Julien Dufresne, du Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Normandie (CRENHN), conduisait l'équipe de bénévoles venue aider à débroussailler les coteaux qui surplombent la Seine. Objectif : la sauvegarde de la violette de Rouen.
Crédit : France 3 Haute-Normandie, un reportage de Jean-Luc Drouin et Olivier Flavien
Quelle chance de se retrouver dans un paysage d'une telle beauté, en belle compagnie, pour aller découvrir et aider à la sauvegarde de la violette de Rouen.
La violette de Rouen, de son petit nom viola hispida Lam. (viola rothomagensis), est une fleur de 18-20 mm qui vit sur les coteaux crayeux de la Seine. Elle n'est présente nulle part ailleurs au monde.
L'espèce est menacée d'extinction par les nouveaux usages de l'homme. C'est une fleur pionnière, qui vit dans les cailloux, supporte des conditions très rudes, chaleur très forte ou, au contraire, froid intense, mais qui a du mal a supporter la concurrence des autres espèces. Les pierriers, ces éboulis crayeux, offrent l'abri idéal à cette petite violette.
Le déclin du pastoralisme est la cause première de la disparition de cette espèce unique. Lorsque les moutons paissaient encore dans les coteaux, ce sont eux qui garantissaient les conditions de la survie des espèces pionnières. Les élevages ovins ont largement disparu dans notre région. Sur les coteaux, avec les difficultés d'accès et le dénivelé très important, l'élevage a totalement disparu.
Mais avant de faire venir sur les lieux une trentaine de moutons, ainsi qu'une quinzaine de caprins, il faut impérativement débroussailler le terrain.
C'est pour cela que nous nous sommes retrouvés le samedi 25 octobre, pour passer un très agréable moment de partage et de découverte, et, ainsi, aider à sauver la violette et la biscutelle.
Merci à Julien ainsi qu'à tous les participants à ce chantier pour ce très agréable moment.