Il a fallu rajouter des chaises, et de nombreuses personnes sont même restées debout, dans l’Auditorium de l’école de musique de Val de Reuil, ce mercredi 12 mars 2014.
A l’invitation de l’association « Non à l’autoroute », environ 250 personnes se sont déplacées pour avoir des informations et débattre du projet de liaison A28-A13.
Merci à tous les militants de l’association qui depuis des semaines ont distribué des milliers de tracts, dans les communes, à la gare, sur les marchés.
Un projet ressorti des cartons il y a quelques mois.
La validité d’un débat public est normalement de 5 ans.
Pourtant, nous avons appris il y a quelques semaines qu’il n’y aurait
pas de nouveau débat public, mais 9 réunions de concertation, vraisemblablement au début de l’été.
- le débat a pour objet de se prononcer sur l’opportunité et l’acceptabilité d’un projet ;
- la concertation est une information sur la mise en place du projet, avec les « compensations » éventuelles à y adjoindre.
L’association « Non à l’autoroute » dénonce cette absence d’un nouveau débat public : les données ont évolué depuis dix ans, avec notamment un nouveau tracé, et un projet autoroutier global, en lieu et place de la rocade et du « barreau eurois » dont il était question en 2005.
C’est à ce titre que l’association a souhaité organiser elle-même un débat. Nous remercions
Denis Cheyssous, l’animateur de l’émission de France Inter « CO2 Mon Amour », pour l’intérêt qu’il porte à ce sujet. Nous le remercions d’avoir accepté notre invitation à venir animer le débat, à titre de « citoyen engagé ». Il a ainsi rappelé à la salle mobilisée les deux pollutions majeures qui minent nos sociétés modernes : l’indifférence et la résignation.
Les élus locaux, informés de cette réunion, ne se sont pas déplacés, hormis le maire de Val de Reuil, Marc-Antoine Jamet, la conseillère générale Janick Léger (la conseillère générale Leslie Cleret s’est excusée), plusieurs membres du conseil municipal de Léry, et des candidats à l’élection municipale des communes de Val de Reuil, Louviers, Léry, Igoville, Pitres…
Plusieurs intervenants ont répondu aux questions de Denis Cheissoux et de la salle :
- Francis Bia, administrateur de « Haute-Normandie Nature Environnement », mobilisé depuis de très longues années sur le sujet du contournement Est de Rouen ;
- René Hamon, président d’honneur de l’association ;
- Jérôme Bourlet, conseiller régional et membre actif de l’association ;
- Jean-Luc Léger, membre du CESER de Haute-Normandie et vice-président de l’association ;
- François Merle, élu à la Communauté d’agglomération Seine-Eure et membre de l’association ;
- Sophie Ozanne, membre de l’association ;
- Christine Buquet-Collen, membre de l’association ;
- La présidente de l’association « Non à l’autoroute », Valérie Demoget, n’a pu être présente pour raisons de santé. Remets-toi bien, Valérie.
Les diaporamas des intervenants.
Pour répondre aux questions de la salle sur le tracé, une
carte a été montrée. A la question de l'emprise de 300 mètres, qui sera inscrite dans les PLU, Marc-Antoine Jamet a expliqué que l'autoroute ne serait pas centrée, induisant le fait qu'à un endroit du tracé un riverain de gauche pourrait être à 5m et celui de droite à 295m !
Après les questions de la salle, nous nous sommes mis d’accord sur les actions suivantes :
- Un rendez-vous le 15 avril à l’installation du nouveau conseil de l’agglomération Seine-Eure-Bord, pour questionner les nouveaux élus sur leurs intentions de voter le financement du futur projet A28-A13 ;
- La volonté de porter un recours en justice, en s’appuyant sur l’article 1 de la loi Grenelle de 2009 ;
- La stratégie à adopter pour les réunions de concertation du début de l’été ;
- La participation à différentes manifestations, notamment sportives (trail des 2 Amants) ;
- Une nouvelle action au péage d’Incarville.
Et n’oubliez pas, plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus !
Pour cela vous pouvez :
Pour la préservation de notre cadre de vie. Merci.