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“Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.” Que se passe-t-il à la mairie de Saint-Pierre du Vauvray ?

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Il faut dire stop !
Comme tout le monde le sait, j’ai démissionné de mon poste de 1er adjoint en soutien aux agents de la collectivité du fait de la pression qu’elles subissaient du maire.
Le conseil municipal du 12 décembre 2012 a été un moment déclencheur.
L’une et l’autre des deux agentes présentes à ce conseil ont refusé de faire un compte-rendu mensonger pour charger Jérôme Bourlet. Tout d’abord pour accuser l’élu d’avoir parlé de l’illégalité des contrats de la CASE, puis pour tenter de faire entrer dans le compte-rendu des propos informels tenus après le conseil municipal. Nono nous en avait parlé ici : controverse et fact-checking en vidéo
En quoi les querelles et les petites attaques politiciennes devraient-elles influer sur le sort des agents de la collectivité ?
Malheureusement, en faisant jouer leur droit de réserve, les deux personnes se sont mises en travers du chemin de M. Loëb, et, apparemment, celui-ci n’a pu le supporter.
L’une n'a pas vu sa promesse d'embauche honorée à la fin de son contrat, et l’autre est carrément menacée de révocation de la fonction territoriale. Et depuis plus d’un an, c’est un ballet de personnels à la mairie.
Est-il si difficile de trouver des personnes compétentes et motivées, ou est-il difficile de travailler avec cette municipalité ?
Comment en est-on arrivés à menacer une personne de révocation, sanction la plus sévère qui existe pour un fonctionnaire ?
Cette personne, je l’avais, ou plutôt nous l’avions jugée très compétente, et ses notes administratives, validées par le maire lui-même, attestaient de la qualité de son service.
Comment se fait-il qu’après ce conseil, elle se soit vue affublée de tant de défauts et ait subi tant de griefs ?
Une phrase me vient à l’esprit : « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ».
Ainsi donc, après avoir reproché à la première secrétaire de consulter Meetic sur l’ordinateur commun de la mairie, un ordinateur auquel tout le monde a accès, pour justifier sa mise à l’écart, le même reproche est désormais fait à la seconde secrétaire, au bout de plus d’un an.
Bien sûr, ni l’une, ni l’autre n’allaient sur ce site, que ce soit à la mairie, ni même de leurs domiciles.
Mais ce n’est pas tout : comble de l’absurde, alors que le maire et son adjoint aux finances, M. Schwartz vérifiaient les historiques de la messagerie de cet ordinateur commun, ils ont découvert que la mairie recevait des emails des sites « la-petite-fouine » et « funnymel ».
Qu’en concluent-ils ?
  1. D’une part que l'agent de la collectivité utilisait régulièrement l’outil informatique de la mairie pour des besoins personnels et intimes. C’est faux, bien entendu, et je trouve, insultant.
  2. Et d’autre part, ces as du bricolage informatique ont conclu que l'agent de la collectivité avait procédé à l’installation d’un logiciel publicitaire intitulé « funnymel et partenaires » et utilisé ce logiciel pour renvoyer des mails adressés en mairie, avertissant que l'agente était en congés et traiterait les courriers à son retour, et comportant un message publicitaire.
A ces bricoleurs du dimanche de l’informatique, une explication s’impose : « funnymel » n’est en aucun cas un logiciel de renvois de mails. C’est un site d’envoi en nombre, de ceux qu’on trouve tous en masse dans ce qu’on nomme nos spams, ou nos pourriels.
N’importe qui peut abonner n’importe quelle adresse mail, comme celle de la mairie, qui recevra des publicités dans les boites mail. Tout comme « la-petite-fouine ».
L'agent de la collectivité avait juste voulu rendre service aux usagers en envoyant un mail automatisé à toute personne qui avait besoin des services de la comptabilité pour les prévenir de son absence, et du fait que les demandes seraient traitées dès son retour.
Pour cela, elle a utilisé les services du fournisseur d’accès internet de la mairie : orange. Et non "funnymel", comme l'affirme le maire.
Et jamais cela n’a bloqué les mails de la mairie. Tout au plus cela envoyait un message à l’intention des usagers, mais tous les mails arrivaient à destination, et n’importe qui pouvait y répondre sur n'importe quel ordinateur de la mairie.
Le maire affirme qu’elle n’a jamais contesté ce grave manquement constaté par huissier (les spams de funnymel reçus en son abscence), alors qu’elle ne fait que dire qu’elle ne connaissait simplement pas ce funnymel.
Le maire juge qu’elle a usé de procédés nuisant gravement au fonctionnement du service public de la mairie et à son image. Cela rappelle d’autres procédures, ou procès intentés par le maire.
Mais ce qui nuit à l’image, c’est l’incurie qui règne. Et l’amateurisme.
On ne vire pas, et pire, on ne révoque pas des fonctionnaires parce qu'on est soi-même incompétent en informatique ? Alors...
Mais quoi d’autre dans les raisons d’une telle sanction ?
Pas des moindres, en apparence : délit de faux en écriture publique et prise illégale d’intérêt !
Quoi ? Elle aurait volé de l’argent, et falsifié la comptabilité ? Allons, allons, pas si vite...
L'agent de la collectivité aurait falsifié des factures pour camoufler le vol de marchandises. Sauf qu’il s’agit de cadeaux publicitaires gratuits : des tasses, des sets et autres cadeaux gonflables en provenance de Chine sans doute, et des bonbons… que se partageaient tous ceux qui étaient à la mairie, s’ils en voulaient.
Des gadgets à deux francs six sous, dont l'agent de la collectivité affirme que c’est l’ancienne secrétaire de mairie à la retraite, toujours en place, qui lui avait demandé de rayer en noir, ce qu’elle a fait.
Mince ! Elle aurait mangé, comme d’autres, des bonbons offerts ? Quelle affaire ! Cela mérite effectivement la révocation. Et bien non, d’ailleurs, ni même une sanction.
Mais… formellement, le maire estime qu’il s’agit d’un défaut de probité. De délit de faux en écriture publique. Et de prise illégale d’intérêt !
On aurait piqué les bonbecs du maire ?
Quoi encore ?
L’agressivité ! On sait tous ici que notre maire est un maître du zen, et les agents de la collectivité de dangereuses terroristes en puissance. Soyons sérieux.
Qui est LE chef ? Celui qui ordonne, celui qui fait peur, celui qui utilise les spots lumineux dans les yeux, qui utilise un mégaphone ? Les agents de la collectivité, que je retrouvais en pleurs en dehors de la mairie ?
Alors le maire fait des questions auxquelles répondent une secrétaire de mairie et l’adjoint aux finances, M. Schwartz, sous contrôles d’huissier (sommations interpellatives, que l’on paye) :
Et là, M. Schwartz, l’adjoint de M. Loëb, reproche à l'agent de la collectivité d’avoir fait preuve d’un comportement anormal une fois, alors qu’elle était au téléphone dans son bureau en affirmant qu’elle lui a fait signe de la main pour s’éloigner.
Alors, une fois seulement ? Et peut-être que même avec les usagers, lorsque ceux-ci font part de leurs difficultés, de leurs problèmes de santé, de leurs problèmes financiers, ceux-ci ne veulent pas forcément être entendus par tout le monde ? Il y a tout de même une déontologie et une éthique à respecter. Sauf à dire que M. ou Mme machin est en train d’écouter ?
M. Schwartz reproche même de n’avoir pas aimé la une de couverture que l'agent de la collectivité avait réalisé et souhaitait proposer pour le journal communal (arrivé… un an en retard, mais de la faute à qui ?).
Plus rien ne va à la mairie, qui se retrouve parfois fermée, et qui accuse-t-on ? Les petites mains. « C’est pas ma faute, c’est la faute au personnel. »
En attendant, il y a de la souffrance au travail, et ce n’est pas nouveau, et il y a négligence dans le service public pour les usagers. Stop !
Jorge Pinto, ex-premier adjoint

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