
L'association
saveurs et savoirs nous invitait à un café philosophique sur le thème :
La terre, pour quoi faire ? Lotissements ? Routes ? Zones d’activités ? Cultures ? Nature ? Biodiversité ? Comment partager ?
Pour information, je ne suis venu à cette réunion que comme "consom'acteur", sans connaissances techniques préalables suffisantes. Je suis donc là pour me faire une idée...
La présidente de
saveurs et savoirs et Céline, la coordinatrice de l'association, sont rentrées tout de suite dans le débat, en parlant des difficultés du retour à la terre, et des problèmes d'accession aux terres. Surtout pour les agriculteurs(trices) bio.
Pour en débattre, elles ont invité :
Emmanuel Hyest, président de la
FDSEA et de la
SAFER,
Avant de donner la parole à M. Hyest, la présidente rappelle les difficultés que recontrent les maraîchers bio, en citant les cas de plusieurs maraîchers, dont un seul a bénéficié de l'attribution d'une terre, et encore s'agissait-il d'une terre qui appartenait à sa famille.
Elle évoque le cas d'un maraîcher bio, qui a bénéficié d'un avis technique positif sur son projet, mais n'a pas obtenu la parcelle qu'il souhaitait.
M. Hyest rebondit aussitôt, car il connaît bien le dossier, pour l'avoir instruit, et nommera cet agriculteur M. B. Or, Benoît Lelièvre, puisque c'est de lui dont il s'agit, a effectivement reçu un avis favorable, mais la Safer lui a accordé une surface, car on n'accorde pas de parcelle. La parcelle que M. Lelièvre souhaitait a été accordé à un éleveur, et une autre surface, une parcelle en plein milieu de labours, sans haies, et plus éloignée d'un point d'eau, lui a été accordée.
Là nous sommes entrés dans la polémique. Pour les agriculteurs bio, le choix de la parcelle est important pour la qualité de leur production. Cette parcelle avait été choisie. Pour M. Hyest et la Safer, une parcelle est équivalente à une autre, et de plus, selon lui, cette parcelle est trop humide pour pouvoir y faire du maraîchage. Et la forme, en pointe, ne permet pas d'y effectuer l'activité de maraîchage.
Pour philippe Brière, éléveur bio, au contraire, le choix de la parcelle est des plus importants.
Sur ce choix, il m'a semblé comprendre que déjà agriculteurs bio et agriculteurs intensifs (on parlait d'agriculture intensive, maintenant d'agriculture raisonnée, et bientôt, pour la même activité et les mêmes méthodes, d'agriculture à haute valeur environnementale) s'opposent déjà. Ca va être chaud ?
C'est M. Hyest qui, après ce préambule, prendra la parole pour rappeler l'histoire de l'agriculture depuis 1955 et présenter la Safer et son rôle pour les agriculteurs...
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