondance de celui de Pont-de-l'Arche.
Au cas où le tracé ne serait pas modifié, l'association souhaite que soit creusé un tunnel afin que le village ne soit pas coupé, avec un ouvrage différent de celui proposé par le maître d'ouvrage pour traverser la Seine.
Il évoque la facilité à creuser le calcaire, sans pour autant parler de la fragilité du coteau, ni du transports de marchandises dangereuses dans les tunnels.
Enfin, François Lorin évoque l'absence de de concertation et de documentation de la DREAL sur ce projet dont ils ne veulent pas en l'état.
Il est utile de rappeler que M. Berg, pour la DREAL, n'a eu de cesse de dire que c'est ce tracé, en l'état, ou bien pas de contournement. Alors, "p't'être bien qu'non" ?

10 - les élus des localités concernées ont été totalement écartés de la concertation.
Aux questions sur les transports en commun et aux engagements de la France en matière de réduction des gaz à effet de serre (facteur 4), le maître d'ouvrage ne daigne pas répondre. Pas plus qu'il ne répond sur la demande, maintes fois réclamée, des études d'impact qui ne se feront qu'après. Comme ne seront étudiés qu'après les transports en commun.
Aux questions sur les expropriations, M. Berg nous dit qu'il n'y a pas de réalisation d'une infrastructure d'intérêt public sans indemnisation juste et préalable.
Les riverains indemnisés apprécieront la justesse de l'indemnisation, et la formule "au plus juste".
Les autres, ceux qui restent, risque moins de goûter l'affirmation de M. Berg à Val-de-Reuil, comme quoi les habitations situées près d'une autoroute prennent de la valeur. Du fait de l'augmentation de leur qualité de vie ?
Un habitant revient dire, comme l'ont dit tous les maires des communes impactées : les maires n'ont pas été invités à participer aux concertations. "Allez-vous enfin mettre tous les maires autour d'une table, vue l'opposition qui se passe aujourd'hui sur le contournement est, allez-vous enfin les réunir pour leur dire maintenant ce qui va se passer ? Je voudrais que vous me fassiez une réponse claire devant tout le monde. Allez-vous voir les maires, une fois pour toutes !"
Que répond M. Berg, ou plutôt, la DREAL, puisque M. Berg ne parle pas en son nom, mais au nom de l'Etat ?

M. Patrick Berg, pour la Dréal, l'Etat :
"Non, ce n'est pas vrai, il n'y a pas que les grands élus. D'ailleurs, je ne sais pas ce que c'est que les grands élus, pour moi, c'est les élus de la République, pour moi, tous les élus ont une valeur égale. A chaque étape importante du projet, donc quand on dit, les maires, on n'a pas voulu les rencontrer, ce n'est pas vrai. Alors, ça fait effet de manche, ce n'est pas vrai. A chaque réunion, en 2011, en 2012, en 2013, c'est exact, il y a un comité de pilotage qui associe le président du conseil régional, les présidents de conseils généraux, les députés, les sénateurs et les conseillers généraux, c'est complètement vrai, et d'autre part, il y a aussitôt après une réunion avec les 40 maires. Donc quand on dit : "les 40 maires n'ont jamais été réunis", c'est complètement faux. C'est une effet de manche. Ca fait joli de le dire, mais c'est faux. Comme tout à l'heure, je le rappelais, maintenant, c'est un point de départ, et donc nous aurons, sur chacun des passages difficiles, des réunions avec l'agglomération et avec les maires. Non monsieur, je ne suis pas un menteur !"
La personne qui a posé cette question n'a pas parlé de grands élus. Il a demandé QUAND l’État viendrait se mettre autour de la table avec les maires, tous opposés à ce projet ? M. Gaillard, garant du débat, a été obligé de dire que M. Berg avait un problème de vocabulaire, confondant concertation et information.
Ce que j'en pense : un projet ruineux, inutile et désastreux pour l'environnement et la qualité de la vie. Il ne répond pas aux objectifs qui lui sont fixés, il ne correspond pas à la réalité des échanges. Mais il est la volonté de quelques uns, et ce sont ceux qui vont en subir les conséquences les plus graves, pour leur santé et leur qualité de vie, et ceux sont aussi eux qui en assumeront le plus gros coût.
Il est totalement anormal que les études d'impacts ne soient pas réalisées avant de décider de l'opportunité de ce projet.
Il va détruire des terres arables définitivement. Bien sûr, la Safer s'efforcera de compenser au maximum les exploitants agricoles, en compensant des agriculteurs avec les terres agricoles d'exploitants qui partent en retraite, en rachetant les terrains de particuliers. Et puis il y aura des expropriations. Mais une agriculture sur la défensive et qui va souffrir.
Nous avons entendu la colère des citoyens, ils ne veulent pas de cette autoroute. Nous avons entendu les désespoir et la souffrance de ceux qui seront expropriés, et celle pire encore, de ceux qui verraient une autoroute se dresser au bout de leur habitations.
La DREAL ne répond pas à certaines questions, ou répond à côté, avec des assertions parfois sorties d'un chapeau. "Ce n'était pas ma question." "Oui, mais c'est ma réponse. Voilà !"
L'Etat et les politiques peuvent-ils rester sourds à cette opposition ferme, ce refus massif, cette souffrance et cette colère ? N'entendent-ils pas les applaudissements saluant les défenseurs du territoire, et de l'autre côté les huées et les sifflets contre ce projet destructeur ?
C'est non à cette autoroute. Non à cette liaison A28-A13 déboussolée.

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