Azza Zarrad

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Europe Ecologie et la Tunisie : des positions claires dès le début

Europe Ecologie et la Tunisie : des positions claires dès le début.
Je me souviens du meeting d'Europe Ecologie à Montreuil, il y a tout juste un an (le 14 janvier 2010), et de l'intervention vibrante d'Azza Zarrad, la femme du journaliste et opposant Taoufik Ben Brik, alors emprisonné par le régime de Ben Ali. A l'initiative des eurodéputés écologistes, dont Hélène Flautre (impliquée depuis plusieurs années dans la défense des Droits de l'homme en Tunisie), un débat sur la Tunisie avait été organisé le 19 janvier 2010 au Parlement européen.
Dans une interview donnée au journal Mediapart le 15 janvier 2010, Azza Zarrad confiait : "Les Verts, et plus généralement la gauche française, ont pris leurs responsabilités, ce qui n’est pas le cas de l’UMP. C’est donc vers ce parti que se concentrent nos efforts. Certains membres de l’UMP ont tenu des propos impardonnables. Au regard des souffrances qu'endure le peuple tunisien, ce n’est plus possible !
Je vais demander à être reçue par Carla Bruni et Nicolas Sarkozy. Le président doit contraindre une bonne fois pour toutes le président Ben Ali à se conformer aux engagements qu’il a pris en matière de droits de l’homme devant la communauté internationale.
Et puis, il y a ce débat au Parlement européen, une première, que Ben Ali a d'ailleurs cherché à faire échouer par tous les moyens. Que ce débat ait lieu, c’est déjà une victoire pour nous comme pour tous les démocrates tunisiens. Il est temps que le masque tunisien tombe." (Mediapart, 15 janvier 2010)
Dans un tchat du Nouvelobs, dix jours après sa libération, le 7 mai 2010, Taoufik Ben Brik lui-même, interpellé sur la position de la France vis-à-vis du régime tunisien, confiait : "C'est une liaison dangereuse, incestueuse. La France croit que son intérêt est dans un Ben Ali pépère et surtout un Ben Ali 'perpète'. Un Ben Ali, un Ben A vie. La France se goure. Comme toujours". Ayant à son tour demandé à rencontrer Nicolas Sarkozy, il ajoutait : "C'est la dernière fois que je frappe à la porte de l'Elysée. En cas d'échec, je frapperai à la porte des étoiles, à l'Amérique. Rencontrer le président des présidents, Barak Hussein Obama. Ils disent qu'il est disponible pour les troubadours." (Claire Fleury - Nouvelobs)
A l'instar de Claude Taleb sur Facebook hier, je veux saluer la clairvoyance et l'engagement de notre députée européenne Hélène Flautre : "Quand personne ne voulait voir et entendre, LN Flautre honorait son mandat parlementaire, allant en Tunisie soutenir Moncef Marzouki, Sihem Bensédrine, Radhia Nasraoui, l'ami Taoufik Ben Brik... les aidant en dépit des menaces, des coupures de téléphone, des calomnies ordurières des flics de Ben Ali, en dépit, aussi, du silence des ministres français des aff étrangères. Je suis heureux pour Taoufik. Bravo LN!"
Et bravo encore surtout au peuple tunisien, pour s'être libéré - dans la douleur... - du joug de Ben Ali. En souhaitant, à l'instar de Samira Abed (@Khaffousa) sur Twitter hier : "...ON VEUT UN ETAT LAÏQUE POUR TOUTES LES TUNISIENNES ET TOUS LES TUNISIENS "JUIFS & MUSULMANS & CHRÉTIENS & ATHÉE " #SidiBouzid. En passant par une assemblée constituante ? "Il est fini le temps des sauveurs et des héros, nous avons atteints la majorité, nous voulons l’autonomie !" clamait Shiran Ben Abderrazak le 15 janvier dernier sur nawaat.org, l’un des principaux sites de la contestation tunisienne.

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