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Dimanche, je vais voter pour Macron, contre Le Pen

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Comme nous tous, j’ai assisté à cette campagne électorale. Je vois, et j’entends autour de moi la colère, le ras-le-bol des gens. Il y a ceux qui votent FN pour tout foutre en l’air, renverser la table. Tous pourris, disent-ils.
La faute en incombe aux politiques qui perpétuent la tradition de taper dans la caisse, de pratiquer le clientélisme, de suivre les voies des lobbies.
Je vais aller voter pour mes enfants. Nous allons leur laisser une dette abyssale, pas seulement en milliers de milliards d’euros, mais aussi un changement climatique incontrôlé, alors qu’il est encore temps d’agir. Mais ni Le Pen ni Macron ne prennent le sujet pour prioritaire. Pire, Le Pen rejette simplement l’accord de Paris, comme Trump.
Nous devons déjà combattre les attentats barbares qui ont causé plus de 2 200 morts en Europe depuis 2001. Mais nous ne nous attaquons pas à la pollution de l’air qui cause 48 000 morts prématurées chaque année en France. Chaque année, 48 000 morts en France, et on n’agit pas ? La violence routière nous coûte chaque année près de 3 500 morts. Dont des centaines de piétons et de cyclistes. Les plus jeunes et les personnes âgées sont particulièrement touchées. Pourquoi les chiffres des victimes augmentent-ils chaque année ?
Si l’on veut parler sécurité, il faut inclure toutes ces victimes, et ajouter les 10  000 suicides par an en France. des victimes de la dépression, de l’isolement, de la pauvreté, la souffrance au travail, du chômage, des violences sexuelles… 200 000 tentatives de suicide chaque année.
On n’a pas besoin de haine ou de rejet, mais plus sûrement d’amour, d’amitié, de reconnaissance et d’un revenu pour vivre, habiter, se chauffer, manger, se vêtir, éduquer ses enfant.
On va laisser à nos enfants des poubelles nucléaires sur nos rives et nos rivages, qu’ils auront pour mission de démanteler… au 22ème siècle ! Parce qu’on ne sait pas faire avant, et pourtant, on continue. Il est urgent d’arrêter ! Pas de moratoire sur les énergies renouvelables, bon sang de bois. C’est totalement idiot.
Nous avons vu lors du débat entre les deux candidat-e-s une candidate lire des fiches, et même se tromper dans ses fiches, infichue de nous sortir une explication raisonnable et raisonnée du passage de l’euro à l’écu, tout en gardant une monnaie “patriote”.
Les monnaies locales et fongibles, nous y sommes ouverts et très favorables, quand ce ne sont pas nos copains qui en sont eux-mêmes les artisans. Mais là, c’est du grand gloubi-boulga.
Sortir de l’Europe, ce mécanisme totalement imparfait qu’il reste à construire par nous, citoyens européens, et nos enfants, ce serait priver nos enfants de disposer demain d’un outil de contrôle et de prévention des risques. De tous les risques : guerre, famine, pollution, transports, chômage, pauvreté, terrorisme.
Oui, l’Europe est en panne de démocratie. Ce sont les États-nations qui y gouvernent, au sein de la commission, et après des tractations de porte-à-porte. Et non le Parlement Européen.
Et même dans ce parlement, nous trouvons des députés qui ne font que venir pointer pour gagner plus. On ne peut que repenser à l’Assemblée nationale pour Fillon, mais attention, c’est légal. Qui fait la loi ?
il y a soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen. Selon le Parlement européen, le préjudice représenterait près de 5 millions d’euros de nos impôts, rien que pour le FN. La demande de levée de l’immunité parlementaire de madame Le Pen est faite.
Quant à Fillon, plutôt que montrer profil bas avant de passer devant les juges, il fait une clé de bras à son parti avec l’argent de la campagne, les 3,3 millions d’euros qui n’ont pas été utilisés parce que ses électeurs ne veulent plus de lui, ou de son parti. Il n’aura pas franchi le second tour promis, parce que les électeurs réclament des gens qui ne se sont pas fait piquer la main dans le sac.
Triste bilan.
Y-en a des bons ? oui, il y en a. Moins dans les prédateurs, et pourtant les électeurs votent peu pour les plus honnêtes, parce qu’ils les trouvent trop naïfs. Trop bisounours…
Alors, voter maintenant pour un candidat qui n’est pas le mien, et l’autre dont je refuse la violence et l’absurdité, avec l’éclairage de notre histoire, je choisis Macron : il me laissera l’occasion de me battre contre lui demain, sans trop de répression policière, on l’espère. Il fera fi de la démocratie participative, et nous lui balancerons nos arguments et notre farouche volonté de résistance.
Elle, elle nous foutra l’extrême-droite et le mépris des citoyens français qui bougent, avec la violence en plus. La violence cause souffrances et morts.
Le choix entre une bande qui ne montre son incapacité à gérer, à expliquer même ce qu’elle veut faire, qui veut tout casser, se moquant des conséquences pourvu qu’il y ait des bénéfices, on vite de l’argent public ou étranger après tout,
et la bande d’en face, assez triste, se glorifiant d’argent, mais qui au moins sait le gérer, qui se moque des pauvres comme de leurs kleenex…
c’est assez vite fait : on fout le FN à la porte, puis on apprend aux autres qu’ils n’ont pas tous les pouvoirs. Le peuple, c’est pas le FN. C’est tous ceux qui se bougent pour faire changer l’avenir de leurs enfants.
Alors, en musique s’il vous plait, on remet les pendules à l’heure sur le sort funeste du front national et de l’avenir de misère qu’ils nous promettent : votez Macron si vous le voulez bien, et puis, allez le combattre dès lundi, si vous le voulez aussi.
Au moins, ce sera encore possible sans trop prendre de coups. Hommage à Rémi Fraisse et à tous les militants morts ou blessés pour la cause.
Macron demain, et après-demain, on se remet autour de la table, ou à défaut, dans la rue. Mais moins pauvres.
nono
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