#solupont

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Après l’accident du Pont Mathilde à Rouen, mettons l’imagination au pouvoir pour les déplacements du quotidien !

Quand la crise est là, quelle attitude adopter ?
  • S'enfermer dans la négation du réel n'apporte aucune solution : c'est crier à #Sandy, "l'environnement ça commence à bien faire !"
  • Se replier sur soi dans une dépression auto-destructrice fait craindre les remèdes extrémistes du passé : quand la crise des années 30 débouchait sur le fascisme et les génocides atroces du XXème siècle.
  • Se soumettre avec la confiance béate que le progrès scientifique et technique résoudra tout, et qu'il ne faut surtout rien changer au modèle, c'est nier l'accélération incontrôlée des changements et courir vers le précipice avec le sourire de Pangloss.
  • Profiter dans un consumérisme triste des derniers voyages à l'autre bout du monde, du dernier thon rouge à 1 million d'euros, du dernier gadget technologique produit à bas coût dans des conditions sociales imbattables, est-ce tout ce qui nous reste ?
On peut aussi refuser de se soumettre, se recentrer sur ce qui compte vraiment pour nous, et faire preuve enfin de créativité joyeuse et courageuse.
Je prends l'exemple d'un accident regrettable, comme celui qui a enflammé le Pont Mathilde à Rouen sous des milliers de litres d'hydrocarbures lundi 29 octobre dernier. Résultat : le pont principal qui relie les 2 rives de la Seine est rendu impraticable, pour de longs mois sans doute, occasionnant des perturbations majeures dans la circulation d'une rive à l'autre.
Mercredi, la Préfecture de Seine-Maritime a fait paraître un plan de circulation et promis d'"étudier des solutions", tout en encourageant les automobilistes à faire preuve de débrouillardise et de civisme. Dans le communiqué de presse de la ville, Yvon Robert dit : « le caractère exceptionnel et inédit de la situation appelle aussi à la solidarité et au civisme : chacun doit changer ses comportements en matière de déplacements quotidiens. C’est une urgence et une obligation ».
Pendant la réunion à la Préfecture, je me suis amusée à suivre un fil twitter original, qui demandait aux internautes de proposer leurs solutions, sous le hashtag #solupont. Agacement et esprit potache (J'adore comme toujours les délires pertinents du Major : "La Seine vous emmerde, supprimez-la !"... en utilisant le lit du fleuve (détourné) pour la création d'une autoroute est-ouest avec embranchement nord-sud...) côtoyaient une vraie réflexion sur des solutions alternatives. Celles-ci passaient notamment par le renforcement des transports en commun, voire leur gratuité ; l'utilisation de la Seine pour les franchissements ; mais aussi les déplacements au long du fleuve ; sans oublier le vélo.
Dans la foulée, le 2 novembre, le magazine Grand Rouen s'amusait à imaginer les déplacements dans Rouen, six mois après la fermeture du Pont Mathilde (dans la journée, le billet récolte plus de 300 "J'aime" sur Facebook et 40 partages sur Twitter, de quoi rendre envieux tout bon blogueur ;-)
Après le communiqué que les élu-e-s écologistes ont fait paraître le 31 octobre, nous avons aujourd'hui envie de répondre "Chiche !" - et de faire de cette crise l'occasion d'apporter des solutions innovantes et pratiques, où les politiques se feraient le relais des propositions citoyennes.

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