Cher-e ami-e,
Vous êtes maire sur la quatrième circonscription de l’Eure. Vous vous engagez au quotidien au service de vos administrés et j’admire votre dévouement.
Vous rencontrez aujourd’hui différentes problématiques : le maintien des services publics de proximité, l’accès à la santé, à l’éducation, aux transports, au logement, à l’énergie, et surtout à l’emploi.
Les factures sont de plus en plus lourdes pour les ménages. La perte de confiance et le sentiment d’isolement expliquent en partie la montée du vote pour l’extrême droite au premier tour de l’élection présidentielle.
Conseillère municipale de mon village de Saint Pierre du Vauvray, mère de jeunes enfants, enseignante dans un quartier populaire de Val-de-Reuil, je perçois et je partage au quotidien ces difficultés.
J’agis, comme élue, comme enseignante, mais aussi comme syndicaliste et comme membre de nombreuses associations (AMAP, SDN27, RERS,
Toumaï). Le dialogue, l’échange, les liens de proximité, sont les points communs de mes différentes activités.
Cet ancrage dans la réalité concrète de notre territoire m’amène aujourd’hui à vouloir m’engager plus avant.
Avec Europe Ecologie Les Verts, je veux porter à l’Assemblée Nationale ces préoccupations d’actrice du service public, d’élue de terrain, d’habitante d’un village, de femme. Ma jeunesse (j’ai 39 ans) et mon implication dans la société ne sont pas des handicaps: au contraire, je veux en faire des atouts, et porter au sein des institutions mon bagage de citoyenne engagée, d’actrice de terrain et d’usagère.
Mes priorités seront la défense des services publics de proximité, pour l’éducation, la santé, la sécurité et les transports. Nous soutenons que la richesse d’une société moderne passe par l’éducation, facteur de progrès et de paix, et le droit de chacun à bénéficier d’une égale dignité : le droit de se soigner, de se loger et de se déplacer.
Pour l’emploi et le pouvoir d’achat, avec les écologistes, nous agirons en faveur de la transition énergétique : nous proposerons un plan massif de rénovation des logements anciens et la promotion des énergies renouvelables. Ce sont deux gisements importants d’emplois non-délocalisables, qui nous permettront en outre d’assurer notre sécurité et notre indépendance énergétique.
La consommation d’énergie pour le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) représente aujourd’hui 43% de la consommation totale d’énergie sur notre territoire.
La facture énergétique de la France (solde entre les importations et les exportations d’énergie) représente, elle, 90% du déficit de la balance commerciale française.
Enfin, près de 4 millions de nos concitoyens sont en situation de précarité énergétique : à savoir qu’ils dépensent plus d’1/10ème de leurs ressources en factures d’énergie, sans compter ceux qui renoncent à chauffer leur logement mal isolé.
Les écologistes proposeront un chèque vert destiné à financer les travaux d’isolation des foyers les plus modestes.
Dans le domaine de l’emploi, nous soutiendrons également
la "charte sur l'industrie" adressée fin mars 2012 aux candidats à la présidentielle par les syndicats de Pétroplus, après l’adoption au Parlement de la loi dite
"Petroplus" le 29 février (cette charte a été signée
par notre candidate Eva Joly le 5 avril 2012).
- Taxation de "toute marchandise hors matière première" entrant en France sans respecter les mêmes normes environnementales ou sociales ;
- Obligation de cession, contraignant une entreprise qui veut fermer un site et licencier à vendre si un repreneur "solide" se présente, au risque d'être exproprié ;
- Responsabilité du cédant, obligeant un groupe se séparant d'un site à s'assurer que le repreneur peut "assumer les responsabilités sociales et environnementales » ;
- Externalisation des comptes sociaux, pour "sécuriser la dette sociale des entreprises et prévenir toute impossibilité de paiement", notamment sur les congés payés, les comptes épargne-temps ou encore les engagements liés à la pénibilité.
Dans le domaine des transports, avec le débat de l’automne sur le
Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT), nous nous engagerons là encore en faveur des usagers du quotidien, qui se trouvent eux aussi confrontés à l’augmentation inéluctable du prix du pétrole, depuis que nous avons dépassé le « Peak oil » en 2006 (lorsque la consommation mondiale a dépassé la production).
Nous soutenons que la dépense publique doit favoriser les déplacements du quotidien, en offrant le plus possible des alternatives à la voiture individuelle, partout où cela est possible. Les investissements prioritaires doivent être engagés dans l’amélioration et le développement des services existants, pour plus de transports en commun. C’est le sens de notre proposition d’un
scénario alternatif dans le débat de sur la Ligne Nouvelle Paris Normandie :
Avec les régions Ile de France et Basse Normandie, nous avons proposé d’investir prioritairement dans l’amélioration de la ligne existante, avec le doublement des voies entre Paris et Mantes, qui permettra de désengorger le trafic : cela permettra à plus de trains de circuler et de s’arrêter dans les gares de nos régions, avec une meilleure régularité et une plus grande fréquence.
Nous proposons également une amélioration des liaisons inter-régionales et intra-régionales : la question de la liaison ferroviaire entre Rouen et Evreux doit être considérée, en prenant en compte les contraintes liées à l’ancienne ligne - sans s’interdire si cela est nécessaire d’envisager une nouvelle ligne sur ce tronçon. Notre objectif, sur ce sujet comme sur tous les autres, doit être l’amélioration de la qualité de vie des habitants, avec le moins de nuisances possible, le moins de destruction des paysages, et le plus de service possible.
En ce qui concerne les territoires ruraux, nous proposerons de faire évoluer notre modèle agricole pour encourager les pratiques respectueuses de l’environnement, redonner du sens au métier d’agriculteur et préserver les terres cultivables menacées par l’urbanisation diffuse.
Un nouveau pacte passé entre les agriculteurs et la société devra permettre de :
- garantir des revenus équitables aux paysans ;
- favoriser des circuits courts entre producteurs et consommateurs ;
- veiller à la transparence des prix de la grande distribution ;
- imposer une diminution de l’emploi des pesticides.
La conversion vers une agriculture biologique sera créatrice d’emplois, durables et non délocalisables, dans les campagnes.
Nous ne nous résignons pas à la mort lente des territoires ruraux. Des solutions durables doivent y être apportées pour répondre aux difficultés de la vie quotidienne des habitants : mettre en œuvre des réseaux de transports collectifs pour contrer les effets de la hausse des coûts de carburants ; permettre l’accès de tous aux services publics dans des conditions satisfaisantes. Personne ne doit être privé de la possibilité de se former ou de se soigner, ni d’accéder au haut débit et à la culture.
Je suis persuadée que ces priorités rejoignent vos préoccupations d’élu-e de terrain et je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien leur accorder.
Je me mets à votre disposition pour échanger sur ces sujets et pour entendre vos priorités. N’hésitez pas à me contacter.
Dans l’attente, je vous prie d’accepter l’expression de mon amitié et de ma considération pour votre engagement quotidien.
Laetitia Sanchez
Candidate pour Europe Ecologie Les Verts
4ème circonscription de l’Eure