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Election du Conseil de Développement durable (CDD) à la CASE. Un CDD citoyen, des candidats élus par les politiques.

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Merci au président de la Communauté d’Agglomération Seine-Eure, ainsi qu’à Mesdames et Messieurs les Conseillers Communautaires,
Ils nous ont élu(e)s.
Laetitia et moi avons été invités à nous inscrire dans une démarche participative au conseil de Développement Durable.
Nous nous sommes rendus à la réunion du 27 mai à 18h30, et nous avons adhéré à cette volonté de participer à ce qui nous semble être un pas vers la démocratie participative, à l’échelle du territoire.
Il restait à valider cette seconde liste de candidats.
Les règles n’avaient pas été clairement annoncées lors de cette réunion.
Après la demande de deux délégués communautaires, Jean Carré, maire de Pîtres, et Alain Loëb, maire de Saint-Pierre du Vauvray, de supprimer certains noms de la liste, elles le sont un peu mieux désormais.
Le maire de Pîtres souhaitait que l’ancien maire de Pîtres, René Dréan, soit invalidé, et de son côté, Alain Loëb a demandé à ce que 2 personnes ne puissent siéger dans les groupes de travail : Laetitia Sanchez et moi-même.
Ce qu’il advint :
Un élu, même simple conseiller municipal, ne peut pas participer au Conseil de Développement durable. C’est la société civile qui est représentée au CDD.
En conséquence, Laetitia Sanchez, conseillère municipale à Saint-Pierre du Vauvray, ne peut siéger au CDD. Son nom a été éliminé de la liste.
La Secrétaire Régionale EELV qui participait au groupe de travail environnement, aux côtés de 5 collègues et du président du groupe de travail ne cautionnera donc pas les travaux de ce groupe.
Pour les deux autres cas, c’est à dire Monsieur Dréan et moi-même, n’étant ni l’un, ni l’autre, élus, il a été procédé à une élection de la liste. A bulletin secret…
Les délégués communautaires pouvaient rayer les noms des candidats qu’ils voulaient voir partir. Seuls les candidats qui obtenaient la majorité des voix étaient validés par le Conseil.
Tout le monde serait donc élu, sauf ceux qui ne seraient pas validés à la majorité absolue.
M. Loëb a expliqué pourquoi il fallait m’invalider :
Ainsi, il y aurait un procès entre lui et moi.
C’est tout simplement faux. Il n’y en n’a pas, et il n’y en n’a jamais eu.
Il n’a jamais pu porter plainte contre moi, et je n’ai jamais voulu porter plainte contre lui.
C’est du pipeau.
Son second argument est que je me serais substitué à lui. Ceci qui est encore tout aussi faux.
Il fait référence à une réunion sur le PEDT, le Projet EDucatif Territorial, l’application de la loi de refondation de l’école. Cette réunion s‘est faite à l’initiative de la directrice de l’école maternelle.
Il y avait eu une première réunion début février, réunissant les enseignants et les parents d’élèves des 2 écoles de la commune, ainsi que la municipalité.
La municipalité avait décidé que ce serait elle qui contacterait les associations pour savoir si elles souhaitaient et pouvaient participer à ce PEDT.
Ca, c’était début février.
A la seconde réunion prévue, qui a eu lieu mi-mai, aucune présentation n’a été faite par le maire sur la volonté et la capacité des associations et bénévoles à participer à ce PEDT.
Parce que c’est un sujet important, parce qu’il y a encore beaucoup de travail à réaliser avant de déposer le pré-projet en fin d’année, notre directrice d’école a donc reconduit cette réunion, en invitant le maire et le conseil municipal, les enseignants, les parents et aussi les associations.
Et elle m’a chargé de contacter les associations qui travaillent au quotidien avec les enfants. Ce que j’ai fait.
Et la réunion a eu lieu, avec des enseignants, des parents, des élus, et aussi la CASE qui était représentée, ainsi que l’Education Nationale et l’USEP. Et cette réunion a été productive et nous avons avancé. Et tout le monde est resté autour de la table jusqu’à la fin.
Toutes les associations invitées n’étaient pas présentes, mais tous les responsables qui y étaient ont été ravis d’y participer. Et ont été là pour dire que oui, les associations avaient envie de participer à ce PEDT, et que oui, elles avaient la capacité de le faire.
Et pas que les associations : Linda Lamot était présente comme bénévole. Elle travaillé comme ATSEM. Et en dehors de ses heures, elle assurait déjà du bénévolat à l’école.
Lorsque la mairie a mis fin a son contrat, elle a continué son bénévolat, durant le temps scolaire.
La mairie a voulu y mettre fin, mais il s’agissait du temps scolaire, et non périscolaire. La compétence et la responsabilité revenaient donc à l’éducation nationale.
C’est ahurissant. On ne se débarrasse pas des bénévoles dont le travail est apprécié des enfants, des parents et des enseignants ! Bé-né-vole.
Elle a donc continué. Et elle est venue dire qu’elle voulait encore continuer son action bénévole auprès des enfants. 4 jours par semaine en 2014, une semaine sur deux.
Comment peut-on faire autrement que de l’en féliciter, et de s’en féliciter.
Je ne me suis pas substitué au maire, et je ne suis pas à sa place.
Et, au contraire de se substituer à lui, nous avons cherché, au niveau de la commune, à réunir tous les acteurs de ce projet. Y compris la mairie.
Nous avons bien vu qu’on a beau être unanimement d’accord, enseignants et parents d‘élèves élus, si les autres acteurs ne sont pas présents autour de la table, ça ne sert à rien.
Il ne s’agissait pas de prendre la place de la mairie. Il s’agissait bien au contraire de dire qu’elle doit prendre part à ce projet, aux côtés des autres acteurs : enseignants, familles et volontaires de la société civile et du monde associatif.
Bien sûr, nous sommes venus avec des diagnostics et des propositions. Je crois qu’on ne peut pas attendre que quelqu’un le fasse à notre place, ni d’attendre que les autres l’aient fait.
C’est aussi notre rôle d’acteurs de terrain. C’était d’ailleurs le message qui est passé par l’intermédiaire de M. Leconte pour la CASE.
Aidez-vous, la CASE vous aidera, en somme…
Je pense, c’est un avis personnel, que les élus locaux peuvent trouver un intérêt à avoir face à eux des enseignants impliqués, des parents d’élèves impliqués, comme élus des parents, membres d’associations, comme l’association de parents d’élèves ou autres, et qui acceptent de prendre des responsabilités. Et un tissu local constitué d’associations et de bénévoles qui souhaitent y être associés.
Il me semble, peut-être me trompé-je, que cette loi de refondation de l’école, et notamment le temps éducatif de ce PEDT, est un projet de co-construction et de coéducation où tout reste à inventer et à mettre en place.
Ca, c’était ce dont j’étais accusé par mon maire. Bigre.
Et ça, c’est au niveau local. Au niveau de la commune, en attendant que le périmètre soit accepté par tous pour le PEDT.
Qu’est-ce qui se passe au niveau de l’agglomération ?
L’agglomération exerce déjà de nombreuses compétences à la place des communes-membres : propreté publique, transport, eau et assainissement, voirie, aménagement de l’espace et urbanisme, habitat, politique de la ville, développement économique, tourisme, environnement et milieux naturels, coopération décentralisée, et Agenda 21.
A ces compétences s’ajoutent petite enfance-jeunesse et aide aux personnes âgées, mais seulement pour les communes de Seine-Bord qui ont rallié la CASE.
Les délégués communautaires et les services ont pour but, dans leurs instances ou les services, de développer le territoire de façon équilibrée sur toute l’agglomération et sur les compétences exercées par l’agglo.
Tout ça, c’est en théorie. Parce que la construction et la cohésion politique de la CASE relève encore du village gaulois qu’évoquait M. Martin lors du vote sur le pôle métropolitain. Un “subtil” équilibre entre les représentations territoriales, et les compétences propres de chacun…
Le Conseil de Développement Durable (CDD), c’est autre chose. Il se définit comme une instance de réflexion et de débat, une force de proposition capable d’apporter un avis aux élus sur les projets structurants du territoire.
Il n’est composé que de citoyens volontaires, sans aucun pouvoir décisionnaire, sans indemnités. Il n’a qu’un rôle consultatif et n’a vocation qu’à apporter une vision de la société civile organisée.
Les avis apportés aux élus portent sur énergie-climat, environnement, mobilité-transports, économie-emploi-formation, et dernièrement, rythmes scolaires, pour apporter un point de vue territorial sur les effets de la loi de refondation de l’école et les moyens et les outils que la CASE peut contribuer à apporter dans l’agglomération.
C’est dans ce dernier groupe de travail que j’ai voulu m’inscrire.
Qu’est-ce que j’y apporte ? Une certaine forme de diversité. Je suis le seul parent d’élèves élu, et, je crois, le seul parent à avoir des enfants dans le primaire dans ce petit groupe.
Et pour travailler sur le PEDT au niveau local, c’est l’occasion là encore de reporter des expériences locales, les atouts, les lacunes, les difficultés, et de raisonner à une échelle plus large.
Nous voulons réfléchir d’une part à la meilleure façon d’organiser les temps de l’enfants, et comment articuler tous ces temps (temps scolaire, périscolaire, extrascolaire ou associatif, temps éducatif avec la refondation de l’école, transports, temps familial, temps libre,…), à la meilleure façon d’organiser la journée, la semaine et l’année pour l’enfant,
Et d’autre part proposer des outils pour construire un PEDT respectueux des rythmes de l’enfant en s’appuyant sur les ressources du territoire.
Ce n’est pas la petite musique que j’ai entendue lors du vote. Il fallait plutôt éliminer des « ennemis » politiques, voire les potentiels rivaux.
Et oui, quand je vois la presse et les paparazzis nous traquer au sortir de nos réunions, je me doute que cela doit faire peur aux élus. Quelle notoriété nous acquérons.
C’est même étonnant qu’il n’y ait pas plus de volontaires à se bousculer au portillon.
Au final, sur les 86 délégués communautaires qui ont voté, 36 ont voté sans rayer un seul nom (même pas peur !).
Ensuite chacun a pu rayer un ou plusieurs noms, et parmi la grosse douzaine de candidat(e)s, toutes et tous ont été plus ou moins égratigné(e)s.
J’ai été rayé 40 fois, mais je ne suis pas le pire ennemi. L’ancien maire de Pîtres a été rayé 41 fois. Sur 86 votes, il passe quand même.
La liste : Anne-Marie Ashbrook (54 voix), Arnaud Binard (46 voix), Séverine Bonnet (72 voix), Alice et Jean-Pierre Cobert (52 et 51 voix), René Dréan (45 voix), Gilles Fraudin (71 voix), Leila Garnier (71 voix), Alain Goussault (71 voix), Hubert Labrouche (73 voix) , Florence Lambert (69 voix), Alain Michel (73 voix), Marianne Rolot (68 voix).
Tous les membres de cette liste ont donc été validés. Sauf Laetitia qui a été retoquée parce qu’elle est conseillère municipale.
Nous pouvons donc nous coller sereinement au travail désormais.
Ah, petite anecdote :
Cette réunion était publique. J’étais assis au fond de la salle, en train d’écrire sur mon ordinateur portable, lorsque le maire de Saint-Pierre du Vauvray et ses adjoints sont arrivés.
Sans me dire un mot, sans que je ne dise un mot, Alain Loëb a donné une violente claque sur l’écran de mon ordinateur en passant devant moi. Mon ordinateur était bien calé sur mes genoux, il n’est pas tombé. Cela n’a fait que rabattre l’écran.
Comme ça, une lubie !
Et devant plusieurs témoins en fond de salle.
Mesdames et messieurs les élus, vous indigneriez-vous si un citoyen venait à claquer l’écran de votre portable, de votre tablette ou que sais-je encore ?
A l’opposé, est-ce un comportement normal, est-ce que ce sont des pratiques habituelles ou dignes des élus et délégués communautaires de la CASE lorsqu’ils n’aiment pas les citoyens ?
Alain Loëb a donné une violente claque sur l’écran de mon ordinateur en passant devant moi.
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