Gilles Fraudin

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Le Président de la CASE, Bernard Leroy, exprime son point de vue sur les transports publics

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Le nouveau président de la CASE se lâche dans sa rencontre avec « La Dépêche de Louviers » intitulée : Ce que veut Bernard Leroy.
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Leroy impose sa marque :
On peut y lire que le projet de Bus à Haut Niveau de Service lui pose problème, mais qu’il n’est pas pour autant pour la suppression des bus. Ce propos, à la fois destructeur et apaisant, est pour le moins classique chez les élus de sa tendance politique.
Ce qui est moins classique, c’est quand Leroy sort du politiquement correct et dévoile son véritable choix de société pour ce qui concerne les services publics :
« A-t-on besoin d’un bus tous les quarts d’heure à certaines heures de la journée ? Ca pollue, ça encombre les rues, c’est du gaspillage. »
Dans un autre paragraphe, Mr Leroy nous exprime son choix viscéral pour la bagnole :
« La première priorité, c’est le doublement de l’échangeur à Heudebouville. ».
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Et puis, cerise sur le gâteau, Bernard Leroy nous gratifie d’une anecdote du temps jadis, le bon temps où l’on n’avait pas grand-chose et où l’on s’en contentait :
« […] mes parents avaient une vieille 2CV et, à chaque fois que ma mère descendait pour faire les courses, elle emmenait une ou deux personnes. Ça fait du lien social, c’est tellement naturel et les gens se prennent en main […]».
Autrement dit, la mobilité pour monsieur le nouveau président, c’est : « démerdez-vous entre vous ».
La nouvelle commission transports porte le joli nom de « Transports conviviaux », ce titre méritait une explication de texte.
Au cours de la distribution aléatoire des Vices-Présidences, C’est Sylvie Blandin, maire d’Igoville, dont les compétences en la matière nous étaient jusqu’à présent ignorées, qui a été chargée de présider la commission.
Avec Bernard Leroy, l’avenir se conjugue au passé.

Gilles Fraudin

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Un port fluvial à Alizay dans l’Eure : un port pour justifier une route ? #A28A13

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“Pas de port sans nouvelle route”, curieux titre d’article ! Un port fluvial à Alizay, à première vue, pourquoi pas. Mais il faut bien mesurer les conséquences d’une décision dont nous sommes dans l’incapacité d’appréhender tous les paramètres et de maîtriser toutes les conséquences. Le succès de la desserte fluviale est bien loin d’être garanti faute d’étude sérieuse.
Ce futur port doit être envisagé sur le modèle d’une plate-forme monomodale de logistique routière, c’est-à-dire, des camions, encore des camions, toujours des camions.
L’emploi peut-il justifier une autoroute dévastatrice de l’environnement ? A cette question, le maire et conseiller général d’Alizay répond favorablement en tentant d’humaniser le déplorable projet d’autoroute de liaison A28-A13. Ainsi, la proposition de route à deux voies sans péage, encombrée de poids lourds et empruntant le même itinéraire, peut laisser songer à un coûteux bricolage destiné à ménager l’électorat.
Quant au mode ferroviaire, il a été simplement oublié. Pourtant, la ligne de chemin de fer existe encore mais ce mode n’entre définitivement plus dans les préoccupations de certains élus.
Le fret ferroviaire français est maintenant en fin de vie. Il a subit les réformes successives de la SNCF, il a été attaqué par l’ouverture à la concurrence, il a enduré l’incompétence des gouvernements successifs, il souffre une dernière fois de l’ultime réforme du ferroviaire. Bref, si certains élus locaux oublient le fret ferroviaire dans leurs projets, il faut reconnaître qu’ils sont en cela pleinement en conformité avec la politique de Bruxelles déclinée par le gouvernement actuel.
Pourtant, une vraie plateforme multimodale, cela existe dans la région. Il s’agit de feu le triage de Sotteville-Lès-Rouen. C’est ainsi le plus vaste ensemble, le plus complet des équipements, le mieux situé dans son environnement, le plus proche de chez nous, avec une très importante Zone d’activité raccordée au chemin de fer, à la route et à la voie d’eau.
Et bien, tout cela ne fonctionne plus. L’énorme zone industrielle, enfin, ce qu’il en reste, est desservi uniquement par la route, des camions, encore des camions, toujours des camions.
Pour les amateurs de plateforme multimodale, Sotteville, un exemple à méditer.

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